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mardi 4 octobre 2022

Pour la page 204


Un mois presque jour pour jour que je n'ai pas donné de nouvelles, je ne sais comment reprendre le contact sans faire trop de bruit, comme pour ne pas me faire remarquer. Mais cela ne sert à rien. Briser un tel silence cela fait du bruit, il me faut assumer.

"L'absence n'est pas un oubli" a dit un jour un ami. 

C'est certain. Il y a tant de choses qui peuvent nous éloigner de ceux qui nous sont chers, de ceux qui nous accompagnent dans l'une ou l'autre part de nos vies. Et ici, c'est vraiment un lieu de rencontre qui m'est cher. Qu'importe ce qui m'a retenue loin, vous lire, percevoir le souffle de vos vies au travers de vos écrits, c'est comme un feu l'hiver quand le vent se fait mordant, ça me réchauffe le cœur, c'est précieux.

Alors, doucement, je dépose ici une envoûtante image des Cévennes, une image féérique qui je n'en doute pas vous séduira comme elle a pu me séduire. 

Son auteur : 

 

Thierry Vezon 

Photographe  indépendant résidant dans le Gard, Thierry Vezon se consacre à la photo de nature depuis 2004. Ses lieux de prédilection sont situés dans le Sud de la France : le Languedoc, la Provence, la Camargue,  les Cévennes. Cependant, il est aussi attiré par le Grand Nord ,l’Arctique, les grands espaces et les atmosphères glacées. Spécialisé dans la photographie de faune et de paysages, il consacre de très longues heures à l’affût, toujours dans le respect de la nature. Il s’est aussi spécialisé dans la photo aérienne. 

 Thierry Vezon Photographe 


Je ne doute pas qu'il appréciera les textes qui naîtront de cette superbe photo.


"La danse des fayards"

"La danse des fayards" photo à découvrir du 20 septembre au 30 octobre
Galerie boutique art de vivre à la française Véronique Nocquet
30 bd Charles Gide à Uzès
Vernissage de l'exposition "la forêt magique" le samedi 1er octobre à 18h.
Au plaisir de vous retrouver.
 
 
 
 
 
 

mercredi 11 mai 2022

La page 198 Au clair de la nuit

 

Photo Adamante - Ciel creusois été 2021 -



Dans le ciel creusois




Dans le soir d'un été,

Une rose, en pointe de crayon,

Couleur soleil couchant,

Au pied de la verdure en éventail

Pointe la lune,

Oeil blanc dans les nues...



jill bill











Bouton de rose :


Bouton de rose

en toile coquelicot

camping nocturne

 

Perçant le sommeil d’une nuit anthracite, à l’édredon nuage, un clin de lune.
Arrêt sur image, les bruits nocturnes se sont tus.
Insomniaque la rose, dressée sur sa tige, tend son micro vers l’astre lumineux…

 

Tension palpable
entre deux massifs obscurs
sa lueur d’espoir

 

Il suffirait d’un rien pour que le ciel se déchire et que luisent les étoiles…
Demain, la fleur ouvrira son cœur à la rosée du jour.
Chaque instant est précieux…

 

D’un jour à l’autre
quand renaissent les étoiles
notre ciel s’illumine

 

ABC

 


&


 

Dialogue nocturne :


-       Allo la lune, ici la rose, rouge sang sous ciel nocturne, en recherche de lumière, ôteras-tu ta sombre cape de nuages ?

-       Allo la rose, ici la lune, blanche en son halo coloré, impuissante entre ciel et terre, à la merci des forces de l’eau et du vent, je me glisse dans un puits creusé au cœur de l’adversité pour t’offrir quelques rayons d’une pure blancheur.

-       Merci la lune, puissent l’eau et le vent s’accorder pour te laisser briller sur nos rêves d’avenir !


Brouillage de la ligne, un nuage passe, transmission coupée… L’astre nocturne tout là-haut darde ses rayons sur un autre coin de la terre. La rose cherche le sommeil, dans l’attente de l’aurore… Nos rêves se perdent dans une nuit sans étoile…


ABC

 

















Image hypnotique

Les mots désertent la plume

brouillant les idées


Déjà les "Roses à crédit"*

disait le monde qui venait


L'humble "jardinier"*

pour que les roses lui survivent

greffe un vieux rosier


ignorant le businessman*

et ses marques déposées


L'oeil du photographe

ébloui par le soleil

ne voit plus la rose*


Dans le jardin oublié

fleuriront les églantiers.


