Translate

Affichage des articles dont le libellé est marguerite. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est marguerite. Afficher tous les articles

dimanche 31 octobre 2021

La page 183

 


Illustration A Donsimoni - extraite du Faiseur d'accueil & autres contes -


Les marguerites



Si vous voulez faire mon bonheur

Offrez-moi des fleurs, des marguerites

Vous me froisseriez en m'offrant d'autres,

J'aime depuis l'enfance

Les effeuiller et je crois en leur conte...

Je t'aime un peu,

Beaucoup,

Passionnément, à la folie,

Pas du tout...


 Peut-être en aurez-vous mon coeur, peut-être que...


Ah si vous voulez mon bonheur faire

Offrez-moi des fleurs, des marguerites...


Je t'aime un peu

Beaucoup,

Passionnément, à la folie,

Pas du tout...


Je t'aime un peu

Beaucoup,

Passionnément, à la folie,

Pas du tout... !!


Point ne serez mon époux, ô mon ami,

La marguerite a parlé...


« Voici un trèfle à quatre feuilles, ma mie,

Fiançons-nous aux chrysanthèmes, voulez-vous... »


 

Vous êtes finaud

autant que très amoureux

Vous êtes chanceux


Je vous dis oui mais avec

un bouquet de marguerites

 


 jill bill











Les toutes blanches


 

Tu aimais tant les fleurs

et son cortège de mai

surtout les toutes blanches enveloppées de brume

qui te faisaient sourire

câlinant leur beauté perlée de mille gouttes

Marguerites à l'aube

effeuillées à midi

par des mains polissonnes

Je t'aime un peu beaucoup

passionnément maman

sous ton chapeau de paille

toute vêtue de soleil

dans cette brassée de fleurs

Une image bien vivante

tes pas sur le chemin

ta main qui me guidait

c'était hier ou avant

mais tellement présent

Les fleurs sont toujours là

elles ont un peu pâli

mais gardent ton sillage

ce parfum de l'amour

nourrissant tous mes rêves


Balaline

30 octobre 2021













À la fée Carabosse

à ses grimaces

ses farces

Elle a préféré

une douce marguerite

même hors saison.

simple fleur des champs.


Aux citrouilles

aux araignées

aux peurs pour rire

elle a préféré le sourire

indulgent et doux

posé sur l'enfance

et sa soif d'innocence.


Ainsi font font font

les petites marguerites

ainsi font les marionnettes

et la vie, la vie.


©Jeanne Fadosi, jeudi 28 octobre 2021





                         Aldebert La vie c'est quoi ? clip officiel




 









 

Marguerite :


 

Petite-fille fleur

Fleur féminine

Joyau d’un bouquet familial

Grâce au pré


Au gré de ses amours

Au plaisir des biquettes

Être soi au champ de la vie


Marguerite

Blanche et verte

Au cœur d’or


Marguerite

Verte et blanche

Ocre à cœur


Rencontre d’un prénom

Et d’une fleur des prés

Au fil des jours

L’une et l’autre vibrant

À la cadence de son tempo

Jeunesse, maturité, vieillesse

Bourgeonner, fleurir, faner


Deux gouttes de rosée

Versant un baume de charme

Sur les plaies de notre planète



ABC









Un visage qui m'interpelle.

Sorti d'un vitrail ?

D'emblée,

Est-il féminin ? ou Est-il masculin ?


Christique. Pour moi en tout cas.

 

Et en écho, les notes de Brassens.

On parle tant de lui en ce moment !


LA   Marguerite ou   LE  Marguerite



Françoise Isabel 










 

     Elle avait souvent dit : « Je t’aime ! » et elle disait vrai.

   Je t’aime, voilà une expression qui peut signifier tant de choses. Une expression usée, abusée, passe-partout. 

 

(…/…)

 

   « Il m’aime, un peu, beaucoup, passionnément… »

   C’était pour rire ou presque, il n’y avait là rien de très sérieux, juste un désir de rêve.

   La marguerite à peine effeuillée, question et réponse étaient déjà oubliées.

   Un jour, en effeuillant, soudain sa main fut arrêtée par une question venue toquer à sa tête : « Aimes-tu tant la marguerite que tu lui arraches les pétales ? » Il y eut un silence, un long silence.

   La petite fleur à demi effeuillée dans la main, elle resta là, désemparée. C’est quoi la souffrance pensa-t-elle, et comment ça s’exprime? En un cri ?

