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vendredi 16 novembre 2018

Page 125 la voici, la voilà !


Aquarelle de Steve Mitchell - un grand merci à lui - Thanks Mr Mitchell -





Chant d’automne
au-dessus de la brume
-  têtes dans les nuages

verdure éternelle
baignée de féérie

Quelques elfes escaladent les troncs, au bonheur de s’élever par-dessus les nuages. La fée des cimes berce leurs illusions en un enchantement ouaté. Ce n’est point un rêve, c’est un conte habillant les pentes montagnardes de leur parure d’automne.

ABC




Ma pastourelle...
Quand je monte chez toi
Mon amour de bergère
Que c'est haut là-haut
Pour venir te faire la cour
A la montagne...
Partant à l'aube
Dans la brume qui enveloppe
Le lointain
Son ciel blanc mouton
Je m'y perds plus d'une fois
En chemin, mais,
L'Amour donne des ailes,
Du courage sur mes deux jambes,
Je grimpe, je grimpe
Avec mon p'tit bouquet d'églantines...
Et je chante,
Elle m'a dit d'aller siffler
Là-haut, sur la colline...
Mais voilà qu'il pleut, il pleut bergère,
Voici venir l'orage et l'éclair qui luit...
Ô faut-il être Amoureux
De sa pastourelle,
A perdre chemin et raison
Sous les intempéries...
En route je croise le loup, hélas,
Abrité sous une cape rouge... !
Adieu ma mie,
Adieu ma pastourelle...









Phénomène météo ?


J’imagine que tu as peint ma forêt de Chartreuse
Au moment où, juste pour mon regard,
Les nuages et la brume accrochés au sommet des grands sapins,
Deviennent écume de mer,
Au moment où l’océan de mes mots devient musique du silence.
Cette musique du silence que recherche les pères Chartreux


Bien vite je nage
Et me sens flotter au dessus de toute contingences matérielles 
Je me sens évoluer dans une création fraîche, pure.
Je ne suis que fines particules dans l’anticyclone des idées:
Ces seules subsidences d’altitude,
Celles qui permettent de donner des ailes aux pensées.
Pour moi,
Ce phénomène étrange existe
Par rayonnement de cette aquarelle, du rêve et de ma froide réalité.
Phénomène météorite
Phénomène météorologique
Phénomène magique....



JD. Jamadrou.com le 14 nov. 8h du mat'









Loin du dernier sentier

Dans la forêt rendue à sa virginité
la biche a fui loin du chasseur.
Les cimes séculaires ont griffé les nuages
pour  célébrer leurs noces de coton.

Parmi les Géants
les brumes s'effilochent
en molles guirlandes.














Les combats de l’aube


Dame Nature ouvre, avec peine, chaque matin, les yeux du soleil ;
À l’heure où ce paresseux aimerait encore, dans son lit, buller.
La brume des forêts,
Détrempées jusqu’au lavis,
Rince l’œil de nuées.
Dans le vallon, la lumière se tient sous un édredon blanc de nuages,
Écharpes cotonneuses qu’effilochent la cime des sapins.
L’épicéa digne,
Très haut, redresse son fut,
Ouvre grands ses bras.
La nuit habite entre les arbres et s’y cache encore dans les terriers,
Le silence, tranquille, serein, règne : et chaque sapin
Est un guerrier prêt à le servir, mieux même, à le défendre.
Le peintre amoureux
Les voit, et avec les yeux,
Et avec le cœur.
Les feux de l’aube violacent l’air, estompent les contours. 
La lumière gagnera-t-elle, aujourd’hui encore,
La longue guerre qui se livre en sous-bois ?
Voile de nuages
Qui courent après le vent,
Arrête donc le temps !
Il peint, l’artiste, les dévers et les multitudes.
Mais il est loin, loin … Dans l’aurore, il saisit l’infini.
Et dans son tableau, vois ! simplement il te le rend.











Le chant des loups


Le fouet cinglant du vent dans l’ombre des pins provoque le froid irritant de l’hiver. La mousse perlée amortit les terreurs portées par la vibration des brumes.
L’univers tout entier se raconte dans les souffles de la forêt.

L’air du chant des loups
enfle à la cime des pins
- un chemin perdu

Des siècles d’angoisses tissés de mousses humides s’inscrivent dans ce grand livre ouvert sur la cécité du monde.
Il n’est pas un brin d’herbe qui ne soit conscient de la vie.

Trop de ténèbres
au cœur de l’humanité
- et juste les sapins

le rêve d’éternité
est perclus de mensonges.

                       AdamanteDonsimoni






mercredi 14 novembre 2018

En route pour la page 125




Aquarelle de Steve Mitchell

Une aquarelle de Steve Mitchell.
Oui, oui, oui, vous avez bien lu, et cette fois pas d'erreur, c'est l'artiste que nous aimons et qui se plaît bien avec nous. La preuve, voici nos échanges 
 En aparté, murmuré à l'oreille des brins : 
Ça c'est pour contrer la déesse Nirrti, au cas zou elle s'aventurerait à repasser la porte des étoiles chez un jaffa de la Torre pour lui jeter l'opprobe et le maîtriser avec un zat'nik'tel.
Je conseille à tous les brins de rajouter la légende pour pallier une éventuelle invasion de goa'uld.  

Moi  
I am sorry about this confusion. Your works are very beautiful. Would you agree to lend us one for the next page of « the poetries Herbarium » ? We owe you that, no ? So sorry. I leave you the choice of the one that you will propose us. One great thank.
Steve Mitchell  
Thanks. Yes that is fine. What type image did you have in mind? 
Moi et Steve Mitchell     l'envoi de l'image





Steve Mitchell dans son atelier


vendredi 9 novembre 2018

La page 124


Un bois, la brume, une trouée de ciel et voici le résultat,
plus d'image mais quels textes !

