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vendredi 22 mars 2019

Quelques nouvelles




Bonjour à vous toutes et tous,

Je suis un peu absente, c'est le moins que l'on puisse dire, ces temps-ci.
En fait, je finalise la parution de mon livre :

ROMANO
 Les lettres à Grand-père

qui doit paraître courant avril aux Éditions

Silex/Panafrika/Nouvelles du Sud

Eh oui, ce n'est pas à compte d'auteur et j'en suis vraiment ravie. J'avais eu en 2013 le bonheur de voir quelques-uns de mes poèmes retenus et publiés, dans cette même maison d'édition, dans l'anthologie "Monsieur Mandela*" (le titre d'un de mes poèmes) réunissant 50 poètes du monde entier,  poésies réunies par Paul Dakeyo, un très grand poète dont j'avais mis en scène des extraits de son livre "Soweto, Soleils fusillés"
C'est lors de ce spectacle, il y a bien 20 ans, que j'avais fait sa connaissance. 
Il faut parfois du temps avant qu'une porte s'ouvre.




Pour l'occasion, nous avions été interviewés par France O



Pour "ROMANO, Les lettres à Grand-père", œuvre personnelle qui témoigne de réflexions glanées sur mon chemin de vie, c'est donc la dernière ligne droite, celle des derniers échanges avec l'éditeur avant envoi à l'imprimeur. 
Alors ne m'en veuillez pas de vous abandonner un peu, je reviendrai rapidement pour une nouvelle proposition qui, je l'espère, vous rassemblera de nouveau pour une page, comme toujours, originale et passionnante. 

Un  grand merci pour votre compréhension.

Adamante



*Monsieur Mandela

Le grand poète Paul Dakeyo célèbre Nelson Mandela

Un article que je reprend ici et que vous pouvez retrouver là
Poèmes pour Nelson Mandela

Quelle magnifique idée que la publication de cet ouvrage ! Et le résultat est à la hauteur de nos espérances tant le recueil rend compte de la beauté poétique et puissante de la personnalité de Nelson Mandela et rassemble, comme un chant, les voix de la poésie du monde africain et francophone.
L’homme qui est à l’initiative de ce projet et auteur du livre, c’est Paul Dakeyo, homme de lettres, sociologue et poète engagé dont l’œuvre littéraire reflète tous les combats. Fulgurances poétiques, clameurs de justice qui résonnent au nom de la liberté des peuples, avec notammentSoweto ! Soleils fusillés, texte majeur des souffles luttant contre l’apartheid.
Pas étonnant donc qu’il consacre cet ouvrage de poésie entièrement et totalement à Nelson Mandela.
Dans cette perspective, la poésie devient une lutte indéfectible au même titre que le combat mené par Nelson Mandela tout au long de sa vie. Oui, quelle belle réalisation que de célébrer Nelson Mandela à travers la poésie vitale, la poésie essentielle d’artistes du 20ème et du 21ème siècle.
Toute l’œuvre de Nelson Mandela est poésie. Ses actes, ses promesses tenues, sa haute lutte engagée sans faillir appellent à ce que l’on nomme l’éclat poétique et altruiste des hommes.  Et les poètes s’insurgent, se révoltent, s’enthousiasment, pleurent avec des mots, leurs sonorités qu’ils fabriquent comme des artisans de la liberté.
Et ainsi infatigablement, les êtres se retrouvent sur des frontières qu’ils ont eux-mêmes construites, celles du partage des idéaux de paix, d’une humanité rassemblée autour de la justice. Tout comme l’écrit Adamante :
« Je ne crois
Ni aux noirs
Ni aux blancs
 
