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lundi 24 octobre 2022

Pour la page 207 - Surréalisez-vous !

Et si, pour lundi prochain,  on se tirait les cartes ? 


Au choix pour les haïkus et les tankas, mais en haïbun pour se promener dans les images plus librement que l'air.

Surréalisez-vous ! 

Cela vous convient-il ?  

Belle semaine.

https://images.artips.fr/artips/Breton_Tarot/Capture%20d%E2%80%99e%CC%81cran%202022-07-13%20a%CC%80%2014.32.01.png.html

André Breton, Paracelse, Mage de Connaissance, Serrure, encre de Chine noire et aquarelle sur papier Canson contrecollé sur papier, 23,7 x 13,8 cm, Musée Cantini, Marseille, photo : Bernard Jean © ADAGP, Paris, 2022


https://images.artips.fr/artips/Breton_Tarot/tarot7.png.html

À gauche : André Breton, As de Connaissance. Serrure, aquarelle, encre de Chine et crayon sur papier, 27,8 x 18 cm / À droite : André Masson, La Religieuse portugaise. Sirène d'Amour. Flamme, aquarelle et crayon sur papier Canson, 27,2 x 17 cm, Musée Cantini, Marseille, photos : Bernard Jean © ADAGP, Paris, 2022



Source ARTIPS

1941, Seconde Guerre mondiale. Le poète surréaliste André Breton saute dans un train, direction Marseille. L'écrivain, effrayé, s'apprête à prendre un bateau pour fuir la France…

En effet, le pays a été vaincu par les armées nazies. La partie sud du territoire se retrouve sous la domination du régime de Vichy. Or ce dernier ne voit pas d'un bon œil le surréalisme, pas assez académique à son goût. Chef de file de ce mouvement qui explore l’inconscient, Breton est donc surveillé par la police. Il espère retrouver la liberté aux États-Unis.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Les artistes tirent chacun deux cartes au hasard et s'empressent de les réinventer. Les symboles traditionnels se transforment en serrure, roue, flamme et étoile. Quant aux personnages, ils deviennent plus démocratiques. On destitue les rois pour en faire des génies. Fini la reine, place à la sirène ! Quant au valet, il s'émancipe et devient un mage.

Ces êtres fantastiques prennent sous la plume des surréalistes les traits de leurs héros, historiques ou littéraires. Des poètes et des médiums sont de la partie, représentés par des formes parfois abstraites, sorties de l’imagination des artistes.

Mais les surréalistes n'auront finalement pas le temps de tirer les cartes ! Les visas enfin obtenus, Breton et ses amis prennent le large. Avec dans leurs bagages, ce jeu de tarot exceptionnel qui ne sera jamais achevé…


vendredi 17 janvier 2020

Tout ce qu'il faut savoir (P158)



Voici, selon Artips, tout ce qu'il faut savoir sur l'œuvre  de Francis Bacon
(beaucoup de parutions intéressantes qui ne sont pas toutes dans l'Herbier)

et

"la rencontre d'un artiste 
  qui ne fait jamais le ménage".



1991, Londres. Le peintre britannique Francis Bacon achève ce qui sera son dernier tableau, Étude de taureau.

L’œuvre est ambiguë : difficile de distinguer si le taureau entre, ou au contraire, sort de l’arène. La faute à cette étrange poussière, qui floute les pattes de la bête…

Une poussière qui n’est pas peinte, mais bien réelle ! Bacon l’a intégrée à sa peinture. Comme dans une vraie corrida, elle donne l’impression que le taureau vient de frapper furieusement le sol terreux.

Et cette poussière, le peintre n’est pas allé la chercher très loin : 
son studio londonien est un véritable capharnaüm, qui n’a pas vu un balai depuis des années !

Détail de l'œuvre © The Estate of Francis Bacon / All rights reserved / ADAGP, Paris and DACS, London 2019

Dans cette petite pièce s’entassent papiers, journaux, photos, esquisses et matériel de peinture dans un désordre indescriptible.

