Bienvenue dans l'Herbier de Poésies. Vers libres, prose poétique, expression libre des profondeurs de l’instant qui se dit sans rime ni métrique imposée. Mais aussi Haïku & famille favorisant le fond plutôt que la forme.
Image de la nébuleuse du cœur prise à partir de l’observatoire piloté à distance au Portugal par l’équipe AstroDarkTeam composée de Stéphane Rolland et Pascal Gouraud astronomes amateurs.
Coucou les Brins,
Voici une photo parue sur face book et qui m'a été accordée pour la proposer à vos mots pour lundi prochain. En haïbun.
Je prépare un article pour une petite causerie autour de lui. Comment vous, vous le voyez, quelle liberté vous décidez de vous octroyer, etc.
Merci à celles qui m'ont transmis quelques images qui paraîtront à l'avenir. Les semaines passent vite et je reviendrai vers vous sous peu, mais vous pouvez toujours m'envoyer ce qui vous semble convenir en attendant.
Attention, pas d'image sans l'accord de son auteur (à moins qu'elle ne soit spécifiquement notée du domaine public).
- Qu’est que vous pensez de notre nourriture journalière ?
- Il y a eu des temps meilleurs, mais ne nous plaignons pas trop, chaque hiver, nous avons notre ration quotidienne et à l’abri en plus.
Leurs graines de tournesol
chaque jour à heure fixe -
doux compagnons à plumes
- N’empêche que parfois, l’horaire n’est pas respecté.
- Cependant rarement oublié. Si cela arrive, je ne me gène pas pour aller toquer au carreau, paroles de mésange.
Juste un peu d’audace
sans scrupule
étonnante complicité
- C’est courageux et osé !
- Oui, mais efficace ! Cohabiter avec les humains, un plaisir partagé. Ils nous nichent, nous nourrissent, nous photographient. Je me demande parfois ???
- Vous vous demandez ?
- Si nous ne sommes pas leur thérapie.
- Leur thérapie, cela me dépasse.
- Nous sommes leurs instants « bonheur », d’un oiseau à un autre : c’est chouette non ?
Lundi matin je me réveillais à peine dans la brume givrée, étonnée des chants de passereaux qui portaient clair et sonore dans cet air gelé. Tant de silence m'ayant fait croire à leur absence avait accompagné le tumulte des tempêtes.
Dans l'aube glacée
cueillaient-ils des perles d'eau
ou des baies de lierre ?
Près de la maison voisine un reste d'eau peut-être échappait encore à sa prison de gel. Leurs chants saluaient le grand âge du vieux maçon ou sa paresseuse fatigue qui naguère l'avait fait renoncer à reboucher les trous dans sa façade.
Un vrai paradis
pour ces petits emplumés
s'offrait à leurs nids.
***
Côté distanciel
qui n'en est pas moins réel
est-ce coïncidence ?
Lundi soir, après une journée à lire et vaquer à quelques occupations domestiques et contraintes; ordinateur éteint, je l'ai rallumé, j'aurais pu comme souvent ne pas le faire. J'ai découvert sur l'Herbier de poésies l'image proposée par ABC,
faisant résonance
aux trilles matutinales
des oiseaux transis
Mardi soir au téléphone, un canari encagé, heureux de tenir compagnie à la personne à l'autre bout du fil et d'entendre une vraie conversation dans la solitude du lieu, s'est mis à chanter.
Petit rajout de dernière minute de la part de Claudie
Mangeoire pour mésange et pinson
L'hiver s'est installé et a revêtu son manteau neigeux dans les campagnes et la froidure attire les oiseaux vers des abris où leur faim peut s'apaiser.
Mangeoire de bon aloi
un face à face charmant
mésange et pinson-
convoitée par bien des chats
ce duo ailé les allèche
Pourtant, ces passereaux de passage ne se doutent de rien!
Ils se toisent
l'hiver les met aux abois-
l'attente de manger
Nourrir les oiseaux en hiver est vraiment gratifiant et donne lieu à des ébats d'ailes, à un manège merveilleux.
Bruissement d'ailes-
plumes d'anges et mésanges-
ballet merveilleux
Qu'il est agréable de venir en aide à ces passereaux et de leur dénicher un abri de jardin en hiver pour les nourrir. A cet effet, la mangeoire doit être approvisionnée en suif et/ou boule de graisse en complément des graines pour les protéger du froid.
