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lundi 8 novembre 2021

Pour la page 184

 

Dessin Adamante


 Bonjour les Brins,

   Voici que ce qui aurait dû être une page se transforme en une proposition. J'ai cherché à mettre en page une musique mais je n'ai pas réussi à trouver le lien. Alors je vous propose ce dessin, un peu spécial c'est vrai, pour lundi prochain si vous le voulez bien. N'hésitez pas à me faire des proposition picturales de votre cru (libre de droit donc), il n'est pas évident toujours de trouver.

   Excellente semaine à toutes, en santé et en joie.

Adamante


vendredi 19 avril 2019

La page 140 bleue bleue bleue



La photographie du lever de Terre. Crédits : William Anders / NASA





La rose et le réséda
le concept et la matière
et une cathédrale minérale

Des hommes et des dieux
des chênes dressés vers le ciel
et une cathédrale végétale

Des corps et des âmes,
des coraux comme mausolées,
et une cathédrale engloutie

Dis-moi donc Pierrot
de tout là-bas sur la lune
voit-on les forêts brûler ?

Dis-moi Colombine,
depuis la mer des nuages
voit-on d'un joyau les flammes ?








Terre Bleue

Ce jour là
Ils l'ont vue bleue
Les hommes de l'espace
Belle comme au premier jour
Notre Terre Mère
Ils l'ont vue perle d'azur
Agathe dans l'aura de la lune
Mouvante et incandescente
Symphonique
Dans la nuit elle nous berce
Parfois elle tremble
Elle forge des heures fourvoyées
Pailletées de mensonges
De nuages imprécis
Comme ces voiles
Qui masquent nos rêves
Terre vue du ciel
Bordée de mystères
Insaisissable
Turquoise ou indigo
Fantasmée














Au clair de la lune
Il y avait Pierrot
Jean aussi
Ni l’un ni l’autre
N’avaient les pieds sur terre

Au clair de la terre
Il y a la lune
Ciel noir sans étoile
Pour une planète bleue
De marées en éclipses
Rêvant de s’amarrer aux cieux

Beau et long voyage
D’un rêve prenant forme
Objectif lune
« Un petit pas pour l’homme
Un grand pas pour l’humanité »

Avant l’heure
Hergé l’avait écrit
On a marché sur la lune

©ABC


















Rebecca

Je vis l’éclat sur la margelle, en même temps que remontait la fraîcheur des profondeurs,  caressant le visage de celle qui se penchait au-dessus.
Je vis au fond la surface noire, dans laquelle rien ne venait se refléter;
je vis qu’elle contenait tous les chagrins de ceux et celles qui avaient lutté ici.
Je vis la source, depuis Jérusalem elle avait traversé la terre, peut être même était-elle allée jusqu’au centre;
je vis qu’elle s’était enrichie de tous ces sédiments qui nourrissent un peuple, je vis les détours et combien de fois elle eut pu se perdre dans les tréfonds de pays oubliés, ou dans les déserts arides qui dessèchent jusqu’aux larmes.
Je vis Rebecca se pencher au-dessus du puits et remplir sa cruche à la margelle.
Je la vis s’éloigner, altière, le vase sur l’épaule droite, tandis que sa longue chevelure de feu se balançait dans son dos.
Je vis la finesse de ses cuisses dans la transparence de sa robe, les longues flammes de ses cheveux semblaient lécher ces voiles.
Je vis Rebecca s’éloigner jusqu’à devenir un point, un point aussi petit et lumineux que Vénus, déesse devenue étoile.
Je me vis allongé dans l’herbe, les mains derrière la tête, contempler les réverbères de l’univers s’éclairer un à un, et la Voie lactée d’un coup déversait sa semence.
Je vis le manteau de la nuit se transformer en une longue traîne poudrée.
Je vis la Terre d’en haut, elle était cet îlot bleu mêlé d’écume, mais les fourmis qui grouillaient dessus semblaient ignorer son unicité.
Je vis des brindilles flotter dans un rayon de lune, et elles me chatouillaient les mains.
Je vis la main de Rebecca saisir la cruche et se verser l’eau claire sur le cou et la poitrine.
Je vis ses cheveux devenus lianes embrasser ses seins, comme je les enviais !
Je vis son sourire et le rose de ses lèvres. Sa langue, frottant des dents fines et pointues, éclataient les perles d’eau brillantes.

