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dimanche 19 février 2023

La page 219

Lien de Martine 

https://martinemrichard.fr/blog/

Lien de l'Herbier

https://imagesreves.blogspot.com/






Anne, ma soeur Anne



Ces toits en toile

C'est le marché de Carcassonne

Ici on vend de la rose

De la rose en bouquet


Une douzaine de roses

En bouquet de couleurs

Rouge saint Valentin

Orange potiron


Ces toits en toile

C'est le marché de Carcassonne

Avec ses habitués

Et ses flâneurs


Anne, ma soeur Anne,

Parbleu

Allons de ce pas

Respirer les parfums

Les parfums du marché

Marché de Carcassonne...


Paysagiste

son plantage de chevalet

Main poétique



jill bill









Les roses d'Emma


Carcassonne se réchauffe sous les pâles rayons de ce matin d'automne où les quelques passants se pressent au marché.

Elle est belle en novembre, ses teintes adoucies par les premiers frimas.

J'aime la retrouver, me perdre dans ses ruelles comme si nous étions encore ses enfants insouciants puis flâner aux étals, dire bonjour à Emma.


Les fleurs d'Emma

son paradis de couleurs

sa tendresse parfumée


C'est un petit bonheur de vivre auprès des roses, des marguerites et des bleuets, des tournesols, des gueules de loup, des violettes, des bouquets de lilas.

Elle a perdu son âge en côtoyant ces belles qu'elle bichonne, hume, effleure précautionneusement. Mais son précieux trésor reste la rose rouge, celle qui représente son vieil amour enfui, celle qu'il lui offrait en guise de poème.


Ta tristesse Emma

perle encore sur tes roses

sur le pourpre des pétales

comme ton sourire fané


 J'adore la retrouver bercée par ce mystère de la beauté des fleurs, leur senteur, leur forme et leur légèreté.

C'est elle qui m'a offert ma toute première rose, celle de mes dix ans.

J'en suis encore émue.


Aujourd'hui, je pense très fort à toi, demain c'est la Saint Valentin et je sais ta douleur de ce jour qui revient.

 

Chaque rose rouge

Amour ou tragédie

Emma n'oublie jamais.

 

Balaline    13 février 2023










Le Marché de Carcassonne



    Ce matin, un soleil radieux invite à sortir.  La tramontane s’est assagie après trois journées infernales. L’air est clair, vif. C’est samedi,  jour de marché à Carcassonne.  Pourquoi ne pas y faire un tour?

    Après un petit quart d’heure en bus,  voici  mon arrêt, à un saut de puce de la Rue Piétonne.


 Feu rouge !

 Chauffeurs, piétons, aux starting-block

Là-haut, les martinets sifflent


    Nous sommes nombreux à descendre.  Le Marché du samedi est le mieux achalandé de la semaine et attire par conséquent bien des amateurs de produits frais et variés. Pressée, je jette à peine un coup d’œil aux vitrines en me hâtant vers la Place Carnot.  En cinq minutes me voici rendue. 

    Sous les platanes  il fait encore très frais pour un mois de juin. L’orage de la veille y est sans doute pour beaucoup.  Mais qu’importe. Délice étourdissant que de me laisser aspirer par un joyeux tohubohu; entrainer dans le mouvement continu de la foule entre les étals. Ici des collines de légumes et fruits éclatants de santé; plus loin les essences menthe, basilic et citronnelle s’évadent des stands maghrébins. Toutes sortes de pains au levain côtoient les miels du pays…. 

    L’odeur astringente des olives lutte contre celle envoutante des roses. Ce jour, que de fleurs offertes à foison où se perdent quelques abeilles soûles !


Au soleil –

Interjections, sourires

Tout le Marché dans mon panier!












La veuve -  pour les pages 218 et 219

 

Elle trottine sans bruit,

Sans égard pour les tulipes.

Son homme n'est plus.


Elle a hâte de regagner

Ses pâtures et son logis.


Sa mélancolie

pleure le bouquet d'anémones

qu'il n'offrira plus.


A-t-elle su bien le refaire,

ce nœud qui tient la barrière ?


Elle passe invisible,

dans son manteau de chagrin

La veuve au côteau.