Loin de le déranger, ce grand bazar est pour Francis Bacon une inépuisable source d’inspiration : "Je me sens comme chez moi dans ce chaos, parce que le chaos me suggère des images."


Car Bacon est un personnage atypique : il est connu pour ses peintures torturées, sombres et parfois effrayantes.
Désormais octogénaire, alcoolique et asthmatique de longue date, il est également atteint d’une pneumonie qu’il refuse de faire soigner.


Francis Bacon dans son atelier à Londres, 1974, photo : © Private Collection / Christie's Images / Bridgeman Images



Lorsqu’il peint son Étude de taureau, Bacon a-t-il conscience de vivre ses derniers instants ? Difficile de le savoir, car il n’a jamais commenté ce tableau.


L’œuvre a été retrouvée plus de vingt ans après sa création chez un collectionneur. Mais selon l’historien qui a redécouvert ce tableau, Bacon avait pour habitude de dire : 

"La poussière est éternelle. Un jour nous allons tous mourir, et redevenir poussière."




Francis Bacon le jour de ses 80 ans, 1989, photo : © Neil Libbert / Bridgeman Images







lundi 9 décembre 2019

pour la page 156

Rosa Bonheur, Le Marché aux chevaux, 1853, huile sur toile, 244 x 506 cm, 
The Metropolitan Museum of Art, New York



1852, Paris. L’artiste Rosa Bonheur est attendue chez le ministre de l’Intérieur, le duc de Morny. L’enjeu est de taille : ce dernier souhaite lui commander un tableau au nom de l’État français. Le ministre ignore encore qu’il va regretter son choix…

En attendant, Rosa Bonheur est ravie de la commande. Elle a justement en tête de peindre le marché aux chevaux de Paris. Ce serait pour elle l’occasion de s’attaquer à une scène pleine de fougue et bien de son époque.



Mais quand elle lui propose l’idée,
 le duc de Morny n’est pas emballé. Jusqu’alors Rosa Bonheur a surtout peint de paisibles scènes de campagne. Il ne lui fait guère confiance pour réussir une telle œuvre... 
L’artiste a beau insister, il lui commande plutôt une toile représentant le travail des champs.





Rosa Bonheur, La Fenaison en Auvergne, 1855, huile sur toile, 213 x 422 cm, Château de Fontainebleau, Fontainebleau, photo : © RMN-Grand Palais (Château de Fontainebleau) / Jean-Pierre Lagiewski,


Petite réflexion de l'Herbier :

le ministre :
"Ben voyons, une femme peindre le marché aux chevaux, je rêve !"

l'herbier :
Ah ! si vous saviez, Ministre... 




Tant pis. La peintre, en parallèle du tableau pour Morny, 
se lance tout de même dans son projet personnel. Pendant un an, elle parcourt la foire aux chevaux et dessine tout ce qu’elle voit.

La mode féminine de l’époque n’étant pas très pratique, elle s’habille en homme. En plus, c’est parfait pour ne pas attirer l’attention !


Petite réflexion de l'Herbier :


Parfaite Rosa ! 
Mise en doute par un Ministre, 
Elle s'accroche et se bat 
Et quel résultat !


Rosa Bonheur, Huit études de jambes de cheval, XIXe siècle, mine de plomb sur papier, 29 x 43 cm, Musée du Louvre, Paris, photo : © RMN-Grand Palais (musée d'Orsay) / Thierry Le Mage






Et en 1853, elle présente sa toile immense de 2,5 sur 5 mètres. C’est un triomphe ! Rosa Bonheur a parfaitement retranscrit l’énergie et le tumulte du marché. Un critique a même l’impression que les chevaux se précipitent sur lui pour l’écraser.




Face au succès, le duc de Morny change d’avis : finalement, il veut Le Marché aux chevaux ! Trop tard, le tableau est déjà vendu. Il part même en tournée triomphale en Grande-Bretagne et aux États-Unis. 

Partout où il se rend, on se bouscule pour le voir, jusqu’à la reine d’Angleterre en personne. Le ministre a de quoi s’en mordre les doigts !


Petite réflexion de l'Herbier :

Bisque, bisque, rage !