©Myriam Roux







A l’appui de ©Thoinot Arbeau, « Belle qui tiens ma vie… »






Belle qui tiens ma vie
Captive dans ta ronde
Avec ta robe d’opale aux voiles d’écume
Tu retiens mon errance
Sans toi je suis poussière
Tu retiens mon errance
Sans toi je serais vaine
Toi qui fais tournoyer
Mon âme vagabonde
Il n’y aura jamais
De nuit sur ton épaule
Danse mon Unique sous mes pâles lueurs
Avant que la nuit sidérale
Ne nous avale

©Myriam Roux


















Bleu Terre


Bleu Terre
Bleu Terre
Bleu Terre

Du haut de l’immensité
Le bleu
L’eau qui danse parmi l’or des étoiles

Bleu de la Terre
Lever d’un rêve
Sur un sol de poussière
La lune

Bleu Terre
Bleu mère
Bleu confiance
Bleu tendresse
Bleu fragile
Bleu d’enfance

Bleu souillé des plastics du profit
Les industriels n’aiment que l’or

Bleu contusion
L’eau bleue
Blessée

Bleu beauté
Désenchanté d’humanité
Bleus des coups sur le corps de l’amour

Bleu Terre
Bleu Terre
Bleu Terre

Du haut de l’immensité
le bleu
l’eau qui danse parmi l’or des étoiles.

©Adamante Donsimoni

et pour rester avec l'espace 

Jupiter sounds (so strange!) NASA-Voyager recording










vendredi 18 janvier 2019

132 en bleu, bleu, bleu

Merci de ces participations où la femme et la création sont à l'honneur dans toutes leurs dimensions d'Êtres en Yin.  
Merci à notre amie Françoise la marmotte qui, attirée par le bleu est revenue vers nous en brins de mots tricotés façon "les alpages".
Merci à ceux qui nous lirons, ici ou sur nos blogs respectifs, et qui n'ont pas pu participer. À ceux-la je rappelle qu'il y a toujours un petit coin des retardataires.
Merci enfin, de notre part à tous, de vos petits mots laissés en commentaires. 
Belle semaine à toutes et tous.
Adamante



Toile d'Arnaud Bouchet




Bleu  de glaise

Faite de terre
De glaise et de révolte
Puissante et primitive
Le centre de l'univers
Le ventre de la mère
Femme témoin
Retour au premier cri
Refuge ultime
La souffrance des otages
L'appel des suppliciés
Bleu de prusse
Bleus à l'âme
Bleu













Tricotage

Sur l'envers du tricot
apposer ses fantasmes
et de la Femme Une
naît une multitude
du vieillard au Janus
du cadavre au vivant
ces mots me sont venus
en passant
du petit au plus grand

Françoise, la Vieille Marmotte
15 janvier 2019

















Terre-mère
en femme statufiée
déesse féconde

d’âge en âge
procréatrice
l’espèce se perpétue

l’homme la vénère
ses enfants l’honorent
son prestige parfois se perd
dans la gangue bleue
de ses rêves évaporés…
        ---
De tout temps
l’artiste explore
sa féminité

ABC





Otages, ô désespoir...


Otages, ô désespoir
A qui on ôte la liberté
Le temps d'un échange
Avec un ou d'autres otages
Ou contre une rançon...

Otages, ô désespoir
Ombre de vous-mêmes
Au fond d'une geôle, lugubre
Lugubre vos visages
Quant à l'issue, incertaine...

Otages, ô désespoir
Reverrez-vous l'azur du ciel
Le grand bleu... Le blues
Dans vos pensées
Colore tout en noire nuit...

Otages, ô désespoir
Nourris d'une once
Mais de beaucoup d'angoisse
Un autre soleil se lève
Sur vos doutes, vos peurs bleues...

Otages, ô désespoir
A la merci d'une balle
Entre les deux yeux
Comme on abat un boeuf
A sa dernière heure venue...

Otages, ô désespoir
Vous priez, croyants ou non,
Au fond de la geôle, lugubre
Lugubre vos visages
Quant à l'issue, incertaine...


jill bill


















Empreinte dans la nuit bleue froide et fuyante
Un corps d’ange se balance
Mouvement lent du temps
Avant après avant  après
Pouvoir descendre de cette balancelle
Ne plus être otage du temps
Voler sans ailes dans le bleu outre mer
Outre tombe tomber de la balançoire
Choir dans le grand bleu
Redevenir hôte sans âge d’un pays bleu de cobalt
Cher à mon cœur.

















Le bleu s'insinue d'abord par traces, dans l'ombre de mots, de phrases insidieuses, dans l'intonation ironique. Un regard qui contredit le compliment de la première.

tu es en beauté ce soir
tu as cassé ta tir'lire ?

Les bleus à l'âme se succèdent, juste des ombres bleutées, font leurs nids en silence. Chaque mot, chaque petite phrase, même sans escalade, font de plus en plus mal.

Tu ne les sens pas
enrubannés des douceurs
de tes illusions.

