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jeudi 7 février 2019

Page 135






Méditation bouddhique

Mais Edith médite dites-moi...
Oui, en position du lotus
Elle s'entoure d'ondes, positives,
Façon pierre que l'on jette à l'eau,
Couleurs arc-en-ciel. Chut !

Etre à l'intérieur
de son soi le plus profond
Voir le nirvana

Edith cultive la méditation
Dans son palais intérieur
Noble cheminement
 Vers l'acceptation de sa personne entière
Qualités et défauts. Chut !

École du zen
détachement de son corps
 Pays Samatha

Bulle de légèreté
Edtih s'apaise, plus rien ne lui pèse
Négation désamorcée
Toutes émotions pareilles
Flotter dans un nouvel utérus. Chut !

   Le don du bonheur
  prise en charge de la souffrance
Un mode de vie
 






Relaxation :

Tourbillons
en nœud gordien
suffocation

Quelques strates se superposent, s’enlacent, s’évaporent, reviennent, s’entremêlent. Elle marmonne, soliloque, respire, s’étouffe, abandonne sans jamais s’abandonner.

Case départ
tout reprendre à zéro
inspiration

Quelques minutes de répit, une simple pause, arrêt sur image, tandis que le film continue. Elle entend des mots, les voit, arrive au puits. Il faut descendre. Son cœur s’emballe, sa gorge se noue, montent les larmes. Encore un coup pour rien.

S’enfermer
en sa propre sphère
expiration

Une envie de tout lâcher, justement lâcher prise, oublier la palissade, le chemin, le puits, la descente, la plage, le trésor, le soleil au loin… En lotus, elle s’endort…

Revenir
apprendre à être soi
respiration

Laisser filer le temps, progressivement s’apaiser en son jardin secret. Ses bulles n’ont jamais rien eu de pastel. Elle les amadoue et petit à petit les apprivoise.

Chaque jour
au bord de son rivage
elle s’accorde








Femme si bleue

Comme lovée dans un sofa elle s’en est allée dans le courant sur l’onde calme elle a déposé son corps au cœur même des ronds dans l’eau elle flotte et se laisse transporter tel le bébé qui grandit en elle.

Liquide est amour
Posé sur les rondeurs du ventre
Tendre est sa main

Elle veut penser la rivière comme une mère porteuse dans sa bulle elle se laisse flotter vers l’océan cercles concentriques la rivière bleu-aquarelle lumière du monde comment un jour l’enfant naîtra petit Moïse sauvé des eaux dans ses langes verts bleus ou rose tendre il flottera il sera réceptacle des flux et reflux vers une hypothétique embouchure

L’eau est source vive
Les ondes sont transmetteur
Naître pour mourir

Sur l’eau une maman flotte dans son ventre un bébé entend puis plus rien un corps inanimé sous un pont fut repêché.









Il était une fois le rouge d'une passion, violente et redoutable, chaude et stimulante mais aussi couleur du sang et des larmes.

Matriochka
que nous réserve la dernière
figurine

Intuitions d'une vie solaire qui se désagrège et s'embrouille. 
Le temps se déroule, enfin le printemps apparait avec de nouvelles sensations

Dans son ventre
la vie s'installe durablement
- Angoisse ou espoir

Elle se pose au calme dans un bain d'eau lustrale, attentive et apaisée, toute à la pensée des cellules qui se développent et se différencient, jusqu'au petit être en devenir qu'elle doit protéger. 








Transcendance

Entre les rais de lumière et l'ombre du doute, fermer les yeux, ouvrir les écoutilles, entendre le souffle du temps qui passe, se prélasser au soleil pâle d'un matin de février...

Couleurs diffuses
quand tout l'horizon nous englobe
dans la soierie des désirs

Rien ne compte, rien ne transparait dans le silence voulu, se lover et attendre que le monde prenne un semblant de raison, que le ciel se fende,  inspirer, inventer une autre musique, s'évaporer...

Franchir l'invisible
aller cueillir l'être éternel
et les étoiles
Marine







Après un hiver rude, des coups du sort  à répétition, le vétéran désespère de voir enfin le bout du tunnel.

Pluies hivernales-
Il fait trop gris dehors
Trop gris aussi son cœur

Mais voici qu’un rouge-gorge vient chanter sur le rebord du toit. Ses trilles joyeuses gomment la morosité ambiante. O merveille! Le soleil se joint à la fête.

