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dimanche 30 juin 2024

LA PAGE 236

 

Merci à Françoise pour cette photo



En choeur


De bonnes volontés

Pour faire bouger ce monde

Dans le bon sens

L'union fait la force

Qu'importe l'âge et sa race

Ensemble, encore et encore,

Sculpture symbolique

Précieuse Terre, source de vies

L'enfant déjà le comprend

Ecologiste en devenir

Consommateur raisonné

Il faut sauvegarder notre royaume

Mariant ses efforts à ceux des adultes

Nul besoin d'être un Hercule

Un Superman,


Les simples ruisseaux font les amples rivières

Amener sa pierre à l'édifice

Pour une herbe plus verte...

Fais faisons fête

à cette chic planète

L'affaire de tous


jill bill

http://jill-bill.eklablog.com




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Tombée du ciel :

 

La terre un beau jour de printemps est tombée sur elle-même. Le ciel n’y peut mais. Le soleil s’assombrit, la lune se désespère… Au parc de l’humanité quelques enfants tentent de la dégager pour lui rendre sa liberté…

« Venez les amis, venez nombreux, seule, je n’y arriverai jamais… »

Ils sont deux, ils sont trois, ils sont quatre, …

La vitalité enfantine fera-t-elle des miracles ?  L’enfant n’a pas de doute. Sa confiance communicative attire.

« N’hésitez pas, je vous espère, seule, ma volonté ne suffit pas… »

Ils seront des centaines, ils seront des milliers, ils seront des millions, …

Quand tous les enfants du monde se donneront la main, la terre en son univers tournera rond sur elle-même, autour du soleil…


abandon terrestre
au parc de l’humanité -
manège à l’arrêt

 

retrouver son orbite
par l’énergie de l’enfance

ABC

http://jardin-des-mots.eklablog.com/




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Si forte, si fragile


    Poussez, poussez, faites tourner la boule, cette planète ronde, merveilleuse, en résistance.

    Gaïa notre mère universelle veille et nous offre la vie.

    Que serait notre terre sans la coccinelle, le coucou des bois, le chant si plein d'entrain de la grive, l'arbre qui donne son ombre, le papillon et son vol hésitant?
    Elle vous dit chaque jour: n'abusez pas de vos pouvoirs d'apprentis sorciers, soyez vigilants, tout trésor est fragile!


Réfléchissez bien

un jour elle n'en pourra plus

de nos extravagances


    On a souvent besoin d'un plus petit que soi, vos enfants avertis vous le disent, on doit les entendre.

    Rassemblez votre force, partagez vos idées, vos convictions, chaque geste compte !

    Notre terre-mère est notre seul ancrage.


Elle est votre amie

cette petite fille

qui a tout compris


@ marine Dussarrat

https://marinezou.blogspot.com/



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Ô Monde échoué !

 

Ô Monde échoué !

Tous réunis dans l'effort

de l'urgence à vivre


dans un espoir d'avenir :

car "le plus beau reste à faire"


©Jeanne Fadosi, samedi 29 juin 2024


http://fadosicontinue.blogspot.fr/








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Le bousier sacré


Un scarabée d’or, un bousier sacré croisé en chemin, poussait sa boule de bouse vers son terrier. Quelle force il développait ! Il luttait contre les inégalités du sol, roulant parfois, se reprenant mais animé de l’absolu désir d’avancer. J’avais sous les yeux l’image du dieu Khépri, symbole en son temps de la renaissance du soleil, de la lumière, divinité protectrice de l’Égypte ancienne sensée aider les morts à se réincarner. 

Mais la Terre ? Cette boule orbitant autour de son soleil, cette nourrice désacralisée par des générations ayant changé leurs dieux par l’argent, pourra-t-elle être relevée par des enfants nés du rêve d’un artiste ? Ils étaient là, dans leur tenue originelle, lumineux et purs, déployant leurs efforts pour aider la mère Terre à sortir de l’ornière, tandis qu’une petite fille, toute palpitante de vie, illuminée par un sourire, leur apportait soutien, poussant de tout son poids la bien trop lourde planète coulée dans le béton. 

Que peuvent les petits d’Hommes coupés de leurs racines et du temps convenant à leur nature ? On ne leur laisse en héritage que des eaux déchainées, que des feux consumant et la raréfaction de la diversité.



Il est un espoir

trouver la force en la faiblesse-

l’amour peut tout 



©Adamante Donsimoni - 29 juin 2024

LE CHANT DU SOUFFLE

 






mercredi 26 juin 2024

Pour la page 236

 Coucou les Brins et bonjour les fans de l'Herbier,

Le temps passe, ça se bouscule, quelque retard... mais voici une photo proposée par Françoise VM. 

Cela fait peu de temps, mais que diriez-vous pour le lundi  1er juillet, après on se met en vacances. 

