Translate

Affichage des articles dont le libellé est oiseaux. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est oiseaux. Afficher tous les articles

lundi 23 janvier 2023

Page 215 Oiseaux d'hiver





Voisinage :

 

-       Qu’est que vous pensez de notre nourriture journalière ?

-       Il y a eu des temps meilleurs, mais ne nous plaignons pas trop, chaque hiver,              nous avons notre ration quotidienne et à l’abri en plus.


Leurs graines de tournesol

chaque jour à heure fixe -

doux compagnons à plumes

 

-       N’empêche que parfois, l’horaire n’est pas respecté.

-       Cependant rarement oublié. Si cela arrive, je ne me gène pas pour aller toquer           au carreau, paroles de mésange.

 

Juste un peu d’audace

sans scrupule

étonnante complicité

 

-       C’est courageux et osé !

-       Oui, mais efficace ! Cohabiter avec les humains, un plaisir partagé. Ils nous      nichent, nous nourrissent, nous photographient. Je me demande parfois ???

-       Vous vous demandez ?

-       Si nous ne sommes pas leur thérapie.

-       Leur thérapie, cela me dépasse.

-       Nous sommes leurs instants « bonheur », d’un oiseau à un autre : c’est       chouette  non ?

 

Loin des turbulences humaines

un partage heureux

le meilleur de nos sucres d’orge

 

cohabitation bonheur

sans modération

 

©ABC



 

 




Une crèche



Une crèche

Au coeur d'un jardin

Si loin de Bethléem,

Une Marie, un Joseph

Façon passereaux


Un toit

Un couvert

Façon resto du coeur

Ouvert aux oiseaux

Quand dehors il neige


Passez passereaux

Derrière la vitre le chat

Est inoffensif...

Passez passereaux

Au coin du feu le chat

S'est endormi, rêveur...


©jill bill











Passereaux


    Lundi matin je me réveillais à peine dans la brume givrée, étonnée des chants de passereaux qui portaient clair et sonore dans cet air gelé. Tant de silence m'ayant fait croire à leur absence avait accompagné le tumulte des tempêtes.


Dans l'aube glacée

cueillaient-ils des perles d'eau

ou des baies de lierre ?


    Près de la maison voisine un reste d'eau peut-être échappait encore à sa prison de gel. Leurs chants saluaient le grand âge du vieux maçon ou sa paresseuse fatigue qui naguère l'avait fait renoncer à reboucher les trous dans sa façade.


Un vrai paradis

pour ces petits emplumés

s'offrait à leurs nids.


***


Côté distanciel

qui n'en est pas moins réel

est-ce coïncidence ?


    Lundi soir, après une journée à lire et vaquer à quelques occupations domestiques et contraintes; ordinateur éteint, je l'ai rallumé, j'aurais pu comme souvent ne pas le faire. J'ai découvert sur l'Herbier de poésies l'image proposée par ABC, 


faisant résonance

aux trilles matutinales

des oiseaux transis


    Mardi soir au téléphone, un canari encagé, heureux de tenir compagnie à la personne à l'autre bout du fil et d'entendre une vraie conversation dans la solitude du lieu, s'est mis à chanter.


L'oiseau domestique

anime gaiement les journées

d'une dame dans sa nuit


loin de connaître la vie rude

de ses cousins sans barreaux.


©Jeanne Fadosi, mercredi 18 janvier 2023



illustration en chanson








 




 

Les voyageurs du ciel


Silence en manteau blanc

quand la nuit se repose

mais au petit matin

l'hiver à ma fenêtre

voit un ballet ailé

de plumes colorées

de douces tourterelles

de mésanges de pinsons

de sitelles et de grâce

Nos voyageurs du ciel

ébouriffés de froid

pépient à la mangeoire

au rendez-vous du jour

offrant à nos regards

leur part de tolérance

de partage et d' émerveillement

tels des messagers de paix

en escale sur la terre


©Balaline - 20/01/2023






Fabulette


Un pinson et une mésange


Se rencontrèrent de bon matin

Une poignée de graines les avaient rassemblés

Il s'agissait donc de partager

Sans créer le moindre désaccord


Que pensez- vous qu'il arriva ?