   Mais le poisson que l’on tire hors de l’eau, l’arbre que l’on abat, l’herbe que l’on coupe, la fleur que l’on effeuille ne crient pas, ils n’ont pas de cordes vocales. Le poisson se tortille un instant, tressaute puis meurt. L’arbre s’écroule avec fracas, géant qui expire son adieu aux racines avant le grand silence. L’herbe s’allonge, exhale son âcre parfum de sève puis se dessèche.

   La fleur est immobile, offerte à ses doigts, impuissante comme cette mouche à qui ce garçon, hier, arrachait les ailes. La marguerite, soleil blanc au cœur d’or, oracle que l’on effeuille, auquel on ne croit pas vraiment, ne pousse aucun cri, ne verse aucune larme. Juste un pétale blanc qui tombe, lentement, virevolte un instant, se pose sur le sol. D’ici une heure il aura jauni. Humus ce soir, il aura disparu. 

   La terre retourne à la terre pour nourrir la terre, comme la marguerite au cœur d’or qu’un autre enfant, un jour peut-être, effeuillera en chantant.

   Alors elle déposa avec respect la fleur sur le sol. Désormais elle regarde sans toucher, c’est si précieux, la Vie.


Adamante 

(extrait du Faiseur d'Accueil & autres contes - la Marguerite P 81) 




jeudi 28 octobre 2021

Pour la page 183

 

"La Marguerite" acrylique sur papier froissé - Adamante


Voici une proposition pour la page de lundi. Belle fin de semaine et à très bientôt. Adamante 



 

mardi 12 avril 2016

L'herbier de poésies, page 41


  En suivant le chemin de plates-bandes gourmandes, 
une p’tite cousette, 
jolie comme un bouton de nacre 
ramasse des morceaux de vie, 
des p’tites cassures de temps, 
qu’elle colle sur un batik de Selva Veeriah. 

 Mais une odeur de café, flotte dans l’air du printemps...

"Tuit, tweete" ! Chante le merle. 

Alors elle abandonne son ouvrage 
pour une tartine de beurre. 




                                                                              Bonne lecture et belle semaine.

 






Pétales oiseaux
Petits moulins
Tournent et volent
Au vent fripon
Fleurs de pommiers
Matin d'avril
Respire à fond
Je te le dis
La vie est belle


 
 
De chemin bleu en chemin bleu, Madame Croquandise déposait, tous les matins, quelques savoureux délices pour garnir ses plates-bandes gourmandes, les fleurissant de berlingots, de sucettes, de caramels, de pistaches et autres friandises.
Chaque oiseau de passage, voletait dans ce labyrinthe exquis, vers son biscuit du jour… Sur le chemin de l’école, les enfants dévoraient la vitrine des yeux…
Le salon de thé de la pâtisserie vivait toute l’année au rythme sucré de ses confiseries.







La robe...

Au marchand d'étoffes
Jambes à son cou
P'tite cousette de vingt ans
S'en court telle une Perrette
Des rêves plein l'ciboulot
À singer à la Singer,
Corsages neufs
Dans les vitrines du Printemps
Et autre magazine Mod'elles...
Des fleurs, des oiseaux
Du rose, du bleu
Des boutons de nacre,
Les filles sont jolies
À la belle saison dit une chanson...

Drelin drelin
Et s'ouvre la porte
Du marchand d'étoffes Ali,
C'est comme une caverne
Elle en reste baba
Impressionnée
Au milieu des tissus
De toutes impressions...

Son index a choisi, sans hésiter,
Un batik Selva Veeriah
Pour une robe, pas si sage,
À faire se retourner un saint...









Dans la cour du Lycée français, les élèves tweetaient furieusement durant la pause. Seul dans son coin, assis par terre, un crayon entre les dents, son carton à dessin sur les genoux, Marco rêvassait. Ils allaient devoir tout réaliser, de A à Z ..... de la création du tissu à l'objet fini.

- Tui ... tui, tuiT ..

- Twweet tweet !

-TUIIIIIT

-Tui, tui, tui TUITUITUIT ! ....

_ ..........

- TUIiT ?

-Tuituituitui Tweete ! ..............................


Traduction :

- Salut ... tu l'as vue ...

- Je lui ai même causé !

- NON TU EXAGÈRES

- C'est MA Fleur. Ma fleur TU ENTENDS ! ....

- (Un Silence) ..... .....

- Tu m'as bien compris ?

- ..... ça va ça va cause lui tout seul à ta fleur ................

Elle se promenait dans ses plus beaux atours ! Elle était fière de son nouveau sari. La douceur des beiges et des marrons qu'atténuaient encore les vieux rose et les gris bleutés, mettait parfaitement en valeur son teint mât. Elle le savait. Encore une fois son artiste d'ami avait réussi un imprimé qui ferait fureur à l'automne.

