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vendredi 21 septembre 2018

page 119 ça brûle !



Claude Monet, Meules, 1891, huile sur toile, 73 x 92 cm, collection privée









Derniers feux

les rayons ultimes
dans un éclat de lumière
incendient les foins

Et bientôt le crépuscule
lancera ses derniers feux

©Jeanne Fadosi








Soleil incendiaire


Soleil incendiaire
Sur les meules de foin,
Le jour est cuisant

A les roussir tels du bricheton

Servi avec la soupe du soir...
La terre rase a des allures de ruisseau,
Avec ses reflets bleutés,
L'arbre d'épouvantail plaintif
Qui penche vers un peu d'ombre...

Fournaise de juillet
La Brousse en prend les couleurs
Chapeau de paille

Soleil incendiaire
Sur les huttes de foin
Avec ses airs d'Afrique,
Si chaude, trop chaude,
Pas âme qui vive,
D'oiseau dans le ciel...
Au loin une bâtisse discrète
Se devine à peine,
Toile tirée aux fenêtres, sans doute...






  

Comme un vent lourd, il vous souffle, l’éclat de la lumière.

Il est mouvement,  
Force illuminante,
Et puis énergie qui sauve.

Quel peintre saurait le rendre sur l’espace d’une toile,
Fusse par ses couleurs, par des touches épaisses ou serrées, et même par tout le détour de son art ?
Quel peintre saura donner la parfaite sensation vécue, sous une semblable flamboyance ?
Mille ont osé, tenté ; certains, bien plus rares ont fait merveille. 
Et pourtant toujours à nouveau, ils y reviennent : Il est des chemins qu’il n’est possible de prendre que seul. 
Et bien au-delà de soi, toujours !
Des quêtes qui valent par l’effort que l’on fait, autant au moins que par le point où l’on arrive

Lumière jaillie d’un invisible foyer,
Et qui au ciel silencieux explose,
La meule comme une pyramide,
Alignée à ses voisines, te fait mur de sa paille sèche.
Et offre un semblant d’ombre
Où l’on s’abrite, voit et se repose.

Comme un vent, éclat de la lumière
Tu vas brisant les limites d’un objet qui finit
Dans celles où l’autre prend son essence,
Opposant simplement, à l’immobile, l’allant.

Dans l’œil qui vieillit la fusion s’opère.
L‘éclat importe plus que ce qu’il éclaire.
Soudain le regard transperce
Jusqu’aux frontières devenues floues de la matière.

L’été brûle, les jours flamboient ;
Rien n’est plus dans ses propres limites.
Tout va un cours, invisible et fuyant,
Où l’empreinte de l’homme est plus grande
Que n’est, visiblement, sa présence.










Sous le pinceau de Monet
les meules ont les couleurs
de la félicité
le piano d'à côté récite
la féerie de l'automne







Le chant du cygne


Ombres tournées vers la lumière par désir insensé de brûlure.  C’est le soir. Le feu, maître et roi, despote sublime et vénéré, grand ordonnateur de la consomption sacrée du végétal offert à la dessiccation, assure son règne sans partage.

Les moissons finies
les meules s’alanguissent
souvenir des grains


Jaunes, oranges et rouges s’élancent du couchant pour incendier une ultime fois la paille dressée vers le ciel par la main de l’homme. La nuit qui s’annonce recouvrira bientôt les artères  surchauffées de la Terre, mais en attendant le flamboiement des lumières bouleverse la réalité habituelle des choses. La chaleur est partout, partout le feu.

Pourpres en fusion
les couleurs crépitent
le chant du cygne.

              ©Adamante
 


et pour terminer une petite moisson avec Marie Laforêt


 


 et puis en savoir plus...