Encore une fois, merci à ARTIPS 

et puis, si vous avez l'esprit joueur voilà une suite qui vous plaira peut-être :


https://artips.fr/jeu-concours/t/artips/id/Bonheur_Chevaux/response?email=gb.ad@free.fr&uiad=ab5acea499

lundi 18 novembre 2019

Pour la P. 154 La tête dans les étoiles


Pour vendredi prochain si le cœur vous en dit et si le ciel vous accompagne.


Vincent Van Gogh, Route avec un cyprès et une étoile, 1890, huile sur toile, 92 x 73 cm, Musée Kröller-Müller, Otterlo




"La tête dans les étoiles" avec ARTIPS
Où l’on découvre que Van Gogh est un physicien qui s’ignore.





(1)Turbulence observée dans les gaz
et la poussière interstellaires autour de
l'étoile V838 Monocerotis, photo : NASA


2004. Des astrophysiciens se grattent la tête devant les images époustouflantes que le télescope Hubble leur présente.(1)
Étrangement, l’une d’elles a un petit air familier : un nuage de gaz et de poussières stellaires leur rappelle un tableau…



Vincent Van Gogh, La Nuit étoilée, 1889, 
huile sur toile, 73 x 92 cm, 
Museum of Modern Art, New York

Lequel ? 
La Nuit étoilée de Van Gogh ! 
En effet, le ciel agité du peintre est rempli de tourbillons, tout comme le phénomène observé au télescope.

Ce dernier s’appelle une turbulence : on en trouve par exemple dans les vortex formés par l’eau ou les nuages. 






Mais il y a plus qu’une simple ressemblance entre les deux images…

Une équipe de physiciens veut en avoir le cœur net. 
Les voilà qui mesurent les propriétés des tourbillons de Van Gogh : intensité lumineuse, couleurs, répartition sur la toile…

Ils passent ces données à la moulinette de leurs équations mathématiques et les comparent aux propriétés physiques des tourbillons naturels. À leur grande surprise, cela correspond tout à fait !


Arp 273, un couple de galaxies en interaction situées à environ 300 millions d'années-lumière de la Terre, dans la constellation d'Andromède, photo : NASA


Ébahie, l’équipe examine d’autres tableaux. 
Plusieurs toiles de Van Gogh offrent des résultats similaires… En revanche, les œuvres d’autres artistes, si mouvementées soient-elles, ne donnent rien.



Vincent Van Gogh, Autoportrait, 1889, 
huile sur toile, 65 x 54 cm, Musée d'Orsay, Paris


La technique des peintures vibrantes et agitées de Van Gogh est donc unique. Pourtant, l’artiste n’avait aucune idée des lois complexes derrière les turbulences. Elles ont été énoncées bien après sa mort, et les physiciens s’arrachent encore les cheveux dessus !






Les surprises ne s’arrêtent pas là : coïncidence ou non, les turbulences presque parfaites de Van Gogh datent de ses épisodes les plus psychologiquement troublés.


La Nuit étoilée, par exemple, est peinte depuis l’asile dans lequel l’artiste décide de se faire interner après de graves crises. Rien de tel dans ses périodes paisibles.

Pourquoi ? Le mystère reste entier…



lundi 9 septembre 2019

pour la 149, Ah les artistes !


Aujourd'hui je reprends l'intégralité de la news letter de Artips

Un regard pointu sur l'art et les artiste !

Là, je trouve que ça vaut le coup ! 

Pas vous ?



Années 1970, dans un ranch des États-Unis. À presque 90 ans, la célèbre peintre Georgia O’Keeffe n’y voit plus très bien. Renoncer à la peinture serait terrible pour elle.
Pour certaines œuvres, elle se débrouille encore seule, mais pour d’autres, elle a besoin d’un peu d’aide…


Tony Vaccaro, Georgia O'Keeffe portant l'une de ses peintures, Taos Pueblo, 1960, photographie, collection privée, photo : © Tony Vaccaro © Bridgeman Images © Georgia O’Keeffe Museum © ADAGP, Paris, 2019

Un jour, elle appelle dans son atelier John Poling, un employé qui fait quelques travaux d’entretien et de peinture dans son ranch. Elle lui demande de préparer une toile : il faut appliquer un enduit spécial avant de peindre.




