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lundi 11 octobre 2021

Page 181

 


Dessin Adamante




Le cheval de bois

 

 


Je suis un cheval, de bois

Pour carrousel, en rond

Dans les kermesses...

 

Je tourne comme une toupie

A monter et descendre

Jeunes cavaliers sur le dos

Que j'ai bon, contre quelques sous,

Au son d'un limonaire...

 

Je rêve d'en être un autre

Dans un Colorado, de chair et de sang,

Sauvagement libre,

Je rêve, moi l'esclave en chêne né...

 

Y a t'il encore de bonnes fées

De part ce monde,

Ô j'en rêve...

 

En attendant ce miracle

Je reste le cheval de bois

Qui tourne en rond

Dans les kermesses et qui rêve...


Jill Bill

 http://jill-bill.eklablog.com/

 






Sieur chat :

 

 

Douceur matinale d’une vie campagnarde, au petit bonheur du jour, hommes et bêtes s’entremêlent. Sieur Matou guette à sa fenêtre. 


A hauteur de chat

un œil sur la basse-cours 

le coq a chanté


Inspection du jour, il zyeute, gardien des lieux. Indépendant, maître de lui-même plus que des autres, il n’aime rien moins que prendre de la hauteur…


De loin comme de près

animation journalière 

cheval salue poule


Une vie à la Chagall, où sommes-nous ? Seul Matou connaît la destination de ses rêves. Sa place est toujours la même. L’agitation n’ébranle pas sa posture. Son regard porte au loin. Son esprit vagabonde en couleurs…


Voyage rural

au royaume de son félin

manège enchanté


Magie de l’instant : Adamante, en artiste, a entre-ouvert la porte de son jardin d’escapade à l’imaginaire des brins de l’herbier de poésies.


Son dessin en mots

sous le regard des brins

au gré de leur plume

 

ABC


http://jardin-des-mots.eklablog.com/









 

Au château des rêves suaves

 

 

Il est un château complètement inconnu. Vaste, doré à l'or solaire, sa beauté éblouissante le dissimule parfaitement aux regards des hommes. Pourtant, de multiples pièces ouvertes sur l'azur ou le velours nocturne peuvent accueillir une multitude de visiteurs.

 .

Écho endormi

Entre des tours crénelées-

Bulle mystérieuse

.

Mais cet étrange castel est une destination fort appréciée par... les animaux. Chevaux, chats, chiens, biches, etc... Tout le monde cohabite sans problème. Ni faim, ni soif, ni bobos. Ici, la magie règne en maitresse.

 .

Douce éternité-

Au royaume enchanté

L'amour en partage

.

Martine Madelaine-Richard


https://martinemrichard.fr/blog








 

Le cavalier rose


 

Monument Valley

décor des imaginaires

pour cigarettiers


qui voulaient vendre du rêve

et de la crasse à poumons.


Le petit cheval

salue le placide chat blanc

humant l'air impur


il parade pour la bonne cause

au milieu des rubans roses.


Cow Boy solitaire

a troqué son vieux mégot

contre un brin d'herbier


et après une pluie d'orage

fleurs éphémères au désert.


©Jeanne Fadosi, mercredi 9 octobre 2021


https://fadosicontinue.blogspot.com/search/label/l%27herbier%20de%20po%C3%A9sie
















 

Soleils et fêlures


 

J'aimerais encore sucer mon pouce, mon vieux doudou fatigué câlinant mes joues roses et partir chevaucher mes rêves,

loin, très loin, vers ce pays bleu où s'ouvre le ciel de tous les possibles .


Enfance soyeuse

au bon goût de pralines et de contes de fées

Lové tendrement, Bijou ronronne ses joies


Le temps a fui.

Le livre de contes reste ouvert mais Blanche Neige a déjà croqué la pomme, Cendrillon a perdu son carrosse,

le renard cherche son Prince, les tapis volants commencent à battre des ailes.