Nadar1. Portrait de Claude Monet, 1899

  1. Nadar un immense photographe à découvrir ici
 
Fin août 1890, à Giverny. Près de chez lui, dans un champ, l’artiste Monet peint de grandes meules de foin. Il s’agite soudain, hurlant des indications à sa belle-fille Blanche :
"Une autre ! Une autre !" Mais que réclame-t-il avec tant d’insistance ?  Une nouvelle toile, tout simplement. Le peintre s’est engagé dans une entreprise ambitieuse : immortaliser toutes les variations de la lumière sur les meules.

Liens vers les autres peintures des meules

  https://artips.us6.list-manage.com/track/click?u=465000eb99&id=ae1beec696&e=ab5acea499 
  https://artips.us6.list-manage.com/track/click?u=465000eb99&id=9068b2ab42&e=ab5acea499
https://artips.us6.list-manage.com/track/click?u=465000eb99&id=356bffe3ad&e=ab5acea499

 Merci Artips !

vendredi 3 février 2017

Il arrive enfin le train de 00heures 02



Claude Monet - la gare St Lazare - 1887



     D’abord les alertes !


« Alerte postée sur G+ ! Tu n'étais pas à l'arrivée du 00:02 ! Mais je ne suis pas inquiète. Tu me trouveras dans le Hall des Pas perdus, à moins que je ne soye dans l'une des deux cours à admirer les oeuvres d'Arman, ces deux structures, au nom enchanteur. Magnifiques, l'une amoncellement de montres, l'autre amoncellement de valises !
Bon, tu as ton portable ? Tu bigophones !! on finira bien par se retrouver. La vieille Marmotte »

« je n'ai pas eu le temps pour ce vendredi je vais m'y "coller" ce soir seulement !  Josette T »

« J'ai envoyé hier soir, mais étais-je en retard ou en avance ????  ABC »

« Zut j'accumule les retards et les mels à lire. Je viens juste d'ouvrir le tien. Je me dépêche de solliciter mes neurones. »

Moi : « je ne sais plus où j’habite, comme dirait Sylvain Tesson, le temps doit avoir quelque chose à se reprocher pour filer aussi vite que ça. »


 suggéré par Jeanne FaDoSi  et rajouté. Merci, Jeanne

Il arrive enfin le train de 00heures 02 !

Fière et ronflante la loco crache ses dernières escarbilles sur d’éventuels poursuivants

et la fumée chasse les pigeons abrutis, assoupis dans les structures métalliques de la gare.

Il était temps ! La salle des pas perdus s’impatientait, le vent du printemps grondait d’impatience et le guichetier affolé se demandait comment la nuit allait bien pouvoir se terminer. Après tout il n’était pas responsable de la gabegie. Il n’était pas responsable du réveil intempestif des Marmottes ni de cette folie qui avait fait voltiger les crêpes dans tout l’hexagone, ralentissant ainsi la progression de la formidable machine en bouchant la visibilité du conducteur. Le vol de crêpes s’avère tout aussi dangereux que le vol d’étourneaux et il n’était pas question de dérailler.

Sécurité, sécurité, sécurité  !

Mais quelle prestance, l’arrivée est triomphale, le monstre de fer tchoutchoutant et grinçant s’impose enfin et se donne à voir par la brosse d’un sieur Monet venu tout exprès lui rendre hommage pour notre plus grand bonheur.

Adamante







La séparation...


A force de zigzaguer
Gare
Notre amour dérailla
Enfumé
Dans la mésentente,
Histoire de fesses, de papier monnaie,
Et puis, le train-train,
Tel celui des voyageurs...
Dès lors, l'arrêt s'imposa,
On plia bagage,
Claude à droite
Moi à gauche,
On se perdit de vue
Quand on perdit la même voie,
Ce chemin qui n'était guère de fer
Sur des sables mouvants...


jill bill
http://jill-bill.eklablog.com









Descendra-t-elle du train
Ou bien y montera-t'elle
J'arrive
Elle attend ou part-elle

Évanescence bleutée
Parfum des escarbilles
Qui chantent le dur labeur des faces rougies
Alimentant le cœur du Cheval-
Vapeur qui s'échappe en un long sifflement
et réverbère sous la charpente métallique.