Printemps vif argent-
Dans le cadre de la fenêtre
La vie joue son show

L’air embaume la mousse et les violettes. Soudain léger comme une plume, l’homme sort , inspirant à plein poumons ce parfum de renouveau. Tout a changé en un éclair doré. Adieu à ces nuées oppressantes voûtant ses épaules. La pergola l’attire sous l’arche de ses lianes exubérantes. Se poser, là, sur le vieux banc moussu et méditer.

Douceur de l’air-
Deux papillons folâtrent
Sérénité












Dans le bercement d'un peau à peau qui le relie encore un temps à son monde liquide, l'enfant apprend la vie, vierge d'un passé oublié sur la page de son avenir.

Une répétition
de gestes immémoriaux
pour l'humanité.

Au talus d'une rizière ou dans la suite parentale, un hamac sous la canopée ou les bras tendres d'un assistant maternel, il offre sans réticence sa confiance infinie.

Sur un zodiac las
d'autres ont appris à se taire
Leur vie en dépend.

Un futur tenant à un fil, d'une traversée périlleuse, il tète avide un sein triste, puisant les dernières forces vives dune fillette devenue trop tôt femme, tandis que depuis des semaines, la barque erre sans boussole rejetée de ports en terres.

Des cris dans le ciel
au passage des oies cendrées
font écho aux vagues.



en illustration musicale un lien vers un extrait de l'une des plus célèbres berceuses zoulou interprétée ici par Pumeza Matshikiza Africa Lyric's Opera
              https://www.theatrechampselysees.fr/ajax/video/94











Les couleurs du monde ne sont rien, avant que l'esprit de l'homme ne les libère.

-      Mais de quoi, mon frère ? Mais de quoi ? Et surtout, mon frère, dis-moi comment ?

            -    De chacun de ses propres maux, mon ami, de chacune des illusions qu'il y projette.

Au cœur de l'homme se trouve l'Homme,
Parce qu'au creuset de toute vie se trouve son Essence,
Au fond de chaque existence, cela même qui la déborde.


-      Sache-le, mon ami,
L'homme est son propre utérus,
Il se porte lui-même
Comme le fit, au début, sa mère.

            C'est ainsi qu'il naît l'Homme :
            En reconnaissant la vie
            Qui est en lui déjà inscrite ;
            En la reconnaissant aussi
            D'instant en instant,
            Sertie en ce monde,
            Et à sans cesse reconquérir.

            Assis, en un profond silence
            S'élève, la multitude bigarrée de ses folies
            Et paisible, l'homme de paix les ressent, les reçoit.
            Mais les  regarde pour ce qu'elles sont.

            Or ce faisant, il s'approche l'Homme.

            Traversant les masques
            Où se travestit encore sa  nature,
            Au cœur du cœur de chacun de ses instants vécus,
            Se révèle partout  la tranquille merveille qui l'habite.

            Oui ! Et sans qu'il le sache vraiment,
            Son âme est déjà pareille au trésor qu'il convoite.

            Ainsi naît l'homme qui se rencontre,
            Lentement et soudain conduit
            A l'infini de sa propre substance .


            Serge De La Torre







          



           Dans l’absence de tout

Vivre, s’incliner devant le moindre brin d’herbe jusqu’à le devenir et laisser s’effacer toute idée de séparation.

Le regard se voile
quand le cœur s’illumine
-un chant d’oiseau

Qui a pris le relais dans ce retirement où flottent des idées ? Elles passent, libres, sans importance. Cohorte insignifiante sur qui rien ne s’agrège.

Un cœur qui bat
un souffle qui va et vient
-les couleurs du vent

L’avant, l’instant, se confondent. Tout ce qui fut est là, palpitant au cœur d’un soi  affranchi des frontières.

Le temps effacé
je vis mon éternité
-quelques gouttes de pluie

tout est là qui me parle
dans l’absence de tout.





dimanche 3 février 2019

pour la 135 ème page




Pour la page de vendredi prochain 
à remettre si possible le jeudi -dernier délai-, sans oublier de noter votre lien.

On dépasse l'image pour pénétrer plus loin ? 
En haïbun, cela vous va ? 

Et merci à tous les brins, si fidèles sur la durée, de cet herbier. 

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