Je ne crois
Ni aux hommes
Ni aux femmes
 
Je crois aux êtres
A la force
En eux
La seule
Qui les élève
Vers
La
Liberté
Amour
Véritable. »
La figure de Nelson Mandela autorise tous les genres littéraires, de la poésie au théâtre, de la prose la plus dense aux fragments semés dans le vent du monde. Toute la terre poétique est tournée vers le visage de Nelson Mandela car il est de ceux qui ont changé la face du monde en refusant l’inacceptable, en payant de sa personne, en conjurant tous les barbelés de l’apartheid.
Notre monde contemporain est rempli de la chair de Nelson Mandela, il est l’arbre enraciné de l’humanité, et vivant partout en chacun. Madiba, Madiba, murmurent les poètes. Et Bruno Grégoire de dire :
« Nelson seul, Mandela est là, Rolihlahla,
Dalibunga, et enfin Madiba parce qu’il a choisi
L’honneur de son clan,
Né dans le village de la promesse trahie. »
Alors quoi de plus légitime que ces fleuves de mots qui cherchent à inscrire le destin unique de l’homme du Transkei. José Guébo psalmodie un chant :
« Tu es Nelson
Tu es Mandela
Mandela
L’accent
Aux soleils
De la conscience
La gorgée de miel
Lampée
De mots
Offerts aux ciels
D’une geste
Sans
Cadastre
Mandela
La verve
De l’arbre »
Ces poèmes sont aussi gravés pour continuer, pour poursuivre à refuser sans relâche toutes les compromissions d’un monde qui, chaque jour, invente un nouveau séisme intolérable. Ce recueil est un pavé de mémoire, une sorte de livre de chevet, un livre de lutte qui doit servir aux générations futures. Comme le dit Francis Combes :
« Mandela
Que la nuit nous rassemble. […]
Entends comme le monde
Près de ton cœur respire. […]
Mandela, que s’effacent les murs,
Que la nuit nous rapproche de toi. »
Ainsi se dessinent les arcs-en-ciel de Mandela qui traversent tous les ciels de l’espérance. Car Nelson Mandela a inscrit pour la longue éternité une détermination hors du commun. Comme le souligne Jean-Jacques Dabla : 
« Tu aurais pu
L’exil en tête
Marcher des chemins d’aventure
Hors le boulevard de l’apartheid […]
Tu aurais pu
Comme nous autres partir […]
Voici que dans les VERTES prairies
Belles
De l’espérance grandiose
L’Histoire ne bégaie plus
Et voici que naît une nation neuve […]
Et harmonisée en arc-en-ciel
Offert à l’horizon du monde »
Mais il ne faut pas oublier que si Mandela a délivré le monde cloisonné du Noir et du Blanc, la misère destructrice jalonne toujours la terre rouge de l’Afrique. Le combat n’est pas achevé, l’Unité doit se bâtir encore et toujours, solidement, durablement, pour que cessent les pleurs des enfants encore affamés. Pour que l’Afrique s’illumine et parfume le monde de sa sagesse. Oumar Diagne nous le dit :
« Je ne suis d’aucune race car pure invention.
On m’a qualifié de sale Nègre,
Sauvage, inculte et inférieur à l’homme blanc.
Auprès de toi, j’ai été initié à l’école de la renaissance
Demain, avec les miens,
Nous bâtirons une Afrique éclairée »
Oui, le monde change et avec les hommes qui s’effacent mais les mots restent. Et voilà que la voix de Paulin Joachim retentit, le poète qui, par inadvertance, nous a quittés. Entendons la parole éternelle d’un homme de la Négritude :
« Terres hautes tragiques d’hommes et de femmes
Inoculés d’insomnieux sommeils,
Réduits à gratter les ténèbres de l’horrible […]
Puis soudain, l’Ange incarné, dressé, le miracle palpable !
Comme un rejeton de sang royal dont le nom signifie
Fauteur de troubles, anarchiste tel un certain Christ,
Mandela surgit de son tombeau, au large du Cap »
Voici comment les combats se rejoignent, sur les terres humaines et à travers les mots gravés, on conserve ainsi la trace des conquérants des causes justes. Ainsi ce modèle « Mandelien » devient une litanie universelle, comme le proclame Kama Kamanda :
« Construis ton œuvre, bâtisseur de paix,
Et délivre les cœurs de l’angoisse du futur ;
Accompagne les femmes
A travers les champs de mines
Pour assurer leur sécurité
Et protège les enfants orphelins
Figés par l’horreur de la guerre.
Inspire la paix autour de toi
Et vide la discorde de toute fatalité
Pour redonner à la vie un nouvel espoir. »
