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mardi 29 mars 2016

L'herbier de poésie page 39




Création autour d'un volcan - Adamante -



Cette nouvelle page c'est en résumé  : 



Nuit meurtrie, fracassée
Sur les lèvres des vivants, un doigt de lumière 
Aux confins des îles, une bourrasque 
L'orage arrive, la mort guette
Fantôme d'une femme
Printemps fauché, comme une quille
Ut harassé fait une pause, il rêve.
Des cendres, rien que des cendres
Mais toute destruction est renouveau.
Demain, à son réveil, le vent chassera les nuages.
Espoir en suspension.





    





Regrets éternels...




À feu et à sang
On a mis un morceau de cité,
L'esprit des morts
Flotte au-dessus des décombres
À la touffeur de pandémonium...
Là, fantôme d'une femme
Paupières closes pleure
Son printemps fauché
Comme quille dans un jeu,
Le jeu de quelques sanguinaires...

À l'aube avec les autres
S'en allant gagner son pain
Elle perdit la vie,
À l'aube, matinale et ignorante
Elle allait à l'abattoir,
Bétail pour ces bouchers...

Sur les lèvres des vivants
Son nom ricoche, incrédules,
Tandis que sur la pierre
Un marbrier déjà s'exécute...

Porter le noir du deuil
Sur soi et à l'intérieur
Et laisser sur une gerbe
Des mots qui font mal, mal,
« A notre fille, regrets éternels »







 



Adamante, âme triste…

Comme la pensée fuit l’évanescente plume fébrile, 
Le nuage, ténébreux, survole la lande 
Et le morne tracé flou des chemins fantômes.
« L’orage arrive, la mort guette » hurle-t-il à qui ose l’entendre ….
"Adamante", âme triste,
Douloureuse silhouette, dans le vent sans mesure,
Avance inscrite aux horizons des routes et croisées.
Yeux ouverts, à elle seule, spectatrice désignée, 
Elle assiste à l’irruption tragique du réel, 
À  l’impérative violence d’une honteuse explosion.
Seul un doigt de lumière,
Avec la netteté impassible et concrète du vrai 
Nous indique nos destins, 
Et nous rappelle au nécessaire poétique éveil.










Aux confins des îles
ils ont pris le vent marin
pour ne plus revenir
un poisson lampion
a éclairé la scène

et

Sur le dos du dauphin
La belle a embarqué
Pas de chance Nemo
L'oeil de Caën a tout vu
Je reste sur le quai









 

Une bourrasque
cheveux au vent
le regard se déchire
un œil aperçoit
la flamme qui s’éteint
l’autre se tourne
vers une plage bleue
la vie tourbillonne
sans ménagement
autour de l’axe
des incohérences humaines
son souffle meurtri
décoiffe
sa chevelure blanche

Demain, le vent
Chassera les nuages







 


Ut était harassé. Il décida de faire une pause. L'orage menaçait. Il déposa son lourd sac à dos sur le sol, sorti un sac de couchage. S'allongea. Sa tête reposait sur la seule pierre plate dénichée par là. Il s'endormit aussitôt. Elle revint ... depuis quelque temps, elle revenait souvent Ut attendait ce rendez-vous .... Elle émergeait toujours de l'azur. Aujourd'hui son épaule restait dans l'ombre. Sa main potelée paraissait refléter une lueur incandescente.

Lentement, elle remuait l'eau de l'abreuvoir, systématiquement, d'une manière appliquée, une eau qui se colorait peu à peu de sang. Ut frissonna. Il crut un instant qu'il s'agissait de son propre coeur. Elle restait sereine, la Femme de Dieu. Il ouvrit les yeux, La nuit était tombée, Claire. Etoilée. L'orage s'était éloigné. Il eut faim. Demain, il redescendrait au village.










  


Volcan

Dans ses entrailles
la lave hurlante
Dans l'air sidéré
des cendres
rien que des cendres
et l'anéantissement.
non. Une virgule se déplie,
une lueur
la vie
l'espoir en suspension

©JeanneFadosi













La nuit

Nuit meurtrie
Nuit fracassée
Nuit du fantôme noir
Gobant la lune rousse

Esprit sélénite
Vapeur irréelle
Tu flottes
Impavide
Sur le hors Temps froissé
Le rêve outremer
De mon insomnie...









Volcan

Tout n’est plus que spasmes, grondements, fureur.
La fumée précède les langues du feu.
Chargé de soufre, l’air devenu irrespirable éteint la lumière, il fait nuit en plein jour.
La terre gémit, se tord, vomit la lave qui s’écoule, ruisseaux brûlants échappés de ses veines. Ils recouvrent, effacent, sculptent un nouveau paysage.
Demain, ici, un monde nouveau balbutiera. Mais aujourd’hui, continent à la dérive, sous le regard compatissant de la mère du  Ciel, la terre enfante. 
Toute destruction est renouveau.





Le coin des retardataires :


Comment dire
comment expliquer
les années ont passé
est-ce moi qui t'appelle
est-ce toi qui vient
que le rêve soit endormi
que le rêve soit éveillé
tu es là
cheveux bouclés
flottants au vent
yeux plissés
bouche un peu narquoise
toi quoi

pimprenelle


Et quelques poèmes en plus de la part de Marine, Volcan, volcan.


Fumeroles et fulgurances
Des lueurs mensongères
Insidieuses…



Halo diabolique
Braises et tremblements
Ciel plombé



Les fureurs du volcan
Aux confins des sommets
Univers corrodé



Un air de fin du monde
Secousses funestes
En bouche un goût amer…



L’esprit des eaux
Fuyant le feu et les abysses
A choisi de déserter