Méditation bouddhique
Mais Edith médite dites-moi...
Oui, en position du lotus
Elle s'entoure d'ondes, positives,
Façon pierre que l'on jette à l'eau,
Couleurs arc-en-ciel. Chut !
Etre à l'intérieur
de son soi le plus profond
Voir le nirvana
Edith cultive la méditation
Dans son palais intérieur
Noble cheminement
Vers l'acceptation de sa personne entière
Qualités et défauts. Chut !
détachement de son corps
Pays Samatha
Bulle de légèreté
Edtih s'apaise, plus rien ne lui pèse
Négation désamorcée
Toutes émotions pareilles
Flotter dans un nouvel utérus.
Chut !
Le don du bonheur
prise en charge de la souffrance
Un mode de vie
Relaxation :
Tourbillons
en nœud gordien
suffocation
Quelques strates se superposent,
s’enlacent, s’évaporent, reviennent, s’entremêlent. Elle marmonne, soliloque,
respire, s’étouffe, abandonne sans jamais s’abandonner.
Case départ
tout reprendre à zéro
inspiration
Quelques minutes de répit, une
simple pause, arrêt sur image, tandis que le film continue. Elle entend des
mots, les voit, arrive au puits. Il faut descendre. Son cœur s’emballe, sa
gorge se noue, montent les larmes. Encore un coup pour rien.
S’enfermer
en sa propre sphère
expiration
Une envie de tout lâcher,
justement lâcher prise, oublier la palissade, le chemin, le puits, la descente,
la plage, le trésor, le soleil au loin… En lotus, elle s’endort…
Revenir
apprendre à être soi
respiration
Laisser filer le temps,
progressivement s’apaiser en son jardin secret. Ses bulles n’ont jamais rien eu
de pastel. Elle les amadoue et petit à petit les apprivoise.
Chaque jour
au bord de son rivage
elle s’accorde
Femme si bleue
Comme lovée dans un sofa elle s’en est allée dans le
courant sur l’onde calme elle a déposé son corps au cœur même des ronds dans
l’eau elle flotte et se laisse transporter tel le bébé qui grandit en elle.
Liquide est amour
Posé sur les rondeurs du ventre
Tendre est sa main
Elle veut penser la rivière comme une mère porteuse dans
sa bulle elle se laisse flotter vers l’océan cercles concentriques la rivière
bleu-aquarelle lumière du monde comment un jour l’enfant naîtra petit Moïse
sauvé des eaux dans ses langes verts bleus ou rose tendre il flottera il sera
réceptacle des flux et reflux vers une hypothétique embouchure
L’eau est source vive
Les ondes sont transmetteur
Naître pour mourir
Sur l’eau une maman flotte dans
son ventre un bébé entend puis plus rien un corps inanimé sous un pont fut
repêché.
Il était une fois le
rouge d'une passion, violente et redoutable, chaude et stimulante mais aussi
couleur du sang et des larmes.
Matriochka
que nous réserve la
dernière
figurine
Intuitions d'une vie
solaire qui se désagrège et s'embrouille.
Le temps se déroule,
enfin le printemps apparait avec de nouvelles sensations
Dans son ventre
la vie s'installe
durablement
- Angoisse ou espoir
Elle se pose au calme
dans un bain d'eau lustrale, attentive et apaisée, toute à la pensée des
cellules qui se développent et se différencient, jusqu'au petit être en devenir
qu'elle doit protéger.
Transcendance
Entre les rais de lumière et l'ombre du doute, fermer les
yeux, ouvrir les écoutilles, entendre le souffle du temps qui passe, se
prélasser au soleil pâle d'un matin de février...
Couleurs diffuses
quand tout l'horizon nous englobe
dans la soierie des désirs
Rien ne compte, rien ne transparait dans le silence voulu,
se lover et attendre que le monde prenne un semblant de raison, que le ciel se
fende, inspirer, inventer une
autre musique, s'évaporer...
Franchir l'invisible
aller cueillir l'être éternel
et les étoiles
Marine
Après un hiver rude, des coups
du sort à répétition, le vétéran désespère de voir enfin le bout du
tunnel.