 Alors ? On pousse !





lundi 10 juin 2024

Suite de la page 235

 

Lorsque des soucis informatiques -ou autres- arrivent, il serait dommage de laisser un texte hors des pages de l'herbier. 

Voici donc un bel haïbun pour compléter la page.  Merci Balaline



 

Une si belle nuit

 

    Au rendez-vous de cette nuit étoilée, glissant à pas de velours sur les toits, ils se sont soudain découverts dans une flaque de lumière, enfin délivrés des bruits assourdissants de la ville, gourmands de ce calme entrevu.

    Une si belle nuit pour deux coeurs en errance, deux jeunes esseulés, peut-être à la recherche de l'âme soeur.


les hommes sommeillaient

deux boules douces feutrées de noir

quatre yeux papillonnent


    Leurs têtes étaient tout près, leur regard pétillait, quel beau cadeau du soir cette rencontre inopinée !


    J'ai quitté ma fenêtre, rêveuse de ces instants où tout parait si simple quand deux jeunes chats noirs s'aventurent sans crainte dans un monde de possibles.

    Pourquoi pas les humains ?


audace et tendresse  

nos félins amoureux

la vie s'illumine


Balaline 

http://mado.eklablog.net


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Je profite de l'opportunité pour rejoindre le coin des retardataires ! 

Merci de me prêter un peu de place Balaline !


 

Chat ne fais que veux

Mais c'est Chatte qui gouverne

attentions minous


    Non mais je rêve ! Qu'as-tu le Chat à me regarder de haut ? Tu te prends pour le chat du rabbin ? (1) ou pour celui du Bouddha ? (2) Tu t'y méprends mon ami : c'est Chatoune qui gouverne. Vous allez faire des petits minous et ils ne vont plus rien y comprendre : c'est papa chat ou maman chat qui commande ?

    Non, ce n'est pas Madame qui porte la culotte (3) ! C'est conne ça. Tout naturel. Elle est tout , tout à la fois, mère sainte et putain (4).

    Et que fais-tu Maître Chat pendant ce temps là ? Tu te tournes les pouces ? Faut que ça change ça !


Ni femme ni homme

Ni ceci ni ce là ni

Être humain c'est tout


1 - Le chat du Rabbin de Joann Sfar. Combien de tomes combien de films ? Me fait bien rire !

2 - Le chat du Dalaï Lama de David Michie . Tout drôle et attendrissant.

3 - certaines sociétés reconnaissent le matriarcat.

4 - La mère la sainte et la putain de Wendy Delorme. Ed.Au diable Vauvert en "poche"


Et en illustration sonore, bien sûr le duo des chats ou des chattes ....... 

 

Françoise vm 

http://leblogdelavieillemarmotte.over-blog.com/


 


La page 235 - Entre chats -

 





La sérénade


Ah, la nuit, tous les chats sont

Gris.

Dans une flaque de lune

Ils sont,

Noir...


Dans les logis éclairés

La soirée va,

Dans les cours

Le chat va le guilledou.


Mademoiselle Minette

Dans son logis aux lueurs

Se montrera t-elle au balcon, embrumé... ?


Le chant du chat

Au bas de l'immeuble

Miaou, miaou, qu'il est touchant, mais,

Touchera t-il la belle... ?


Ils sont deux à l'espérer,

Ils sont deux, noir dans une flaque de lune

Couleur chaude... ainsi qu'une fleur de souci.


jill bill


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 Une nuit féline

  

La nuit tous les chats sont gris, paraît-il.

Mouais! Ça reste à voir.


Dans mon jardin  déambulent des ombres chinoises entre les herbes et les massifs.  Parfois, surpris par la lumière des réverbères, ou celle de la lune, le chat tigré de la voisine se promène nonchalamment, comme chez lui. Avec circonspection, d'autres se risquent sur mes terres. Un noir, un roux et blanc, un gris fumé à la face sombre et au poitrail neige. 

Silencieuse, méfiante, prête à s’enfuir à la moindre alerte, la gente féline du quartier prend mon espace vert pour un terrain de jeux  ou d'affrontements.

.

pas un brin de vent-

à pas comptés, il avance

le chat en maraude



Martine



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Regarde bien



Regarde bien

ces deux êtres sans parole

dans le bleu de la nuit

Deux chats aux yeux de braise

ils sont dans leur élément



Regarde bien

Ces oiseaux de lune blonde

posés sur le toit

Ils voleront de concert

dans les limbes de l'oubli



Regarde bien

tu pourras apercevoir

ce sourire que

tu attends depuis longtemps

il réchauffera ton âme



Regarde bien

dans ton cœur meurtri

la douceur de vivre

et sa force inaltérable

c'est peut-être un présage


marine Dussarrat

   https://dans-les-voiles.over-blog.com




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Conciliabule


Sur un toit terrasse

deux chats en conciliabule

prennent un bain de lune


Deux chats de gouttière

dans la nuit trop éclairée

guettant des oiseaux


Mais ils ne sont plus tout gris

les proies connaissent la ville.

