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mardi 27 octobre 2020

Le pollen des mots

 




La moisson a été bonne. 


Le temps que batte le tambour 

à travers la prairie

quelques brins d'abeilles 

un instant égarés

 ont finalement trouvé le chemin. 



La dernière s'est mise à chanter, 

l'enchantement était complet.


Merciiiiiiiiii !



Vous pourrez continuer en écoutant la vidéo qui suit celle-ci, vous apprendrez plein de choses sur les abeilles.


Le seul e-mail de l'Herbier :

herbierdepoésies@gmail.com


ICI pour lire les nouveaux textes


dimanche 25 octobre 2020

Page 163 - La Butineuse

 

Photo Gérard Bouquin-Destal©


Flore et Faune



Petite Fleur

Invita un beau jour

Petite Abeille, sa nouvelle voisine

A un déjeuner sur l'herbe

Nappe rose dragée

Pollen jaune mimosa

Rosée au vert

  Rien d'autre, rien de plus

Pour réjouir l'apis cossarde

Oublieuse d'un présent


 Flore

Lui ouvrit les bras

Faune

Prit son pied à sa table

En dîneuse goulue

Au sortir d'un carême

Pas le temps de nouer serviette

La convive fut vive

  A bâfrer de bel appétit  

Se souillant l'habit à rayures


 Elle n'en laissa que peu

A son hôte ébahie

Contrairement à Petit Papillon

  Point ogre mais moineau

 

Petite Fleur

 Secoua sa nappe rose dragée

Encore toute chose


Abeille cigale

   Alla de table en table, quel tableau,     

Au bon coeur de Marie

 De Marguerite, de Véronique

   Bzzz bzzz bzzz bzzz pour toute conversation

La bouche pleine !


 

jill bill













Avenir :



Première floraison

son parfum de tendresse –

folle gourmandise


Les moissons étaient mûres. Les fleurs resplendissaient. Abeilles, guêpes et bourdons se gavaient de pollen.  Tourbillonnant sous le soleil, sa jeunesse resplendissait. Les curieux, les gourmands, les transis comme les prédateurs, tous n’avaient d’yeux que pour elle. C’était l’été.


Souriante et belle

sans souci de l’horloge

son heure papillon


Rencontres, festins de douceurs, éclats de rire, s’enivrant des cadeaux saisonniers, l’instant se savourait. Tous croquaient les fruits de la vie, jouissant du bonheur du jour. 


C’était hier

la récréation est close –

sa fougue enterrée


Hasards, doutes, craintes, la vie s’accélère, à l’aune des circonstances, à l’échelle des autres, à la pendule du monde. Que va-t-elle faire de ses dix-huit ans ? 


Garder à cœur

son espoir d’un renouveau –

demain peut-être ?


Intimement savoir que l’été reviendra. Les cycles perturbés n’ont pas dit leur dernier mot. Aujourd’hui encore si belle, ses projets sont en berne. Au plus intime d’elle, garder la porte ouverte pour accueillir demain…


Comprendre et aimer
leur envie d’être

la jeunesse est temporaire



ABC 











La butineuse


 

Auprès de la ruche

l'éclaireuse a déployé

sa chorégraphie.


Sa danse a guidé le vol

des novices butineuses.


Au buffet ouvert

elles partagent leur festin

entre visiteurs


et vont d'une fleur à l'autre

s'enrubannant de pollen.


©Jeanne Fadosi, dimanche 25 octobre 2020











Douceur sucrée soleil




Automne en ses atours

Rivalise d'effets

Avec l'été enfui


Sur ses falbalas roses

L'abeille vagabonde

S'offre un dernier pollen 


Douceur sucrée soleil

Le Temps euphorique

Compose l'ode gourmande




Martine Madelaine-Richard

















La plainte du vent



Chemin de fleurs, les parfums flottent comme une voile gonflée, chargée de pollen.

