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lundi 22 avril 2019

140 bis Sourire Terre



J'avais envisagé une 140 bis pour les retardataires, il en fut une, et je la pose ici, et il en fut une autre qui, sans être retardataire, profita de l'occasion pour écrire encore. Vous imaginez mon bonheur ! 
Alors, la voici cette 140 bis, j'y ai même rajouté un petit souvenir en forme de "merci".  Comme on dit : "jamais deux sans trois" !

Et puis il m'est venu une idée. 
  Si, en vous promenant dans les nombreuses cachettes de l'Herbier vous trouvez une image qui au passage vous fait un clin d'œil pour attirer vos mots dans l'antre de ses désirs (rhooo!!!), n'hésitez pas, suivez-là.     
   Ensuite adressez-moi les mots en notant bien le numéro de la page initiale ainsi que son lien afin que je puisse l'intégrer sans trop avoir à rechercher. Ainsi l'herbier se remplira de pages au gré de vos envies et les pages oubliées retrouveront un instant un peu de lumière. 
           Et n'oubliez pas de noter le lien sur votre site ou votre blog.
Alors cela vous tente ? 

Récréanote ©Adamante



Voici donc la moisson de ce lundi de Pâques :




Chant de Lune

Terre, je me baigne dans ton poème.
Notre ronde
Dans la nuit sans fond,
scande des crépuscules mélancoliques
Et des aubes fécondes.

Sans toi, je ne suis que matière,
Aspirée en une étoile vorace.
Sans toi, je ne suis que prière,
Muette ainsi que la pierre lasse.

Mon visage d’argent,
Touchant ton front d’écume
De sa clarté rêveuse,
Berce tes immobilités bleues.

Dansons, ma Belle, dansons,
Mon Unique, mon Éphémère
Dont les sanglots abreuvent les mers.
Vois-tu, si je me cache,
C’est pour mieux te dérober mes pleurs.

©Myriam






Sous les étoiles qui là-haut tissent sans trêve avec les araignées
un magnifique voile, une magnifique toile,
où les rêves les contes et les légendes sont le fil de mes réalités
J’entends la musique de l’univers : un son lancinant sourd fait de vibrations  presque imperceptibles
de tous ces fils vivants tendus entre les rêves et moi.
Mon ciel étoilé n’est que la reproduction d’un tout petit bout de l’univers
mais il m’emplit de son non-silence «électromagique » et vibratoire
c’est mon voile chantant ma toile lumineuse.
Disparaissent alors les mauvaises vibrations du jour qui circulent encore dans mon corps
et mes cellules peuvent alors vibrer au rythme lent du chant de mon ciel de lit.

Dans mon sommeil
j’ai vu la terre
magnifique ballon bleu relié par un fil de soie
à la fenêtre de mes rêves.







Merci

Merci à la fleur qui m’a donné
Sa couleur
Son parfum 
En gage d’amour
Merci à la goutte d’eau qui m’a donné
L’instant d’un rayon de soleil
Le reflet de sa tendresse
Et la douceur de vivre
Merci à la pierre qui s’éveilla dans ma main
En  vibrations 
En pulsations 
Pour m’initier à la vie minérale
Merci à l’arbre qui murmura
À mon passage, dans le vent
Un air de bienvenue
À la gloire des saisons
Merci à la mère Terre
Qui offrit à ma main
L’ondulation d’une longue caresse
Pour me faire sienne
À jamais.


©Adamante  Donsimoni
11 février 2010

Un chant pour la Terre-Mère (la Terre femme)







vendredi 19 avril 2019

La page 140 bleue bleue bleue



La photographie du lever de Terre. Crédits : William Anders / NASA





La rose et le réséda
le concept et la matière
et une cathédrale minérale

Des hommes et des dieux
des chênes dressés vers le ciel
et une cathédrale végétale

Des corps et des âmes,
des coraux comme mausolées,
et une cathédrale engloutie

Dis-moi donc Pierrot
de tout là-bas sur la lune
voit-on les forêts brûler ?

Dis-moi Colombine,
depuis la mer des nuages
voit-on d'un joyau les flammes ?








