Bienvenue dans l'Herbier de Poésies. Vers libres, prose poétique, expression libre des profondeurs de l’instant qui se dit sans rime ni métrique imposée. Mais aussi Haïku & famille favorisant le fond plutôt que la forme.
Ne mettez pas de PJ pour le texte, laissez-le dans le corps du mail, Pas de mise en page particulière.
Titre en minuscules.
Afin que la présentation dans la page soit identique pour tous les textes, et pour me faciliter la mise en page -je ne peux pas diminuer les interlignes- ne faites qu'un seul passage à la ligne entre chaque vers du haïku et deux après si c'est un tanka.
Bien sûr, nous aurions aimé danser cet été, bercés de musique, de brumes rafraîchissantes, de nuits hospitalières, de découvertes éblouissantes, de tant de rêves à partager !
Chacun tisse son petit éden estival souvent né de désirs printaniers.
Mais voilà !
Les cigales ont peu chanté sous un ciel chauffé à blanc
Le feu a dévoré toutes les vies, des minuscules aux géants
L'eau, tant d'eau déversée, coule encore chaque jour sur nos terres calcinées
Et les arbres ! pauvres squelettes vêtus de noir, endeuillés des racines à la cime, encore gémissants à la tombée du jour. La forêt est perdue, nous sommes impuissants.
Du noir, des larmes, un désert de non-vie sous un astre implacable.
Perdues l'insouciance, la légèreté, la joie de vivre et de chanter.
Les danseuses se sont figées, la musique s'est arrêtée, le rêve s'est enlisé.
Seule la nuit vient doucement rallumer ses étoiles, une trêve dans les blessures des jours.
Elles dansent dans la nuit qui recouvre la ville. Sur la place, ici, avant qu’elle ne soit place, dans ce qui était alors des forêts, vivaient des fées des bois. Voici venue l’ère des fées de fontaine. Vénus d’or habillées de rêves citadins, éblouissants miroirs pour conjurer l’oubli.
déesses de la rue
jupes d’eau et de lumière-
un clapotis
Bras tendus vers le ciel sombre criblé des étoiles artificielles des immeubles, le regard en terre, ces sylphides métalliques sont l’évocation d’une nature confisquée. Que sont devenues les fées qui habitaient ici les forêts et les lacs, avant l’invasion des pelleteuses et des marteaux piqueurs ?
Perçant le sommeil d’une nuit anthracite, à l’édredon nuage, un clin de lune. Arrêt sur image, les bruits nocturnes se sont tus. Insomniaque la rose, dressée sur sa tige, tend son micro vers l’astre lumineux…
Tension palpable entre deux massifs obscurs sa lueur d’espoir
Il suffirait d’un rien pour que le ciel se déchire et que luisent les étoiles… Demain, la fleur ouvrira son cœur à la rosée du jour. Chaque instant est précieux…
D’un jour à l’autre quand renaissent les étoiles notre ciel s’illumine
- Allo la lune, ici la rose, rouge sang sous ciel nocturne, en recherche de lumière, ôteras-tu ta sombre cape de nuages ?
- Allo la rose, ici la lune, blanche en son halo coloré, impuissante entre ciel et terre, à la merci des forces de l’eau et du vent, je me glisse dans un puits creusé au cœur de l’adversité pour t’offrir quelques rayons d’une pure blancheur.
- Merci la lune, puissent l’eau et le vent s’accorder pour te laisser briller sur nos rêves d’avenir !
Brouillage de la ligne, un nuage passe, transmission coupée… L’astre nocturne tout là-haut darde ses rayons sur un autre coin de la terre. La rose cherche le sommeil, dans l’attente de l’aurore… Nos rêves se perdent dans une nuit sans étoile…