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vendredi 3 février 2017

Il arrive enfin le train de 00heures 02



Claude Monet - la gare St Lazare - 1887



     D’abord les alertes !


« Alerte postée sur G+ ! Tu n'étais pas à l'arrivée du 00:02 ! Mais je ne suis pas inquiète. Tu me trouveras dans le Hall des Pas perdus, à moins que je ne soye dans l'une des deux cours à admirer les oeuvres d'Arman, ces deux structures, au nom enchanteur. Magnifiques, l'une amoncellement de montres, l'autre amoncellement de valises !
Bon, tu as ton portable ? Tu bigophones !! on finira bien par se retrouver. La vieille Marmotte »

« je n'ai pas eu le temps pour ce vendredi je vais m'y "coller" ce soir seulement !  Josette T »

« J'ai envoyé hier soir, mais étais-je en retard ou en avance ????  ABC »

« Zut j'accumule les retards et les mels à lire. Je viens juste d'ouvrir le tien. Je me dépêche de solliciter mes neurones. »

Moi : « je ne sais plus où j’habite, comme dirait Sylvain Tesson, le temps doit avoir quelque chose à se reprocher pour filer aussi vite que ça. »


 suggéré par Jeanne FaDoSi  et rajouté. Merci, Jeanne

Il arrive enfin le train de 00heures 02 !

Fière et ronflante la loco crache ses dernières escarbilles sur d’éventuels poursuivants

et la fumée chasse les pigeons abrutis, assoupis dans les structures métalliques de la gare.

Il était temps ! La salle des pas perdus s’impatientait, le vent du printemps grondait d’impatience et le guichetier affolé se demandait comment la nuit allait bien pouvoir se terminer. Après tout il n’était pas responsable de la gabegie. Il n’était pas responsable du réveil intempestif des Marmottes ni de cette folie qui avait fait voltiger les crêpes dans tout l’hexagone, ralentissant ainsi la progression de la formidable machine en bouchant la visibilité du conducteur. Le vol de crêpes s’avère tout aussi dangereux que le vol d’étourneaux et il n’était pas question de dérailler.

Sécurité, sécurité, sécurité  !

Mais quelle prestance, l’arrivée est triomphale, le monstre de fer tchoutchoutant et grinçant s’impose enfin et se donne à voir par la brosse d’un sieur Monet venu tout exprès lui rendre hommage pour notre plus grand bonheur.

Adamante







La séparation...


A force de zigzaguer
Gare
Notre amour dérailla
Enfumé
Dans la mésentente,
Histoire de fesses, de papier monnaie,
Et puis, le train-train,
Tel celui des voyageurs...
Dès lors, l'arrêt s'imposa,
On plia bagage,
Claude à droite
Moi à gauche,
On se perdit de vue
Quand on perdit la même voie,
Ce chemin qui n'était guère de fer
Sur des sables mouvants...


jill bill
http://jill-bill.eklablog.com









Descendra-t-elle du train
Ou bien y montera-t'elle
J'arrive
Elle attend ou part-elle

Évanescence bleutée
Parfum des escarbilles
Qui chantent le dur labeur des faces rougies
Alimentant le cœur du Cheval-
Vapeur qui s'échappe en un long sifflement
et réverbère sous la charpente métallique.

Regarde. Et si tu cherches bien,
Tu la verras la femme à la robe verte, mon seul amour,
Camille ! Ma lumière
A jamais sous son voile de mariée.
Elle est dans tous mes Tableaux .....

(illustration sonore chez La Vieille Marmotte)
 http://leblogdelavieillemarmotte.over-blog.com/ 









Partir ! Laisser les soucis dans le trou de a serrure et jeter la clef. Ne pas se retourner, ne pas revenir. Quel sédentaire n'a pas un jour envié les nomades aux semelles de vent. Sans terre et sans attache.

Le train entre en gare
ramenant au quotidien
tous ses voyageurs

©Jeanne Fadosi
http://fadosicontinue.blogspot.fr/search/label/l%27herbier%20de%20po%C3%A9sie







Il est en train de...

Sa mémoire n'est plus que petites fumerolles bleues au milieu du flou de sa vie
Fumerolles vagabondes qui veulent prendre congé sans panache
Thérapie du voyage
Il voudrait partir à l'envers de sa vie
Pour se retrouver à un autre endroit
Il voudrait tant oublier pendant quelque temps
Qu'il est en train d'oublier son propre temps
Il est toujours là mais on dit qu'il est absent.

jamadrou © 3 février 2017 
jama.e-monsite.com





De retour à Paris
le train de l’escapade banlieusarde
a arrêté définitivement de fumer
les voyageurs se pressent
dans la salle des pas perdus

Monet peignait une époque
aujourd’hui bien révolue

Rejoignant le quotidien parisien
Je cours sur le quai
pour monter en marche
dans le dernier wagon
de l’herbier poésie

ABC 


J’aime les gares, les vraies, celles où les trains nous prennent
Et  les autres, celles que je peux voir en photo ou en peinture.
Il y a bien-sûr une des plus célèbres, la gare St Lazare
Par Claude Monet     la vapeur et le ciel se confondent


Maximilien Luce a peint ma gare, celle qui  fut ma gare
Pendant plus de vingt ans : la gare de l’Est qui connut mes larmes
De départ et mes joies de retrouvailles : j’y retourne
Pour son parvis, sa façade et sa vie de gare vers mon enfance


Je ne connais pas la Gare à Davos qu’a peint Ernst Ludwig Kirchner
Je ne connais pas ses quais, ni ses caténaires
Mais  son paysage  comme ses couleurs m’attirent
Comme tout lieu de passage et de brassage d’âmes en partance


J’ai déjà pris des trains  dans des gares forestières
Comme celle de Paul Delvaux : son ombre repose
Des verrières des gares du Maroc où le soleil aveugle
Même en plein hiver ; avant le départ, on teste sa patience.

Laura Vanel
http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2017/02/03/mon-poeme-inedit-sur-ce-blog-j-aime-les-gares-5906316.html






 
Attention attention
Le train pour Rouen entre en gare
Enfin il était temps
Seul sur le quai
Je suis gelé
J'observe
Cette foule voyageuse
Surchargée de bagages
Où vont-ils ces déserteurs
De la ville
Le serpent d'aluminium
Va les avaler
Les digérer
Dans son estomac
De boa monstrueux
Nourriture inconsciente
Balancée dans la torpeur
Rejetée sur un autre quai
Et le trajet est déjà
L'illusion des vacances
Aujourd'hui partis pour Rouen
Vont-ils revenir avec le sourire ?

Josette