Allaient-elles se crêper le chignon

Se voler dans les plumes 

Laisser la place ?

En quelques secondes engloutir le tout ?

A la barbe de l'autre volatile ?

Le dilemme était grand !


Soudain une sittelle-torchepot


Atterrit en trombe

Toutes ailes dehors

Les dérangea, les expulsa

Et du repas se régala !







 






Dans la petite maison

comptine du froid



Dans la p’tite maison au bout du jardin


Je les ai vus manger le grain

Le tournesol et le plantain


Dans la p’tite maison au bout du jardin


Au rendez-vous des p’tits oiseaux

Une mésange et un moineau


Dans la p’tite maison au bout du jardin


Ils font honneur aux grains d’hiver

Quand la saison se fait austère


Dans la p’tite maison au bout du jardin


C’est du bonheur que l’on picore

Beaucoup, beaucoup, encore, encore


Dans la p’tite maison au bout du jardin


L’ballet incessant des moineaux

Berce mes heures, le cœur au chaud


Dans la p’tite maison au bout du jardin


J’oublie le temps, la vie est belle

Regarde ! il me pousse des ailes !



Et un haïku pour rétablir l'habituel du haïbun absent ce jour chez moi :




juste quelques grains

becs sur le bois - toc toc

la saison du froid


©Adamante Donsimoni - 12 janvier 2023


 

et, pour danser sur la neige : 



Petit rajout de dernière minute de la part de Claudie


 

Mangeoire pour mésange et pinson


 

L'hiver s'est installé et a revêtu son manteau neigeux dans les campagnes et la froidure attire les oiseaux vers des abris où leur faim peut s'apaiser.


Mangeoire de bon aloi

un face à face charmant

mésange et pinson-


convoitée par bien des chats

ce duo ailé les allèche


Pourtant, ces passereaux de passage ne se doutent de rien!


Ils se toisent

l'hiver les met aux abois-

l'attente de manger


Nourrir les oiseaux en hiver est vraiment gratifiant et donne lieu à des ébats d'ailes, à un manège merveilleux.


Bruissement d'ailes-

plumes d'anges et mésanges-

ballet merveilleux


Qu'il est agréable de venir en aide à ces passereaux et de leur dénicher un abri de jardin en hiver pour les nourrir. A cet effet, la mangeoire doit être approvisionnée en suif et/ou boule de graisse en complément des graines pour les protéger du froid.


La mangeoire rayonne

mésange et pinson la squattent-

le resto du coeur


Et, quand à la belle saison, ces oiseaux nous enchantent de leurs gazouillis, nous sommes amplement remerciés.


Un concert d'oiseaux

je suis gaie comme un pinson-

un  joli babillage


Quand le soir tombe dans les campagnes, seul l'écho du silence des oiseaux résonne dans l'immensité gelée.


Nous attendons alors le retour du Printemps et sa verdure pour voir s'ébattre à nouveau dans les arbres ces jolis passereaux et écouter leur douce mélodie. 


Claudie Caratini

Le 21/01/2023 

vendredi 16 décembre 2016

Abandonnée... Découvrons la page 60




 
Elle flottait irréaliste dans mon souvenir l'image de la vieille maison.

Ses volets battaient
Automne et Mistral, gagnant
Les enfants couraient.

Parfois, les carreaux sales laissent entrevoir, aux yeux des maisons vides, cette réparation sommaire qui attend le passage du vitrier. L'almanach Vermot, ou celui des PTT, prend alors l'envergure d'une seconde vie.

Sans le toit parfois
Petite fille  la voit
Cubes dominants

Elle était juchée sur un pan de terre la maison de l'Islette. Le Rhône, pas encore endigué, débordait à l'heure des inondations. Il pénétrait les maisons du bas, jamais celle du haut.

Neiges et verglas
embellissaient nos hivers
Noëls scintillants

Puis peu à peu, la vie s'extirpait à nouveau du long sommeil des brumes givrées. À pas de loup, mais sûrement. Les arbres verdoyaient et les vignobles retrouvaient leurs pampres.

Au chant des oiseaux
Même le plus réfractair'
Hors du nid bondit


Bien qu' abandonnée, elle vit encor la maison de mon enfance !






