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lundi 16 janvier 2023

La page 214 ARBRES et LUMIÈRES

 

Photo Jeanne Fadosi


Astre or, astre ivoire




Illusion d'un feu au soleil couchant,

Lune qui flirte avec un arbre

S'enroule dans ses branches

Nid d'une nuit

Demain, dans un autre, nomade...



Le soleil fait sa ronde

Ce monde nous emporte dans la sienne, répétitive,

La lune ouvre le livre des rêves

Pages blanches des possibles

Des mille et une vies, idéalisées...



jill bill








Arbres en lumière


Le fier conifère

survivant de mille tempêtes

embrasse le soleil


Non loin l'arbre à coings

mille olé de bras tendus

saluent à la lune


Dans le laurier sauce

un merle rêve de nuit noire

sous le réverbère


Et dans le logis cozy

s'allument les luminaires.


©Jeanne Fadosi, mercredi 11 janvier 2023


Fadosi continue





Complicité :

 

Boule cotonneuse jouant à cache-cache avec troncs et branches, ni chat ni souris, juste un partage quand tombe le crépuscule. Aujourd’hui ici, demain ailleurs, Dame Lune taquine les arbres l’accueillant à bras ouverts.

 

Tout un spectacle

au plaisir des noctambules

la terre s’endort

 

Ami des astres du jour comme de la nuit, l’arbre habille ses ramures hivernales de lumière. Déjà il cherche la chaleur et la force le conduisant vers son renouveau.

 

De haut en bas

complicité naturelle

en osmose

 

Richesse d’un partage d’une saison à l’autre. L’hiver arbustif faussement assoupit, ne dort que d’un œil. Dans son cocon protecteur unit à chaque rayon de lumière, il repose ses branches pour qu’elles renaissent en leurs plus beaux atours quand viendra le printemps.

 

L’arbre hiberne

préparant ses lendemains

de tendre verdure

 

ABC

 






Entrons dans la ronde



Les aiguilles d'acier se mettent à trembler de plus en plus vite. Le temps parait pressé de grignoter chaque heure
ou bien est-ce le monde dont les poumons s'essoufflent ?
J'aimerais profiter de toute la lumière, le jour sous le soleil, la nuit sous les étoiles.


Un rayon de clarté
poudre leurs bras de rêve
au pays des arbres


Le noir sied au silence
aux rêveries ourlées de lune
au repos de nos âmes


Chaque seconde de vie coule sur nos épaules en un flot continue de beauté ou de crève-coeur.
Le chemin emprunté à chaque aube naissante s'amenuise peu à peu, laissant place à la nostalgie, aux regrets.
D'où ce besoin d'aller vers la lumière, celle qui féconde la terre, réchauffe les hommes, prodigue ses bienfaits.


Là-bas, la mer nous parle
la montagne en frémit
l'homme redresse la tête


J'irais sur les sentiers où les larmes du ciel ont la beauté sereine des lendemains heureux, les pensées tristes balayées 
et chaque battement de coeur ouvert à l'émerveillement.

Entrons dans la ronde et laissons nous bercer !


Balaline

12/01/2023








Si d’aventure



Abrité sous sa cape, le marcheur de la nuit connaît toutes les odeurs forestières, de feuilles, de mousses, de racines, tous les bruits étranges, hululements, sifflements grondements, le bruissement des arbres, le ricanement des farfadets …


Lueurs et flammes

suivre l'astre changeant

dans l'errance nocturne


Sur la lande le feu du ciel, sur la route la lune blanche, quand l'obscurité se fait trop présente, trouver le point d'attache pour quelques heures ou pour la vie...

Au fronton d'une bâtisse une lampe brille proposant un refuge.