Georgia O'Keeffe dans son atelier, vers 1960-1970, photographie © ADAGP, Paris, 2019

Finalement, le voilà qui exécute tout le tableau, suivant les instructions précises de la peintre. Il s'agit de grands dégradés de gris et de bleu, suivant des formes géométriques.

L’année suivante, John aperçoit une photographie de ce tableau dans un journal. Il n’en revient pas : son nom n’est même pas mentionné !

Il rend donc visite à O’Keeffe. Chacun défend sa position. La peintre ne voit pas en quoi cela poserait problème d’être assistée dans la réalisation d’une œuvre, ni pourquoi le public devrait le savoir.


Mais pour Poling, il s’agit d’autre chose : ayant peint tout le tableau lui-même, il affirme qu’elle n’aurait pu le faire sans lui. Il veut être reconnu pour sa collaboration à cette toile. Aucun des deux ne lâche le morceau !

John Poling ne digère pas l’affaire et finit par contacter la presse. Interrogée sur la question, Georgia O’Keeffe regrette que John profite de cette histoire pour essayer de faire parler de lui, alors que sa contribution s’est limitée à être un outil. "Il n’était pas plus utile qu’un pinceau", déclare-t-elle.

Vingt ans plus tard, Poling persévère avec un livre, mais peine perdue : la reconnaissance n’est pas au rendez-vous...






mardi 25 septembre 2018

Pour la page 120 Non violence !




Carl Fredrik Reuterswärd, Non-Violence, 1980, bronze, Malmö © ADAGP, Paris, 2018, photo : François Polito


"New York, le 8 décembre 1980 : le chanteur John Lennon, ex-membre du mythique groupe The Beatles, vient d'être assassiné. L'arme du crime ? Un revolver.

Alors que le monde pleure la disparition de l'icône, c'est cette même arme à feu que l'artiste suédois Reuterswärd immortalise sous la forme d’une grande statue de bronze. N’est-ce pas un peu déplacé, comme hommage ?

L’artiste, qui était un grand ami de Lennon, sait très bien ce qu’il fait. Sa sculpture représente un revolver tenant en équilibre sur sa crosse.
Pourtant, l’arme ne risque pas de faire beaucoup de mal : son canon est noué. Il n’est vraiment pas conseillé d’appuyer sur la détente ! Pour conjurer l'assassinat par balle de son ami, Reuterswärd imagine une arme qui ne peut tuer...
L’artiste partage les convictions pacifistes du chanteur disparu. C’est pourquoi sa sculpture dépasse le simple hommage personnel : il l’imagine comme un message universel de paix.

Avec ce nœud qui ne la rend dangereuse que pour celui qui l'utilise, elle appelle à la non-violence (c’est d’ailleurs son titre) et au désarmement.   Aujourd'hui, de nombreux exemplaires de l’œuvre sont exposés à travers le monde. L'un d'entre eux se trouve justement devant une institution chargée du maintien de la paix : l'Organisation des Nations Unies, à New York.

En faisant d'une arme à feu un symbole pacifiste universel, Reuterswärd offre le plus beau des hommages à celui qui chantait : "Imagine tous les gens vivant leur vie en paix"."       Artips



John Lennon et Yoko Ono, 1980, photo : Jack Mitchell
Carl Fredrik Reuterswärd, 1964, photo : Erling Mandelmann    
 






dimanche 2 septembre 2018

Page 117 avec le peintre Foujita




Un long, un si long silence...

En France, malgré les promesses de qui nous savons et tairons le nom, il est encore des lieux dits "blancs" avec internet façon Shadoks :


 
La pauvre bête (vous voyez de qui je parle ?) a décidé de ne pas pomper et de se mettre au vert entre végétaux et qi gong.


