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jeudi 3 mai 2018

P 110 Radio insoumise, Radio folle à lier




 
In sou mission

C’est comme ça. Aujourd’hui pas de haïbun pour moi, de la proooooooooose et des veeeeeerrrrrs ! 
Alors les brins, permettez que j’ouvre le bal. 



Comme un pivert s’échine à creuser le bois pour atteindre le ver qui fera sa pitance, l’herbier rame à grand flot pour épurer les siens, d’une tout autre espèce.
Il se veut révolutionnaire et pourtant, comme le ver dans le fruit, se voit parfois rattrapé par la rime, frappé par la rythmique, dépassé par l’inversion de l’adjectif gourmand de redondance. Il est comme paysage que couvre

« un blanc manteau d’étincelante neige »,
lui qui rêve
« d’un manteau blanc de neige étincelante »…


In sou mission. 

Face à un haïbun, une tribu de réfractaires s’insurge, décide de dévier.
Certains éludent, d’autres riment, sans autre raison que de déclarer ne pas connaître et il souffle alors un grand vent sur la bougie des espoirs déçus d’un herbier déconfit.
Oups !




Mais l’herbier ne se démonte pas, tu veux rimer, ben rime ! Et profites-en bien car demain, retour à la forme qu’on se le dise, et pas en rime, en vers, en procession* (oups ! voilà qu’il chante à présent !)                                      * on écoute Jean Ferrat


 

Non ! Demain, fini la débandade, la débauche, le bazar, la déconfiture du libre. Demain on quitte le carré pour retrouver le cercle.
Ensemble nous débusquerons du nouveau afin de bouleverser l’ordre des règles établies et de s’affranchir, dans la joie et la bonne humeur tant qu’à faire, pour partir à la découverte des grands espaces.
L’insoumission sera de dépoussiérer, si possible et en fonction de nos moyens, la phrase de tous ses maniérismes afin de toucher l’instant simple du quotidien sans fioriture.
Il se dira, l’instant, comme on salue le jour, en s’étirant sur le pas de sa porte avec un sourire vers le ciel.

Non pas avec un poème ainsi tourné qui convient à la fleur de lys :

Beauté du jour nouveau
Tout resplendissant soleil
Dans ce matin si beau
Émue, mon âme s’émerveille.

Mais plutôt avec ce qui convient à la mine enchifrenée du pékin tout juste sorti du lit :

Il fait beau !
sur le pas de ma porte, je m’étire
pour saluer le jour.


Je ne sais trop pourquoi il me vient soudain une envie de café. Pas vous ?
C’est l’heure !  Je lève ma tasse à votre santé.

Faites un heureux jour, les brins, la gardienne de la porte de l’herbier vous salue !


 
En groupe, en ligue, en procession



Radio insoumise à radio libre, je répète radio insoumise à radio libre, mes électrons s’agitent en ondes positives. Le vent souffle sur l’herbe des prés, rien ne semble pouvoir l’arrêter.

 


Quelques brins d’herbes
secouées par le vent du jour –
leurs vers délirent





Radio insoumise à radio libre, aucune consigne ne s’impose, les rebelles prennent la parole, écoutez-les, je répète écoutez-les.

La bride sur le coup
en toute décontraction
les mots s’expriment

Les brins d’herbe occupent le studio, je répète, les brins d’herbes occupent le studio. Adamante confiante, contrôle ses troupes en les défiant.

Studio en fête
toute consigne envolée –
pas de panique

Des bruits étranges résonnent ici et là, des clics et des déclics, les doigts s’agitent, les lèvres remuent. Avec ardeur, chacun s’applique. La révolte s’estompe, je répète la révolte s’estompe.

Poésie insoumise
échauffant les claviers
sans compassion

Adamante jongle avec les pousses réfractaires qui occupent le terrain, en les amadouant. Les vers s’arrosent dans les verres, et chacun trinque à la santé de son herbier préféré.

À la vôtre
au plaisir du partage -
herbier je t’aime


 




Poésie insoumise
Poésie insoumise
La fantaisie est de mise
Enlève ta chemise
Et joue à la soumise
Pour avoir la mainmise
Sur ceux qui s’économisent.

L’information est émise
Et bientôt transmise
Par delà la Tamise :
Poésie insoumise
Vive la paillardise
Et les caresses exquises

Au diable la couardise,
La jalousie, la convoitise
Rimes ivres et grises
Seront nos devises
Pour chasser la crise
Des biens qu’on commercialise

Poésie insoumise
Rime avec  folle emprise,
Réussite et libre entreprise
Je lance mon expertise
En toute franchise :
Envie d’une  friandise.

