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Aquarelle de Steve Mitchell - un grand merci à lui - Thanks Mr Mitchell -
Ma
pastourelle...
Quand
je monte chez toi
Mon
amour de bergère
Que
c'est haut là-haut
Pour
venir te faire la cour
A
la montagne...
Partant
à l'aube
Dans
la brume qui enveloppe
Le
lointain
Son
ciel blanc mouton
Je
m'y perds plus d'une fois
En
chemin, mais,
L'Amour
donne des ailes,
Du
courage sur mes deux jambes,
Je
grimpe, je grimpe
Avec
mon p'tit bouquet d'églantines...
Et
je chante,
Elle m'a dit d'aller siffler
Là-haut,
sur la colline...
Mais
voilà qu'il pleut, il pleut bergère,
Voici
venir l'orage et l'éclair qui luit...
Ô
faut-il être Amoureux
De
sa pastourelle,
A
perdre chemin et raison
Sous
les intempéries...
En
route je croise le loup, hélas,
Abrité
sous une cape rouge... !
Adieu
ma mie,
Adieu
ma pastourelle...
Phénomène météo ?
J’imagine que tu as peint ma forêt de Chartreuse
Au moment où, juste pour mon regard,
Les nuages et la brume accrochés au sommet des grands
sapins,
Deviennent écume de mer,
Au moment où l’océan de mes mots devient musique du
silence.
Cette musique du silence que recherche les pères
Chartreux
Bien vite je nage
Et me sens flotter au dessus de toute contingences
matérielles
Je me sens évoluer dans une création fraîche, pure.
Je ne
suis que fines particules dans l’anticyclone des idées:
Ces seules subsidences d’altitude,
Celles qui permettent de donner des ailes aux
pensées.
Pour moi,
Ce phénomène étrange existe
Par rayonnement de cette aquarelle, du rêve et de ma
froide réalité.
Phénomène météorite
Phénomène météorologique
Phénomène magique....
JD. Jamadrou.com
le 14 nov. 8h du mat'
Loin
du dernier sentier
Dans
la forêt rendue à sa virginité
la
biche a fui loin du chasseur.
Les
cimes séculaires ont griffé les nuages
pour célébrer leurs noces de coton.
Parmi
les Géants
les
brumes s'effilochent
en
molles guirlandes.
Les
combats de l’aube
Dame
Nature ouvre, avec peine, chaque matin, les yeux du soleil ;
À
l’heure où ce paresseux aimerait encore, dans son lit, buller.
La
brume des forêts,
Détrempées
jusqu’au lavis,
Rince
l’œil de nuées.
Dans
le vallon, la lumière se tient sous un édredon blanc de nuages,
Écharpes
cotonneuses qu’effilochent la cime des sapins.
L’épicéa
digne,
Très
haut, redresse son fut,
Ouvre
grands ses bras.
La
nuit habite entre les arbres et s’y cache encore dans les terriers,
Le
silence, tranquille, serein, règne : et chaque sapin
Est
un guerrier prêt à le servir, mieux même, à le défendre.
Le
peintre amoureux
Les
voit, et avec les yeux,
Et
avec le cœur.
Les
feux de l’aube violacent l’air, estompent les contours.
La
lumière gagnera-t-elle, aujourd’hui encore,
La
longue guerre qui se livre en sous-bois ?
Voile
de nuages
Qui
courent après le vent,
Arrête
donc le temps !
Il
peint, l’artiste, les dévers et les multitudes.
Mais
il est loin, loin … Dans l’aurore, il saisit l’infini.
Et
dans son tableau, vois ! simplement il te le rend.
Le
chant des loups
Le
fouet cinglant du vent dans l’ombre des pins provoque le froid irritant de l’hiver.
La mousse perlée amortit les terreurs portées par la vibration des brumes.
L’univers
tout entier se raconte dans les souffles de la forêt.
L’air
du chant des loups
enfle
à la cime des pins
- un
chemin perdu
Des
siècles d’angoisses tissés de mousses humides s’inscrivent dans ce grand livre
ouvert sur la cécité du monde.
Il
n’est pas un brin d’herbe qui ne soit conscient de la vie.
Trop
de ténèbres
au
cœur de l’humanité
- et
juste les sapins
le
rêve d’éternité
est
perclus de mensonges.
|
Bienvenue dans l'Herbier de Poésies. Vers libres, prose poétique, expression libre des profondeurs de l’instant qui se dit sans rime ni métrique imposée. Mais aussi Haïku & famille favorisant le fond plutôt que la forme.
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vendredi 16 novembre 2018
Page 125 la voici, la voilà !
mercredi 14 novembre 2018
En route pour la page 125
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Aquarelle de Steve Mitchell |
Une aquarelle de Steve Mitchell.
Oui, oui, oui, vous avez bien lu, et cette fois pas d'erreur, c'est l'artiste que nous aimons et qui se plaît bien avec nous. La preuve, voici nos échanges
En aparté, murmuré à l'oreille des brins :
Ça c'est pour contrer la déesse Nirrti, au cas zou elle s'aventurerait à repasser la porte des étoiles chez un jaffa de la Torre pour lui jeter l'opprobe et le maîtriser avec un zat'nik'tel.
Je conseille à tous les brins de rajouter la légende pour pallier une éventuelle invasion de goa'uld.
Moi
I am sorry about this confusion. Your works are very beautiful. Would you agree to lend us one for the next page of « the poetries Herbarium » ? We owe you that, no ? So sorry. I leave you the choice of the one that you will propose us. One great thank.
Steve MitchellThanks. Yes that is fine. What type image did you have in mind?
