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Image Adamante Donsimoni (AD). |
Une nouvelle page qui sera suivie d'autres sans aucun doute.
Pour réfléchir sur ce que sont les choses de la poésie tel que l'Herbier le propose.
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On réfléchit.(AD) |
Le haïbun
mêle prose et haïku (parfois tanka) qui s’enchaînent dans une suite logique de
lecture, une sorte de narration. Une prose (c’est essentiel) illustrée d’une
poésie avec qui elle lie relation.
Sans la
prose, on ne peut parler de haïbun.
Le haïbun
relate une expérience, un voyage, un moment vécu, concret (réel ou imaginaire).
Il recherche
avant tout la simplicité, la concision qui convient aux choses de la nature, du
quotidien ou du ressenti, ainsi que nous l’apprennent aussi les poètes chinois.
Enfin il
refuse la rime et la versification et toute forme de redondance ou de
maniérisme.
Il exprime un
certain détachement de son auteur qui devient ainsi une sorte de chroniqueur
sensé toucher son lecteur par la mise à distance de son émotion. Car c’est le
lecteur qui doit vivre l’émotion. L’auteur, par la qualité de son détachement
et la justesse de son ton, doit faire en sorte de la lui communiquer.
La prose est
essentielle car elle est censée nous faire partager un cheminement d’idées,
nous faire vivre les éventuels moments de rupture, (tant dans l’idée que dans
le rythme).
Enfin, le
haïbun exige d’être ciselé car la concision nécessite une certaine recherche de
l’épure, c’est cela qui suscitera l’émotion chez le lecteur. Le non-dit
traverse le texte et lui donne son souffle.
S’il ne faut
pas céder à la redondance, il ne faut pas non plus se satisfaire d’une écriture
simpliste. Pensée orientale
oblige, nous sommes sur la voie du juste milieu…
Un sacré
exercice ! (un exercice sacré ?)
Le lecteur
touché par l’émotion doit pouvoir trouver son chemin de liberté à la lecture
pour goûter les images et la profondeur du récit. Je dirais que le lecteur doit
avoir là toute liberté de créer sa propre mise en scène.
La valeur
d’un haïbun est certes suggestive, ce que l’on peut dire c’est que l’exercice
n’est pas simple, surtout lorsque l’on est pétri de rimes et de versification
comme l’est notre civilisation occidentale.
La vraie
valeur, au sein d’une communauté d’écriture comme pour soi-même, c’est
principalement de s’y risquer.
Alors, s’il
est une question que l’on peut se poser une fois le texte écrit, n’est-ce pas
celle-ci :
« -Si je
devais reprendre mon texte en me pliant à toutes ces règles, comment
évoluerait-il ? »
Adamante
donsimoni
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Un sacré exercice, tu l'as dit ! (image AD)
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Merci beaucoup pour cette première page et pour les suisvantes.
RépondreSupprimerAprès, il ne reste plus qu'à écrire, tenter, tenter toujours, tenter jusqu'à en épuiser l'âme.
"Bis die Seele déplatzt hat und dann wieder in eine Forme kommen" comme a dit un jour Volker Deutsch, un accoucheur par la musique (ce que je traduis par: "Jusqu'à ce que l'âme éclate! Et ensuite revenir à une forme").
Il a fait naître beaucoup de personnes à la musique qui vivait en eux.
Longue vie à cette page.
Si je te suis bien, tu vas me faire avancer encore plus dans le conte.
RépondreSupprimerEt tu le dis bien, un sacré exercice. Seulement, tu sais que je ne suis pas fidèle au rendez-vous.
Que feras-tu de moi ?
En tous cas, j'aime toujours venir lire l'Herbier.
Bonne fin de journée Adamante
Bonsoir Adamante,
RépondreSupprimerOui, je suis conçois le haïbun comme tu l'explique. Il est vrai que ce n'est pas facile.
Je n'ai pas trouvé les mots sous cette jolie photo pour écrire un haïbun. Peut-être aussi que mon esprit est pris par d'autres contraintes hors blogs.
Lorsque tu auras le temps, voici le lien vers un haïbun écrit à l'automne 2011. Une balade océanique
http://martinemrichard.fr/blog/?p=3027
Douce soirée à toi Adamante ( je me suis inscrite à ta news)
J'aime vous lire mais si j'ai l'inspiration, je n'ai pas votre exigence. Je n'irai jamais plus loin que mon écriture. Elle vagabonde, découvre, s'étonne, parfois approfondit en une phrase, un vers, sans l'avoir médité, quelque chose de l'aile de la sagesse.
RépondreSupprimerLes règles peuvent étrangler l'inspiration, j'en suis convaincue depuis longtemps... J'admire cependant ceux qui savent tout concilier, c'est certain ! Je m'y efforce mais sans m'éloigner de mes petites musiques, celles qui font du bien à l'âme...
RépondreSupprimerMerci Adamante de nous stimuler, je t'en suis reconnaissante !