©Françoise, 11/12/2016 : 






L'abandon...

Juste les murs
Quelques semblants
De fenêtre,
Le toit sans ardoise
Abrite un squatteur
De belle taille
Qui dort à la belle étoile...
Tandis que tout autour
Entre ombre et lumière
Court du buisson
De l'herbe folle
Du lapin de garenne
Deux clans de gamins
Et leur guerre des boutons...
La ferme agonise
Se nécrose au chancre
Sa terre ne rapportait plus
Que mille sou'ffrances,
A quoi bon y vivre
Si c'est pour y crever
Entre dettes et exploitation...

« A vendre »
Passe le temps
Il fait son oeuvre,
Juste les murs
Quelques illusions
De fenêtre
Et sans doute
Un ou deux fantômes
Blanc comme de la chaux...








 
Oublier la vie de château
c’était en Espagne
ou en rêve
restent quelques ruines
sous la broussaille

un coup de peigne
une touche de rouge à lèvres
un léger soupir
la porte claque
au nez de son enfance

Derrière une vitre brisée
meurent ses dernières racines
elle n’a plus de larmes
la source est tarie









Marine


Le temps est passé
Sur la maison sans toit
Sans toi

      Les ombres s'affadissent
Le soleil s'embrunit

Court la bise privée
Des odeurs de fumée
La cheminée sans feu
Ni lieu
Ni soupe odorante...

       Absence funeste
Abandon






  



L'abandon, mais qu'est-ce donc?

Une photo en noir et blanc?
Une maison sans toi?
Une végétation qui envahit et étouffe?
Des vitres brisées?
Des volets envolés?
Oui, l'abandon c'est tout ça.
Des courants d'air au cœur de soi.
  





            



La vieille maison


Août réchauffe
L'hiver
De la maison abandonnée

La vieille maison-
Ses fenêtres ouvertes
A tous les chants d'oiseaux








 



Je n'ai plus de mots
pour dire leur désespoir

Est-ce le doigt du diable ?
alibi dérisoire
d'un immonde festin.

Je n'ai plus de mots.










Les arbres me cachent
notre maison abandonnée
depuis si longtemps

Je ne vois plus la cour, le hangar est fermé, la terrasse envahie par les arbustes qui ne sont plus taillés.
Les volets ont disparu, les vitres des fenêtres sont brisées...
Qui habiterait ici maintenant !
Tout le village semble déserté.
Parfois seules les âmes du passé errent encore quand le ciel devient gris.






 





Murs aveugles et lézardes

Aux murs aveugles des maisons,
Les lézardes donnent leur âge,
La nature gagne, qui dit que la vie est dernière
Quand le temps comme une lèpre passe.
Fenêtres à meneaux ou lucarnes borgnes,
Les murs d’ombres renvoient  à des splendeurs fanées
Les végétaux à des intrusions nouvelles.
Le ciel, seul, lumineux, serein et tranquille spectateur
N’arrête jamais sa course :
Un œil tendre les a, en un instant, tous, saisis.

http://instantsdecriture.blogspot.fr/
https://plus.google.com/+SergeDeLaTorre


 






La maison abandonnée

Les arbres se sont invités sur la terrasse. Le toit laisse passer la pluie. Il n’est plus aucun rire pour égayer les murs, la maison n’a plus rien à protéger.

Les oiseaux de nuit
y ont trouvé refuge
dans le silence

Il fut un temps où le jardin fleurissait de la main de l’homme. Les arbres, spectateurs muets, gardent le souvenir de fêtes estivales où naquirent des histoires d’amour

Gravés dans le bois
quelques lettres et un cœur
disent le passé

Le vent a brisé les vitres, regard morne des fenêtres éteintes. L’abandon a taché les murs blancs, autrefois resplendissants sous le soleil.

Comme un souffle éteint
l’âme rongée de peine
la maison gémit

Tout revient à la Terre et les pierres patientes attendent ce retour.





Un commentaire en haïku qui vient se rajouter à la page, merci Claudie


Bâtisse à l'abandon
seuls les gonds des fenêtres
grincent sous le vent

©Claudie