Terre Bleue

Ce jour là
Ils l'ont vue bleue
Les hommes de l'espace
Belle comme au premier jour
Notre Terre Mère
Ils l'ont vue perle d'azur
Agathe dans l'aura de la lune
Mouvante et incandescente
Symphonique
Dans la nuit elle nous berce
Parfois elle tremble
Elle forge des heures fourvoyées
Pailletées de mensonges
De nuages imprécis
Comme ces voiles
Qui masquent nos rêves
Terre vue du ciel
Bordée de mystères
Insaisissable
Turquoise ou indigo
Fantasmée














Au clair de la lune
Il y avait Pierrot
Jean aussi
Ni l’un ni l’autre
N’avaient les pieds sur terre

Au clair de la terre
Il y a la lune
Ciel noir sans étoile
Pour une planète bleue
De marées en éclipses
Rêvant de s’amarrer aux cieux

Beau et long voyage
D’un rêve prenant forme
Objectif lune
« Un petit pas pour l’homme
Un grand pas pour l’humanité »

Avant l’heure
Hergé l’avait écrit
On a marché sur la lune

©ABC


















Rebecca

Je vis l’éclat sur la margelle, en même temps que remontait la fraîcheur des profondeurs,  caressant le visage de celle qui se penchait au-dessus.
Je vis au fond la surface noire, dans laquelle rien ne venait se refléter;
je vis qu’elle contenait tous les chagrins de ceux et celles qui avaient lutté ici.
Je vis la source, depuis Jérusalem elle avait traversé la terre, peut être même était-elle allée jusqu’au centre;
je vis qu’elle s’était enrichie de tous ces sédiments qui nourrissent un peuple, je vis les détours et combien de fois elle eut pu se perdre dans les tréfonds de pays oubliés, ou dans les déserts arides qui dessèchent jusqu’aux larmes.
Je vis Rebecca se pencher au-dessus du puits et remplir sa cruche à la margelle.
Je la vis s’éloigner, altière, le vase sur l’épaule droite, tandis que sa longue chevelure de feu se balançait dans son dos.
Je vis la finesse de ses cuisses dans la transparence de sa robe, les longues flammes de ses cheveux semblaient lécher ces voiles.
Je vis Rebecca s’éloigner jusqu’à devenir un point, un point aussi petit et lumineux que Vénus, déesse devenue étoile.
Je me vis allongé dans l’herbe, les mains derrière la tête, contempler les réverbères de l’univers s’éclairer un à un, et la Voie lactée d’un coup déversait sa semence.
Je vis le manteau de la nuit se transformer en une longue traîne poudrée.
Je vis la Terre d’en haut, elle était cet îlot bleu mêlé d’écume, mais les fourmis qui grouillaient dessus semblaient ignorer son unicité.
Je vis des brindilles flotter dans un rayon de lune, et elles me chatouillaient les mains.
Je vis la main de Rebecca saisir la cruche et se verser l’eau claire sur le cou et la poitrine.
Je vis ses cheveux devenus lianes embrasser ses seins, comme je les enviais !
Je vis son sourire et le rose de ses lèvres. Sa langue, frottant des dents fines et pointues, éclataient les perles d’eau brillantes.

©Myriam Roux







A l’appui de ©Thoinot Arbeau, « Belle qui tiens ma vie… »






Belle qui tiens ma vie
Captive dans ta ronde
Avec ta robe d’opale aux voiles d’écume
Tu retiens mon errance
Sans toi je suis poussière
Tu retiens mon errance
Sans toi je serais vaine
Toi qui fais tournoyer
Mon âme vagabonde
Il n’y aura jamais
De nuit sur ton épaule
Danse mon Unique sous mes pâles lueurs
Avant que la nuit sidérale
Ne nous avale

©Myriam Roux


















Bleu Terre


Bleu Terre
Bleu Terre
Bleu Terre

Du haut de l’immensité
Le bleu
L’eau qui danse parmi l’or des étoiles

Bleu de la Terre
Lever d’un rêve
Sur un sol de poussière
La lune

Bleu Terre
Bleu mère
Bleu confiance
Bleu tendresse
Bleu fragile
Bleu d’enfance

Bleu souillé des plastics du profit
Les industriels n’aiment que l’or

Bleu contusion
L’eau bleue
Blessée

Bleu beauté
Désenchanté d’humanité
Bleus des coups sur le corps de l’amour

Bleu Terre
Bleu Terre
Bleu Terre

Du haut de l’immensité
le bleu
l’eau qui danse parmi l’or des étoiles.

©Adamante Donsimoni

et pour rester avec l'espace 

Jupiter sounds (so strange!) NASA-Voyager recording










vendredi 12 avril 2019

Bleue, bleue, bleue pour la P 140

Pour vendredi prochain : notre planète bleue.

