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vendredi 3 mars 2017

Voici la page 68 de l'Herbier de poésies



Il y a toujours plus de brins pour la page, 
douze ce vendredi, 
un arc en ciel de poésies en couleur. 
Et toujours bien entendu les éventuels retardataires... 
à suivre donc. 

Merci à tous, 
l'herbier va bon train.



 ORLANDOBOFILARTE



 
P'tit Koffi...


P'tit Koffi
A pois soleil
Yeux corail
A la kermesse
Pêche aux canards
A gagné
Un, deux, trois poissons
Contre son sou...
Il en est tout joyeux
Mais eux, broient du noir
Dans un verre d'eau...
P'tit Koffi soupire,
Chez Jean et sa fontaine
Ami des bêtes
Se rend au galop...

Plouf... et plouf... et plouf
Plus de vague à l'âme
Pour le trio
Et le p'tit Koffi... !
















Je suis poisson,
Je suis Chat lune,
Noir, yeux rouges.

Je suis jongleur,
Poète à mes heures,
Artiste sans filet.

Rectiligne,
En ma sphère,
Je suis géométrique

Droit dans mes bottes
Je flotte sur la vague
De ma rythmique

Je suis poisson-chat,
En jeu de quilles,
Et chamboule tout…











Dans sa tête ronde
Tournaient des idées noires
A la fête foraine
Sur le manège enchanté
Il a enfourché Pégase
Pour attraper l’oiseau
À la pèche aux canards
Il a gagné des poissons
Un rouge pour le bocal
Un bleu pour le ruisseau
Un gris pour le bassin
Au placard les idées noires
De la fête foraine
Il est revenu guilleret










Le citadin, pêcheur d’hommes en boites

Peindre, comme écrire, peut devenir recherche du réduit,  quête des éléments simples.
Alors pourquoi ne pas oser l’épure, céder à la tentation de l’apparent simple ? 
Alors, parfois, la forme devient ce qu’elle désigne, et la couleur se structure en fleuron : 
Nette jusque dans l’épaisseur du trait gras qui compte, qui souligne, 
Signifie limites et puis aussi bordures. 
Le fin filigrane bleu, donne l’ombre et la ligne humaine dernière,  
A ce disque de nuit qui parle l’apparence générale, la trop simpliste figure grossière.
La goutte, quant à elle, ne rêve rien ; endroit ou envers,  ne prétend goutte, 
Juste elle fait point, couvre et transpire ou peut-être s’exclame ! Hébétude bruyante !
Et les poissons, tête-bêche - comme en leur boite -, révèlent le pêcheur 
Ou parle du destin de l’homme, qui dans la ville se retrouve entassé,
Trop serré, et pourtant dans son élément : dans la folie douce de ses choix et constructs.  













Sa bouille de lune noire
fait mine d'accrocher ses rêves
à des poissons lune

Les petits poissons naïfs
ignorent l'hameçon sous l'appât












J'étais un pêcheur de lumière,
celle qui souffle sur la vie
la réchauffe, la câline,la dorlote.
Jour après jour
une ombre a envahi la Terre
salissant plaines et montagnes
torrents et rivières
dérobant même le parfum des fleurs.
J'erre sur les chemins déserts
dans le silence de nos bois
à la recherche
d'une autre naissance
d'un autre souffle
d'un autre éveil
prête à cueillir les fruits de cet amour.






 





L'art en couleur

Noir comme Soulages dont j'ai pu admirer dans son musée de Rodez, la lumière réelle
Noir comme le Château de Cézanne suivi à Aix-en-Provence vers la Sainte Victoire
Noir comme le profil de Fernand Léger, le chat de Marguerite de Matisse

Bleu comme les nus de Matisse que j'ai aimés au Cateau-Cambrésis, à Lyon, à Nice
Bleu comme la blouse du fermier de Paul Cézanne, l'oiseau de Braque
Bleu comme les monochromes de Klein, les danseuses de Degas, bleu comme la femme lisant Une lettre de Vermeer, bleu comme le violoniste de Chagall, bleu comme le cheval de Marc
Bleu comme la femme au chapeau de Picasso, bleu comme le ruban de la jeune fille de Renoir

Rouge comme les poissons de Matisse dans leur bocal
Rouge comme mon poisson dans ma chambre de bonne
Rouge comme la route près de Menton de Monet, le chapeau de la fille de Vermeer
Rouge comme la jupe de Picasso, rouge comme l'harmonie de Matisse
Rouge comme le béret de la femme de Picasso, rouge comme les toits de Pissarro

