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mardi 24 mai 2016

L'herbier de poésie page 44


Voici la moisson de ce mardi, tout est dit et bien dit, alors... bonne lecture.




La vie...

La vie n'est pas
Un droit chemin
Elle serpente
Entre le rose, l'anthracite,
Le vert, le bleu,
Les feuilles,
Les fleurs, les fruits,
L'arbre nu,
Le blanc de l'hiver...

La vie n'est point
Une ligne droite
Elle zigzague
Nous saoule,
Le destin
Nous dispute le gouvernail,
Le rouleau menthe à l'eau
Et les fleurettes
Façon Petit Poucet...

Marin d'eau douce
De vaguelettes
Sur les vagues de la mer
Tiens bon le cap
Quand la vie est coup de vent...





 
 
Peindre la vie mieux qu'en couleurs
Y mettre mille fleurs
Mille sourires.








Elle remercie
Son tablier de peintre lui sert à ranger
Son sécateur son plantoir son griffoir
Sa griffe elle oublie de la déposer
Sur ses tableaux colorés jamais terminés
Elle roule la pelouse avec des traînées vert tendre
Et peint la tondeuse en danseuse étoile
Sur son rouleau elle dépose des graines
Pour faire naître un printemps de nature généreuse
Liberté de penser de panser est au cœur de son esprit
Il repose sous sa casquette
Sous sa casquette pas de chef
Juste ses pensées  qui sont la nature même de sa liberté
Celle d’un poète jardinier déluré et clown à ses heures
Je la reconnais bien celle qui peint là
Tout ce qu’elle fait ne sert à rien
Mais ce rien c’est toute sa vie
Elle se dit que si chacun passait devant sa porte
Un rouleau vert printemps avec plein de graines de pensées colorées
Le monde serait drôlement plus gai
Faire fleurir les pensées, n’est-ce-pas une belle activité ?
La vie est une si belle plante
Et moi je la connais depuis si longtemps celle qui peint là.





 



Sur les murs de la ville grise
Il a repeint la fleur nouvelle
Et le chemin vert qui serpente
Qui va et qui vient
Qui sent fort la pervenche
La fraise sauvage et le plantain
Mes pas ont suivi sa trace
Il n'y avait rien d'autre à faire
Il promettait l'oubli
La beauté, la fraternité
Chacun pouvait se servir
Cueillir la claire marguerite
Pour enluminer sa vie
Pour cicatriser les plaies
Pour dire à tous
On va changer ce qui fait mal
On se prendra la main
On se regardera
Avec douceur et bienveillance
Sans se juger
Car la vie c'est ainsi









Peindre le décor de sa vie
comme un chemin parsemé de fleurs
certaines n'ont pas d'épines !

















Janot sifflotait ....

Le soleil pénétrait à flots dans l'appartement de Mémé. Elle avait demandé à l'Entreprise Joli-Coeur de le repeindre.

- << Vous savez, Mémé, comme il me plaît de refaire votre appartement ! Vous avez choisi des couleurs qui me changent de l'ordinaire. 
Toujours repeindre des murs, blancs ! .... Ici, je peins la Chapelle Sixtine. >> (N.B.1)

- << ************** ! >>

Il y a tant de petites fleurs sur mes chemins zig-zag pensa-t-elle en fermant les yeux.


N.B.1 - Anecdote véridique.








À l'ombre des arbres
elles sinuent d'une fleur à l'autre
les allées bonheur.









et








Elle ou il n'avait pas demandé à manger
ou la télé ou du savon
ou même un livre ou un cahier
avec crayon et gomme
Elle ou il avait demandé des peintures
et quelques pinceaux
ou un rouleau
Les geôliers en avaient bien ri.

Après des jours de diète
et de coups
avec son premier vrai repas
discrètement
l'un d'eux a laissé
quelques fonds de vieux pots
une brosse usée sur un manche
quelques débris de cotons-tige
Et un arrosoir.

Depuis dans sa cellule
elle ou il repeint le monde
avec du vert
un peu de jaune
et le rouge de son sang.












Le grand cirque de la nature

Son dessin s’étire, ondule à la surface de ses rêves. Son trait serpente, flâne comme les badauds musardent en sifflotant. Les fleurs de son printemps intérieur parsèment sa création.
Ils sont si tristes les murs de la ville, si plein d’ennui ! Alors il les maquille. Et voici que commence la grande, la formidable représentation du grand cirque de la nature. Jacques Prévert en Monsieur Loyal, du haut de son ciel où dieu est un grand lapin qui connaît la musique, harangue  la foule sous les roulements de tambours : 


« Venez, venez, grands enfants, petits enfants, enfants du troisième âge, enfants du premier âge, venez. Quittez les rails, partez à l’aventure, cueillez la vie, cueillez les rires, faites-en des bouquets et offrez les autour de vous ! »


André Hardellet qui a revêtu la salopette du peintre rajoute  : 

« Choisissez le chemin le plus long pour aller, faites des détours, alanguissez-vous dans ses méandres, partez à la conquête de la liberté ! » 


Alors comme pris d’une envie irrépressible de bonheur, ceux qui les écoutent, ceux qui les regardent sentent vibrer en eux le germe de la vie, cristal pur et inaltérable de la magie.








L’artiste-peintre


Posé au cœur de lui-même , l’artiste
De ses folies, connaît peut-être le pire,
Mais, bien heureux, aussi le meilleur….

Au troublant miroir de sa honte
Il s’est mille fois,  miré.
Alors, au terme de sa nuit ingrate,
Le regard rendu limpide, enfin ;
De son seul bonheur, oublieux,
Il a pris le parti de rire,
Et fait, pour nous, vœu de se livrer.

Rien qu’il impose, oh non !
Rien même qu’il propose ;
Simplement, soudain
De parler, il ose.

Et, sur les murs vides des villes,
Sur les tableaux des musées,
Sur les blancs de nos consciences,
Muette sirène, il chante sa vérité.
Et , ce faisant, il nous dessille :
En quelques traits habiles,
Il écrit la vie, métamorphoses….

En quelques vagues molles,
Nous invite à rêver le monde .
De simples couleurs, pareil !
D’ obsédantes marottes, il nous éveille.

De ses lignes folles ou sages,
Il délivre un capital message :
Sous ses pinceaux ou rouleaux
Frivoles et libres, naissent des prés,
Puis, merveilles, de haut en bas
Partout, de simples fleurs.

Les peintres sont de trop humbles enchanteurs.
Sages fous, ou courageux poètes,
Ils forgent nos yeux clos,
À de lumineux  avenirs .


 Sergede la Torre

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Il a tracé un chemin que j'ai emprunté
C'était celui de ma vie
Il était fleuri
Il embaumait
C'était celui du printemps
Il a tracé un chemin que j'ai emprunté
Il continuait ma vie
Les fleurs s'ouvraient l'une après l'autre
Il embaumait toujours autant
et même plus qu'avant
C'était celui de l'été
Il a tracé un chemin que j'ai emprunté
Les fleurs n'étaient plus les mêmes
Pourtant elles étaient toujours là
Et embaumaient le chemin tracé
C'était celui de l'automne

Il a commencé à tracer un chemin que j'ai emprunté
Les fleurs étaient encore là
Le chemin brusquement s'est arrêté
Saison après saison
Il a tracé les chemins de ma vie.

Pimprenelle