Parfois viendront les coups. Les plus maladroits laissent des bleus. Les plus habiles savent ce qui ne laisse pas de traces visibles.

Toute une vie en otage
engluée dans la nuit muette.

©Jeanne Fadosi



illustration sonore Bigflo et Oly Dommage*

* Il faut écouter jusque vers la fin pour comprendre mon choix







Au-delà du réel surgit l’émotion
Un appel à des réminiscences
Et au trouble vertigineux
 Devant un  corps cabossé
Qui émerge des abysses

Bleu de froid recouvert de glace
Malgré les convulsions de la matière 
Une étrange et angoissante immobilité le fixe
Épinglé sur une planche d'entomologiste

Otage de la vie
La prisonnière de son corps
Cherche à s'évader

Josette
https://bricbracdejosette.blogspot.com/

















Comme un oiseau englué


La forme se cherche, tente de s’extirper du magma.
Lutte perdue ?
Qu’importe, le chemin est plus important que le but.

Comme un oiseau englué se débat, l’expression condamnée à l’informel s’épuise. Un cri peut-être, parcourant la vibration du bleu, s’évade un instant vers l’improbable avant que de s’évanouir dans l’insondable néant.

Monstruosité du chaos, la vie ne peut naître sans contractions et sans combat.
Ici rien n’est totalement défini, tout se cherche.
Combien faut-il de sursauts, d’ongles cassés, de reculs et d’avancées pour tenter d’échapper au désespoir de ne pas réussir à être.
Car la loi ici, c’est s’affirmer, s’extraire de la gangue pour devenir
Libre.


Adamante Donsimoni




jeudi 1 mars 2018

Page 102, que du bleu !

Je rajoute le logo de Susi S, ce magnifique chat noir me fait craquer.



Sachez qu’ici, en cette page, tout est permis sauf la rime
En user ne serait pas sage, il vous faut rester magnanime
Et si mon cigare vous enfume, que direz-vous de mon humour
Ne sombrez pas dans l'amertume, appréciez donc mes calembours
                       
Hum ! pour l'humour ? C'est un peu plus bas, vous verrez. 

                                                                                                                                           





Image de SusiS



Elle n'ira pas plus loin. Cette plage est celle où d'un désir elle est devenue promesse. C'est une très vieille dame maintenant et le continuum bleu océan lui évoque le bleu France qu'elle ne connaîtra plu et le bleu horizon de ce père qu'elle n'a pas connu.

Bleus de la mémoire
toute une vie à attendre
de le retrouver

Le petiot l'a conduite jusqu'au bout de leur terre. Des barques chauffent leur dos à la douceur de l'aube. Ciel et mer lui offrent un infini turquoise ouvert sur l'avenir.

Un ailleurs forcément meilleur. 

Un jour il prendra l'une de ces barques vers d'hypothétiques prospérités poussées sur l'engrais des champs de bataille.

Douceur océane
qui apaise qui console
qui berce d'espoir

L'enfant promet à l'aïeule de ne rien dire à ses parents des coquelicots du chemin des Dames qu'il ira cueillir pour les disperser sur sa tombe absente.

Cette vie construite sans lui
née d'une étreinte d'adieu

En-deçà de l'onde
la plage absorbant leurs pas
murmure « n'y vas pas »

Au-delà de l'onde
désespoir des souvenirs

Et le vertige irrépressible du vide vers un futur inconnaissable.

©Jeanne Fadosi, mercredi 28 février 2018
pour l'herbier de poésies 102

https://fadosicontinue.blogspot.fr/search/label/l%27herbier%20de%20po%C3%A9sie
 
 
 
 
 
 

Bleu

Le soleil sur les épaules
Je lève les yeux vers le ciel
Et ce bleu du Maroc, éternel
M’en rappelle d’autres

Le bleu des nus de Matisse
Bras croisés derrière la nuque
Jambe repliée devant le buste
Le bleu du Maroc de Matisse

« La porte de la Casbah » bleu
Lumière de l’Orient, unique
Bleu de la mer ou de l’Atlantique
Bleu de volume et de distance

Comme pour son aîné Cézanne
Qui peignit beaucoup de vases
Bleus : bleu de cobalt, bleu de Prusse
Bleu d’outremer, noir de pêche

Le bleu de cobalt des faïences
Et des maisons portugaises
Le bleu d’outremer tiré d’une pierre
Le «  Prusse » plus bleu que le bleu pétrole.

Le bleu utilisé par Majorelle *
Pour peindre sa villa marocaine
Choqua tant de monde
Qu’on l’appela « bleu Majorelle »

C’est un bleu outremer intense
Clair, doux qui tranche
Avec le vert des plantes
Et les fleurs jaunes, oranges …

« Plus bleu que le bleu de tes yeux, Je ne vois rien de mieux, Même le bleu des cieux »
Chantait Edith Piaf à son amoureux.

