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dimanche 13 novembre 2022

Petite chose P 209

 


Adamante Donsimoni - Aquarelle 





Chose



Elle convoite

Un poisson dans l'aquarium

Ma petite Chose, gourmande,

Chatte ronde

Comme une boule de Noël...


Elle convoite

Se lèche déjà les babines

Pécheresse

Ah l'envie

Va t-elle arriver à ses fins...


Elle convoite

En habit de camouflage

Pareille à un caméléon

Sur la branche

Mon écaille de tortue...



jill bill












Une boule de douceur

 

" Une toute petite chose "

une boule de douceur

parfumée aux couleurs

joyeuses

d'un monde sans entrave

Danseuse sur ma joue

houppette sur ma peau

poudrée de soie

qui caresse en tremblant

comme une vaguelette

s'effaçant sur la grève


" Une toute petite chose "

comme mon vieux doudou

cette petite pelote 

de tendresse

présente chaque nuit

sur le quai de mes rêves

des voyages étranges naviguant

entre espoir et désespoir


Balaline - 10/11/2022






 


Petite chose



Petite chatte arc en ciel

Petite chose lueur nuage

regard zéphir


Tes yeux me parlent

de bonté et de courage

d'attachement


Sous une pierre

égayée de fleurs jaunes

Tu reposes


Tu es toujours là

Je sais que tu veilles

sur mes douleurs

prés du grand pin et du laurier

sous un tapis de cyclamens


Marine Dussarrat - 9 novembre 2022











Chats et chatteries :

  

 

Chat félin, étrange Raminagrobis

Coups de soleil, bleus et coups de griffes

Chasseur en son temps

Rayonnant sur son royaume

Gare aux rats, gare aux souris

Chat, prince de justice

Sans quartier, croqueur de plaignants

Pour satisfaire sa gourmandise

 

Chat en modeste héritage

Avec un sac et une paire de bottes

D’un meunier fit un marquis

D une fille de roi la princesse de Carabas


Chat lune*, souriante découverte

Pour chaton sans toit

Au ciel comme dans la rivière

Tête en l’air, tête en bas,

Jeu du chat et de la souris

Par la fenêtre des enfants

Partage en toute complicité

Clin de lune et joie du minet


Minauderies et autres chatteries

Artiste et chat de gouttière

Séducteur d’une Duchesse

Le voilà beau-père et protecteur

 

Chat de la mère Michelle

Chat de Marie ou bien de Rose*

Pacha dans les chaumières

Compagnon des solitudes

Autant que fugueur nocturne

Charmeur pour leur plaire

Du regard il apprivoise,

De son pelage il câline

En ronronnant dictant sa loi

Où qu’il soit, c’est lui le maître.

 

Chapristi ou charivari,

L’animal a du caractère

Jamais il ne donnera

Sa langue au chat !!!


ABC


 

·      Les albums du Père Castor : Chat lune d’Albertine Deletaille

·      Deux coqs d’or : John, Rose et le chat de Jenny Wagner











 C'est dans l'allée d'une galerie de peinture que m'apparut cette "petite chose" !


Un doux minois

chabada, chabada-

p'tite boule de soie


Elle était séduisante à souhait !


Ses yeux, sa bouche

ses lèvres goulues coquines-

Oh ! un chat gourmand !


Mais, ce chat était aussi plein de malice !


Oh! toi! le chat gourmand !

tu te lèches les babines

comme un innocent !


Pourtant, tu caches bien ton jeu..


Un  félon félin

drôlement roué-

tes proies te redoutent


Elles ont raison de te craindre car tu as un charme certain


Et, si tu souris

c'est pour appâter les souris-

un fieffé séducteur !


Tu me plais bien malgré et peut-être à cause de cela et je t'ai adopté.


Ta mine soyeuse

ta beauté singulière

me font craquer!-


je sens ton désir de caresses

tu dégages tant de tendresse !


Avec ta bouille emplumée, tu caresses la toile et je te trouve irrésistible....Tu trouveras dans un coin de mon salon, une place de choix.


Toi, le chat angora-

ta langueur remarquable

m'allèche

 

Claudie Caratini - Le 12/11/2022


 









Petite chose gourmande



  Une petite comète à tête de chat, qui semble bien l’avoir perdue sa tête, roule-vole sur le fond miellé d’un ciel estival plein d’énergies pétillantes et de couleurs désinhibées. Elle me précède sur le chemin, à moins que je ne la suive, l’air de rien, le nez au vent. 