Soleils et fêlures

Les histoires se fanent comme les rêves

Nous ne vieillirons pas ensemble


Balaline    9 octobre 2021 

 







Au royaume du n’importe quoi



Comme elle est douce la matinée au royaume du n’importe quoi où chacun observe et médite dans son coin tandis que des chevaliers s’obstinent à vouloir chevaucher le vent


la folie partout

avec ses airs apaisés 

sous le ciel bleu-lait


Une tête de lune tourne le dos à la scène, à quoi peut-elle donc penser ? elle semble si solitaire… Est-elle désabusée où rêve-t-elle cette histoire abracadabrantesque ?


son double sans traits

s’accroche à l’encolure

d'un cheval qui rit


Son chevalier est à terre, vaincu par les éléments. Tout cela semble n’avoir ni queue ni tête, mais c’est pourtant ici l’expression d’une vérité, d’un foisonnement des possibles.


la vie est la lutte

l’abandon et le repos-

quelques yeux se ferment


Deux amoureux dans l’ombre jaune d’une tour rouge semblent contempler leur avenir dans le blanc infini de la constellation du chat, blanc, comme le blanc du ciel


L’amour, et… toujours-

dans un battement de cœur  

deux se réinventent 


La ville. Quelques silhouettes croisées laissent leurs empreintes en formes floues et en couleurs, impressions fugaces qui s’inscrivent au plus profond de soi, racontée d’une histoire sans mots, d’un songe vapeur


Oui, la lune rêve

Elle nous prête sa vision-

Tout est possible.


Adamante Donsimoni

http://le-champ-du-souffle.blogspot.fr/





LE COIN DES RETARDATAIRES


Je mets le lien pour Françoise, j'importerai la suite plus tard, mais comme ça vous pourrez visiter. 

 

http://leblogdelavieillemarmotte.over-blog.com/2021/10/page-181-de-l-herbier-de-poesies.html?utm_source=_ob_email&utm_medium=_ob_notification&utm_campaign=_ob_pushmail





lundi 9 novembre 2020

La Page 164 - cheval de Franz Marc

Franz Marc
 



Extase



Dans un vallon merveilleux, deux chevaux vont l'amble, en rêvant, assoupis, l'imaginaire s'emballe.


Rêvant de galop

chevaux, naseaux en éveil-

le peintre nous émeut


Mais où rêvent-ils de batifoler ? Battre la campagne, sentir toute la sensualité de la forêt sous leurs crins vifs ou fouler l'herbe verte de la prairie, tant d'horizons possibles...


L'appel de la forêt

sentir l'humus de la terre-

leur crinière bleue miroite


Un prompt arrêt au bord d'une rivière frétillante les fait hennir de plaisir.


Au bord du ru

leurs sens chavirent-

l'envie de ruades


Un bonheur illusoire ou qui dure au moins l'espace d'un instant, celui de l'onirisme.


Leur hennissement

fait bruire les roches

au fil de l'eau


Enchantement des sens, utopie, réalité, abstraction, la toile déroule son mystère sous nos yeux captifs.


Toile enchanteresse

une vie de cavalcades-

le peintre du cheval


Claudie






Février 2017, j’avais écrit 



Rêve arc-en-ciel
d’une nuit chevaline -
sommeil bleu

***
Tendresse d’un soir
à l’écurie –
palette d’une berceuse

***
Songes équestres
aux rayons de lune –
verte espérance




Aujourd’hui, je rajoute :




Sous le rayon vert 

d’un jour sans fin

pourquoi dors-tu toujours ?


Sur ton flanc

Je m’enracine

cherchant ton souffle de vie

Ma jeunesse s’épaule sur toi
en s’abreuvant

A la source de ta tendresse


Puis-je espérer encore

des jours arc-en-ciel

à l’ombre de ton souvenir ?



ABC


http://jardin-des-mots.eklablog.com/




 

Le petit cheval



L'été bat son plein en Haute Vallée.  Impérial, Phébus rayonne d'une ardeur volcanique. Quelle chaleur! L'air semble onduler sur les blés flavescents.


Août

Son brasier

Sa fièvre


Champs et prairies semblent déserts. Pas un mouvement. Et pourtant, en  étrécissant les yeux, là-bas, on aperçoit un troupeau de vaches ruminant paisiblement à l'ombre d'un chêne bis-centenaire.


Une pie jacasse

Sur le vol d'un bourdon-

Les cigales en joie


 Près du bois aux cerfs, un éclat émeraude vibre d'étrange façon. En s’approchant, quelle surprise! Ce joyau est un tapis d'herbes velours bordé d'eau chantante. Oasis de fraîcheur où aime à rêvasser Flèche Nacrée, le petit cheval. Glougloutant, apaisant, le ruisseau projette alentours les larmes cristal de Gaïa; les bulles saphir volées à une truite; maintes gouttes indigo parfumées à l'aventure... Flèche Nacrée, naseaux frémissants, hume avec délice ces cadeaux ruisselants. 