"A existait plus pour le web"


(là un petit clin d'œil à Jean Tardieu, mais si le propos reste obscur, facile : y a qu'à d'mander)


Enfin, pour ceux qui conservent une racine bien endurée dans l'Herbier de poésies et qui n'ont rien à redire d'un Shadok, voici une œuvre du peintre japonais Léonard Tsuguharu Foujita, (ci-dessous).

Et pour célébrer un peintre Japonais, que faut-il donc ?  

Un ou plusieurs : Haïku, tanka, haïbun






Léonard Tsuguharu Foujita, Femme allongée, Youki, 1923, huile sur toile, 50 x 61cm, collection particulière © Fondation Foujita / ADAGP, Paris, 2018




"Années 1930. Les toiles du peintre japonais Foujita rencontrent un franc succès.

Ce sont surtout ses grands nus féminins qui fascinent et impressionnent : leur blancheur un peu laiteuse est proche de la nacre…
Comment l'artiste obtient-il ce blanc si particulier ? C’est top secret !
Foujita n’est pourtant pas chimiste. Déjà tout petit, au Japon, il rêve de devenir peintre. Et pas n’importe où : en France ! Un souhait exaucé dès 1913, alors que le jeune Japonais pose ses valises à Paris.
Entre son talent et son allure de dandy identifiable entre tous, Foujita ne tarde pas à se faire un nom.  Et ce nom est immédiatement associé à sa curieuse coupe au bol, à ses délicats dessins, et à ses fameux fonds blancs…
Malgré les questions du public et de la critique, Foujita se garde bien de divulguer la recette de son mystérieux blanc. Au point de l’emporter dans la tombe, en 1968."



Jean Agélou, Foujita dans son atelier, 1917


Mais...


"Après moult analyses scientifiques, les spécialistes sont enfin en mesure d’en révéler le secret. Celui-ci repose sur un ingrédient mystère : du talc, tout simplement !
L’artiste en mélangeait à de la peinture très diluée, qu’il superposait en de multiples couches pour obtenir ce rendu à la fois transparent et nacré.
Comme quoi, un ingrédient ordinaire suffit pour changer la vie d’un artiste et pimenter celle d’un restaurateur !"

Léonard Tsuguharu Foujita, Autoportrait au chat, 1928, huile et gouache sur toile, 35 x 27 cm, Centre Pompidou-Musée national d’art moderne, Paris © Fondation Foujita / ADAGP, Paris, 2018



Alors, à vendredi prochain ?




lundi 5 mars 2018

Proposition 103


N'hésitez pas à agrandir l'image. Ici nous sommes limités.  
La taille normale sort de l'écran et nous permet de vraiment bien voir les détails  
et ici, extra large, où il en manque un peu.
À vendredi.

Richard Dadd, Le coup de maître du bûcheron-magicien, 1855-1864, huile sur toile, 54 x 39 cm, Tate Britain, Londres       





détail de l'œuvre




Portrait de Richard Dadd, vers 1856
 
 Le peintre, Richard Dadd, débute sa carrière artistique tout à fait normalement. Mais après un voyage en Orient, il sombre peu à peu dans la folie.
Au point de devenir complètement incontrôlable : victime de pulsions meurtrières, il assassine son propre père !

Dadd est donc immédiatement enfermé dans un asile. À cette époque, ce type de lieu ressemble davantage à une prison où les "fous" n’ont pas vraiment de soins.
Il a cependant l'autorisation de continuer à peindre. C’est là où, pendant près d’une dizaine d’années, il va notamment travailler à cette toile énigmatique…
Le peintre Effrayé par l'idée même du vide,  passe et repasse des dizaines de couches de peinture pour chaque petite figure sortie de son imagination. Résultat : à certains endroits, la peinture est quasiment en relief !

Sa production en tant que "peintre aliéné" est connue du public de l’époque. La presse salue son talent extraordinaire, et l'Art Journal, ironiquement, lui reconnaît une "capacité à l’imagination indemne" ! De son côté, depuis sa cellule, Dadd continuera à créer jusqu’à la fin de ses jours. 