Blanc comme le chapeau de la femme de Renoir

Gris comme la chanson de Goldman, gris comme Juan l'artiste 

Jaune comme les danseuses de Degas,  la maison de Van Gogh à Arles
Jaune comme le turban de la femme de Renoir, les vaches de Franz Marc
Jaune comme le fauteuil de la femme de Picasso, la ferme du Pouldu de Sérusier
Jaune comme l'harmonie de Matisse, l'œuf soleil de Vladimir Kush
Jaune comme les iris de Monet, la ville de Schiele, le vase de tournesols de David Hockney

Noir, bleu, rouge, blanc, gris, jaune comme ORLANDOBOFIL ARTE
Noir, bleu,rouge,blanc,gris, jaune comme l'art en couleur











Soleil noir    
Pour ne plus jamais vous parler de désespoir
Je suis partie là-bas de l’autre côté du miroir
Pour ne plus jamais vous conter de bien tristes histoires
Pour ne plus jamais vous parler de la pluie du soir
Celle qui a des larmes  blanches grises et noires
Je suis partie là-bas juste pour voir
Mais là-bas il faut me croire
Le soleil était noir
Il avait les yeux rouges du poisson
Il a les yeux gris du poisson
Il aura les yeux bleus du poisson
J’ai su que voir le soleil noir
C’était garder comme le poisson les yeux toujours grand ouverts
C’était vouloir s’éveiller  et aller au fond des choses
Là où le sable n’est que boule lumineuse
Là où la connaissance n’est qu’intuition
Là où au plus profond de l’eau tu retrouves la source
Mais quand on revient de là-bas
On ne peut plus parler aux hommes
Et voilà pourquoi on prend ses couleurs ses pinceaux
Et qu’inlassablement on peint le soleil  et des poissons au dessus de l’eau .









 



Ce soir je serai la plus belle pour aller danser !
La journée finie, je dépose les poissons recueillis dans la nasse,
J'oublie le labeur du jour.
Je suis si heureuse ! ....

Je me parfumerai
Je vêtirai ma jolie robe à festons, et mettrai ma plus belle écharpe
de soie
celle à pois

Et pendant  qu' Elodie chantonnait, je la regardais
Sa petite bouille de Fille du Sud reflétait la lumière. La couleur et l'argent des poissons qui tressautaient encore au creux de ses mains.
Les traits de son visage à peine sorti de l'enfance laissaient présager
l'adulte qu'elle serait demain, douce, mais ferme et sans concessions.






 





Me voici me voilou
J'ai la bobine ronde
Des yeux couleur rubis
Des pieds en pâquerettes
Bouche fermée à clé
Sur mes courroux secrets
La bulle de mes idées
S'envole et je reste coi
Avec une aile qui palpite
Petits pois, petits pois
Jaunes comme yellow
Créature bofilisée
A mon épaule s'incrustent
Des poissons bien au chaud
Bien au doux, bien partout
Je me trouve très beau
Au printemps je serai le roi
Des maquereaux et des sardines !



  








L'enfant des profondeurs


Au plus fort de l’été
Courtisée par Zéphyr
La houle, indolente
Balance l'énigmatique

.

Poupard, poudré ébène
Curiosité corail
De son regard tout rond
L’étrange naît à la vie

.

Salé aux tempêtes
Sucré aux oursins
L’enfant des profondeurs
Joue avec les poissons.
Martine MADELAINE-RICHARD





Un rêve entre eau et ciel

Elle aurait pu rencontrer Folon, la Dame Lune noire, et s’envoler par-dessus les montagnes pour emporter nos songes un peu plus haut que d’habitude. Les rendre un peu plus libres, un peu plus détachés, comme ces ballons qui fusent vers le ciel sous le regard émerveillé des enfants qui leur confient leurs vœux. Mais la Dame n’est pas que Lune, elle est océan cravaté de trois points jaunes, personnage double, voguant entre Miro et Cocteau, entre « la Plus Belle* » et « la Bête ».
Et que lui murmure ce point, souligné d’une larme soutenue par trois poissons, qu’Elle-il porte sur l’épaule ? Un secret de marée, de soupe primordiale ? Un secret de vide tout rempli de possibles ? À moins que ce ne soit un secret d’infini que contemple son regard retiré.
Qu’est-ce donc que la vie ? Un murmure, à l’oreille des quêteurs peut-être, à peine un murmure.
Un rêve, entre l’eau et le ciel.


*« La plus belle » sculpture de J. Miro que j’ai tant admirée au Grand Palais, il y a trop longtemps et que je n’ai pas retrouvée sur le web.

















herbierdepoesies@free.fr