©Jeanne Fadosi, lundi 9 mai 2022

Fadosi continue: l'herbier de poésie



Vous trouverez aussi les références sur mon blog dans un deuxième temps dans un article  en complément ou en marge de ma page

* Références :

- Elsa Triolet L'âge de nylon, tome 1 : Roses à crédit

https://www.babelio.com/livres/Triolet-Lage-de-nylon-tome-1--Roses-a-credit/1270698

L'âge de nylon, tome 1 : Roses à crédit - Elsa Triolet - Babelio


- « Le vrai jardinier

se découvre devant la pensée sauvage. »  

          Jacques Prévert, Fatras, 1966,

             Adonides, 1972,1975 

https://fadosi.over-blog.com/article-hommage-a-un-jardinier-de-la-terre-38744979.html

Hommage à un jardinier de la Terre - Fa Do Si (over-blog.com)

- Le Petit Prince de Antoine de Saint Exupéry

Le businessman

La Rose








Soirée creusoise

une rose couleur orange

donne tout son feu

aux nuages effilochés

aux arbres fantomatiques


Le jardin de fin d'été propose un petit théâtre d'ombres...

Que raconte cette image à celui qui ne dort pas? La nuit est si belle, le fond de l'air si doux !


Une haute branche

vient déployer son éventail

dégustons l'instant


Une petite lune timide sourit dans son halo. Elle hume la douceur nocturne et nous la rend au centuple.

Birelli Lagrene caresse sa guitare, un troublant bolero résonne, les souvenirs reviennent, la danse gitane est en nous comme un fruit éclatant.


La nuit flambera

si tu veux danser avec moi

bel andalou



Marine Dussarrat




(The Rosenberg trio Bossa dourado)













 

Au clair de la nuit


Savez- vous comment vivent les roses la nuit quand la terre s'endort et qu'il fait silence  ?

Gardent- elles caché leurs secrets beauté, leur fragilité  ?

Partagent-elles leur parfum subtil dans la douce euphorie de la belle saison  ?


Aux portes de ce monde

d'or et de mystère

un jeune coeur prépare son habit de rêve


La lune câline a perçu la grâce de ce nouveau né et lui offre déjà la clarté ambrée de l'embellissement.

Aux passagers de nuit, à chaque rêveur, la rose se dévoile, un conte s'écrit.


Magie de ce soir, d'une senteur unique

le bouton floral

a déjà séduit un tout jeune prince

mille jardiniers à l'âme bien trop tendre

l'amoureux poète composant ses rimes.

 

Balaline

9 mai 2022









La lune et le bouton de rose

 

La nuit

Un bouton de rose est venu

Saluer la lune

Le disque d’argent révèle

Les nuages

Comment se hisser 

Aussi haut

Dans la lumière ?


Attraper la lune

et voilà que j’ai cinq ans

l’astre collé aux doigts.


Adamante Donsimoni - 9 mai 2022

 

Mignonne, allons voir si la rose. Pierre de Ronsard

 


dimanche 30 janvier 2022

Les branches de la P. 191

 

La voici, la voilà, et complète cette fois !

Si les chèvres grimpent aux arbres

j'ai bien cru le devenir samedi 😥 

Oups ! et Ouf !

 


Merci les Brins de vos magnifiques poèmes

-comme toujours-

et de vos photos

-j'en ai plein d'avance-

L'herbier est pour moi un vrai bonheur.

Encore merci !

 

Adamante

 

Photo ABC

 

Rideau d'arbres


Forêt nue, bois nu
Rideau d'arbres, trouée de bleu,
L'écureuil n'y danse plus
De branche en branche,
L'oiseau bavard s'est tu, nid vide...

Je cherche du regard
Un p'tit Chaperon rouge, mais, rien,
Voire un loup, une biche...

Barricade de troncs
retient l'hiver dans ses rangs
La ville manifeste


jill bill
 
 

 

 




Entrelacs forestier :

 
Les arbres entrelacés ont tiré leur rideau sur le secret des lieux.
Grand méchant loup, ogre, chaperon rouge ou autre petit poucet, les histoires jouent à cache-cache.

Cherchant celle qui dort
promenons-nous dans les bois
crainte et mystère

À cette heure ni hibou, ni coucou, pour accompagner la balade, juste le craquement de nos pas sur branches et feuilles mortes. Au loin, nous croyons percevoir le chant des nains partant au boulot…

Hêtres, chênes et bouleaux
s’accordent à quelques charmes
entrelacs boisés

Les histoires inscrites en nos mémoires se reflètent sur le tableau du jour. Les écorces se teintent au gré de la lumière. Admirant l’orée des bois, nous nous laissons séduire par ce chef d’œuvre naturel.

Sombres branchages
embrassant de claires ramures
masques de l’aube

Il suffirait d’un rien pour que contes et Dame Nature, en complices, s’unissent pour nous emporter dans de merveilleuses aventures.

Magie de l’instant
aux portes de l’imaginaire
il était une fois…

dans les murmures forestiers
s’ouvre le livre d’images

ABC

 

 





 

 

Matin gelé

Des nuances de gris dans la maille des arbres
L'aube rose apparaît en halo incertain
Dans l'enchevêtrement le ciel nous fait mille clins d’œil
Les chênes dénudés restent droit dans leurs  fûts
Tant d'hivers sont passés sur leur peau craquelée...