- Ma Fleur ... il n'y a que moi qui ai le droit de lui causer !







 


Écoutez l'histoire d'arbres en automne
qui cachent des morceaux de vie en rose et en bris.
Bris, brisures ou cassures?
Vitrail du temps sur nos soucis
Transparence du verre
Éclats de rire éclats de verre
Du vert, il n'y en a pas!
Le printemps est encore loin de là.
Pourtant des oiseaux tournent,
ils sont messagers de Joie
Des oiseaux sifflent autour des branches
merles chanteurs
merlin l'enchanteur
Ils enchantent la vie des couleurs de leur mélodie
ils sont merles en mon cœur.








NAISSANCE DU "JE"


Dans ce rêve céleste traversant des profondeurs obscures sourient des Espaces de liberté qui sentent bon le vent printanier.

Partout explosent les couleurs de la vie au cœur d'une douce et chaude lumière frémissante d'amour.

Étrange transe végétale !

Efflorescences de rameaux aux formes variées, glissements fuyants de feuilles bleues au gré du vent, solitudes graciles de tulipes en rangs serrés en déroutantes balises sur un chemin tronqué...

Et comme un prétentieux langage, de curieuses marguerites qu'une main impulsive invisible aurait jetées à la volée sur ce fond végétal au dernier moment...

Sur l'une de ces marguerites est tombé comme le rire d'une grâce divine, heureuse et fraîche élue auréolée d'ivresse, née d'un souffle qui l'élève et l'émerveille...

Dans la lumière de son cœur... le "JE" se créé ! le "JE" qui fascine, comme un mystère qui domine... le "JE" comme une graine qui aurait pourrie en terre, qui aurait germée et s'épanouit enfin !

Un "JE" qui a encore besoin de l'Humilité de la Terre, si frêle en apparence, mais qui crie déjà très fort son bonheur à l'Appel qu'il n'entend pas encore...

L'élue, en sa brillante parure, entend les gémissements de ses pâles sœurs aux yeux clos encore sur leurs rêves obscurs.

Son cœur bondit de tendresse pour sa familière fratrie, et le "JE" frémissant de sa pétulante jeunesse s'inquiète soudain....

"Elles me ressemblent tant ! qui suis-je parmi elles, qui sont elles ? qui est l'autre ?"

Dans le doux refuge de sa verticalité, l'élue voudrait avoir des ailes, tant elle a besoin de ce qui est éternel afin d'exister...

La lumière lui vient alors des quatre points cardinaux en voletants petits oiseaux lumineux qui lui murmurent tout bas :

"Ne crains pas Je suis là !" dit l'un

"Ne crains ni les épaisses nuées, ni les orages violents, ni les tempêtes sournoises... ni la vastitude de la solitude..." chuchote l'autre

Ne crains pas d'y perdre tous tes repères... Car Moi, Je suis là ! "Va pas à pas ! " affirme le 3ème


Et quand ton pas sera affermi, toi, tu affirmeras le pas de tes sœurs, car de tes sœurs tu es solidaire ! Ai-je répondu à ton attente ?" lui confie le 4ème....









L’éclosion des marguerites

À l’horizon
au soleil du matin
derrière les fleurs
une porte s’ouvre
parfum de café
de tartine
de beurre
un rideau frémit
à peine une onde
la main d’une Pénélope peut-être
lasse de son ouvrage
au jardin
un oiseau appelle
juste une note de printemps
un désir de nid
la paix dans un rai de lumière
mais soudain
une Cléopâtre des champs
le front ceint d’un diadème
sourcil feuille
lèvres bleues
apparaît
la reine du printemps préside
à l’éclosion des marguerites.






Le coin des retardataires




Une page de vie étalée au soleil
odeur de fleurs séchées
des printemps envolés.
Déjà,
une ombre brune se dessine
brodant tous les regrets:
pétales fins des frissons printaniers,
légers, légers à accrocher les rêves
lignes sinueuses des amours cabossés
couleur sépia de l'étoffe du temps
mille fois déchirée,mille fois reprisée
quelques rides encore pour offrir un sourire
un nouveau chant d'automne sur le pré défleuri.


Balaline




Et puis, une fois n'est pas coutume, il y a des rimes,  une comptine qui m'a ravie :








Ma très âgée voisine bretonne
dans une veille robe en cretonne
par grand souci
d'économie
elle a cousu
au point de Jésus
un tablier fleuri
pour ce printemps qui en rit
tellement de bon cœur
que s'en est tout un bonheur...


 
Yeodi