 

©Jeanne Fadosi, samedi 1er juin 2024



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Chats sans chatière 


 
 

    C’est une histoire de chats, une histoire de lune. La nuit va tomber, les chats sortent de leur torpeur. Les lumières de la ville petit à petit s’éteignent. Les étoiles, une à une, s’allument dans le ciel… Les chats chassent ou draguent, la nuit est leur royaume. La lune s’éveille, sous son halo de lumière un point de rencontre. Chats, chattes, ces messieurs font la loi. Des miaulements sinistres déchirent la nuit. Une fenêtre s’ouvre.    Un cri de colère résonne. Les quatre pattes détalent… Sieur Mistigri reste en embuscade. Il guette sa belle. Elle avance à pas feutrés, se détourne, s’approche, ronronne. Elle minaude. Elle est chatte. La lune, indiscrète, éclaire leurs chatteries… Le silence s’installe, la ville dort… Deux mois après des chatons naîtront. Au gré des circonstances, la vie leur offrira gouttière ou litière…

 


 au clair de la lune
une histoire bien banale -
sans chatière


la nuit tous les chats sont gris
leurs yeux aux éclats d’étoiles


ABC

http://jardin-des-mots.eklablog.com/



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Deux chats noirs conversent dans la nuit 


 

C'était dans la nuit brune, nappée d'un halo bleuté, pas une étoile ne luisait !..


une nuit sans lune

un mystère fascinant-

deux prunelles de chat


Près d'une maisonnée endormie, deux chats noirs au pelage lustré, au regard impassible et à la queue frétillante trônaient sur un tapis persan: c'était leur position de méditation !


Ils devisaient :

-être ou ne pas être chat

cha est la question


-cha me turlupine, dit l'un deux


- Je ne songe qu'à chat ! dit l'autre !


Et, devant l'acuité de la question, ils donnèrent leur langue au chat...


Pour rompre ce silence existentiel, ils se mirent à ronronner des poèmes, tels celui-ci :


cha, cha, cha, la nuit

des reflets de l'éternel

dans les yeux des chats


Et, alors, un dialogue chavoureux reprit :


- Mais, dit l'un d'eux, ce haikuchat n'a ni cha toyance, ni  cha rme, cha ne rime à rien!


-Mais, dit l'autre, pourtant, cha me plaît, c'est l'infini !

                     
sur un tapis persan
deux chats noirs philosophes-
la nuit porte conseil         

                  

"Ils prennent, en songeant, les nobles attitudes

Des grands sphinx allongés au font des solitudes

Qui semblent s'endormir dans un rêve sans fin"  Charles Baudelaire


Claudie Caratini    (déposez vos commentaires ici)

Le 07/06/2024




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La ville, la nuit



Il faisait nuit, ils étaient là, ils m’observaient. Leurs yeux brillaient de la lumière des étoiles félines descendues sur terre pour nous rappeler le ciel. 

J’étais subjuguée. Un frisson me parcourait le dos tandis que mes pas doucement ralentissaient jusqu’à ce que je me fixe afin de ne pas les déranger.

La nuit agitait ses ombres sous les lumières artificielles d’un immeuble sans grande âme révélant d’invisibles présences humaines. Tout à côté, un petit pavillon de banlieue, vestige improbable d’un temps révolu, et appelé sans doute à disparaître, incarnait la nostalgie d’un autrefois plus lent qui cachait sa misère en s’entourant d’un maigre jardin ouvrier agrémenté de fleurs.

Observatrice observée, sous les feux pénétrants de quatre pupilles phosphorescentes, je me disais que les générations passent, triment, s’effacent tandis que la vitesse s’accélère, mais qu’en tous lieux il est toujours des gardiens du mystère. Si partout la nature sauvage expie son amour de la vie sur l’autel de l’excès, de la folie, partout il est encore une porte secrète, bien gardée par les innombrables descendants de la Déesse Bastet. 

Mon cœur battait chat. J’étais à l’affût de la nuit sous sa coupole illuminée, je vivais la métamorphose, je me sentais pousser des griffes. Le sang de la liberté pulsait dans mes veines. Je percevais le monde de toute la puissance de ma nature animale. Il n’y avait rien d’infernal à cela mais la découverte de l’immense force de l’amour de la vie qui explosait en moi et me faisait comprendre la vanité de toutes ces conventions qui me maintenait sous le joug de ce qui doit se faire et non de ce qui doit être.

J’étais enfin libre !


deux chats, la nuit - noirs

révélation de la lumière-

cœur palpitant



Adamante Donsimoni - 3 juin 202


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