À l'horizon j'ai vu le milan qui planait
Sur la prairie au sol gelé deux chevaux gris
Dégustent les brins d'herbe que leur souffle réchauffe
Dans quelques heures royal Phebus aura fait son office
Et aura transformé le pays vivifié


Il existe des âmes qui cherchent la lumière
Qui tournent sur la vie espérant l’impossible
Et voudraient voir des signes dans les bosquets déserts

Marine Dussarrat - 27 janvier 2022

 

 

 
Johnny Clegg et Savuka - Asimbonanga (1988)






 

 

 

 

 

 

 

Balade en forêt 


En tâtonnant, Printemps,
Silence chlorophylle,
A taché de ciel bleu
Le sous-bois sec automne.

Anémones et violettes,
Hardies ballerines,
Frémissent du satin,
Éternuent leur pollen.
 
Un merle musicien,
Étincelles trilles,
Secoue coucou lointain
Au discours monotone.
 
Pin mât de misaine
Soutient branches wickiup,*
Imprégnés de fous-rires,
Jeux rusés d’apaches.
 
Nos pas roulent cailloux,
Bottent pommes de pins,
Se coulent dans l’enfance
En plumets de lichens.

* wickiup: abri primitif fait de branches et d’herbes construit par les Apaches et les Paiutes.

Martine


 

 

Seuls les arbres

 

Un silence ouaté, en gris, quelques touches de bleu dilué dans le ciel morne et bas où les corbeaux traînent leur lassitude. Plus bas la forêt dépouillée parait inhabitée, chants et pépiements envolés.
 
Seuls les arbres
serrés sur leurs mystères
semblent défier ce jour cafardeux.

 
Ces géants aux grands corps paisibles en apparence, vieux sages aux mille jours, traversent bien des tempêtes pour nous livrer demain les clés d'un autre monde.
 
Saurons-nous ouvrir les portes de l'espoir ?
 
Se blottir
au creux de cet essaim de vies
aux racines tentaculaires
aux vibrations inaudibles


Ce voyage communiquant
un appel résonnant au fin fond de notre être.


Sur les chênes, les pins où se lit encore la trace de nos ancêtres, de leurs gestes ancrés sur les écorces rugueuses, la vie a déposé sa force et ses faiblesses, cette majesté d'être, cette lutte quotidienne pour grandir, résister.

 
Seuls les arbres
unis contre l'adversité
compagnons des jours sans
offrent leur robustesse à nos fragilités.



Balaline

 

 

 

 

Le vent et les tempêtes, à défaut de la morsure d'un froid qui tardait, sont venus à bout de la toison des feuilles de l'année.

C'est l'heure indécise
entre le jour et la nuit
aube ou crépuscule.

Pendant quelques mois, la dentelle sombre des ramées nues va laisser derrière le bois se deviner le "pied du temps" comme il se disait il y a longtemps.

C'est l'heure où l'ancien
négligeant le baromètre
dit la pluie qui vient.

Blanc rosé dans la nacre grise du ciel, demain sera dans la brume et le givre. Quelques oiseaux frileux saluent le vieillard silencieux dans sa promenade solitaire.

Le soir est trompeur.
Quel sera le temps demain ?
Le doute s'insinue ...

Doucement s'en vient le soir,
griffes noires, ciel de velours.

©Jeanne Fadosi, samedi 29 janvier 2022

Fadosi continue







Tanka I


 Décembre en froidure-          
silence dans la ramure
aucun pépiement

ni même un écureuil
arbres en dormance




Tanka II


 Renaissance
dans l'entrelacs de leurs branches-
des éclats bleutés

le ciel dessille ses yeux
j'ai le blues du Printemps !

 

 

 Un haïku

 

Les rameaux nus étendus
quelques craquements sourds-
lamento de l'hiver



Claudie Caratini - le 30/01/2022





 

 

L’attente de la forêt


Ils se sont pris les branches dans l’automne les feuillus de la forêt. Plus une feuille pour échanger avec le vent

un secret de sève
une nouvelle du lointain-
reste le silence


Les feuilles désormais tapissent le sol et marquent chacun de mes pas de leur haleine froissée d’humidité

un parfum d’humus
s’élève du tapis sombre-
tout est nostalgie


Le vent se faufile entre les bras dénudés qui semblent implorer le ciel, et sa voix déchire la canopée de ses gémissements sifflants. Le costumier de l’hiver n’aime pas la couleur, il habille les sous-bois de gris et de marrons.

l’heure n’est plus aux chants
et l’espace rétrécit
invite au sommeil

Il se pourrait que demain, le blanc recouvre tout. Il me semble qu’ici tout aspire à cet intermède lumineux pour masquer un temps la tristesse, et accrocher du rêve des pieds à la cime des arbres, où une arche se dessine pour accueillir la magie. Je le pressens, le vent aussi espère la neige, il aime la faire danser

son souffle amoureux
sur la Belle immaculée
et tout s’illumine.


Adamante Donsimoni - 28 janvier 2022

LE CHANT DU SOUFFLE 


Arthur Rubinstein - Chopin Ballade No. 1 in G minor, Op. 23

 &

Nemanja Radulovic & Double Sens - Les Quatre Saisons - Hiver - A.Vivaldi