Bonjour à vous, Brins de l'Herbier, visiteurs passionnés de poésies de la famille des haïkus (ici on favorise un peu le Haïbun ou le tanka-prose)
J'ai rencontré beaucoup de difficultés pour la mise en page qui ne cessait de bouger. Je ne suis pas certaine du résultat. L'IA est un peu toquée et s'amuse. Impossible non plus d'accéder à YouTube. 😟
Si quelqu'un connait une plateforme plus ouverte que blogger qui pose de plus en plus de problèmes, je suis preneuse.
Bonne lecture à vous et bienvenue sur tous nos blogs personnels.
Adamante
P.S. La photo était celle d'un verre de Spritz au sureau (bien meilleur que l'orange entre nous soit dit ) et puis non, même s'il y avait des bulles, ce n'était pas une bière, 😉 mais bravo à Mona 👋 qui brûlait).
Photo prise sur fond de pull noir. Verre dans lequel se reflétait des guirlandes de lumières. Voilà ! Belle semaine !

Les lucioles
Elles avaient décliné de plus en plus, gênées par la pollution lumineuse nocturne et par les pesticides qui les intoxiquaient autant qu'ils détruisaient leurs proies. Dans ces temps désordonnés, entre inondations et sècheresse, leur survie était de plus en plus précaire. Depuis combien de nuits, d'étés, d'années, n'en avez-vous plus découvert avec bonheur dans l'herbe au gré de vos promenades du soir ? Dix ans ? vingt ans ? trente ans peut-être ...
Elles ont déserté
l'herbe sèche du plateau
grimpé la montagne
Je les imagine à l'assaut de contrées encore préservées de l'occupation des humains, encore préservées de la lumière urbaine, de la chaleur, des dérèglements. Mais les glaciers reculent inexorablement. Les roches s'effritent quand elles ne provoquent pas des éboulements tragiques. Des lacs et des torrents se forment, haut dans l'Himalaya. Combien de temps encore préserveront-elles leurs espèces ?
Depuis le sentier,
une montagne s'illumine,
magie de l'instant.
Dans ce moment suspendu,
l'illusion que tout va bien.
💚💛💚
Euterpe
Sous la coupole, au Musée des Beaux arts de Paris et en bien d’autres endroits où l’on montre les arts, les dieux et déesses antiques et leurs représentations en peintures ou sculptures, on peut découvrir Euterpe. C’est une déesse grecque, la muse de la musique (eh oui), symbole de joie et de plaisirs.
La nuit venue une aura de lumières tamisées veille sur leur image et le rêve commence, si vous avez de la chance et de l’audace, faites vous enfermer dans l’édifice quand plus personne n’est présent et profitez de cette magie quasi éternelle et qui vous fera voyager dans le temps !
Couronnée de fleurs
la jeune-fille à la flûte
joue avec grâce
tout doucement la musique
s’emparera de votre âme
Marine
Knockin' On Heaven's Door
https://youtu.be/f8OHybVhQwc?si=qgOy8BMV3kEuR3GL
💚💛💚
Sous les voûtes de pierres
Sous les voûtes de pierres, seul le silence envahit tout l'espace, glisse sous quelques rayons soyeux.
Instants magiques en attente d'un écho, de murmures, de bruissements de l'air, de voix unies dans la prière, de chant choral.
Juste un moment de paix, d'effleurements des sons, de frissons partagés, regards happés par la lumière dans cet écrin lunaire.
Tant de sérénité
Est-ce le temps du rêve
Des ombres enfin gommées
Pourtant là-bas où patiente le temps, le vent de mer porte le chant des vagues, un souffle sans paroles dans cette immensité. L'appel bouleversant toujours recommencé, celui d'offrir à apaiser les âmes où se blottit la vie.
En suspension
Ces mots qui voudraient palpiter
Au rendez-vous des jours
Balaline 10/10/2025
💚💛💚
Une certaine nuit
La pluie résonne sur le pavé, en rue,
À l'heure sombre d'un soir sans lune
À ne plus discerner grand chose
Comme en plein jour...
C'est la nuit d'Halloween,
Les mômes vont en cortège macabre
Avec leur air hideux, leur masque de circonstance...
Ahuri, un chat noctambule s'enfuit ;
Surpris dans sa poubelle !
Les horribles frappent aux portes
« Des bonbons, ou un sort !! » Compris !
Il faut se soulager, suivre les recommandations,
Alors, les gens donnent... jouent le jeu !
On sonne, chez une vieille,
Par la fenêtre sans volet on y voit... on y devine,
Comme c'est étrange, des, des fantômes !?
Elle ouvre, déguisée en sorcière...