Qui maintenant dénouera

la ficelle sur sa clôture ?



©Fadosi continue, jeudi 16 février 2023


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NB je ne peux toujours pas déposer de commentaires les blogs Blogger dont le mien, grrr













Le marché


Notre amie Martine nous a proposé son beau pastel du marché de Carcassonne, mais de Carcassonne je ne connais que le château, les remparts, et le souvenir d'un été, de nuit, une célébration avec des flambeaux, à cheval, pour le Rallye Occitan, avec une soixantaine de cavaliers. 

Je me souviens encore du claquement des sabots sur les pavés, de la cire qui dégoulinait plus ou moins sur la crinière des chevaux, aussi excités que nous, et une émotion incroyable!


Madame Henriette

vend des fleurs au marché

de Lembeye

je fais le détour pour humer

ses bouquets odorants


J'ai remarqué un nouvel étal , celui d'un artisan boulanger jovial, qui m'interpelle : «Ah je vous reconnais, vous aviez acheté, (il y a bien longtemps), un jeune cheval chez notre ami Michel, d'Accous en vallée d'Aspe et moi j'étais chez lui ce jour là pour tenter de lui refiler une chèvre  vagabonde, lui disant: avec vos grands espaces dans la montagne vous en ferez bien quelque chose...»

    Mes histoires de chevaux reviennent à la surface, décidément!


D'un œil torve

les clients me regardent

très impatients


Soyons sérieux, je dois prévoir une potée auvergnate pour le repas de demain, un chou, des carottes, des patates, navet, poireaux, oignons, ail et jambonneau chez le charcutier présent aussi sur la place du village, un plat d'hiver qui réchauffe !


Le stand de légumes

et celui du charcutier

voisinent sans souci


Une autre fois nous passerons chez l'aimable poissonnier encore plus bavard mais il a de bons produits bien frais, juste à côté, la marchande de pots de miel et celle de fromages de chèvres ont des amateurs qui font la queue, peut-être moins depuis que la conjoncture n'est pas des meilleures... En espérant que la période de restrictions actuelle ne soit pas trop longue...


marchés du Béarn

comme ceux de Carcassonne

belle farandole














Du haut du balcon
vue sur la place du marché -
Journée en patchwork

 

Madame Eglantine
fleuriste fidèle à son poste
- offrir des roses rouges

 

couleurs et senteurs
des spécialités locales
tentations du jour

 

d’un étal à l’autre
en baguenaudant
plaisir du marché

ou

d'un étal à l'autre

balade au sein du terroir

papilles en éveil 

 

ABC



 





Le marché de Carcassonne

 

  

    Le froid est encore un peu vif à Carcassonne, les gens n’ont pas quitté le manteau pour aller faire leur marché. Pourtant le soleil est là.

    J’imagine les pierres claires des remparts sous ses rayons. Ils doivent illuminer l’Aude comme le rouge des fleurs s’offrent à réchauffer le cœur des passants.

    Tout ici chante la couleur, des vêtements bigarrés suspendus à leurs cintres aux flots lumineux des parasols en rouge et vert 


 

l'accent qui s'envole

la vie qui s' illumine 

Sud généreux


sur les chemins du passé

une vieille ville chante



Adamante Donsimoni - 17 février 2023




Si vous n'êtes pas abonnés à l'Herbier :

 la proposition pour la page 220 est dans l'article qui précède cette page.

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Et pour participer, n'oubliez pas de me donner le texte dans le corps du mail afin que je puisse facilement faire la mise en page sur le blog. 

Merci d'y penser


 


samedi 6 octobre 2018

Proposition 121


Coucou les Brins !

