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lundi 20 septembre 2021

Page 179

 

Arbre creusois


Merci de votre fidélité, 

Un mini retard bien involontaire, vite réparé, nous sommes lundi n'est-ce-pas ? 😂🙏

Poésiement vôtre

Adamante



Divagation sur une image de la Creuse.

 

- " Toi le mort tu n’as qu’à bien te tenir.

- " ça va ça va grommelle -t-il. Tu ne me fais pas peur. Tu es plus grosse, oui. Je suis plus droit. ….  Tu n’as rien compris . Juste je voulais te dire …..

- " je t’écoute ….. »


https://youtu.be/hMhnOHX69yY 


Françoise Isabel

http://leblogdelavieillemarmotte.over-blog.com/2021/08/decouverte-clara-ize.html



En écho :



Foudroyé ? Je n'en crois rien.


Ton sort est scellé mon gaillard, vois tes comparses devenus.


Tu faisais le Crâne quand on m'a amputé

après la dernière tempête encore.

Vois pourtant comme tel le phénix

je me ressource encore et encore

Regarde comme j'embrasse le soleil !


©Jeanne Fadosi, samedi 18 septembre2021



















Hêtre pour être :


 

Hêtre, être solitaire, sous le poids des ans,

Hêtre effeuillé comme être en soif à l’abandon.

Hêtre aux rameaux nus, être passant la main.


Hêtre qui ne sait pas qu’il refleurira.

En embuscade,

Être, jeune pousse de l’avenir.


La vie dos à dos ou côte à côte, 

Passage d’un relais 

Demain déjà inscrit hier

Secret des jours

Espoir des saisons.


La sève nourrit par les racines.


ABC





 


Bleu vertige



Ô moun païs

au silence de pierres

de brebis égarées sur les drailles asséchées

tu as tremblé sous la torpeur de ces derniers étés

du bleu qui n'en finit pas de brûler

et dévore herbes et arbres


Bleu vertige

chauffé à blanc

où l'insecte s'affole où l'humain cherche l'ombre

Tout grésille à l'écho des cigales

le rapace crie là-haut sa solitude

le chêne entame sa mort lente


Aller chercher au ciel un semblant de réponse

quelques prières pour le vivant

quelques espérances jetées à tout hasard

tandis que nos chemins s'abîment sous nos irrévérences


Balaline 15 septembre 2021

 








L'Un et l'Autre



Appuyé sur l'épaule de son aîné

Le jeune chêne sait

Que même foudroyé

Même mort

Son grand ancien

Toujours debout

Tellement pétri de sagesse

Lui est d'un grand secours


Pour un ultime échange

Il offrira le temps qu'il faudra

 Ses jeunes feuilles bruissantes

Son ombre enveloppante

Il croit en son avenir

Et en la force de ses racines

Il croit

En ce partage silencieux

Intense

Intemporel



Marine D









Le chauve...



Perdre sa belle tignasse

En devenir chauve

A côté d'un beau crépu

Quelle croix quand on est vieux coquet...


Mais le ciel est bleu pour tout l'monde

Voisin

Qu'importe son physique,

N'en prend pas ombrage,

Le lierre te fera perruque,

Patience,

Demain dans le miroir de l'eau

Tu te reverras chevelu...



A ces mots le vieil épouvantail

Se redressa tel un espoir...


Jill Bill





LE MAGNIFIQUE




Le Magnifique



Il a rencontré le feu

Il y a perdu ses feuilles

Mais quelque part

Profond

Sous la terre

Les doigts d'un autre le rassurent

Quelque sève circule encore

Dans son tronc foudroyé

Il se dressera encore longtemps

Fantôme magnifique

Tant que l'amour de l'autre

Le soutiendra.


Qui a dit que l'Humain

Était l'apothéose de la création ?


Adamante






dimanche 17 janvier 2021

Page 168 à partir de la Lisière

Lisière, le texte qui a inspiré tous les autres : 


*

   *   * 

*

 

Lisière


Marchant sur ce chemin

de flaques et d'ombres

Le froid craque sous les pas

craquelle la peau

Un oiseau siffle quelque part

Je vais puiser loin et profond

des joies anciennes

La glace brille et enjolive

la cime des arbres

À la lisière des arabesques

griffent le ciel

en vagues brunes

Donne-moi ce petit rien

ce sourire si attendu

arc en ciel silencieux

quand rôde le doute

je regarde du côté du levant

Tout viendra un jour.