Et toujours pour source ARTIPS 







vendredi 24 novembre 2017

Hasard, comme par hasard ? Page 92



August Strindberg, Célestographie XIII, 1893-1894, photogramme, 12 x 9 cm, 
Bibliothèque nationale de Suède, Stockholm


J’ai emprunté à Artips et l’image et quelques informations qui, par « hasard » justement parlaient du hasard et de l’art, juste au moment où, grâce à Jeanne, j’y réfléchissais.
cf.mon image pour la Page 91.

Alors, art, aléas ou hasard ? Vaste question qui donne à réfléchir, à débattre aussi, ce qui avouons-le est parfois bien nécessaire et bien agréable.

Ici il ne s’agit pas d’art abstrait, celui-ci, au moment des faits, (1893-1894) attendra encore une vingtaine d’années pour apparaître. Il s’agit d’une photo, elle est de l’artiste et écrivain suédois August Strindberg, connu entre autre pour ses pièces de théâtre.
Elle représente le ciel nocturne capturé sur une plaque photographique exposée à la lumière des étoiles durant toute une nuit. À cette époque, les supports photographiques n’étaient pas très sensibles à la lumière et nécessitaient un temps de pause très long, surtout la nuit.

Acte pensé donc, acte délibéré, ces expériences intuitives, Strindberg les nommera Célestographies. 

"Avec ses Célestographies Strindberg s’est contenté d’imaginer le processus technique, puis il a laissé la nature faire son œuvre. Selon lui, la nature est elle aussi un peu artiste. Et si Strindberg ne fait pas de l'art abstrait, il est définitivement moderne. Sa manière de créer des œuvres "par hasard" en inspire plus d’un... dont les artistes dada et surréalistes qui se serviront du hasard comme d’une matière première, quelques années plus tard." Artips.


Eh oui, quand la pensée, le regard, la réflexion, l’interprétation s’approprient le « hasard » alors, selon moi, on peut parler d’art. Car si le hasard se passe de l’intervention humaine l’art au contraire en a impérativement besoin. AD


Lina Jonn Lund, Portrait de l'auteur suédois August Strindberg, Bibliothèque nationale de Suède, Stockholm





Émaux
Émotion
Je ne suis que poussière d'étoile
Corpuscule de rien
Flottant dans l'atmosphère
Atmosphère poétique
Psychédélique
Ma vie.

jamadrou © 21 novembre 2017  9h  (A fleur d'image)








Ma feuille reste blanche
Quand le bleu tourbillonne
Sur le marbre du ciel

Ma plume balbutie
Quand les pierres ricochent
Dans les profondeurs abyssales  

Mille tâches d’encre se répandent 
Sur mon esprit rêveur
Drapé d’une échappe d’azur

Chef d’œuvre artistique ou illusion aléatoire
Mon cerveau chevauche sur sa galaxie
A l’épreuve de son imaginaire en berne 

©ABC










Aléatoire la création d’une œuvre d’art
Libre interprétation de chaque personne
Expert ou amateur, l’œuvre échappe
À son créateur et à celui qui la regarde
Travail et plaisir sans cesse s’entremêlent
Œuvre d’art ou image aléatoire
Idée ou réalité, figuratif ou abstrait
Regarder ne suffit-il pas ?
Etre curieux n’est-il pas la clé ?
  
©Laura VANEL-COYTTE
http://www.lauravanel-coytte.com/
Auteure,blogueuse,documentaliste














Laisser s'envoler les idées parasites. Tout doucement fermer les yeux, puis les ouvrir et les laisser peu à peu apprivoiser la nuit. Elle est rarement tout à fait noire.

La voûte étoilée
soulève un coin de son voile
et de l'espace-temps.

Tant de ses poussières
s'offrent à combien de regards
dans le même instant ?

Des poussières, mortes depuis combien de siècles avant que la lumière ne les fasse parvenir dans la banlieue de la terre ? 

Observer le ciel.
Extase de l'immensité !

Et nos vies,
nos vies minuscules.