Regarde. Et si tu cherches bien,
Tu la verras la femme à la robe verte, mon seul amour,
Camille ! Ma lumière
A jamais sous son voile de mariée.
Elle est dans tous mes Tableaux .....

(illustration sonore chez La Vieille Marmotte)
 http://leblogdelavieillemarmotte.over-blog.com/ 









Partir ! Laisser les soucis dans le trou de a serrure et jeter la clef. Ne pas se retourner, ne pas revenir. Quel sédentaire n'a pas un jour envié les nomades aux semelles de vent. Sans terre et sans attache.

Le train entre en gare
ramenant au quotidien
tous ses voyageurs

©Jeanne Fadosi
http://fadosicontinue.blogspot.fr/search/label/l%27herbier%20de%20po%C3%A9sie







Il est en train de...

Sa mémoire n'est plus que petites fumerolles bleues au milieu du flou de sa vie
Fumerolles vagabondes qui veulent prendre congé sans panache
Thérapie du voyage
Il voudrait partir à l'envers de sa vie
Pour se retrouver à un autre endroit
Il voudrait tant oublier pendant quelque temps
Qu'il est en train d'oublier son propre temps
Il est toujours là mais on dit qu'il est absent.

jamadrou © 3 février 2017 
jama.e-monsite.com





De retour à Paris
le train de l’escapade banlieusarde
a arrêté définitivement de fumer
les voyageurs se pressent
dans la salle des pas perdus

Monet peignait une époque
aujourd’hui bien révolue

Rejoignant le quotidien parisien
Je cours sur le quai
pour monter en marche
dans le dernier wagon
de l’herbier poésie

ABC 


J’aime les gares, les vraies, celles où les trains nous prennent
Et  les autres, celles que je peux voir en photo ou en peinture.
Il y a bien-sûr une des plus célèbres, la gare St Lazare
Par Claude Monet     la vapeur et le ciel se confondent


Maximilien Luce a peint ma gare, celle qui  fut ma gare
Pendant plus de vingt ans : la gare de l’Est qui connut mes larmes
De départ et mes joies de retrouvailles : j’y retourne
Pour son parvis, sa façade et sa vie de gare vers mon enfance


Je ne connais pas la Gare à Davos qu’a peint Ernst Ludwig Kirchner
Je ne connais pas ses quais, ni ses caténaires
Mais  son paysage  comme ses couleurs m’attirent
Comme tout lieu de passage et de brassage d’âmes en partance


J’ai déjà pris des trains  dans des gares forestières
Comme celle de Paul Delvaux : son ombre repose
Des verrières des gares du Maroc où le soleil aveugle
Même en plein hiver ; avant le départ, on teste sa patience.

Laura Vanel
http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2017/02/03/mon-poeme-inedit-sur-ce-blog-j-aime-les-gares-5906316.html






 
Attention attention
Le train pour Rouen entre en gare
Enfin il était temps
Seul sur le quai
Je suis gelé
J'observe
Cette foule voyageuse
Surchargée de bagages
Où vont-ils ces déserteurs
De la ville
Le serpent d'aluminium
Va les avaler
Les digérer
Dans son estomac
De boa monstrueux
Nourriture inconsciente
Balancée dans la torpeur
Rejetée sur un autre quai
Et le trajet est déjà
L'illusion des vacances
Aujourd'hui partis pour Rouen
Vont-ils revenir avec le sourire ?

Josette









mercredi 1 février 2017

Entrons en gare avec la proposition 64





Claude Monet - la gare St Lazare - 1887


Comme d'habitude, haïku ou prose, aucun effet de style, toujours plus de simplicité. 



Je vous confirmerai la réception de vos textes, alertez-moi si vous ne recevez rien.
Belle fin de semaine et à très vite. Encore merci de votre présence ici. AD








Règles de l’herbier