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vendredi 17 janvier 2020

Tout ce qu'il faut savoir (P158)



Voici, selon Artips, tout ce qu'il faut savoir sur l'œuvre  de Francis Bacon
(beaucoup de parutions intéressantes qui ne sont pas toutes dans l'Herbier)

et

"la rencontre d'un artiste 
  qui ne fait jamais le ménage".



1991, Londres. Le peintre britannique Francis Bacon achève ce qui sera son dernier tableau, Étude de taureau.

L’œuvre est ambiguë : difficile de distinguer si le taureau entre, ou au contraire, sort de l’arène. La faute à cette étrange poussière, qui floute les pattes de la bête…

Une poussière qui n’est pas peinte, mais bien réelle ! Bacon l’a intégrée à sa peinture. Comme dans une vraie corrida, elle donne l’impression que le taureau vient de frapper furieusement le sol terreux.

Et cette poussière, le peintre n’est pas allé la chercher très loin : 
son studio londonien est un véritable capharnaüm, qui n’a pas vu un balai depuis des années !

Détail de l'œuvre © The Estate of Francis Bacon / All rights reserved / ADAGP, Paris and DACS, London 2019

Dans cette petite pièce s’entassent papiers, journaux, photos, esquisses et matériel de peinture dans un désordre indescriptible.

Loin de le déranger, ce grand bazar est pour Francis Bacon une inépuisable source d’inspiration : "Je me sens comme chez moi dans ce chaos, parce que le chaos me suggère des images."


Car Bacon est un personnage atypique : il est connu pour ses peintures torturées, sombres et parfois effrayantes.
Désormais octogénaire, alcoolique et asthmatique de longue date, il est également atteint d’une pneumonie qu’il refuse de faire soigner.


Francis Bacon dans son atelier à Londres, 1974, photo : © Private Collection / Christie's Images / Bridgeman Images



Lorsqu’il peint son Étude de taureau, Bacon a-t-il conscience de vivre ses derniers instants ? Difficile de le savoir, car il n’a jamais commenté ce tableau.


L’œuvre a été retrouvée plus de vingt ans après sa création chez un collectionneur. Mais selon l’historien qui a redécouvert ce tableau, Bacon avait pour habitude de dire : 

"La poussière est éternelle. Un jour nous allons tous mourir, et redevenir poussière."




Francis Bacon le jour de ses 80 ans, 1989, photo : © Neil Libbert / Bridgeman Images







5 commentaires:

  1. Merci Adamante. Je découvre les dessous de la création de cette œuvre. C’est vraiment très intéressant.
    Dans mon atelier aussi , en ce moment, c’est le vrai bazar! Je vais devoir remédier à cela. :)
    Bonne fin de semaine Adamante

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  2. J'avoue que je connaissais pas ce monsieur et son art que j'ai découvert chez toi... waouh son atelier en photo, là, je ne pourrais pas !!!! Le net me dit qu'il est décédé en 92 à Madrid, merci... JB

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  3. Au moins dans la conscience que traduit cette dernière citation de Bacon,"La poussière est éternelle. Un jour nous allons tous mourir, et redevenir poussière." je me retrouve assez bien. Même si je me plais à considérer aussi que l'Etre (quelque chose de la conscience d'être) ne s'arrêtera pas à la fin des masses qui pour l'heure me donnent sinon une existence du moins une épaisseur et une action possible dans le réel.

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  4. C'est intéressant de lire cela après. Le lire avant aurait faussé la donne pour nos écrits.

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  5. des explications intéressantes sur l'artiste lui-même et comment il a fait ce tableau plus que sur le sujet lui-même. L'oeuvre valait en effet pour elle-même d'être la source d'inspiration de l'Herbier.
    J'ai découvert il n'y a pas si longtemps qu'existait un Francis Bacon peintre du XXe siècle. Ce nom me renvoie bien plus au philosophe et scientifique, père de l'empirisme et de la méthode expérimentale moderne, plus d'ailleurs que ses déboires d'homme politique qui rappellerait des affaires d'actualité ...

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Merci de vos commentaires, ici et sur nos blogs respectifs. Adamante