La mangeoire rayonne
mésange et pinson la squattent-
le resto du coeur
Et, quand à la belle saison, ces oiseaux nous enchantent de leurs gazouillis, nous sommes amplement remerciés.
Un concert d'oiseaux
je suis gaie comme un pinson-
un joli babillage
Quand le soir tombe dans les campagnes, seul l'écho du silence des oiseaux résonne dans l'immensité gelée.
Nous attendons alors le retour du Printemps et sa verdure pour voir s'ébattre à nouveau dans les arbres ces jolis passereaux et écouter leur douce mélodie.
Boule cotonneuse jouant à cache-cache avec troncs et branches, ni chat ni souris, juste un partage quand tombe le crépuscule. Aujourd’hui ici, demain ailleurs, Dame Lune taquine les arbres l’accueillant à bras ouverts.
Tout un spectacle
au plaisir des noctambules
la terre s’endort
Ami des astres du jour comme de la nuit, l’arbre habille ses ramures hivernales de lumière. Déjà il cherche la chaleur et la force le conduisant vers son renouveau.
De haut en bas
complicité naturelle
en osmose
Richesse d’un partage d’une saison à l’autre. L’hiver arbustif faussement assoupit, ne dort que d’un œil. Dans son cocon protecteur unit à chaque rayon de lumière, il repose ses branches pour qu’elles renaissent en leurs plus beaux atours quand viendra le printemps.
Les aiguilles d'acier se mettent à trembler de plus en plus vite. Le temps parait pressé de grignoter chaque heure ou bien est-ce le monde dont les poumons s'essoufflent ? J'aimerais profiter de toute la lumière, le jour sous le soleil, la nuit sous les étoiles.
Un rayon de clarté poudre leurs bras de rêve au pays des arbres
Le noir sied au silence aux rêveries ourlées de lune au repos de nos âmes
Chaque seconde de vie coule sur nos épaules en un flot continue de beauté ou de crève-coeur. Le chemin emprunté à chaque aube naissante s'amenuise peu à peu, laissant place à la nostalgie, aux regrets. D'où ce besoin d'aller vers la lumière, celle qui féconde la terre, réchauffe les hommes, prodigue ses bienfaits.
Là-bas, la mer nous parle la montagne en frémit l'homme redresse la tête
J'irais sur les sentiers où les larmes du ciel ont la beauté sereine des lendemains heureux, les pensées tristes balayées et chaque battement de coeur ouvert à l'émerveillement.
Abrité sous sa cape, le marcheur de la nuit connaît toutes les odeurs forestières, de feuilles, de mousses, de racines, tous les bruits étranges, hululements, sifflements grondements, le bruissement des arbres, le ricanement des farfadets …
Lueurs et flammes
suivre l'astre changeant
dans l'errance nocturne
Sur la lande le feu du ciel, sur la route la lune blanche, quand l'obscurité se fait trop présente, trouver le point d'attache pour quelques heures ou pour la vie...
Au fronton d'une bâtisse une lampe brille proposant un refuge.
Je voyage le nez en l’air. C’est ainsi, je ne vois pas mes pieds. Mais là-haut je me découvre des ailes. Tout me parle, et les arbres me racontent des histoires car ce sont de grands sorciers qui aiment à nous illusionner. Pour jouer tout leur est bon, les éléments, les saisons, les heures, les astres, le jour, la nuit et j’en oublie. Ce que je crois savoir c’est qu’à tout correspond un arbre
été en campagne
L’arbre s’enflamme au soleil
la colline en feu
L’arbre de la nuit, croisé au clair de la lune avec ses ombres qui glissent dans l’espace, s’étirent et se métamorphosent en personnages inquiétants, me conte une histoire de brume où des fantômes hantent les ténèbres
voici l’heure des spectres
la lune captive geint
dans les branches noires
L’arbre du midi, parfumé de sable et d’embruns, murmure à mon oreille toujours prête à s’ensonger*, la douceur de ses jours sous un ciel teinté d’outremer. Un ciel à mourir d’amour quand le soleil fait chanter les cigales et que la joie imprègne la moindre effluve de lavande