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vendredi 16 décembre 2016

Abandonnée... Découvrons la page 60




 
Elle flottait irréaliste dans mon souvenir l'image de la vieille maison.

Ses volets battaient
Automne et Mistral, gagnant
Les enfants couraient.

Parfois, les carreaux sales laissent entrevoir, aux yeux des maisons vides, cette réparation sommaire qui attend le passage du vitrier. L'almanach Vermot, ou celui des PTT, prend alors l'envergure d'une seconde vie.

Sans le toit parfois
Petite fille  la voit
Cubes dominants

Elle était juchée sur un pan de terre la maison de l'Islette. Le Rhône, pas encore endigué, débordait à l'heure des inondations. Il pénétrait les maisons du bas, jamais celle du haut.

Neiges et verglas
embellissaient nos hivers
Noëls scintillants

Puis peu à peu, la vie s'extirpait à nouveau du long sommeil des brumes givrées. À pas de loup, mais sûrement. Les arbres verdoyaient et les vignobles retrouvaient leurs pampres.

Au chant des oiseaux
Même le plus réfractair'
Hors du nid bondit


Bien qu' abandonnée, elle vit encor la maison de mon enfance !






©Françoise, 11/12/2016 : 






L'abandon...

Juste les murs
Quelques semblants
De fenêtre,
Le toit sans ardoise
Abrite un squatteur
De belle taille
Qui dort à la belle étoile...
Tandis que tout autour
Entre ombre et lumière
Court du buisson
De l'herbe folle
Du lapin de garenne
Deux clans de gamins
Et leur guerre des boutons...
La ferme agonise
Se nécrose au chancre
Sa terre ne rapportait plus
Que mille sou'ffrances,
A quoi bon y vivre
Si c'est pour y crever
Entre dettes et exploitation...

« A vendre »
Passe le temps
Il fait son oeuvre,
Juste les murs
Quelques illusions
De fenêtre
Et sans doute
Un ou deux fantômes
Blanc comme de la chaux...








 
Oublier la vie de château
c’était en Espagne
ou en rêve
restent quelques ruines
sous la broussaille

un coup de peigne
une touche de rouge à lèvres
un léger soupir
la porte claque
au nez de son enfance

Derrière une vitre brisée
meurent ses dernières racines
elle n’a plus de larmes
la source est tarie









Marine


Le temps est passé
Sur la maison sans toit
Sans toi

      Les ombres s'affadissent
Le soleil s'embrunit

Court la bise privée
Des odeurs de fumée
La cheminée sans feu
Ni lieu
Ni soupe odorante...

       Absence funeste
Abandon






  



L'abandon, mais qu'est-ce donc?

Une photo en noir et blanc?
Une maison sans toi?
Une végétation qui envahit et étouffe?
Des vitres brisées?
Des volets envolés?
Oui, l'abandon c'est tout ça.
Des courants d'air au cœur de soi.
  





            



La vieille maison


Août réchauffe
L'hiver
De la maison abandonnée

La vieille maison-
Ses fenêtres ouvertes
A tous les chants d'oiseaux








 



Je n'ai plus de mots
pour dire leur désespoir

Est-ce le doigt du diable ?
alibi dérisoire
d'un immonde festin.

Je n'ai plus de mots.










Les arbres me cachent
notre maison abandonnée
depuis si longtemps

Je ne vois plus la cour, le hangar est fermé, la terrasse envahie par les arbustes qui ne sont plus taillés.
Les volets ont disparu, les vitres des fenêtres sont brisées...
Qui habiterait ici maintenant !
Tout le village semble déserté.
Parfois seules les âmes du passé errent encore quand le ciel devient gris.






 





Murs aveugles et lézardes

Aux murs aveugles des maisons,
Les lézardes donnent leur âge,
La nature gagne, qui dit que la vie est dernière
Quand le temps comme une lèpre passe.
Fenêtres à meneaux ou lucarnes borgnes,
Les murs d’ombres renvoient  à des splendeurs fanées
Les végétaux à des intrusions nouvelles.
Le ciel, seul, lumineux, serein et tranquille spectateur
N’arrête jamais sa course :
Un œil tendre les a, en un instant, tous, saisis.

http://instantsdecriture.blogspot.fr/
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La maison abandonnée

Les arbres se sont invités sur la terrasse. Le toit laisse passer la pluie. Il n’est plus aucun rire pour égayer les murs, la maison n’a plus rien à protéger.

Les oiseaux de nuit
y ont trouvé refuge
dans le silence

Il fut un temps où le jardin fleurissait de la main de l’homme. Les arbres, spectateurs muets, gardent le souvenir de fêtes estivales où naquirent des histoires d’amour

Gravés dans le bois
quelques lettres et un cœur
disent le passé

Le vent a brisé les vitres, regard morne des fenêtres éteintes. L’abandon a taché les murs blancs, autrefois resplendissants sous le soleil.

Comme un souffle éteint
l’âme rongée de peine
la maison gémit

Tout revient à la Terre et les pierres patientes attendent ce retour.





Un commentaire en haïku qui vient se rajouter à la page, merci Claudie


Bâtisse à l'abandon
seuls les gonds des fenêtres
grincent sous le vent

©Claudie