NON, mais si, s'en est une !!
« Ô nuit ténébreuse
rendez-vous avec la peur
Sourire de fantoche »
Jill bill
💚💛💚
Cent fleurs étincelles
Cent fleurs étincelles
Piquées de lucioles
La Sorgue, obligeante,
Tend au Maître du feu
Un parchemin occulte
Frémissant d’impatience.
À lui d’ensemencer
Dans un berceau argent
Cent fleurs étincelles
Piquées de lucioles.
💚💛💚
Pèlerins du soir
Pèlerins du soir
À la lumière de leur cierge –
sentier escarpé
sur les chemins de la vie
s’éclairer les uns les autres
💚💛💚
Sous les lampadaires
La ville respire lorsque les hommes se taisent ...
Lorsque le jour s'efface, elle se déshabille lentement.
Les néons s'allument comme des confidences,
Les pavés brillent sous les pas des âmes fatiguées.
Les murs suintent des histoires que l'on n'a pas osé vivre.
Les cafés ferment mais les silences s'ouvrent.
Et dans les ruelles, les lampadaires deviennent des poètes.
Ils éclairent juste assez pour que l'on devine
Jamais pour que l'on comprenne.
Il y a des regards qui se croient sans se chercher,
Des mains qui tremblent dans les poches trouées,
Des rires qui sonnent faux mais qui sauvent la nuit.
Et puis, il y a toi, là, debout, à écouter les murmures des trottoirs.
Tu n'attends rien mais tu espères tout.
Tu marche comme on écrit un poème:
Sans savoir où ça finit mais l'envie que ça dise autre chose.
La ville la nuit c'est un cœur battant sous un manteau de béton.
C'est l'endroit où les fêlures deviennent des fenêtres.
Où les solitudes se frôlent sans se heurter.
Où l'on peut être vrai parce que personne ne regarde vraiment.
Et lorsque tu rentres un peu plus vivant que la veille
Tu sais que tu as vu la beauté
Pas celle des cartes postales
Mais celle qui cache des ombres
Celle qui brille pour ceux qui osent la nuit.
Il faut aimer les silences qui parlent.
Ce sont eux qui racontent le mieux
Les villes endormies.
Marie-Sylvie
💚💛💚
Observation initiale
forme floue
indéterminée dans l’espace
Émergence
progressive d’une structure
née de la vitrification
feu souffle sable
L’intérieur du verre
scintille
variations de réfraction lumineuse
tel un cortège de photons
dans un volume confiné
Stabilité
inertie
lumière filtrée
état quasi stationnaire
comme un verre au repos
Sur le fluide ambré
mousse dense mais légère
oui c'est bien ma bière
Mona
💚💛💚
Lumières indécises
C’était un soir d’orage,
Le tonnerre grondait, les éclairs zébraient le ciel,
La pluie cinglait les vitraux.
Dans un silence sépulcrale, nous étions plongés dans le noir,
Et puis le tonnerre s’éloigna en ronchonnant.
La lumière revint, indécise, en petites touches éparses.
Les chants s’élevèrent à nouveau,
L’église doucement a reprit vie.
Livia
💚💛💚
Une étrange chapelle
"Un soir en chemin, j'ai poussé la porte d'une étrange chapelle.
Ou bien d'un refuge, d'une grange, je ne me souviens plus, et j'ai vu...
Comme un vol d'hirondelles
Dans un ciel étoilé,
traînée irréelle,
Fantasme ou rêve éveillé.
Un léger tremblement,
un souffle,
évanescent, subtil,
peut-être un présage.
Ma rétine fatiguée a peut-être rêvé
mais la photo est restée"
Annette (commentaire ici)
💚💛💚
Au travers du brouillard
Les lumières de la ville transpercent le brouillard. Décor fantomatique qui laisse apercevoir, dans un flou ténébreux, une muraille aux paupières closes et quelques trouées de vie en quête d’horizon.
Le ciel cherche à s’éclairer mais la grisaille a cette force de voiler les énergies des plus téméraires, on ne peut que le discerner, le rêver au travers de la nuit humide. On imagine les pavés glissants, le souffle court d’un passant et la menace, tapie dans l’ombre d’une ruelle mal famée, suintant de portes vermoulues que l’on croise sans s’arrêter.
Il semble se livrer là l’éternel combat du bien et du mal, couple antédiluvien opposé et pourtant si complémentaire, unité contrariée de ce qui va par deux et souvent le refuse.
L’ombre et la lumière ne peuvent aller l’une sans l’autre dans la dimension humaine
dans l’écrin de l’ombre
des diamants sont cachés-
la quête du cœur
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