©Jeanne Fadosi


en support à mes idées vagabondes, les clichés d'un atlas qui présente aussi des cartes du ciel et des étoiles, un livre des photos du spationaute Thomas Pesquet et le premier livre de Hubert Reeves que j'ai lu de lui  "Poussières d'étoiles" 







Un œil veille
Le cosmos s'anime
Un ange passe
Doré dans le bleu nuit profond
Une myriade d'étoiles
Occupe l'espace
C'est la voie de ceux qui rien n'arrête
Qui n'ont plus ce fil qui les lie
Fil d'amour, fil de grâce
Je l'emprunte
Je suis ce regard
Je vais peut-être
Retrouver le chemin
Perdu
Pour accepter de rejoindre
Notre planète flottante
Dérisoire
Méprisante
Avare
Peuplée de ces cœurs fermés
Qui n'ont plus rien à donner ...



© marine Dussarrat






 



Le fils maudit...

Bon sang de bon sang mais qu'est-ce t'as mis dans son sang la mère
pour en faire, enfer, un criminel de série !
Bon sang de bon sang, misère de misère, juste bon pour l'enclos des morts, à brouter pissenlits par la racine, après bouillon d'onze heures comme l'écrivait un jour je sais plus qui...
Bon sang de bonsoir et adieu pas d'au revoir !
Tu te rends compte la mère, un monstre organizé, de la plus belle espèce, récidivist', un pulsionnaire, un spychopatte, un tueur de bonnes femmes, sous notre toit, la tuile, et toi tu n'y as vu que du feu !
Un bon fils, un bon gars, un bon ouvrier, un bon camarade, ouais tu parles, mais mauvais prince, rompait avec comme du pain...
Bon, j'ai pas été très présent au foyer, mais que diable, brûler de cette flamme-là, bon sang de bon sang...
Moi, j'ai plus de fils, j'te l'dis la Marie !!
Bon sang de bon sang mais qu'est-ce t'as mis dans son sang la mère pour en faire, enfer, un criminel de série !
T'as lu la feuille de chou c'matin, non pas celle-là, le journal... et la radio et la télé qui en font leurs choux gras, aussi !
Bon sang de bonsoir, qu'est-ce que t'as fait au bon dieu pour donner le jour à un rejeton pareil, bonjour l'échafaudage !
Tu vas d'main à la prison lui apporter des zoranges et des cal'çons, ô bonne mère, mets zy une bible qu'il se repente de sa mauvaise pente !
Sans moi, j'irai au bistrot m'saouler, pour oublier, et qu'on m'tape dans l'dos en disant mon pôf vieux va...
Et toi la soeur, fais-toi bonne sur le champ, comme un sacrifice au bon dieu, et que l'curé pardonne ta mère, bon sang de bon sang !
Et cesse de braire, deux ânesses à la maison ça va m'faire tourner en bourrique, misère de misère...


©jill bill









Œuvre d'art et galaxie


Où se cache l’art ?
Dans l’œuvre ? Ou l’effet produit? 

La création avait des allures d’amibes dans un bouillon de culture un peu sombre
Elle évoquait de lointains infinis célestes :  des corps stellaires non répertoriés.
Elle offrait à voir d’explosives marbrures, des ombres de cuivres, rongées par l’acide.
Révélait ailleurs des projections aléatoires d’ocres liquides sur fond bleu nuit ou noir.
Et encore des radiances d’amas célestes en explosions libératrices.
Des aplats vaporeux de bleus transparents cernaient de lumières irréelles ces astres incertains. 

Dans la réalisation ou bien l’effet produit ?
Où se cache donc l’art ?

©Serge De La Torre







L'univers s'écrit
au cœur du minéral
- Cristallisation

Josette 









Poussière de silence

Poussière de silence
Vibration des sphères
Quelque part dans la nuit
La vie se pense

Regard vers les étoiles
Perdue d’immensité
La Terre-mère observe
La vie exsangue

Poussière de silence
Le hasard se construit
En formes et couleurs
Ciel grand offert

Poussière de silence
Les mots sont indurés
Dans les pierres immobiles
Le cœur bien lourd

Poussière de silence
En moi
Plus rien
Le vide
Illuminé

©Adamante Donsimoni