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lundi 9 novembre 2020

La Page 164 - cheval de Franz Marc

Franz Marc
 



Extase



Dans un vallon merveilleux, deux chevaux vont l'amble, en rêvant, assoupis, l'imaginaire s'emballe.


Rêvant de galop

chevaux, naseaux en éveil-

le peintre nous émeut


Mais où rêvent-ils de batifoler ? Battre la campagne, sentir toute la sensualité de la forêt sous leurs crins vifs ou fouler l'herbe verte de la prairie, tant d'horizons possibles...


L'appel de la forêt

sentir l'humus de la terre-

leur crinière bleue miroite


Un prompt arrêt au bord d'une rivière frétillante les fait hennir de plaisir.


Au bord du ru

leurs sens chavirent-

l'envie de ruades


Un bonheur illusoire ou qui dure au moins l'espace d'un instant, celui de l'onirisme.


Leur hennissement

fait bruire les roches

au fil de l'eau


Enchantement des sens, utopie, réalité, abstraction, la toile déroule son mystère sous nos yeux captifs.


Toile enchanteresse

une vie de cavalcades-

le peintre du cheval


Claudie






Février 2017, j’avais écrit 



Rêve arc-en-ciel
d’une nuit chevaline -
sommeil bleu

***
Tendresse d’un soir
à l’écurie –
palette d’une berceuse

***
Songes équestres
aux rayons de lune –
verte espérance




Aujourd’hui, je rajoute :




Sous le rayon vert 

d’un jour sans fin

pourquoi dors-tu toujours ?


Sur ton flanc

Je m’enracine

cherchant ton souffle de vie

Ma jeunesse s’épaule sur toi
en s’abreuvant

A la source de ta tendresse


Puis-je espérer encore

des jours arc-en-ciel

à l’ombre de ton souvenir ?



ABC


http://jardin-des-mots.eklablog.com/




 

Le petit cheval



L'été bat son plein en Haute Vallée.  Impérial, Phébus rayonne d'une ardeur volcanique. Quelle chaleur! L'air semble onduler sur les blés flavescents.


Août

Son brasier

Sa fièvre


Champs et prairies semblent déserts. Pas un mouvement. Et pourtant, en  étrécissant les yeux, là-bas, on aperçoit un troupeau de vaches ruminant paisiblement à l'ombre d'un chêne bis-centenaire.


Une pie jacasse

Sur le vol d'un bourdon-

Les cigales en joie


 Près du bois aux cerfs, un éclat émeraude vibre d'étrange façon. En s’approchant, quelle surprise! Ce joyau est un tapis d'herbes velours bordé d'eau chantante. Oasis de fraîcheur où aime à rêvasser Flèche Nacrée, le petit cheval. Glougloutant, apaisant, le ruisseau projette alentours les larmes cristal de Gaïa; les bulles saphir volées à une truite; maintes gouttes indigo parfumées à l'aventure... Flèche Nacrée, naseaux frémissants, hume avec délice ces cadeaux ruisselants. 


Après-midi feu-

La chanson de la source

Et le rire d'un cheval



Martine Madelaine-Richard





 


Le voile des apparences




Début des années 1900


Le soleil vert a endormi le petit cheval. Son imaginaire met de la couleur dans ses rêves ou sous les poils de soie de l'artiste peintre. Le monde est si laid que pour lui survivre et échapper à sa folie, il déserte le monde des humains, puis même les animaux.


Loin des apparences

L'abstraction est son refuge,

sa cure de santé


Début des années 2000


L'enfant de la ville ne connait que des chevaux par écrans interposés. A l'autre bout du monde l'un des derniers enfants des steppes apprend, sous l'œil tendre et sévère de son père, à dompter les derniers chevaux sauvages.


Le vent de la plaine

murmure à l'herbe et aux joncs,

inlassablement.

 


©Jeanne Fadosi, dimanche 8 novembre 2020






Persan et Mars



Chut !

Le petit cheval bleu

Persan

Couché dans la poussière

D'un été aride

Se rêve licorne,

Créature de légende.


Sans bruit

Le petit cheval rouge

Mars

A ses côtés

Résiste à l'appel du sommeil

Et ses mirages

Ce pays à l'effet opium.