Marine D



Photo Marine D Neige sur la route de Bagnères

 

"Ce petit texte pour accompagner les Brins." Marine

 


Une rangée de peupliers enchâssés dans la neige

noires sur le blanc deux corneilles grattent le sol gelé


Paix et harmonie

une mélodie étouffée

éveil tamisé


La grâce de l'apesanteur, fusain et sanguine, glissent sous nos regards

nos souvenirs anciens refont surface, des contes et légendes oubliés


Blancheur opaline

retombée en enfance

comme un mirage


 

 ©marine D 


 



Photo 16/01/2021 adamante




Froide solitude



À l'orée du bois, au crépuscule, je marche seule,

Quand l'hiver

 Fabrique des arbres nus

À croire voir une biche au travers...


Façonne du miroir glacé

Avec une flaque de pluie

Qu'un pied fendra, tel le destin...


Rend avare en vocalises

 L'oiseau tout ébouriffé

Qui siffle deux trois notes monotones...


L'hiver est entré dans ma vie,

Froide solitude...

Je suis cet arbre, cette flaque,

Cet oiseau...


Ciel !

Que l'aube nouvelle se fasse

Étincelle, flamme, feu de bois

À sourire et rire à nouveau...

Qu'elle réchauffe mon coeur

Comme un rayon de soleil

Éclaire une pièce sombre, inhabitée...



©jill bill





Photo ABC

 


Symbiose


Aube et crépuscule

Immensité silencieuse

Sur la blancheur cristalline


Hiver des doutes

À l’orée de l’espoir

Quelques pas sur la neige

Regard fixé

Vers la transparence

D’un faible rayon de soleil

Sur les sentiers de la vie

Entendre vibrer les paysages

Au diapason de son jardin secret



©ABC




 

Photo Marine D Neige sur la route de Bagnères



Rien n'est perdu


 

Rien n'est perdu

Ni les images fanées ni les voix assoupies

Ni la trame des souvenirs s'égrenant en sourires

Sur la toile blanchie de l'hiver en chemin

Rien n'est perdu

Ni le silence de l'absence

Si prégnant

Qu'il brise de mille éclats

Les visages les regards embués

Les ombres dispersées

Sur les murs désertés

Rien n'est perdu

Puisque au bout de ce long fil de vie

Vivent de jeunes bourgeons

À la sève impatiente

De perpétuer vos rêves vos dons et nos promesses

Tout en posant leurs doigts sur les traces pérennes

De nos racines profondes


©Balaline







Photo Marine D Neige sur la route de Bagnères






Soleil transi


À la lisière cuivre de l'espoir effrité,

Là où Hiver goulu vampirise la chaleur,

J'écoute des mots neige essoufflés de gelures

Souvenirs du grand nord où dansent les flocons.

 

Ciel bleu cristal

Soleil transi

Temps indolent

 

Mélopée râpeuse évadée des hêtraies

Tout en craquements, fracas brusques et soupirs

L'harmonie sylvicole accompagne mes pas

Recueillis sur l'absence d'un bel éclat de rire

 

Mésange bleue

Champignon sec

Baies rouge vif



Foulant le cuir terni des feuilles défuntes

Mon regard suit la fuite d'un merle effarouché

Caresse la gravure bourrelée d'une écorce

Boit la sérénité sourdant  des ramures

 

©Martine Richard




 





Récréanote Adamante



 https://youtu.be/5XehPx5RG94


                   

 Un petit nuage facétieux 

 


[... ] Tout viendra un jour.

Mais tout est déjà là,

L’aurai-je oublié ?


Enchantée, Désenchantée, j’erre à  la lisière

des arabesques du temps 

des vagues brunes submergent le ciel.

Sombrerai-je ?


                       Un

                       Facétieux petit Nuage

                        Venu je ne sais d’où 

              Sauta dedans la flaque sombre

                   Ma pluie fit des claquettes

                              Sur le trottoir


            

     https://youtu.be/_u6tid9odtQ


©Françoise , la Vieille Marmotte.  12 janvier 2021.