Je veux m’imprégner de la moindre de ses mimiques. Les yeux emplis de succulence, la chose succombe sans aucune retenue, je feins l’indifférence et me retient de rire. Cette Maya aux joues rebondies, gavée et toujours avide semble-t-il de nectar, ne cesse de se lécher les babines. 

La hors-la-loi de la morale fait plaisir à voir, céder à l’envie n’est pas là concupiscence mais épanouissement. Il ne faut pas cacher qu’on aime quand on aime comme ça. Moi, je me régale à l’observer, je l’avoue sans difficulté


cette gourmandise 

est une invitation à vivre-

bonheur sans honte


aux pays de la joie

la règle est jouir d’aimer



Adamante Donsimoni – 6 novembre 2022 

 

















Le coin des retardataires




Ce mercredi soir*

longtemps en lévitation

elle trace la route


D'abord grosse comme un soleil

doucement rétrécissant


C'est un rituel par héritage dont je ne ressens pas l'urgence. Mes morts sont dans mon coeur et s'invitent dans une nostalgie douce, sans besoin de rendez-vous. Il suffit d'un paysage, d'un lieu-dit, d'un objet parfois, d'un questionnement que j'aimerais soumettre à l'une ou l'autre de mes chers disparus comme aux années de ces partages stimulants.


Je me pensais grande

ils balisaient mon chemin

d'âme buissonnière


Il faut me débrouiller seule

sans réponse à mes questions.


La lune rose et ocre dans l'heure bleue, montgolfière sans nacelle, pantin aux ficelles invisibles a deux yeux je vous assure et à sa bouche un grand sourire malicieux. Comment penser tristement à mes morts ? Cendres dispersées trop loin pour en visiter le lieu ou dépouilles emmurées dans le béton des tombeaux, que peut-il leur survivre ? Je ne crois pas et ne sais rien. Des questions encore et encore ...


... restant en suspens.

Des réponses provisoires

rassurent les vivants


Des mots des phrases des pensées

font les civilisations


Les villages des morts, leur allure, les soins, disent plus des vivants que des disparus. J'y vais rarement mais je cède aux rituels à quelques jours près. Quand je peux. Je crains les foules, celles des cimetières comme les autres. Ce n'est pas vraiment une contrainte, plutôt une injonction intime surgie du fond des âges, joie et tristesse mêlées.


Ce mercredi soir

sur la route du retour

Novembre est trop vert


Dame lune lentement

s'élève au-dessus des champs


Cercle facétieux

pâle copie du soleil

je te vois sourire


Là-bas des objets symboles

parlent aux morts des vivants.


©Jeanne Fadosi, dimanche 20 novembre 2022

                          Fadosi continue 


* C'était le soir du 9 novembre et je revenais d'un circuit des cimetières où il y a des tombes de nos proches. La lune était pleine. Mon trajet a longuement accompagné son lever dans un ciel de plaine bien dégagé.


 

lundi 27 juin 2022

Le chat de la page 201

 


Photo Adamante. Mur de la maison de retraite à Pantin.





Fissure



La rue vibre

Le temps coule

Une fissure dans le mur

L'herbe y a fait son nid

Un syrphe s'y attarde

Celui qui peut encore marcher

Verra peut-être son double

Ou ne le regardera pas

La vie passe

Indifférente

Le poids des ans est là

Avec l'ennui

L'absence

Le besoin d'un souffle d'amour

Une fissure dans le cœur

En attendant



 Marine Dussarrat









Décrépitude



Un mur qui se décrépite

C'est la porte ouverte à l'imaginaire,

Bovin dans la sécheresse

Quelques maigres brindilles

Qui espèrent une eau bienfaitrice...


Que dire de l'hiver de l'âge

Derrière les murs d'un home,

Même décrépitude,

Les bougies à bout de cire

S'éteignent une nuit...


Et de mortuaire en mortuaire

Le croque-mort

Remplit du cercueil

Le curé

Remplit son église

Le bon dieu

Remplit son paradis...



jill bill











Le mur de la maison de retraite annonce la couleur


Décrépitude

naufrage sociétal

déshumanité


Ne croyez pas humains non concernés dans leur vie que ce soit nouveau !