Moi et Steve Mitchell l'envoi de l'image
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Steve Mitchell dans son atelier |
vendredi 9 novembre 2018
La page 124
plus d'image mais quels textes !
Mais c'est compter sans Jamadrou, voici l'image qui va porter ces textes.
Merci, Jama, l'Herbier c'est aussi un univers d'entr'aide
quand le sort se met à nous contrarier.
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sous-bois-en-automne - acrylique/toile - Jamadrou |
Bien mère, oui mère...
Purée de pois au bois,
On y voit goutte...
Je suis encore de corvée
Pour la galette et le pot de beurre
Mère-grand oublie son diabète... !
Ne te fais point prier petite Cherra
Aide-toi de ce lampion.
Bien mère !
Et donne en passant à ton bûcheron de père
Le litron et ses rillettes
Tu le trouveras près du moulin à eau !
Oui mère !
N'oublie pas de saluer le garde-forestier
Monsieur Leloup...
Il aura pour nous un lièvre
Fais en joli merci.
Euh mère...
M'sieur Leloup me fait peur,
Il dégouline de bave à ma vue !
Mère-grand dit de lui
Qu'il a le bas-ventre dur comme bobinette
Qu'il faudrait la lui couper !
Mets ta cape rouge et file
Mère-grand voit le mâle partout !
Bien mère...
Ah, donne un coup de main à Madame Lécureuil
Pour ramasser ses noisettes
Qu'elle vendra au marché du village,
La pauvre veuve a peu d'épargne.
Oui mère...
Purée de pois au bois
On y voit goutte...
Un jour n'en reviendrai pas, conte dessus !
Suzie baskets :
Elle ne savait plus très bien pourquoi elle courait, mais
elle courrait beaucoup, souvent, tout le temps. A force de courir, elle a fini
par se perdre.
courir pour courir
comme une respiration
son addiction
Dans le petit bois de chez elle, qu’elle connaissait comme
sa poche, elle s’est vraiment perdue. Arbres, taillis, arbustes, dans la
lumière bleutée de ses incertitudes, elle n’avait soudain plus aucun repère.
connaître les lieux
tout en perdant le nord
sans boussole
Son ombre faisant écho à son ombre, il lui semblait tourner
en rond. Seul le martèlement de ses pas, sur le sol incertain, résonnait au
rythme des battements de son cœur. Elle courait toujours. Après qui ?
Après quoi ?
comme un ours en cage
pris au piège
à perdre la raison
Aucun chemin, une faible lumière et tant de broussailles
dans ses sous-bois qu’elle seule aurait pu jardiner.
point de sentier
juste un fouillis végétal
--chercher sa voie
En un brusque retournement, elle stoppa son élan. Le
brouillard du doute s’estompait. La végétation lui redevenait familière. Une
fenêtre s’entrebâillait. Elle venait de découvrir la porte la menant à elle.
ouvrir la porte
pour se laisser entrer
chez soi
Depuis cet instant, elle marche jour après jour sur le
chemin de sa vie. De l’adolescence à la maturité, chacune de ses courses l’ont
forgée femme. A l’aise dans ses baskets, elle les troqua contre des escarpins.
Ce n’était plus tout à
fait l’été
Ce n’était pas encore
l’automne
Dans le Bois d’Amour
Les fougères déjà
rousses
La lumière jouait
Dans le labyrinthe des
troncs
Sous le couvert des
hêtres
Les couleurs improbables
Faisaient appel à la mémoire…
Le souvenir de ce
Talisman
Paul Sérusier et Paul
Gauguin
La naissance d’une
peinture nouvelle
« L’âme serait
portée à la tristesse dans ce cadre tranquille si un rayon de soleil perçant
quand même le feuillage le plus épais ne donnait la sensation de la divine
espérance… » *
*https://books.google.fr/books?id=qpvaCwAAQBAJ&pg=PT488&lpg=PT488&dq=l'âme+serait+portée+à+la+tristesse+dans+ce+cadre+tranquille
Au pays des arbres
de la forêt des merveilles
toute une vie respire
Alice n’ira plus au bois
les miroirs en sont brisés
Dans cette forêt je me suis perdue
L’automne m’a caché le chemin
Mais enfin
Le chemin n’existe pas tu es le chemin
Dans le bleu au loin
J’ai cherché comme dans un songe
A retrouver le fil de mon destin
Il n’y avait plus rien
Alors désorientée j’ai laissé couler
Des larmes d’aquarelle délavée
Et j’ai espéré que l’aube serait
Couleur satin.
jamadrou
Que sera demain ?
À travers le gris des feuilles,
dans la torpeur d’une brume laiteuse, le spectre du ciel déploie son camaïeu de
bleu céruléen,
partout
la rouille
les
craquements furtifs
des
feuilles finissantes
Les
pas se perdent dans l’humus d’un automne tardif. Bientôt la brume enveloppera
la forêt et couronnera les mousses de gouttelettes froides, comme le souvenir.
Heure
du mutisme
sur
ce chemin des ombres
vit
la mémoire des arbres
La
Terre adoucit le temps qui passe. Cette berceuse de la nature chantée de cœur à
cœur dans le silence des forets résonne fort sous le pinceau du peintre.
L’homme
y est absent
mais
le silence parle
d’une
menace
Le
chant des loups qui saluaient la venue de la nuit est une vibration dont
témoignent les arbres. Une sorte de souffle à peine perceptible qui enveloppe
l’esprit, sans plus se dire.
La
mort a parlé
crachats
des tronçonneuses
que
sera demain ?
Adamante Donsimoni

Merci à vous d'avoir participé.
Et quel est votre avis sur la nouvelle présentation du blog ?
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