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Photo Marine |
Écume céleste
Un arbre mort
passe de la barbe à papa
Cieux en foire
Seul et nu
s’accrochant aux nuages
sans bourgeon
Ce fut son temps. Il va laisser la main à ceux qui l’entourent
s’épanouissent, envahissent les lieux, l’assoiffent, le dessèchent. Une
jeune pousse jaune, lui fait un signe de ses branches, comme un ultime
au revoir.
Sur le film de sa vie
Il revit le temps écoulé -
absence de remords
Un dernier sourire à cette renaissante saisonnière. Il sait que la
prochaine tempête, que le prochain insecte vorace, que l’aridité
grandissante auront raison de sa grandeur passé.
Leur printemps explose
d’une génération à l’autre
passage de relais
Un jour léger
Il y a au jardin en habits des dimanches
de longues pages blanches pour des rêves voyageurs
des arbres un peu fous dans leur exubérance
et mille pompons d'or pour parfumer l'ambiance
Un jour léger
à se lover dedans
un jour vertige
entre terre et ciel
Les herbes printanières coulent sous le vent doux
s'y mêle chaque bruit des toutes petites vies
aux chants d'amour à peine perceptibles
à nos oreilles si éloignées de tout
Un jour léger
à respirer la terre
s'enrober de lumière
pour une balade au-delà de l'instant
22 avril 2022
Deux mondes se confrontent
en zigzags de front ;
Ici la luxuriance
habille la soulane
en pompons jaunes des douceurs océanes
et verts éventails de jardins exotiques ;
Là-haut encore échevelé
Par les affres de l'hiver,
Un arbre nu griffe les nuages
faisant front au vent.
©Jeanne Fadosi, vendredi 22 avril 2022
pour la page 197 de l'Herbier de poésies
Le geste de l'arbre
Sur la butte il regarde les nuages
Gros vaisseaux blancs joufflus
Qui passent sans mot dire
Sur la butte un plaqueminier
Desséché par l'été
Dégarni par l'hiver
Nous fait signe en silence
La corête offre ses pompons
Sans aucun souci
Un palmier tâte l'espace
Le jardin ne veut pas entendre
Le chant du cygne
Nous offrira-t-il ses feuilles
Surgies vaillamment
A l'heure où tout se tait
Quand personne ne le regarde?
Je le trouve beau
Quand il peigne ainsi le ciel
De ses doigts fragiles...
L’éléphant des nuages
La colline monte à l’assaut du ciel, accroche ses fleurs, ses herbes, ses buissons aux nuages qu’un arbre à l’agonie, esseulé tout là-haut, semble implorer
l’eau a reflué
la terre la lui a ravi
vaine fut la lutte
Un nuage éléphant se rit de ses prières, il suit les courants de l’espace vers d’autres contrées éloignées, d’ici là il aura changé d’aspect et le ciel, ici, sera redevenu d’un bleu d’une froideur absolue, sans la moindre trace de brume
tout s’en fuit un jour
tout se ruine et se dessèche
sous la loi du temps
un instant pour babiller
un autre pour disparaître.
23 avril 2022
Belle envolée des "brins" pour l'Herbier 197, merci, amitiés, JB
RépondreSupprimerC'est une belle récolte Adamante, merci aux brins pour cette page.
RépondreSupprimer...Je te dirai plus tard ce que me réserve cet arbre nu...
Renaîtra ? renaîtra pas ? une image inspirante. des brins à la hauteur ...
RépondreSupprimermerci
La nature toute en beauté pour saluer le printemps et chaque brin voyage avec les merveilleux nuages dans tout ce bleu !
RépondreSupprimerMerci à toutes.