Au milieu de la nuit

tout devient possible

pour l'aventurier


marine Dussarrat

                                        








Chanson d’arbres



   Je voyage le nez en l’air. C’est ainsi, je ne vois pas mes pieds. Mais là-haut je me découvre des ailes. Tout me parle, et les arbres me racontent des histoires car ce sont de grands sorciers qui aiment à nous illusionner. Pour jouer tout leur est bon, les éléments, les saisons, les heures, les astres, le jour, la nuit et j’en oublie. Ce que je crois savoir c’est qu’à tout correspond un arbre


été en campagne

L’arbre s’enflamme au soleil

la colline en feu


   L’arbre de la nuit, croisé au clair de la lune avec ses ombres qui glissent dans l’espace, s’étirent et se métamorphosent en personnages inquiétants, me conte une histoire de brume où des fantômes hantent les ténèbres


voici l’heure des spectres

la lune captive geint

dans les branches noires


   L’arbre du midi, parfumé de sable et d’embruns, murmure à mon oreille toujours prête à s’ensonger*, la douceur de ses jours sous un ciel teinté d’outremer. Un ciel à mourir d’amour quand le soleil fait chanter les cigales et que la joie imprègne la moindre effluve de lavande


le pin parasol 

aux aiguilles parfumées 

un goût de vacances.


Adamante Donsimoni - 12 janvier 2023

    LE CHANT DU SOUFFLE 

 

*S'ensonger : j'ai emprunté ce verbe à Jacques Laccarière dans son récit 

                        "LE PAYS SOUS L'ÉCORCE" un livre à lire absolument. 

dimanche 21 juin 2020

Arc en ciel - ABC









Soleil et pluie
l'arc unit la terre au ciel -
sa tête au firmament


Prisme lumineux, chaque couleur a sa place sur le toboggan du soir. Un rayon de soleil salue une fin de journée qui flirtant avec l'orage laisse échapper quelques larmes avant d'aller se coucher.

blancs gris noirs
les nuages jouent à cache-cache -
la soirée bâille

Comme un au-revoir l'arc-en-ciel s'estompe. Bientôt le ciel endossera sa chemise de nuit. Les nuages esquissent un sourire et, se laissant porter par le souffle léger de la nuit, ouvrent la porte des songes aux petits et aux grands.

Silence et torpeur
se tenant main dans la main
l'arc s'assoupit







vendredi 12 octobre 2018

Chansons d'automne, ensoleillées ou pas

photo Marine D






Comptine du topinambour :



De gros soucis avec Blogger, la mise en page ne tient pas.

C’était le temps, le triste temps
Des topi, oui des topi
Des topinambours

Grimace dans les assiettes
Pour des ventres en disette

C’est le temps, le bon temps
Des topis, oui des topi
Des topinambours

Fleurs jaunes aux jardins
En clin de soleil du matin

Certains mangent les fleurs
D'autres les racines
Je les enracine
Dans mon jardin à fleurs
Mais qui dans ses casseroles
Aujourd'hui cuisinent encore
Les topi oui les topi
Les topinambours ?

D'hier à aujourd'hui
survivent dans le temps
Les topi oui les topi
Les topinambours

©ABC






Que c'est triste l'automne...


Que c'est triste l'automne
Ce temps décousant le vert ouvrage,
Que c'est triste l'automne
Au temps de l'effeuillage...

On entre comme en carême
Privé des soleils de l'été,
Les chrysanthèmes
Donnent envie de pleurer...

Le feu crépite dans l'âtre
Et les fenêtres restent closes,
Au jardin la lune d'albâtre
Eclaire une dernière rose...

Je fume, tu tricotes
Sur un sanglot long de cistre,
Plaisir démodé... Une loupiote
Brûlant même le jour si bistre...

Que c'est triste l'automne
Ce temps décousant le vert ouvrage,
Que c'est triste l'automne
Au temps de l'effeuillage...

Alors on cherche ailleurs
Ce qui ferait chanter la vie
Quand le coeur
S'habille tout de gris...

Un instant à Venise
Pour oublier nos soupirs
Ses pigeons quoi qu'on en dise
Nous font tant sourire...

Ses ruelles, ses gondoles
Encore pleines d'amoureux,
Je t'achèterai de ces babioles
Au pied des maisons de Dieu...

Que c'est triste l'automne
Ce temps décousant le vert ouvrage,
Que c'est triste l'automne
Au temps de l'effeuillage...


