A travers ces écrits poétiques, les hommes appellent à la clairvoyance humaine, tout comme Mandela, pour abolir les injustices, les intolérances et les massacres.
Ou encore Jean Métellus qui, en une poésie biographique, raconte la longue histoire de Mandela, tout en détail géographique et cosmique. La voix de Jean Métellus est celle de Mandela dont l’histoire ne sera jamais terminée car elle habite tous les chemins de l’histoire de l’Afrique et du monde.
Et voilà toutes les voix des poètes réunis au nom d’un seul homme qui a su capter « les soleils essentiels » pour redonner toute la dignité bafouée, toute l’humanité écrasée par des siècles de répression, tout l’esprit à un peuple debout qui ne demandait rien d’autre que d’exister. Oui, des milliers d’hommes et de femmes redressés par la volonté d’un seul qui a su fédérer partout et toujours, même dans les moments les plus douloureux, ceux de la torture, de l’emprisonnement, de l’immense isolement dont il a fait l’objet. Comme il aurait été plus simple de céder pour gagner sa liberté. Mais Mandela n’est pas de ceux là, il voulait remporter la liberté de tous de haute lutte et il y est parvenu. Quand libéré, célébré, élu par le peuple d’Afrique du Sud, Mandela, apaisé, ne parle que de réconciliation. Nulle vengeance à l’esprit, ni haine dans le regard, seulement la lueur des mains levées offertes à lui qui ouvrent l’horizon sur une clameur qui est bien plus grande que les complots politiques organisés pour détruire.
Peut-être c’est cela la figure de Mandela, celle dont chacun doit s’inspirer, à sa hauteur, pour toujours lutter dans l’intérêt des peuples, sans chercher l’absolue réussite individuelle. Le dépassement de soi qui mène à l’Histoire, celle que les poètes, les hommes et les femmes de la terre portent pour l’infini. Amadou Tidjane Touré l’écrit si bien :
« Madiba, Madiba,
C’est la chanson des Zulus et des Xhosas.
Madiba, Madiba,
C’est l’espoir des Thembus et des Tsongas.
Dans le Cap, le Transvaal, l’Orange ou le Natal […]
Madiba, Madiba,
C’est le Souffle incompris, ce vent doux
Venu du Sud. Il a apporté le bonheur.
Il s’est annoncé dans les hauteurs,
Puis est descendu et a rafraîchi les cœurs. »
Madiba, Madiba, les voix des poètes ne s’éteindront jamais. Juste elles chuchotent durant la nuit, le jour elles s’éveillent pour continuer de tracer la route vers toutes les libertés.
« Quand Mandela sort de prison le soleil le regarde. La lumière dont on l’a privé si longtemps […]. Quand Mandela sort de prison le soleil le regarde. Cette lumière qui émane de lui et qui illumine le monde […].
Grâce à cette anthologie sublimement poétique, nous retrouvons tous la parole, une parole unique et une parole rassemblée, celle qui chante d’un seul hymne.
Monsieur Mandela est un livre indispensable, à mettre entre toutes les mains, pour tous ceux qui croient que le monde ne peut se bâtir que dans la lumière généreuse de l‘Unité, à l’image de la nation arc-en-ciel, celle que Nelson Mandela a construite comme une esquisse plurielle pour l’éternité.  
 
Monsieur Mandela, Poèmes réunis par Paul DAKEYO, éditions Panafrika, Silex/Nouvelles du Sud, Paris, 2013
 
Amadou Elimane Kane, poète écrivain, enseignant chercheur
et fondateur de l’Institut Culturel Panafricain et de recherche de Yene


mardi 8 mars 2016

Ce que je crois





Je ne crois 
ni aux noirs 
ni aux blancs

je ne crois 
ni aux hommes 
ni aux femmes

je crois aux êtres
à la force 
en eux
la seule
qui les élève
vers
la 
liberté 
amour
véritable.

©Adamante (sacem)







Ce poème, que j'ai écrit en mars 2013, a été édité dans l'anthologie de Paul Dakeyo  "Monsieur Mandela" (un autre de mes poèmes qui a donné son nom au livre). 

Je le fait remonter aujourd'hui à l'occasion de la journée des femmes, car je sais qu'avant d'arriver à cette reconnaissance de l'Être il faudra encore lutter pour la reconnaissance du sexe femme.
Je l'ai illustré de ce portrait double que j'ai nommé "en noire et blanche".


Un hommage de plus de cinquante poètes du monde entier

La vidéo interview de Paul Dakeyo



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