En retard, encore ! 
Pour vendredi prochain à moins que vous ne préfériez le vendremardi qui me conviendrait peut-être mieux, question d'emploi du temps. Mais bon... vu ce que je demande, il serait peut être préférable de voir pour vendredi.
À vos plumes, à vos claviers, à vos délires, voici une photo de Marine. Elle m'a plu, fait rêver. Vers quels cieux guidera-t-elle les pas de votre inspiration ? 
Allez, on écrit sans filet, vers une sur-réalité sans frein (j'en connais au moins une qui déjà jubile) mais, (il en faut bien un, non ?) en haïbun (boum badaboum) ou en faisant une chanson, un tube, de l'été pour se vautrer dans l'herbe en gazouillant par exemple, bref un tube avec refrain et tout le toutim, en hommage au grand Charles Aznavour. Pour les rimes, (ben voui c't'une chanson, un tube) ainsi qu'il le conseillait, ne prenez que le dictionnaire des synonymes. Profitez-en bien, car la semaine suivante les rimes rentrent à l'écurie, plus question de les voir.
Et pour les courageux, les courageuses, les inspirés, les mordus de rhétorique, pourquoi pas un haïbun et une chanson ?

On dirait pour mardi le haïbun et pour vendredi la chanson. Veillez toutefois à m'envoyer la matière le plus vite possible, pour hier par exemple ! ;)))
Bon voyage ! 
AD 








jeudi 7 juin 2018

P 113 Tagore, les fleurs d’antan







" Qui es-tu, lecteur, toi qui, dans cent ans, liras mes vers ?

Je ne puis t’envoyer une seule fleur de cette couronne printanière, ni un seul rayon d’or de ce lointain nuage.

Ouvre tes portes et regarde au loin.

Dans ton jardin en fleurs, cueille les souvenirs parfumés des fleurs fanées d’il y a cent ans.

Puisses-tu sentir, dans la joie de ton cœur, la joie vivante qui, un matin de printemps, chanta, lançant sa voix joyeuse par-delà cent années." 

Rabindranath Tagore



Voilà les réponses, M. Tagore, quelques lettres rien que pour vous, et la joie de les avoir écrites.
Merci, les brins, pour ces textes magnifiques!


Jamadrou



Je ne sais qui je suis, chaque jour je deviens ce que les évènements impriment de caresses ou de blessures.
Aujourd'hui, dans mon jardin sans fleurs, les pivoines dégarnies alourdissent leur fruit, le fuchsia feuille à feuille renaît des morsures du froid de l'hiver et la lavande en bouton attend la fin des orages. Mais au bord de la rue, les pensées de l'automne font toujours la fête.
Sais-tu brahmane d'un autre temps qu'il y a quelques jours, sans connaître tes vers, je contemplais le doux tapis de pétales roses en les reliant à celles des fleurs fanées depuis si longtemps dans la ronde du temps.
Pouvais-tu deviner qu'en un geste, un fragment de seconde, je pourrais en capturer l'image sans avoir à les calligraphier soigneusement de longs moments ?
Que sa vision sur un écran de téléphone provoquerait le sourire malgré notre peine de nous retrouver en un lieu joyeux où la dernière fois nous étions une de plus ?
Qui suis-je ?
Et Toi, poète qui interpelle le lecteur de l'avenir, désignais tu l'humain  et l'humaine lisant ? Imaginais-tu une lectrice ? Savais-tu deviner l'immuable et les métamorphoses du monde ?
J'ai beau ouvrir en grand la porte de mon coeur, je peine à imaginer le devenir de ces mots que je trace en écho, tous ces mots envoyés sur la Toile planétaire, les fleurs des pivoines sans le chant des oiseaux.

©Jeanne Fadosi, jeudi 31  mai 2018
pour l'herbier de poésies 113










Rabindranath Tagore
J'ai écouté ta voix
Avec respect
Admiré cette rose de printemps
Ourlée de lune
J'ai accueilli son parfum subtil
Le temps qui passe ne l'a pas ternie
Au bord du bassin où roucoulent trois oiseaux
L'eau claire source de vie
En notes cristallines
Dit sans cesse son joli chant d'amour
Dans le clair-obscur de nos émotions
Avec ces fulgurances de joie
Toujours vivantes
Qu'il faut à tout prix choyer
Pour les offrir sans partage








 

Parfum du jour :

Cent ans c’était hier
à la page du printemps
mon jardin fleurit

Les fleurs d’aujourd’hui ont perdu le parfum des ans en gardant la beauté des vers qui les chantaient. Le printemps d’hier embrasse celui d’aujourd’hui, les vers se retrouvent, se contemplent, s’étonnent. Les mots sont les mêmes, les rythmes différents.