« Loin dans l'abysse

d'un esprit interstellaire

    Se réincarner»


Sur le petit cheval bleu

Persan

A poussé la corne mythique

D'un vert Sinople.


Chut !

 De l'autre côté du miroir

  Il y a un autre monde, fantastique...


Le petit cheval rouge

Mars

 A ses côtés

Résiste à l'appel du sommeil

Et ses mirages

Ce pays à l'effet opium.

Mais,

Pour combien de temps encore... ?


«Rejoindre Persan

une paire d'ailes dans le dos

Céleste Pégase »



jill bill







Partition blanche


 

Il dort

Il se confond à l’herbe

Au soleil

Il dort

Il rêve


La Terre semble bercer ses désirs

De chevauchées débridées

En joie et couleurs

La paix arc-en-ciel

Irradie de ces paysages 

Ensemencés de vie


Il rêve

D’un autre comme lui

Qui le rejoindrait

Ils s’enuageraient

Dans la tendresse


La brise leur murmurerait

À l’oreille

Leurs envies de galop

Leur soif de hennir

Jusqu’à l’infini du ciel 

Leurs crinières flottant 

Jusqu’au bord de la lumière

Il seraient ivres de liberté


Il dort


De L’autre côté de son monde

Un peintre l’observe

Il rêve

Il s’identifie à son œuvre

Il est cheval

Assoupi 

Dans une apothéose mystique

Rêveur rêvé

Engendré par le rêve

Il est l’hôte tant espéré

Du rêve de son œuvre


Quelques lignes se déforment

Prémices d’angles interrompant la courbe

La forme s’enfuit

Il faut sortir du cadre

Les pigments explosent

Irradient la toile

Les dimensions s’imbriquent

Formes inextricables

Condamnées à l’étranglement.


S’évader !

Hennir

Hurler

Ne plus entendre ces grondements

Annonciateurs des ténèbres

L’éclat

Il faut l’éclat !


Mais c’est un autre éclat

Bientôt

La main vaincue 

Déposera la brosse

Ce sera

Le grand silence

Du sang versé

Et là

Couché

Toujours rêvant

Le petit cheval 

Continuera de s’ensonger

Dans la lumière

Douce comme un regard 

D’enfant émerveillé

Mais soudain tout change

Je le découvre

Couché sur le flanc

Dormant d’un tout autre sommeil


Est-ce les grondements

Que je crois percevoir

Qui troublent ma vision ?

Je crains le Da capo

De cette partition infernale

Interprétée 

Jusqu’à l’écœurement

Depuis l’aube des temps.


Dehors le vent souffle

Mon rêve

Le rêve de Franz Marc

Ou celui de son petit cheval

Allongé sur le flanc ?


Il dort et se confond à l’herbe…

Mon cœur ouvert s’incline

Partition blanche.


Adamante Donsimoni

4 novembre 2020 



Pouvez-vous me laisser le lien sur la page précédente en commentaire ? 

Un grand merci. 



jeudi 5 novembre 2020

Pour la page 164 Un petit cheval

 


Coucou les Brins d'Herbier


Rien ne peut confiner la poésie, libre par nature et sans frontière. Je vous propose donc un tableau que j'aime particulièrement du peintre Franz Marc (un de mes chouchous, avec Chagall, c'est vrai il y en a d'autres !)

Publication lundi prochain. En haïbun pour les inconditionnelles.


Franz Marc 


Je vous invite à intégrer mon groupe WhatsApp 

"Poésies et poètes du monde" 


Pour rompre l'isolement, se faire plaisir

et se retrouver le mercredi de 18h30 à 20 h autour de la lecture et de l'écoute de la poésie, la nôtre ou celle de nos poètes favorits. 

La musique ou la chanson sont parfois au rendez-vous, au hasard des échanges. 

Rencontre via zoom -Visio conférence-

(pour télécharger l'application). 


N'hésitez pas, le petit groupe de fidèles (créé lors du précédent confinement) sera très heureux de vous accueillir. 





vendredi 6 avril 2018

P 107 Si la tendresse...