 

Première neige - Adamante




Nous courions dans les flaques, 

Emmitouflés

Ou débraillés

Sur la route de l'école.

Il y avait des iris dans le ruisseau, 

Des nèfles dans les arbres, 

Qui nous faisaient rire. 

Les garçons bombardaient les filles,

Nous étions insouciants. 


J'ai couru tout à l'heure sur ce chemin. 

Ces rires ont soixante ans, je les entends, 

Je nous revois. 

L'avenir est passé. 

Et demain j'y retournerai. 


©Annette Gueniffey 



 


1er janvier - Jeanne Fadosi


 

1er janvier 2021, 10 heures du matin

 


Nul chant dans la campagne vide,

le givre a tout figé.

Même la serrure du portillon était bloquée.

Vers l'est, la brume s'effiloche en grands lambeaux

devant le soleil blême, comme un voile usé de mariée.

Au loin vers le nord, sur la ligne d'horizon,

les platanes de la grand route suspendent leurs points flous et réguliers.

Le temps bascule d'une année l'autre,

quelques mois imprévisibles que tous souhaitent archiver au passé,

vers un futur aussi indéchiffrable que le paysage.

Dix heures du matin ! Solitude bienvenue même si je la subis.

La lumière tremble et sublime le réel,

la mare, les champs, les éteules, les haies.


C'est dans la nuit insomniaque

que je convoque les vieux souvenirs,

ceux qui mettent du baume sur les plaies,

quand un cauchemar, aussitôt oublié,

m'ont tiré d'un somme et affole mon coeur.


Au spectacle ici et maintenant, je choisis la contemplation.

Un joggeur, qui m'aurait croisée à deux ou trois mètres,

fait un plus large détour sans décrocher une parole.

Je ravale les mots au bord des lèvres.

Un chien court à côté d'une cycliste qui, elle aussi,

répond à peine à un bonjour.

Mon "bonne année" se perd dans son sillage.

Vers l'orient d'où arrive un autre promeneur,

elle sera bien obligée de mettre pied à terre.


J'ai les doigts gourds sous les gants.

C'est le temps du retour à l'abri de chez soi.

L'air est immobile, suspendu à la lisière

entre deux âges, entre deux mondes.

En cet instant fuyant, sourire, juste sourire.

"Tous les matins du monde sont sans retour"*


©Jeanne Fadosi, jeudi 14 janvier 2021



*aphorisme complet tiré du livre de Pascal Quignard et du film de Alain Corneau « Tous les matins du monde », 1991.


 



Photo Adamante (creuse sous la neige)


 

La solitude

 

 


Craque la neige…

À chaque pas

Le souvenir

Un rire

Une parole

Quelques mots

D’enfance

 

Un oiseau chante :

« Souviens-toi ! »

  

Oui

Je me souviens

Bien plus encore, l’oiseau

Je vis l’absence en compagnie

Il est là

Frissons de joie glacée

N’est-ce pas son pas 

Qui fait écho au mien ?

C’est lui

Chantent les arbres rutilants

Reflets argents

Sous le ciel gris


Accroche cœur de lumière

Sur mon cœur orphelin

Sur l’horizon 

Il est inscrit


Bientôt nous serons réunis

Déjà ensemble

Sur ce chemin d’hiver

Tant de fois parcouru.


©Adamante Donsimoni

13 janvier 2021


 




Le coin des retardataires  


Solitude mauve 


Les ocres et le mauve du soir 

Concluent le jour 

D’un ciel,

Aux nuages colorés en son dernier éclat.

De sombres ailes déchirent le ciel :

Qu’y veulent-ils donc trouver encore 

Ces ultimes oiseaux ?

Leurs vols s’achèvent – enfin ! -  

Aux branches sinistres

De ces arbres charbons,

Qui hantent l’air froid 

De leurs lignes filasses.

Au loin,

Les badauds se hâtent

Vers des intérieurs plus chauds

Où fument des odeurs de bois,

De crémeux chocolats tièdes, 

Ou d’odorants vins chauds.  

Je reste seul, 

Dans le vent, 

Et le trop humide air du temps.


       Serge De La Torre 

                                   


"la tendresse" huile/toile 46x38 - 2010 Adamante