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dimanche 9 octobre 2016

Autour de ma dernière exposition

Et si j'en parlais.


Elle fut un grand moment de travail durant les vacances. Nous devions exposer à deux et trois semaines avant je me suis retrouvée seule, des impromptus familiaux ayant empêché mon co-exposant.
Mais au final, cette aventure  m'a énormément apporté. J'ai tenu les trois salles avec 43 œuvres.

La première, au rez-de-chaussée, avec la vitrine "en transparence", accompagnée d'un texte explicitant mes choix.


La vitrine "Totems" - recherche sur la transparence -



J’ai voulu situer cette exposition entre transparence et nudité.

La transparence, que l’on peut observer en vitrine, équivaut à une disparition à soi-même. Disparaître ainsi de volonté délibérée, du fait du formatage de l’éducation, ou de façon imposée, par la pression de l’entourage ou de la société amène, en masquant les formes, à cacher l’expression naturelle d’un corps trop imprégné d’arrière-pensées honteuses dans les civilisations marquées par les religions du livre. Cela conduit à l’inexistence physique et morale, au refus d’un corps porteur de la malédiction féminine.

Martyrisés par les régimes pour effacer la rondeur ou voilés, le corps et l’esprit se retrouvent emprisonnés dans deux geôles dont on peut se demander laquelle est la plus terrible.

Le périple historique de la femme est jalonné de ces oripeaux que furent le voile, le corset, la cape de relevailles… chacun, soit par refus ou mise en scène contraignante du corps, réduisant la femme à un rôle subalterne ou d’objet.

La nudité, en opposition, est l’expression libre de ces formes assumées, épanouies et sans arrière-pensée.

Expression de la perfection de la création originelle que le regard humain semble avoir bien du mal à supporter.



Au travers des trois moments de l’exposition, c’est à une sorte de retour à la source, une ode à la vie, au corps porteur de l’Esprit que je vous convie.



Adamante


Article paru dans le journal La Montagne (sept 2016)






Cette exposition est salutaire.


La femme-objet, bien personnel qui, à l’instar d’un joyau, est enfermée par son propriétaire à l’abri des parois d’un coffre ou du blindage d’un voile.

Derrière l’individu déshumanisé, cloîtré, asexué, l’art onirique d’Adamante le révèle,né nu, aux formes que nulle mode ou religion n’enferme dans des dogmes.

Femmes et hommes épanouis, parfois accompagnés de leurs chats sorciers, offrandes à la Terre-Mère, la Pacha Mama.

Femmes et hommes qui retrouvent au fond des yeux, l’étincelle qui fait d’eux des dieux.

Gérard Destal
                        Metteur en Scène


 

La petite salle "Émotions et Résistance" (une vingtaines d'œuvres acrylique  / papier 30x40  (à partir de mes récréanotes - )





Adamante devant La géante et le géant -  acryliques 80x80 (RdC)






Campagne électorale acrylique - 65x92

 Merci à tous de vos commentaires, en voici des extraits qui disent bien et que je rajoute à la page.


"Parler du corps libre de l'homme et de la femme, parler de la liberté d'être, du respect de ce visage unique de l'infini que nous sommes, quand tout le monde parle de voiles et de corps à cacher, et de soumission honteuse à la règle religieuse ou démocratique ambiante est, selon moi, un acte en soi courageux et subversif. Et en soi un acte de résistance contre tous les obscurantismes et tous les rejets régressifs qui nous tentent ou nous font peur.
Peindre, c'est affirmer un engagement, une vision du monde, c'est peu au milieu des brouhahas du monde, c'est beaucoup parce que c'est singulier et que cela a le mérite d'être.
Rappel 15 millions de jeunes filles mariées de force dans le monde, il reste tout un travail de conscientisation de l'homme (humain) à faire pour nous libérer (hommes et femmes) des chaines de la peur et nous permettre d'entrer dans le bonheur de l'innocente nudité, de l'humilité merveilleuse d'exister."    Serge de la Torre
 Un extrait

 (...) Un sujet très intéressant et qui fait réfléchir.
Curieuse coïncidence, je viens de terminer de lire un roman: " Le pavillon des pivoines" ( un opéra de Tang Xianzu, représenté pour la première fois en 1598 que l'on accusa de provoquer le mal d'amour chez les jeunes filles) où justement on parle de la liberté de la femme chinoise, de son envie d'exister par les arts, du culte des pieds bandés pour le plaisir de l'homme, du maître ( quelle horreur). La femme n'est qu'un objet que l'on prend et que l'on jette, que l'on vend.
Un livre passionnant qui s'appuie sur des références historiques. (...)  Martine
Un autre extrait
 
(...) Le regard, justement, la morale, les coutumes ancestrales, l'obscurantisme... etc ... enferment trop souvent les femmes dans des rôles assignés, voire dans l'humiliation... Les phallocrates ont trouvé une parade pour se dédouaner de leur manipulation en considérant que leurs femmes, propriétés privées, s'emprisonnent de leur plein gré dans des conformismes ou des voiles, écrans entre elles et le monde extérieur.... auto-ségrégation ?... Attitudes ou voiles marquant la chasse gardée par les Hommes ! Femmes objets dont la vie est souvent un calvaire dans tant de régions du monde, dans tant de mariages.... A-t-on honte des femmes ? En a-t-on peur ?
La Foi en cause ??? mais la Foi, quelle qu'elle soit, est une expérience intime ! Prières et méditations se font dans des lieux de culte ou privés ... "au plus secret de sa chambre"... car chacun sait que "l'habit ne fait franchement pas le moine"... L'ostentation est très souvent marque d'orgueil ...

Les femmes sont elles obligées de vivre une "vie dissimulée" ? Le patriarcat est bcp plus présent qu'on ne le croit !!! (...)    Luciole83