Qui mène à la gaillardise
Un baiser, une gourmandise
Retiens-toi et maîtrise
Puis claque une bise
Laisse fondre la banquise
Poésie insoumise

2 mai 2018

Laura VANEL-COYTTE


 
   Poésie insoumise

Si se soumettre c’est se mettre sous la pile pour passer le dernier
Et si la consigne c’est celle, un peu con, qui signe pour accepter
JE suis cet électron libre
Électre étant la fille d’Agamemnon, on sait  comment elle cacha son frère sous sa robe
(Bien sûr tous les trois avaient le même nom)
Et, JE portant robe ou pantalon écrirait sous deux noms :

Si la soumission
N’est que fine acceptation
La liberté brille

Et ON me direz-vous 
Eon chevalier sans peur et sans reproche avait ce don d’ambiguïté qui fit de son nom un joli mot à mots croisés mais son épée il ou elle ne l’a jamais croisée.
Paix à son âme

Un don s’entretient
Sur le chemin avançons
En ambiguïté

Ce pouvoir d’être deux et à deux endroits à la fois, ubiquité je crois, m’a donc été donné sans ambiguïté et me voilà doublement propulsée dans mes écritures. Ce don d’écrire n’importe où, n’importe quoi, n’importe quand, par qui m’a-t-il été offert ? Père ou mère ? Les deux mon général sinon l’insoutenable ambiguïté du don comme de l’âme serait invivable.
Et moi je soutiens que ma vie va bien.
Soutenir mon monde est chose aisée, Google a remplacé Atlas et je navigue à perte de vue entre deux mondes.
Perdre la vue serait triste histoire car les couleurs sont mon moteur.
Dans un monde qui s’écroule avancer aux couleurs ne pollue en rien l’air qu’on respire.
Allez les verts, allez les verts,  l’écologie c’est pour deux mains, celle de la plume et celle du pinceau.

Oui la poésie
Et notre avenir heureux
Liberté du simple

Et si l'écho de mes mots ouvre une brèche dans vos logis bien clos
Cette écologie là me va droit au cœur tel la flèche de cupidon.
Cupide je ne le serai jamais, mon don me suffit.
Heureux les simples d’esprit le royaume de la poésie est à eux

jamadrou © 28 avril 18  (A fleur de mots)






Écoutez, amis blogueurs !
Il était une fois un blog devenu le réceptacle d'un atelier d'écriture poétique. La règle du jeu et du Je est annoncée à l'entrée :
« Bienvenue dans l'Herbier de Poésies. Vers libres, prose poétique, expression libre des profondeurs de l’instant qui se dit sans rime ni métrique imposée. Mais aussi Haïku & famille favorisant le fond plutôt que la forme. »

Ici pas de rime
pas de pieds à décompter
une image, des mots.

Des mots pressés ou hésitants, indociles ou trop soumis. La rime vient malgré soi, vieux réflexe d'une pratique régulière, par effraction. Elle réussit même quelquefois à échapper à la vigilance de l'instant, s'associe au rythme, en découd avec la mesure. Les règles apprises s'insinuent dans l'écriture que l'on croit spontanée. Le texte est raboté, vite relu pour l'envoyer, au risque de malmener la syntaxe ou l'orthographe.

Au fil des semaines
un rendez-vous attendu
une page de l'Herbier

Chaque page est une nouvelle découverte. Les mots tissés par chacun font seuls vêtement ou simple capeline. Réunis ils habillent l'image de pied en cape, sans rien imposer, avec ce petit plus qui ne les fait pas seulement tenir ensemble.

L'alchimie opère
évidente synergie
de pensées croisées

La poésie par essence
n'est-elle pas insoumission ?

©Jeanne Fadosi, mercredi 2 mai 2018




 



Contribution de la semaine "Poésie insoumise"


La loi intérieure:
Elle est poésie et sagesse,
La plus insoumise. 

Pas assez de bras
Pour s’étreindre. Ni de larmes
                               D’amour pour oublier.

Une goutte d’eau
Creuse un trou, bâtit colonne,
Où tombent mille autres.

                           
                                Terre ronde pour tous
                                Elle est injuste pour beaucoup
                                Les hommes en abusent.  

Résistance de la chaîne
N'est égale qu’à la faiblesse 
Du moindre maillon.
       
                                  Seul, nul ne boira.
                                  En nombre et avec patience
                                  On assèche lagon; 


     Voici ce que diffusait ce matin, Radio "Autonomie" en direct de l’émission "Poésie insoumise", à l'adresse de tous les électrons libres du monde. Je pense que certains de ces haïkus sont d'origine gabonaise et se retrouveront - d'une façon ou d'une autre- sur la page de mon blog personnel consacré au conte : " Ousmi, Bouna et Koissy ", lisible dans sa version la plus récente -mais non définitive-, dès demain, en suivant ce lien

Amicalement, 
Serge 



Dessin Adamante

Le coin des retardataires




Des nouvelles



                                       Nous avons cueilli le muguet de mai,  lala-lère, sous la pluie, comme l'escargot on a eu les pieds mouillés, puis le soleil est revenu,
                                       il faut oublier les manifestations, les casseurs,  la fumée et les insultes, un instant, devant un café noir... 




Je cherche un abri
Il se passe des choses
dans ce jardin

La pluie et le soleil jouent à cache-cache, le mulot a squatté l'azalée, l'oiseau s'est planqué,  
toutes les nouvelles sans exception sont mauvaises,  chacun y met son grain de sel, 
nos concitoyens ont perdu tout optimisme et le gout du bonheur

Les pavés volent
c'est la chienlit dans la ville
une fois de plus
  



Je sais vous allez me dire que rien n'est perdu, qu'il suffit de garder espoir,
que le ciel gaulois a une grande réserve de bleu, qu'il faut y croire...

Poète insoumis
vas respirer l'azur
sors de ta cage