Un pétale s’ouvre
des vers embaument le jour
sa poésie sans rides

Mon cœur joyeux découvre, au delà des siècles, la joie vivante du poète épousant la renaissance printanière, et son tendre bouquet de fleurs, qui malgré les ans, resplendissent encore du rayonnement d’une plume immortelle.

Jardinier d’amour
nos chemins se croisent
j’hume ton printemps







                                       113 porte-t-il bonheur?




" Qui es-tu, lecteur, toi qui, dans cent ans, liras mes vers ?

Je ne puis t’envoyer une seule fleur de cette couronne printanière, ni un seul rayon d’or de ce lointain nuage.

Ouvre tes portes et regarde au loin.

Dans ton jardin en fleurs, cueille les souvenirs parfumés des fleurs fanées d’il y a cent ans.

Puisses-tu sentir, dans la joie de ton cœur, la joie vivante qui, un matin de printemps, chanta, lançant sa voix joyeuse par-delà cent années."



Rabindranath Tagore


Qui es-tu lecteur, "liseur" de mes tableaux?
Je ne peux t'envoyer ni le parfum de mes fleurs, ni l'esprit du vent qui souffle dans ma jachère fleurie? Pourtant tu reviens et à chaque fois tu laisses trace de ton passage.
Viendras-tu dans cent ans lire ce qui aujourd'hui remplit ma vie et m'emplit moi, d'allégresse?
Peux-tu dès aujourd'hui cueillir le parfum de mes roses et la triste absence  de mes autres fleurs?
Sais-tu combien mon bonheur ne tient qu'au fil de mes pensées, ces petites fleurs pleines de souvenirs, vivaces mais annuelles, cycliques et vivantes parce que traversées par la pluie le vent et le soleil?
Sais-tu tout cela lecteur , le perçois-tu, l'entends-tu à travers mes mots et mes coups de crayon ? 

Puisses-tu ressentir dans ta joie d'être en vie, mon envie à moi de vivre mes émotions au centuple à travers mes écrits.
Puisses-tu ressentir combien est belle la lumière qui précède et qui suit le petit grain qui arrose mes fleurs. Cette luminosité qui donne aux choses la clarté du jamais vu . Cette lueur dans mon regard qui devient neuf et capable de saisir cet instant fugace comme instant magique.

Oui lecteur j'aimerais tant que ce partage ait le sens plein de ce mot magnifique qui veut dire "répartition équitable d'un Tout".
Oui puisses-tu un jour lire mes mots, regarder mes traits et comprendre qui je suis, qui j'étais.

Un jour j'ai vu les roses
j'ai pensé à mes autres fleurs
pivoines
coquelicots
anémones
j'ai dessiné alors
le parfum du jour.






 

Qui es-tu, lecteur ou lectrice de passage ?
Ami. e du passé, esprit du présent, ou de toujours !

Lecteur.trice du matin, lecteur.trice de demain ?
Oh ! Ami.e d’ailleurs ? Compagnon.e de lettres,
 Es-tu libre ? Es-tu plus libre que ne le fut le sage Tagore ?

Sinon trouve ta voie, je te prie !

Bien que nul, comme hier, ne puisse, aujourd’hui, libérer son prochain,
   Ni femme, ni homme, ni amant, ni ami.e - …..
Bien que nul, même, ne puisse vraiment totalement se conduire à lui-même, 
   Bien que tu ne puisses que t’y abandonner…

Je veux te dire, au moins, qu’il existe, le sentier de lumière.
Et y porter tes pas, assurément, tu le peux !

Et parler ce jour, du chemin de poésie nous est un devoir, peut-être.
T’indiquer que là, possiblement se trouve l’un des sentiers, vers un être plus libre !
Te dire d’y courir, sans doute le faut-il !

Alors, quel est-il ce chemin ?

Celui du moindre brin d’herbe, de la moindre rose en bouton.
Celui de la vie qui éclot jusqu’au bout, et qui grandit jusqu’à son terme …
Celui de la mort qui vient un jour, au terme de l’orbe vitale,
Celui de son non-refus, autant qu’il est possible ...