Mais c'est compter sans Jamadrou, voici l'image qui va porter ces textes.
Merci, Jama,  l'Herbier c'est aussi un univers d'entr'aide
quand le sort se met à nous contrarier.



sous-bois-en-automne - acrylique/toile - Jamadrou







Bien mère, oui mère...


Purée de pois au bois,
On y voit goutte...
Je suis encore de corvée 
Pour la galette et le pot de beurre
Mère-grand oublie son diabète... !
Ne te fais point prier petite Cherra
Aide-toi de ce lampion.
Bien mère !
Et donne en passant à ton bûcheron de père
Le litron et ses rillettes 
Tu le trouveras près du moulin à eau !
Oui mère !
N'oublie pas de saluer le garde-forestier
Monsieur Leloup...
Il aura pour nous un lièvre
Fais en joli merci.
Euh mère...
M'sieur Leloup me fait peur,
Il dégouline de bave à ma vue !
Mère-grand dit de lui
Qu'il a le bas-ventre dur comme bobinette
Qu'il faudrait la lui couper !
Mets ta cape rouge et file
Mère-grand voit le mâle partout ! 
Bien mère...
Ah, donne un coup de main à Madame Lécureuil
Pour ramasser ses noisettes
Qu'elle vendra au marché du village, 
La pauvre veuve a peu d'épargne. 
Oui mère...
Purée de pois au bois
On y voit goutte...

Un jour n'en reviendrai pas, conte dessus !







Suzie baskets :

Elle ne savait plus très bien pourquoi elle courait, mais elle courrait beaucoup, souvent, tout le temps. A force de courir, elle a fini par se perdre.

courir pour courir
comme une respiration
son addiction

Dans le petit bois de chez elle, qu’elle connaissait comme sa poche, elle s’est vraiment perdue. Arbres, taillis, arbustes, dans la lumière bleutée de ses incertitudes, elle n’avait soudain plus aucun repère.

connaître les lieux
tout en perdant le nord
sans boussole

Son ombre faisant écho à son ombre, il lui semblait tourner en rond. Seul le martèlement de ses pas, sur le sol incertain, résonnait au rythme des battements de son cœur. Elle courait toujours. Après qui ? Après quoi ?

comme un ours en cage
pris au piège
à perdre la raison

Aucun chemin, une faible lumière et tant de broussailles dans ses sous-bois qu’elle seule aurait pu jardiner.

point de sentier
juste un fouillis végétal
--chercher sa voie

En un brusque retournement, elle stoppa son élan. Le brouillard du doute s’estompait. La végétation lui redevenait familière. Une fenêtre s’entrebâillait. Elle venait de découvrir la porte la menant à elle.

ouvrir la porte
pour se laisser entrer
chez soi

Depuis cet instant, elle marche jour après jour sur le chemin de sa vie. De l’adolescence à la maturité, chacune de ses courses l’ont forgée femme. A l’aise dans ses baskets, elle les troqua contre des escarpins.










Ce n’était plus tout à fait l’été
Ce n’était pas encore l’automne
Dans le Bois d’Amour
Les fougères déjà rousses
La lumière jouait
Dans le labyrinthe des troncs
Sous le couvert des hêtres
Les couleurs improbables
Faisaient appel à la mémoire…
Le souvenir de ce Talisman
Paul Sérusier et Paul Gauguin
La naissance d’une peinture nouvelle
« L’âme serait portée à la tristesse dans ce cadre tranquille si un rayon de soleil perçant quand même le feuillage le plus épais ne donnait la sensation de la divine espérance… » *

*https://books.google.fr/books?id=qpvaCwAAQBAJ&pg=PT488&lpg=PT488&dq=l'âme+serait+portée+à+la+tristesse+dans+ce+cadre+tranquille





















Au pays des arbres
de la forêt des merveilles
toute une vie respire

Alice n’ira plus au bois
les miroirs en sont brisés

©Jeanne Fadosi







Dans cette forêt je me suis perdue
L’automne m’a caché le chemin
Mais enfin
Le chemin n’existe pas tu es le chemin
Dans le bleu au loin
J’ai cherché comme dans un songe
A retrouver le fil de mon destin
Il n’y avait plus rien
Alors désorientée j’ai laissé couler
Des larmes d’aquarelle délavée
Et j’ai espéré que l’aube serait
Couleur satin.
jamadrou








Que sera demain ?


À travers le gris des feuilles, dans la torpeur d’une brume laiteuse, le spectre du ciel déploie son camaïeu de bleu céruléen,

partout la rouille
les craquements furtifs
des feuilles finissantes

Les pas se perdent dans l’humus d’un automne tardif. Bientôt la brume enveloppera la forêt et couronnera les mousses de gouttelettes froides, comme le souvenir.

Heure du mutisme
sur ce chemin des ombres
vit la mémoire des arbres

La Terre adoucit le temps qui passe. Cette berceuse de la nature chantée de cœur à cœur dans le silence des forets résonne fort sous le pinceau du peintre.

L’homme y est absent
mais le silence parle
d’une menace

Le chant des loups qui saluaient la venue de la nuit est une vibration dont témoignent les arbres. Une sorte de souffle à peine perceptible qui enveloppe l’esprit, sans plus se dire.

La mort a parlé
crachats des tronçonneuses
que sera demain ?

Adamante Donsimoni








Merci à vous d'avoir participé.  
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