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mardi 26 janvier 2016

L'herbier page 31




Voici la page de ce mardi où il est question de vie, d'océan, de tempête, de remous, d'écume, de naufrage, de chaos. 

Un grand bouillonnement, une superbe moisson. 

                                                    Merci à toutes et à MarHak

                            

 Martiros Hakopian -MarHak- 



Nuit d'enfer...
Il sombra
Corps et biens
Ce géant anglais
Une nuit d'avril
Remuant l'eau de l'Atlantique
Et le monde entier,
L'océan tel un boa
Avalant sa proie, lentement
Dans une complainte
Crachant son écume,
Bave de mourant...
Des lambeaux à fleur de flots
Flottant ça et là
Au lever du jour,
Vestiges d'un fascinant
Qui avait ses faiblesses...
Plus près de toi mon Dieu
Joua l'orchestre, brave,
Tandis que le titan s'enfonçait
Cette nuit d'enfer...








Il regarde l'océan
Ailes rabattues
Il est pris dans l'arc en ciel
Il se confond avec les couleurs
Avec le ronflement des vagues
Avec le rugissement du vent
Le soleil lui est nid
Tout son être vibre
Méditation, silence
Chaque seconde est vie 


Marine D










Elle grimpe, grimpe, grimpe 
La vie qui mène là-bas
Dans les remous des jours
Sur les sentiers colorés.
De surprises en surprises,
Mon esprit s’y frotte,
S’y forge, s’y construit,
Démêlant sans cesse
Obstacles et pièges
Pour atteindre
Le but final
Au sommet du parcours
La tête hors des nuages




Tempête en Finistère
Courant d'air
Claquent les volets
S'ouvrent la fenêtre
L'eau se répand sur le bureau
Volent les papiers
Coule l'encre bleue
S'étale l'encre noire
Éponger. Papier buvard
Mots effacés
Poésie déchiquetée
Ce n'est pas le bout du monde
Juste la pluie qui est entrée
Pour tant pleurer
Juste le vent qui trop fâché
à tout brisé
Bébé c'est fini, ne pas pleurer... 


Jamadrou



Ciel et terre
Terre et neige
tous s'écoule 
vers la mer
même le sang 










Te casse pas la tête, nage !

Il fait beau derrière les nuages
Bleu rouge et noir
Noir et blanc, jaune d'or. 









Le chaos primordial



Le chaos primordial, un grand charroi d’eau et de glace, débandade printanière, terre et ciel encore confondus au point final du coït ultime présidant la séparation. Tout est là, indéfini, se cherchant, pressé d’être. Erratique palpitation primale d’une cohésion balbutiante. Dans cette gigantesque cohue, les formes se cherchent, s’expérimentent, du monstre marin au visage de l’homme. Déjà l’effroi, le cri en gestation. Le feu naissant des eaux vaporise la vie vers ce qui bientôt sera nuage. Et dans ce bouillon de la première heure, le profil de Bastet émerge lentement d’une flaque solaire comme pour indiquer au monde à venir le chemin de la sagesse.
Adamante 


Le coin des retardataires :




Vibrent les couleurs
Comme autant d’éclats
De vie, de bonheur…
Une vraie fiesta,
Pour chasser la nuit,
Naufrager les guerres…
Cueillir l’infini,
Un brin d’univers…
Chanter l’harmonie
En flammes de joie
Pour vivre ébloui
Dans un flot d’émois !...