Women and cat Bela Kadar



 
Si la tendresse était une femme
Elle se tiendrait droite là-bas dans son irréelle demeure
Elle serait brune avec des yeux en amande
Au fond desquels tu trouverais ses bonnes intentions
Elle aurait un voile blanc et une résille de soie
Elle aurait des bijoux couleur cœur

Si la tendresse était un chat
Il serait bleu
Et ronronnerait dans les bras de cette dame

Si la tendresse était une mise en situation
Elle serait nature morte aux trois fruits
Douce trinité offerte sur une assiette
Vase bleu
Et plat blanc comme neige

C’est ainsi
La tendresse c’est tout ça
Et plus encore
Dans son ermitage 
La dame donnerait ses bras pour recevoir les peines
Bras refuge
Alors qu’elle s’est livrée toute entière
Aux nuages poussés par les vents
Et à la poésie qui ouvre la voie.


Dans l’instant se blottir
Il y a aussi le chat
Qui dort en rêvant.


©Jamadrou (À fleur d’image)









Mélancolique
Qu'imagine t elle
Cette femme au chat

Ce matin la coupe est pleine
Les pommes forment un cœur
Et le vase attend son bouquet

Blanc le tulle de la mariée
Rouge la bague au doigt
Bleu la fourrure du chat

Une dernière douceur
Avant la nuit de noce












Les enfants ont fui la maison
Le vide emplit ce matin gris
Elle attend le printemps pour orner
Le vase indigo
De fleurs jaunes et radieuses
Elle ne quittera pas son châle blanc
Il lui a fallu un effort
Pour enfiler ses bijoux
Se faire belle
Avec sa robe froufrouttante
Le chat bleu blotti contre elle
Est divinement présent
Silencieux et tendre
Il réchauffe ses bras
Et son cœur







         







Vision nocturne :

Blanche-neige
au renard zibeline
beauté diaphane

fée angélique
ou songe machiavélique
femme évanescente

de ses bijoux rubis
il rêve encore










Si en voyant ce tableau, tu penses à...

Si en voyant ce tableau Béla Kádár, tu penses à Franz Marc, moi, je pense
En regardant "Women and cat", à Marie Laurencin*  pour le portrait de femme
À cause de ses  contours flous, de ses couleurs pastels et tons fades
Que je croyais à tort associés à Berthe Morisot, à) Mary Cassatt, aux femmes

Cette douceur un peu mièvre est relevée par les bijoux, quelques couleurs vives
Le vase cubiste, un bleu cependant froid, le chat, c'est vrai ressemble
Aux animaux de Marc**; quand je regarde d'autres œuvres de lui, je remarque
Dans son "Paysage urbain »***, un petit quelque chose qui ressemble à Soutine




 

Je pense aussi aux portraits déstructurés**** comme la vie amoureuse
De Picasso, bien loin du chat et surtout de la femme
Si en voyant ce tableau, tu penses à...
Moi, je pense, et c'est ça, l'art, des œuvres diverses pour un même artiste

31 mars 2018

Portrait of Madame Paul Guillaume - Marie Laurencin







Bela Kadar - Woman with Blue Necklace





















Franz Marc chats

















La Belle


Sous l’arche cathédrale des arbres millénaires
La Belle parle au vent, au soleil, aux oiseaux
Au petit renard bleu blotti en son giron

Le Temps s’évapore
En volutes nacrées
Les secondes se figent
Sur un rêve doré

La Belle murmure, tresse ses mots d’amour
Notes éclat rubis parfumées au mystère
Flottant, iridescentes, sur la neige de son teint

Le Temps se confond
A celui des nuages
Ses aiguilles perdues
Parmi celles des pins

La Belle sous sa mantille protège le cœur du monde
L’ébène de son regard n’est que paix et absence
Tourné vers l’intime de communion secrète…


Galerie de tableaux:
http://martine-m-richard.deviantart.com/gallery/






Invitation à la tendresse

Silhouette(s) de madone
un chaton minuscule
tel un nourrisson
au creux de ses bras

Etrange synthèse
de l'universel
nourrie à l'imaginaire
des contes
épure d'éruditon

Un premier regard
des mots pour la transition
infinie douceur

Et quelques gouttes de pluie
sur la lucarne de mon insomnie.



 


 






 





Le chat, la femme, somptueux couple mythique sous la brosse d’un maître
éternité d’un air de campagne en voilette et dentelles fines
parfum de printemps pour jeune femme-fleur
la sensualité d’une fourrure bleue
sous les doigts effilés
de Leonor
Fini



Peine de cœur - Leonor Fini