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lundi 9 septembre 2019

pour la 149, Ah les artistes !


Aujourd'hui je reprends l'intégralité de la news letter de Artips

Un regard pointu sur l'art et les artiste !

Là, je trouve que ça vaut le coup ! 

Pas vous ?



Années 1970, dans un ranch des États-Unis. À presque 90 ans, la célèbre peintre Georgia O’Keeffe n’y voit plus très bien. Renoncer à la peinture serait terrible pour elle.
Pour certaines œuvres, elle se débrouille encore seule, mais pour d’autres, elle a besoin d’un peu d’aide…


Tony Vaccaro, Georgia O'Keeffe portant l'une de ses peintures, Taos Pueblo, 1960, photographie, collection privée, photo : © Tony Vaccaro © Bridgeman Images © Georgia O’Keeffe Museum © ADAGP, Paris, 2019

Un jour, elle appelle dans son atelier John Poling, un employé qui fait quelques travaux d’entretien et de peinture dans son ranch. Elle lui demande de préparer une toile : il faut appliquer un enduit spécial avant de peindre.




Georgia O'Keeffe dans son atelier, vers 1960-1970, photographie © ADAGP, Paris, 2019

Finalement, le voilà qui exécute tout le tableau, suivant les instructions précises de la peintre. Il s'agit de grands dégradés de gris et de bleu, suivant des formes géométriques.

L’année suivante, John aperçoit une photographie de ce tableau dans un journal. Il n’en revient pas : son nom n’est même pas mentionné !

Il rend donc visite à O’Keeffe. Chacun défend sa position. La peintre ne voit pas en quoi cela poserait problème d’être assistée dans la réalisation d’une œuvre, ni pourquoi le public devrait le savoir.


Mais pour Poling, il s’agit d’autre chose : ayant peint tout le tableau lui-même, il affirme qu’elle n’aurait pu le faire sans lui. Il veut être reconnu pour sa collaboration à cette toile. Aucun des deux ne lâche le morceau !

John Poling ne digère pas l’affaire et finit par contacter la presse. Interrogée sur la question, Georgia O’Keeffe regrette que John profite de cette histoire pour essayer de faire parler de lui, alors que sa contribution s’est limitée à être un outil. "Il n’était pas plus utile qu’un pinceau", déclare-t-elle.

Vingt ans plus tard, Poling persévère avec un livre, mais peine perdue : la reconnaissance n’est pas au rendez-vous...






4 commentaires:

  1. Ah mais oui, des anecdotes dont on ne soupçonne rien, ici je ne sais qui me fait le plus peine, la vieille dame ou le gentil monsieur… Bon ben, brodons alors… Merci Adamante...

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  2. Voilà qui va me donner du grain à moudre mais peut-être pas pour l'Herbier ou pour l'Herbier seulement. Je t'expliquerai à tête reposée dans un courriel

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  3. je trouve ce Polling bien indélicat, l'idée n'était pas de lui et seule la vision importe au fond !

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  4. C'est comme les écrivains qui ne mentionnent pas le nom de leur "nègre"... existeraient-ils sans eux ?
    Je ne sais pas.
    En tout cas, merci pour cette réalité que tu nous fais découvrir.
    Passe une douce journée.

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Merci de vos commentaires, ici et sur nos blogs respectifs. Adamante