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lundi 10 juin 2024

La page 235 - Entre chats -

 





La sérénade


Ah, la nuit, tous les chats sont

Gris.

Dans une flaque de lune

Ils sont,

Noir...


Dans les logis éclairés

La soirée va,

Dans les cours

Le chat va le guilledou.


Mademoiselle Minette

Dans son logis aux lueurs

Se montrera t-elle au balcon, embrumé... ?


Le chant du chat

Au bas de l'immeuble

Miaou, miaou, qu'il est touchant, mais,

Touchera t-il la belle... ?


Ils sont deux à l'espérer,

Ils sont deux, noir dans une flaque de lune

Couleur chaude... ainsi qu'une fleur de souci.


jill bill


*

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 Une nuit féline

  

La nuit tous les chats sont gris, paraît-il.

Mouais! Ça reste à voir.


Dans mon jardin  déambulent des ombres chinoises entre les herbes et les massifs.  Parfois, surpris par la lumière des réverbères, ou celle de la lune, le chat tigré de la voisine se promène nonchalamment, comme chez lui. Avec circonspection, d'autres se risquent sur mes terres. Un noir, un roux et blanc, un gris fumé à la face sombre et au poitrail neige. 

Silencieuse, méfiante, prête à s’enfuir à la moindre alerte, la gente féline du quartier prend mon espace vert pour un terrain de jeux  ou d'affrontements.

.

pas un brin de vent-

à pas comptés, il avance

le chat en maraude



Martine



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Regarde bien



Regarde bien

ces deux êtres sans parole

dans le bleu de la nuit

Deux chats aux yeux de braise

ils sont dans leur élément



Regarde bien

Ces oiseaux de lune blonde

posés sur le toit

Ils voleront de concert

dans les limbes de l'oubli



Regarde bien

tu pourras apercevoir

ce sourire que

tu attends depuis longtemps

il réchauffera ton âme



Regarde bien

dans ton cœur meurtri

la douceur de vivre

et sa force inaltérable

c'est peut-être un présage


marine Dussarrat

   https://dans-les-voiles.over-blog.com




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Conciliabule


Sur un toit terrasse

deux chats en conciliabule

prennent un bain de lune


Deux chats de gouttière

dans la nuit trop éclairée

guettant des oiseaux


Mais ils ne sont plus tout gris

les proies connaissent la ville.

 

©Jeanne Fadosi, samedi 1er juin 2024



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Chats sans chatière 


 
 

    C’est une histoire de chats, une histoire de lune. La nuit va tomber, les chats sortent de leur torpeur. Les lumières de la ville petit à petit s’éteignent. Les étoiles, une à une, s’allument dans le ciel… Les chats chassent ou draguent, la nuit est leur royaume. La lune s’éveille, sous son halo de lumière un point de rencontre. Chats, chattes, ces messieurs font la loi. Des miaulements sinistres déchirent la nuit. Une fenêtre s’ouvre.    Un cri de colère résonne. Les quatre pattes détalent… Sieur Mistigri reste en embuscade. Il guette sa belle. Elle avance à pas feutrés, se détourne, s’approche, ronronne. Elle minaude. Elle est chatte. La lune, indiscrète, éclaire leurs chatteries… Le silence s’installe, la ville dort… Deux mois après des chatons naîtront. Au gré des circonstances, la vie leur offrira gouttière ou litière…

 


 au clair de la lune
une histoire bien banale -
sans chatière


la nuit tous les chats sont gris
leurs yeux aux éclats d’étoiles


ABC

http://jardin-des-mots.eklablog.com/



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Deux chats noirs conversent dans la nuit 


 

C'était dans la nuit brune, nappée d'un halo bleuté, pas une étoile ne luisait !..


une nuit sans lune

un mystère fascinant-

deux prunelles de chat


Près d'une maisonnée endormie, deux chats noirs au pelage lustré, au regard impassible et à la queue frétillante trônaient sur un tapis persan: c'était leur position de méditation !


Ils devisaient :

-être ou ne pas être chat

cha est la question


-cha me turlupine, dit l'un deux


- Je ne songe qu'à chat ! dit l'autre !


Et, devant l'acuité de la question, ils donnèrent leur langue au chat...


Pour rompre ce silence existentiel, ils se mirent à ronronner des poèmes, tels celui-ci :


cha, cha, cha, la nuit

des reflets de l'éternel

dans les yeux des chats


Et, alors, un dialogue chavoureux reprit :


- Mais, dit l'un d'eux, ce haikuchat n'a ni cha toyance, ni  cha rme, cha ne rime à rien!


-Mais, dit l'autre, pourtant, cha me plaît, c'est l'infini !

                     
sur un tapis persan
deux chats noirs philosophes-
la nuit porte conseil         

                  

"Ils prennent, en songeant, les nobles attitudes

Des grands sphinx allongés au font des solitudes

Qui semblent s'endormir dans un rêve sans fin"  Charles Baudelaire


Claudie Caratini    (déposez vos commentaires ici)

Le 07/06/2024




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La ville, la nuit



Il faisait nuit, ils étaient là, ils m’observaient. Leurs yeux brillaient de la lumière des étoiles félines descendues sur terre pour nous rappeler le ciel. 

J’étais subjuguée. Un frisson me parcourait le dos tandis que mes pas doucement ralentissaient jusqu’à ce que je me fixe afin de ne pas les déranger.

La nuit agitait ses ombres sous les lumières artificielles d’un immeuble sans grande âme révélant d’invisibles présences humaines. Tout à côté, un petit pavillon de banlieue, vestige improbable d’un temps révolu, et appelé sans doute à disparaître, incarnait la nostalgie d’un autrefois plus lent qui cachait sa misère en s’entourant d’un maigre jardin ouvrier agrémenté de fleurs.

Observatrice observée, sous les feux pénétrants de quatre pupilles phosphorescentes, je me disais que les générations passent, triment, s’effacent tandis que la vitesse s’accélère, mais qu’en tous lieux il est toujours des gardiens du mystère. Si partout la nature sauvage expie son amour de la vie sur l’autel de l’excès, de la folie, partout il est encore une porte secrète, bien gardée par les innombrables descendants de la Déesse Bastet. 

Mon cœur battait chat. J’étais à l’affût de la nuit sous sa coupole illuminée, je vivais la métamorphose, je me sentais pousser des griffes. Le sang de la liberté pulsait dans mes veines. Je percevais le monde de toute la puissance de ma nature animale. Il n’y avait rien d’infernal à cela mais la découverte de l’immense force de l’amour de la vie qui explosait en moi et me faisait comprendre la vanité de toutes ces conventions qui me maintenait sous le joug de ce qui doit se faire et non de ce qui doit être.

J’étais enfin libre !


deux chats, la nuit - noirs

révélation de la lumière-

cœur palpitant



Adamante Donsimoni - 3 juin 202


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