Vers l'hospice déjà

les enfants dont j'étais

rencontraient l'effroi


En classe, un texte du livre de lecture du cours élémentaire racontait la fin solitaire et décidée (choisie ?) par un vieil eskimo* devenu inutile


On l'a emmené

au milieu du désert glacé

pour l'abandonner


C'était une légende ou une tradition. Confusion des genres. Effroi des élèves devant ce que l'on prenait pour de la cruauté.


Un conte japonais

disait le regret contrit

d'un fils à sa mère


Le riche marchand avait fait construire une maisonnette au fond du jardin pour sa vieille mère logée dans un appartement de sa somptueuse demeure. Ainsi reléguée, elle se serait laissé mourir de faim si le fils ne l'avait pas repris dans sa maison.


Un château pimpant

Des balcons avec vue

images flatteuses


Côté rue, à l'entrée, le piquet de grève des personnels en colère tout un mois d'hiver dénoncent leurs conditions de travail. 


Les résidents

disent silencieusement

leur délaissement.


J'ai vu aussi dans d'autres lieux des vieillards bien traités. J'aurais tant à dire encore.


©Jeanne Fadosi, jeudi 23 juin 2022


* Je suis d'un âge où l'on ne disait pas encore inuit












Demain n'est pas si loin !

 


Que cache cette immense tâche de décrépitude ?

Qui s'étiole derrière cette enceinte lépreuse que le temps et les hommes semblent avoir oublié

au fil des jours ?

Ce silence, ces murs gris fermés comme des remparts occultent chaque bruit du vivant.

Le vivant a sombré dans l'ennui

la vieillesse grignote peu à peu

le goût des jours heureux

Sur le papier, on vous promet la lune, le bien être, la protection, la bienveillance; mais passé la grande

porte, les sourires se fanent, le soleil est moins clair, les regards guettent une visite, presque des

enfants perdus.

Lézardes des sourires

leurs souvenirs voyagent  sur de vieilles photos

les oubliés somnolent dans leur fauteuil confort

Sur le tableau noir de la désespérance faut-il écrire ses souhaits avant que de partir, si loin de son

chemin de vie lorsque coulaient les joies, que tout semblait possible ?


Un long frisson m'agite

Demain n'est pas si loin !


Balaline 

Juin 2022




 





 

Comme une réminiscence d’un souvenir lointain, un petit rien réveillant la mémoire :


Juste un mur

quelques mauvaises herbes

le temps est maussade

 

Je l’ai longé de loin. Les fissures de la vie y étaient inscrites en tristesse de façade.

Derrière, j’ignorais ce qu’il cachait. J’y ressentais comme un manque d’attention peut-être juste une absence. Et le temps, le temps qui comptant les jours, les mois, les années marquait de son empreinte une désolation certaine.

 

Au fil des semaines

la trace d’une négligence

L’horloge tourne

 

Je n’étais alors qu’une enfant, parcourir cette rue et côtoyer ce mur me plongeait dans une crainte indéfinissable. J’y voyais des animaux étranges, des ombres inquiétantes, des failles que j’observais mi curieuse mi anxieuse. J’accélérai alors le pas sans comprendre ce tourment qui m’envahissait. Instinctivement j’aspirais à la lumière.

 

Presque au quotidien

de nouvelles dégradations

étrange décadence

 

Petit à petit j’évitais ce raccourci sur le chemin de l’école. Dans ma tête d’enfant je la nommais la rue laide, et l’abandonnais en même temps que ma peur.

 

Crainte enfantine

d’une laideur inquiétante

contourner l’obstacle

 

ABC

 









 

Le chat de la lézarde



Le chat s’est faufilé par une lézarde du mur de la maison de retraite. 


je le vois de dos

il observe le jardin

caché à mes yeux


Derrière ce mur vieillissant sous l’effet des intempéries, d’autres se lézardent, sans bruit, isolés du monde, privés de vie, effacés aux regards. Il est de bon ton dans notre société de masquer ceux qui dérangent.


un monde sans vieux 

le doux rêve du jeunisme 

illusion des murs


Mais la mort, face cachée de la vie, se moque de la peur, aucun mur n’y peut rien. Le temps, l’usure lui ramènera, à leur tour, ceux qui la fuient. 


première ride

prémisse d'un adieu

un sillon de tendresse


on peut lire sur un visage

le grand art de la vie.

 


Adamante Donsimoni

24 juin 2022