Pluies hivernales-
Il fait trop gris dehors
Trop gris aussi son cœur
Mais voici qu’un rouge-gorge
vient chanter sur le rebord du toit. Ses trilles joyeuses gomment la morosité
ambiante. O merveille! Le soleil se joint à la fête.
Printemps vif argent-
Dans le cadre de la fenêtre
La vie joue son show
L’air embaume la mousse et les
violettes. Soudain léger comme une plume, l’homme sort , inspirant à plein
poumons ce parfum de renouveau. Tout a changé en un éclair doré. Adieu à ces
nuées oppressantes voûtant ses épaules. La pergola l’attire sous l’arche de ses
lianes exubérantes. Se poser, là, sur le vieux banc moussu et méditer.
Douceur de l’air-
Deux papillons folâtrent
Sérénité
Dans
le bercement d'un peau à peau qui le relie encore un temps à son monde liquide,
l'enfant apprend la vie, vierge d'un passé oublié sur la page de son avenir.
Une
répétition
de
gestes immémoriaux
pour
l'humanité.
Au
talus d'une rizière ou dans la suite parentale, un hamac sous la canopée ou les
bras tendres d'un assistant maternel, il offre sans réticence sa confiance
infinie.
Sur
un zodiac las
d'autres
ont appris à se taire
Leur
vie en dépend.
Un
futur tenant à un fil, d'une traversée périlleuse, il tète avide un sein
triste, puisant les dernières forces vives dune fillette devenue trop tôt
femme, tandis que depuis des semaines, la barque erre sans boussole rejetée de
ports en terres.
Des
cris dans le ciel
au
passage des oies cendrées
font
écho aux vagues.
en
illustration musicale un lien vers un extrait de l'une des plus célèbres
berceuses zoulou interprétée ici par Pumeza
Matshikiza Africa Lyric's Opera
https://www.theatrechampselysees.fr/ajax/video/94
Les couleurs du monde ne sont rien, avant que l'esprit de
l'homme ne les libère.
- Mais
de quoi, mon frère ? Mais de quoi ? Et surtout, mon frère, dis-moi
comment ?
- De chacun de ses propres
maux, mon ami, de chacune des illusions qu'il y projette.
Au cœur de l'homme se trouve l'Homme,
Parce qu'au creuset de toute vie se trouve son Essence,
Au fond de chaque existence, cela même qui la déborde.
- Sache-le,
mon ami,
L'homme est son propre utérus,
Il se porte lui-même
Comme le fit, au début, sa mère.
C'est
ainsi qu'il naît l'Homme :
En
reconnaissant la vie
Qui
est en lui déjà inscrite ;
En
la reconnaissant aussi
D'instant
en instant,
Sertie
en ce monde,
Et
à sans cesse reconquérir.
Assis,
en un profond silence
S'élève,
la multitude bigarrée de ses folies
Et
paisible, l'homme de paix les ressent, les reçoit.
Mais
les regarde pour ce qu'elles sont.
Or
ce faisant, il s'approche l'Homme.
Traversant
les masques
Où
se travestit encore sa nature,
Au
cœur du cœur de chacun de ses instants vécus,
Se
révèle partout la tranquille
merveille qui l'habite.
Oui !
Et sans qu'il le sache vraiment,
Son
âme est déjà pareille au trésor qu'il convoite.
Ainsi
naît l'homme qui se rencontre,
Lentement
et soudain conduit
A
l'infini de sa propre substance .
Dans
l’absence de tout
Vivre, s’incliner devant le
moindre brin d’herbe jusqu’à le devenir et laisser s’effacer toute idée de
séparation.
Le regard se voile
quand le cœur s’illumine
-un chant d’oiseau
Qui a pris le relais dans ce
retirement où flottent des idées ? Elles passent, libres, sans importance.
Cohorte insignifiante sur qui rien ne s’agrège.
Un cœur qui bat
un souffle qui va et vient
-les couleurs du vent
L’avant, l’instant, se
confondent. Tout ce qui fut est là, palpitant au cœur d’un soi affranchi des frontières.
Le temps effacé
je vis mon éternité
-quelques gouttes de pluie
tout est là qui me parle
dans l’absence de tout.