En a-t-on jamais vu, au jardin, des plantes qui secouent le joug de leur devoir,
Le déterminisme de leur essence ?

En a-t-on jamais vu des vivants autres que les humains,
Qui s’interdisent leur croissance, qui nient leur destin ?
L’esprit de l’homme, l’esprit de la femme
Ont parfois ce pouvoir - ou cette possible illusion - :
De tenir loin d’eux, ce qui advient quoi qu’ils fassent.

Devenez aujourd’hui ces fleurs libres qui ravirent le poète il y a cent ans,
Devenez ces brins d’herbe où vous invite la Vie, ce matin.
Devenez donc ces glorieux brins d’herbe où Rivet voit mourir des soleils.

©Serge De La Torre
http://instantsdecriture.blogspot.fr
http://decoeuretdencre.blogspot.fr



 
 
Bonjour, poète,

Le parfum de vos fleurs a traversé l’espace et le temps. Qui sait ce qui nous sépare, vous dans votre passé et moi dans mon présent ? Vos mots sont venus jusqu’ici pour embaumer le lieu où je lis.  Au travers de vos phrases, je perçois ce printemps, pas totalement oublié, qui vous fit penser qu’un jour, si éloignés de vous alors, d’autres liraient vos vers. Je suis au rendez-vous, je respire votre joie, je la fais mienne, et mes mots à leur tour coulent vers l’inconnu.
Quelques lettres, quelques phrases avalées par l’espace qu’il recrachera peut-être, qui sait, un jour plus qu’incertain, au regard d’un hypothétique lecteur. Qu’importe ! Les mots se donnent sans but, tant mieux si quelqu’un les lit, tant pis si ce n’est pas le cas, car tout cela n’est que passage. L’oubli, le vide sont au bout de ce chemin où tout converge et se retrouve.
Nous voilà compagnons de route, poète, sur le sentier des pages qui se tournent et nous emportent loin, là où le temps s’efface pour laisser place au sentiment, à la couleur, à la pensée furtive, glissant sur un rayon de soleil ou s’envolant sur un parfum. Tout est à la fois fugace et intemporel.
Vous êtes-là et ce n’est pas une illusion, certes un souffle nous sépare, mais, je n’en doute pas, ce même souffle nous unit.
Vous êtes si proche dans l’invisible, poète, quand je vous lis à haute voix ces mots qui vous sont destinés, offerts en remerciement de cette cueillette parfumée.
Vos fleurs, sachez-le, ne faneront jamais.

Adamante Donsimoni
En réponse à un poème de Rabindranath Tagore


Tagore - Image BNF

" Qui es-tu, lecteur, toi qui, dans cent ans, liras mes vers ?
Je ne puis t’envoyer une seule fleur de cette couronne printanière, ni un seul rayon d’or de ce lointain nuage.
Ouvre tes portes et regarde au loin.
Dans ton jardin en fleurs, cueille les souvenirs parfumés des fleurs fanées d’il y a cent ans.
Puisses-tu sentir, dans la joie de ton cœur, la joie vivante qui, un matin de printemps, chanta, lançant sa voix joyeuse par-delà cent années." Rabindranath Tagore




 Un clin d'œil à Jamadrou, texte retrouvé dans la Page 56 de l'herbier (sur un tableau de Françoise)


« Je me rappelle qu’un jour dans mon enfance, je faisais flotter un petit bateau en papier sur le ruisseau. C’était par une journée humide de juillet ; j’étais seul et heureux de mon jeu.

Je faisais flotter mon petit bateau en papier sur le ruisseau.

Subitement de gros nuages d’orage s’amoncelèrent, le vent vint en tourbillons et la pluie tomba à torrents.

Des flots d’eau vaseuse submergèrent le ruisseau et coulèrent mon petit bateau.

Amèrement  je crus que l’orage était venu tout exprès pour gâter ma joie ; et qu’il me voulait du mal.



La journée nuageuse de juillet est longue aujourd’hui et je pense à ces jeux de la vie où j’ai toujours été le perdant.

J’allais blâmer ma destinée pour tous les tours qu’elle m’a joués, quand soudain, je me rappelais le petit bateau en papier qui sombra dans le ruisseau. »  Rabindranath Tagore