La photographie du lever de Terre. Crédits : William Anders / NASA




Source France Culture :

Le 24 décembre 1968, l'astronaute de la NASA William Anders photographie la Terre, aperçue depuis la Lune, lors de la mission Apollo 8. C'est la première fois qu'un être humain peut distinguer la Terre se lever à l'orée de son satellite. L'auteur du cliché dira à ce sujet : 
"Nous avons parcouru tout ce chemin pour observer la Lune, et ce que nous avons découvert de plus important c'est la Terre."
Dans la guerre de communication constante que se livrent l'URSS et les Etats-Unis, cette photo, où l'on distingue une bille bleue perdue au milieu de l'obscurité de l'espace, amplifiée par le paysage grisâtre de la lune, marque l'opinion et est considérée comme une des photographies les plus importantes de l'humanité. En 2003, le magazine Life la sélectionne parmi ses "100 photographies qui ont changé le monde".
Et n'hésitez pas à visiter le coin des retardataires de la page 139, c'est juste avant.

mardi 26 janvier 2016

L'herbier page 31




Voici la page de ce mardi où il est question de vie, d'océan, de tempête, de remous, d'écume, de naufrage, de chaos. 

Un grand bouillonnement, une superbe moisson. 

                                                    Merci à toutes et à MarHak

                            

 Martiros Hakopian -MarHak- 



Nuit d'enfer...
Il sombra
Corps et biens
Ce géant anglais
Une nuit d'avril
Remuant l'eau de l'Atlantique
Et le monde entier,
L'océan tel un boa
Avalant sa proie, lentement
Dans une complainte
Crachant son écume,
Bave de mourant...
Des lambeaux à fleur de flots
Flottant ça et là
Au lever du jour,
Vestiges d'un fascinant
Qui avait ses faiblesses...
Plus près de toi mon Dieu
Joua l'orchestre, brave,
Tandis que le titan s'enfonçait
Cette nuit d'enfer...








Il regarde l'océan
Ailes rabattues
Il est pris dans l'arc en ciel
Il se confond avec les couleurs
Avec le ronflement des vagues
Avec le rugissement du vent
Le soleil lui est nid
Tout son être vibre
Méditation, silence
Chaque seconde est vie 


Marine D










Elle grimpe, grimpe, grimpe 
La vie qui mène là-bas
Dans les remous des jours
Sur les sentiers colorés.
De surprises en surprises,
Mon esprit s’y frotte,
S’y forge, s’y construit,
Démêlant sans cesse
Obstacles et pièges
Pour atteindre
Le but final
Au sommet du parcours
La tête hors des nuages




Tempête en Finistère
Courant d'air
Claquent les volets
S'ouvrent la fenêtre
L'eau se répand sur le bureau
Volent les papiers
Coule l'encre bleue
S'étale l'encre noire
Éponger. Papier buvard
Mots effacés
Poésie déchiquetée
Ce n'est pas le bout du monde
Juste la pluie qui est entrée
Pour tant pleurer
Juste le vent qui trop fâché
à tout brisé
Bébé c'est fini, ne pas pleurer... 


Jamadrou



Ciel et terre
Terre et neige
tous s'écoule 
vers la mer
même le sang 










Te casse pas la tête, nage !

Il fait beau derrière les nuages
Bleu rouge et noir
Noir et blanc, jaune d'or. 









Le chaos primordial



Le chaos primordial, un grand charroi d’eau et de glace, débandade printanière, terre et ciel encore confondus au point final du coït ultime présidant la séparation. Tout est là, indéfini, se cherchant, pressé d’être. Erratique palpitation primale d’une cohésion balbutiante. Dans cette gigantesque cohue, les formes se cherchent, s’expérimentent, du monstre marin au visage de l’homme. Déjà l’effroi, le cri en gestation. Le feu naissant des eaux vaporise la vie vers ce qui bientôt sera nuage. Et dans ce bouillon de la première heure, le profil de Bastet émerge lentement d’une flaque solaire comme pour indiquer au monde à venir le chemin de la sagesse.
Adamante 


Le coin des retardataires :




Vibrent les couleurs
Comme autant d’éclats
De vie, de bonheur…
Une vraie fiesta,
Pour chasser la nuit,
Naufrager les guerres…
Cueillir l’infini,
Un brin d’univers…
Chanter l’harmonie
En flammes de joie
Pour vivre ébloui
Dans un flot d’émois !...