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mardi 19 octobre 2021

remontée de la P. 44

 




"Vous vous en souvenez ?"

"Je m'en souviens... et vous ?"

 

Non, je ne vais pas vous redonner "la Sonate des trois Messieurs" du grand Jean Tardieu. Sans aucun doute mon poète favori. 


Non, je rebondis juste sur un mail de Françoise, eh oui, parce qu'encore une fois je n'ai pas proposé avant de photo pour ce lundi, mais c'est une idée "excellentisssssiiime" (dis-je en roulant  une pointe de... euh... ma moustache -) .

  

Et si, 

-après avoir lu l'extrait ou écouté la pièce*-

pour votre prochain haïbun

vous faisiez appel à un souvenir 

un peu rêve, organisé tout en étant décousu, un peu ailleurs, 

ou en équilibre sur le fil du rasoir ? 

Pour lundi prochain.


Régalez-vous

Poétiquement vôtre

Adamante

LA PAGE 44


https://imagesreves.blogspot.com/2016/05/lherbier-de-poesie-page-44.html


* CD Jean Tardieu ou comment parler musique 




mardi 21 mai 2019

Souvenir 3 et un peu plus


J'ai tardé à mettre cette page en ligne,
J'ai tardé à proposer une image,
J'ai tardé
Tardé
Je tarde
Pourtant je ne vous oublie pas. 
Nous avons tissé des liens très forts
pour preuve ces mots de Jeanne Fadosi
Ils m'ont touchée
 Ils proposent un voyage souvenir sur la douceur des pleurs nées de l'amour.
Voici donc cette page ouverte sur le grand livre du cœur 
et celui de l'Herbier.



"Les mots me manquent pour accompagner mon texte. Ma page 141 avait été rédigée et envoyée la veille d'un terrible coup de fil m'apprenant la mort subite d'une petite nièce qui venait tout juste d'avoir 33 ans. Quand vendredi matin je suis retournée sur mon écran d'ordinateur pour m'aérer un peu l'esprit, j'y ai trouvé la page Souvenirs, souvenirs et la page 140 bis avec ta proposition.
L'occasion pour moi de visiter les images du tout début. 
J'ai fait un arrêt sur image dès la troisième.
Et les mots sont venus, pêle-mêle, j'ai réarrangé, épuré, cherché le mot audible.
Alors je demande indulgence si mes écrits du moments sont pesants. Il me faudra un peu de temps pour leur redonner du sourire."
Amicalement"

ps Je pense la publier dans la journée parce que il y a deux semaines tout juste, sa maman et sa famille et nous, l'accompagnions dans ce pays inconnu qu'on appelle la mort
pour rappel lien vers mon blog (je crois l'avoir oublié dans le document)
https://fadosicontinue.blogspot.com/




©DUC



Un aller simple
pour une éternité floue
c'est de son âge
  
Un aller simple 
d'un corps à tête chenue 
Même si c'est dommage
  
Pour un dernier voyage 
faut-il être sage ? 

Un aller simple 
au tiers-temps d'une vie 
c'est cruel
  
Un aller simple 
abandonnée à la détresse 
indicible

Pour un voyage prématuré
Crier, pleurer, insoumise 
à l'injustice.
  
©Jeanne Fadosi, vendredi 26 avril 2019
Pour Maëlis, 33 ans







mardi 7 mai 2019

Souvenir, souvenir 2



Image Adamante



"Le visiteur du soir"


Le visiteur du soir a frappé à ma porte.
Tout encapuchonné, et, sous sa barbe noire
un sourire étonné.
Il m'a tendu la lanterne qu'il portait très haut...

"Tiens ! Tu dois me remplacer, car je n'ai plus la force !

- La force ?

Mais que dois-je faire ?"

Avais-je murmuré ou crié ?
Je ne sais.
La lumière vacillait et le visiteur avait disparu dans la brume qui montait.
J'ai mis la houppelande qu'il avait oubliée, caché un peu de mon visage dans une grande écharpe noire et je suis sortie dans la rue.
J'étais une ombre parmi d'autres, mais, très haut, le plus haut que je pouvais, je brandissais ce qu'il restait de lumière.

Il faisait froid, très froid...
Je me suis réveillée.






À la lanterne de son silence
Elle marche seule
Dans la nuit noire
De ses désespérances
Allumons la lumière

ABC




À la nuit, à la nuit
Lorsque tout dort dans les chaumières
Que les chats grimpent aux gouttières
Poil hirsute, œil de chasseur.

À la nuit, à la nuit
Lorsque nos rêves se déguisent
Que les heures coulent sans courage
Masques blafards, hantises amères.

À la nuit, à la nuit
Spectre éploré cherche Dame Blanche
Lumière confuse à sa lanterne
Phantasme bleu, sourire granit.

À la nuit, à la nuit
Les mots se désagrègent
Sur les chemins abandonnés
Confettis hâves, fumet terreux...






Toute grimée...
le regard s'habitue, et me voici
dans une imagination débordante, transformée
en un couple venant d'ailleurs.
La petite, en femme grillagée
marchant derrière son imam barbu...

Jeanne Parisel 
(le lien google+ n'est plus valable, si vous en connaissez un autre n'hésitez pas à me le transmettre. Merci)






Image Marine D







Sur le lac du temps immobile
le regard flotte,
vide de pensées,
cœur lourd
d'une attente en territoire inconnu
entre ici et ailleurs
ici et nulle part.

Entre espoir et abandon,
au bord du désespoir.

Sur le lac du temps immobile,
la vie suspendue
à l'inattendu.






Sur le lac d'argent
La nuit
                       approche
Flottent et s'étiolent
Les angoisses
                       les envies

La complainte
                          d'un violon
Clame l'amour perdu
L'absence

Indifférente
                           la vie passe
Tout se tait à la fin


Toujours tu me manqueras
Toujours je t'attendrai
Mon petit farfadet





Elle

ELLE semble si docile
Apaisée
Attentive
à la plaine argentée étendue à ses pieds.
Son échine est offerte
aux caresses des nuages
au bruissement des vents
aux regards envieux grimpant jusqu'à ses cimes.
Et nous marchons encore
dans ce silence blanc
aux vastes solitudes
l'esprit nu et fiévreux
à la conquête de la grâce.