  
Chez moi, il y des palmiers
Dans le ciel dégagé

Chez moi, il y a des nuages
Dans le ciel d'orage

Chez moi, il y a l'océan
Qui joue avec le vent

Chez moi, il y a la pluie
Qui tombe même la nuit

Chez moi, il y a le soleil
Qui rit dès le réveil

Chez moi, le champagne
Pétille dans les verres

Chez moi, le thé somnole
Dans le midi de canicule

Chez moi, c'est ici encore
Chez moi, c'est là-bas si fort 

Laura VANEL-COYTTE
http:://wwww.lauravanel-coytte.com

Peinture de Jacques Majorelle

Le bleu Majorelle
















Goutte d’eau
Vers l’horizon
Coup de chaud
À toute vapeur
Simple nuage

Au cœur du ciel
Lenteur vagabonde
Vert, blanc, azur
En voyage

De la mer au ciel
Du ciel à la mer
Insatiable ronde

La boucle est bouclée







 




Un jour à la mer.

Il m'a dit "les photos sont là et il ne reste qu'à les prendre.*
Alors j'ai voulu la prendre pour garder la beauté de ce jour. Il m'a dit:

Flouter la mer est péché
bien trop vite prise
la beauté s'est envolée

Il est bien malin celui-là, mais le vent est de sortie et j'ai du sable plein les yeux !  Moi je dis que les photos sont comme les souvenirs, elles racontent ce que chacun veut conserver dans un coin de son âme. Moi, maintenant,  quand je prendrai (dans mes bras) une photo, je penserai à la serrer très fort contre mon cœur, elle ne pourra s'envoler.  Elle sera mon amie, il n'y aura que moi pour la comprendre,  l'apprivoiser. Na ! Salut Robert, tu as vu ? Tu n'es pas sur la photo. Tu étais parti pêcher ?

*Une citation de Robert Capa.








Le cœur et la marée



Tu suis le front de mer
Au gré de la marée
Sur cette plage immense
Mousseuse d'écume
Qui avance, qui recule
Tu crois entendre clamer
Dans le vent frisant la dune
La voix des continents lointains
Tu ne peux pas te plaindre
Personne ne t'entend
L'amour n'est plus offrande
Les cœurs sont verrouillés
Tu dois avancer encore
Vers le ciel azuréen
Ton esprit s'abandonner
Faire allégeance au présent
Espérer que de l'autre côté
Tout au bout de la mer
Plus loin que l'horizon
Au delà du bleu si bleu
Et des nuages qui tremblent
Tu pourrais encore et encore
Donner un peu de la chanson
Dont ton âme a la clé






 

 
Hum ! hop hop ! Hum !


 
"Certains jours, se lèvent sur les côtes, de bien étranges brumes
Qui font lucides, les mal voyants,  jusqu’aux plus myopes ;
Ces jours-là : sable, mer et ciel se télescopent !
Qui saura les désunir, quand la mer ainsi s’enrhume ?"

                               




 


En mémoire du bleu

Ils avaient couru vers le bleu
ce bleu tendre de leur adolescence
fleurs pervenche à la rosée de l'aube
Ils avaient joué dans le bleu
saphir limpide de la vague océane
profond, vertigineux
ensorcelant et doux
Ils s'étaient aimés dans le bleu
bleu nuit aux portes des promesses
des mots sucrés si lumineux
un drap de soie sous les étoiles
dans le balancement des flots

L'été a chaviré brutal
le bleu a sombré dans le noir
les rires effacés sous la brume
La mer a pris la couleur de l'hiver
le coeur ne bat plus sa mesure

C'était hier, ce bleu myosotis
il avait la couleur de ses yeux
c'est pourquoi l'océan me parle
On ne guérit jamais tout à fait
de ces bleus posés sur l'absence







 



C’était la Dame bleue


Tout est bleu, la terre, l’eau, le ciel et mon regard. Non, ce n’est pas du flou qui fait vibrer l’espace. Il y a là un appel à l’unification

L’air épouse l’eau,
la brume d’éternité
apaise l’âme

L’horizon ne dit plus son nom, tout ce bleu le dévore.  C’est alors qu’une silhouette m’apparaît. Elle descend de mon regard pour se poser, comme un oiseau, sur cette écume de rêves. Je me souviens…

C’était la Dame bleue,
elle m’invitait à la suivre
mais il faisait trop froid

Au bord de la plage, si loin de ce rendez-vous manqué, enveloppée de bleus, je m’abandonne.