Elles ont la couleur d'un miel d'or
Il fait encore bien chaud dehors

Un vol d'oiseau
s'aide du vent.

Quelques fleurs saluent la lumière
et dans le vent chante un oiseau

Vol d'un oiseau
chanson du vent

Elles s'étirent vers le soleil
Il les défie haut tout là-haut.

Chante l'oiseau
danse le vent

Les tiges se poussent du col
le ciel prend des teintes rosées

Chant de l'oiseau
danse du vent

Elles s'inclinent vers le sol
Bientôt commence la soirée.

parole d'oiseau
langage du vent

Dans la fraîcheur retrouvée
un bourdon goulu attardé

froissement d'ailes
chant du bourdon

bientôt se fige pour la nuit
on le croirait transi d'ennui.

Se tait l'oiseau
vienne la nuit.

©Jeanne Fadosi

lien vers mon blog sur le mot clé l'herbier de Poésies
https://fadosicontinue.blogspot.fr/search/label/l%27herbier%20de%20po%C3%A9sie






Le jardin en soleils

Dans les allées du parc
Hélios, anthos, hélianthe
butinent les abeilles

Les vieux s’y promènent
les enfants viennent y jouer
les vieux s’y promènent
moi j’y viens rêver

Et parfois quand il pleut
quand le jardin est gris
quand les passants frileux
évitent la sortie

Hélios, anthos, hélianthe
moi j’en connais qui rient

Les vieux s’y promènent
les enfants viennent y jouer
les vieux s’y promènent
moi j’y viens rêver

Et quand des amoureux
Viennent s’y retrouver
le jardin malicieux
se plaît à les cacher

Hélios, anthos, hélianthe
Des regards indiscrets

Les vieux s’y promènent
les enfants viennent y jouer
les vieux s’y promènent
          moi j’y viens rêver.
©Adamante Donsimoni (sacem) 
http://le-champ-du-souffle.blogspot.fr/ 




Hélianthes radieux 

Et chaque jour, chaque matin
Qu’elle soit gaie ou bien chagrin,
Du jardin, elle ramenait la gueuse
Des fleurs d’hélianthes radieuses

C’était un cas !
Mamie Vincent : 
L’’avait cent ans
Nous rendait tous, fada !
Avec ses amants :
Qu’étaient tous marrants.
Bruyants, et trop fringants,
A  tous plus d’quatre-vingt ans.

Elle restait la nuit,
Tard sous les étoiles,
Avec Gros Louis
Ou bien Bilhal

Et chaque jour, chaque matin
Qu’elle soit gaie ou bien chagrin,
Au jardin, elle cueillait à vif
Ses hélianthes décoratifs.

T‘étais si joyeuse grand-mère,
Que seule sur la mer
T’était prête à mettre les voiles.
Tu restais la nuit,
Si tard sous les étoiles,
Avec Gros Louis
Ou bien Bilhal,
Tonton Jackie,
Le grand Charly
Ou même Kémal.

Et chaque jour, chaque matin
Que tu sois gaie ou bien chagrin,
Au jardin, tu cueillais à vif
Tes  hélianthes près des ifs.

T’étais un cas,
C’est vrai  
Pour un oui, un non,  tu riais
T’m’rendais fada,
Avec tes dix chats
et tes mille dadas
Moi, raisonnable p’tit fils,
J’étais jeune et si lisse

Plus d’vingt ans, je n’avais guère
Alors bien sûr, je n’ai rien compris
Toi, tu voulais juste aimer.
Tu voulais vivre, encore rêver
Pardonne-moi, j’te prie, grand-mère ;
J’t’ai jugée, j’t’ai, ce jour-là, pourrie,
J’avais honte et je t’ai huée
Alors dans la mer, te noyer, t’es allée

Aujourd’hui j’ai ton âge,
Et tristement seul,
Oh, ma si chère aïeule
Je m’traine et ne suis pas plus sage,

Et chaque jour, au petit matin
Que je sois gai ou bien chagrin,
Au jardin, je vais cueillir derrière les ifs
Des tournesols décoratifs ….

       Serge de la Torre