Après-midi feu-

La chanson de la source

Et le rire d'un cheval



Martine Madelaine-Richard





 


Le voile des apparences




Début des années 1900


Le soleil vert a endormi le petit cheval. Son imaginaire met de la couleur dans ses rêves ou sous les poils de soie de l'artiste peintre. Le monde est si laid que pour lui survivre et échapper à sa folie, il déserte le monde des humains, puis même les animaux.


Loin des apparences

L'abstraction est son refuge,

sa cure de santé


Début des années 2000


L'enfant de la ville ne connait que des chevaux par écrans interposés. A l'autre bout du monde l'un des derniers enfants des steppes apprend, sous l'œil tendre et sévère de son père, à dompter les derniers chevaux sauvages.


Le vent de la plaine

murmure à l'herbe et aux joncs,

inlassablement.

 


©Jeanne Fadosi, dimanche 8 novembre 2020






Persan et Mars



Chut !

Le petit cheval bleu

Persan

Couché dans la poussière

D'un été aride

Se rêve licorne,

Créature de légende.


Sans bruit

Le petit cheval rouge

Mars

A ses côtés

Résiste à l'appel du sommeil

Et ses mirages

Ce pays à l'effet opium.


« Loin dans l'abysse

d'un esprit interstellaire

    Se réincarner»


Sur le petit cheval bleu

Persan

A poussé la corne mythique

D'un vert Sinople.


Chut !

 De l'autre côté du miroir

  Il y a un autre monde, fantastique...


Le petit cheval rouge

Mars

 A ses côtés

Résiste à l'appel du sommeil

Et ses mirages

Ce pays à l'effet opium.

Mais,

Pour combien de temps encore... ?


«Rejoindre Persan

une paire d'ailes dans le dos

Céleste Pégase »



jill bill







Partition blanche


 

Il dort

Il se confond à l’herbe

Au soleil

Il dort

Il rêve


La Terre semble bercer ses désirs

De chevauchées débridées

En joie et couleurs

La paix arc-en-ciel

Irradie de ces paysages 

Ensemencés de vie


Il rêve

D’un autre comme lui

Qui le rejoindrait

Ils s’enuageraient

Dans la tendresse


La brise leur murmurerait

À l’oreille

Leurs envies de galop

Leur soif de hennir

Jusqu’à l’infini du ciel 

Leurs crinières flottant 

Jusqu’au bord de la lumière

Il seraient ivres de liberté


Il dort


De L’autre côté de son monde

Un peintre l’observe

Il rêve

Il s’identifie à son œuvre

Il est cheval

Assoupi 

Dans une apothéose mystique

Rêveur rêvé

Engendré par le rêve

Il est l’hôte tant espéré

Du rêve de son œuvre


Quelques lignes se déforment

Prémices d’angles interrompant la courbe

La forme s’enfuit

Il faut sortir du cadre

Les pigments explosent

Irradient la toile

Les dimensions s’imbriquent

Formes inextricables

Condamnées à l’étranglement.


S’évader !

Hennir

Hurler

Ne plus entendre ces grondements

Annonciateurs des ténèbres

L’éclat

Il faut l’éclat !


Mais c’est un autre éclat

Bientôt

La main vaincue 

Déposera la brosse

Ce sera

Le grand silence

Du sang versé

Et là

Couché

Toujours rêvant

Le petit cheval 

Continuera de s’ensonger

Dans la lumière

Douce comme un regard 

D’enfant émerveillé

Mais soudain tout change

Je le découvre

Couché sur le flanc

Dormant d’un tout autre sommeil


Est-ce les grondements

Que je crois percevoir

Qui troublent ma vision ?

Je crains le Da capo

De cette partition infernale

Interprétée 

Jusqu’à l’écœurement

Depuis l’aube des temps.


Dehors le vent souffle

Mon rêve

Le rêve de Franz Marc

Ou celui de son petit cheval

Allongé sur le flanc ?


Il dort et se confond à l’herbe…

Mon cœur ouvert s’incline

Partition blanche.


Adamante Donsimoni

4 novembre 2020 



Pouvez-vous me laisser le lien sur la page précédente en commentaire ? 

Un grand merci.