L’ombre d’une buse plane sur l’or des blés.


l’été bourdonne

les élytres enfiévrées

chantent l’extase


Moins de couleurs pourtant sur le bord des chemins, c’est la rançon due au progrès.


quelques fleurs des champs

offrent encore leur cœur-

appel des abeilles


Quelle solitude dans les herbes, un nouveau petit poucet a oublié son chemin. Une ouvrière est morte, loin de sa ruche.


petit corps poudré

abandonné à la terre-

la plainte du vent.


Adamante Donsimoni

 






Les p'tits brins égarés

à une adresse e-mail sans issue !


Le p'tit sourire du lendemain 




Si comme l’abeille je pouvais me réveiller un matin

débarrassée du temps, celui qui passe et ne revient pas

débarrassée de ce présent lourd de noirceur

alors je butinerais l’instant

en une imprécise destination

une insouciance première.

Rien ne troublerait ce matin 

au cœur d’une fleur mauve empli de tentations

tentations que je ne saurais confondre avec la vie

mais saurais inconsciemment 

qu’il s’agit de ma survie, notre survie

Si comme l’abeille je sortais

volais au-dessus de cette fleur mauve-tendresse

à la beauté parfaite

cinq pétales disposés parfaitement

comme une main tendue

des étamines pleines de pollen

Quel haut vol ferait mon cœur lassé

J’amasserais dans mon panier à pollen

cette source de protéines de graisse de vitamines

Et j’irais tout déposer à la ruche pour nourrir les petites abeilles.

Je ferais tout ça parce que c’est ainsi

Aucun état d’âme, la vie sans avis

La vie où tout est écrit.


Suffirait-il d'un seul matin dans l’aube claire

D’une seule fleur mauve-tendresse

de quelques coups d’ailes,

de pattes couvertes de pollen

pour me faire croire

qu'il est encore possible de continuer à vivre impunément ?


jamadrou © "Les mots pour vous dire" oct 20






 AUTUMN SONG

La chanson de l'automne
Vibre en roux tourments
Le poids de la châtaigne
Celui d'un jour sans toi
Sur les coteaux brûlés
Piquettent de leur flamme
L'herbe mouillée du matin

Sur la fleur mauve encore offerte 

Une vaillante abeille est venue 

Gober les sucs confits


Cheminons dans les bois cramoisis
Tu connais les histoires
Que cachent les fourrés

Les lisières et les combes

Pour des éclats de rire

Des miettes d'à peu près

 

La vie en corde raide

 

     marine D









 

- «  Wouahou ! C kdo ! .....


.....   - Partant ? Revenant ? Je n’ sais pas trop.      

.....  Je reviens tout juste de l’Hosto,

C’était pas rigolo.


- «   Et maintenant c’est beau ? ....

- «  Toi, oui, tu es belle avec ta robe chargée d’or .....

- «  T’es pas un peu fou, non ? Tu m’as flanqué une belle trouille . Tout d’un coup, d’un seul, Meuh ssieu s’emballe. Il part au grand galop ! Sa copine l’appelle à grands cris . Mais non, Meussieur galope, galope ... Il s’en fout du précipice qui s’approche .... t’as plus quatre ans tout de même ... mmmmm ....grrrrr.

- «  Ne te fâche pas. Tu étais partie. Loin. Ici, là, là-bas. Je t’attendais. Petit cheval dans la prairie, j’ai voulu voir plus loin si ...... je te retrouvais ....

Des quatre fers j’ai freiné. C’était juste, j’avoue. 

Je n’ai entendu que le vent du désert et des pas dans le sable.

Freddy a tiré un peu fort sur la longe. J’ai le cou plein de bleus. Mais .

Raconte moi plutôt les grains d’or de ta robe ......



Françoise une Vieille Marmotte

 


 


lundi 19 octobre 2020

Une proposition au débotté ?

 




Coucou à tous !


Pour celles et ceux que cela intéresse, je vous propose de participer à une nouvelle page. 


Eh oui !
Qu'en pensez-vous ?  


La vidéo de l'ultime page que je vous écrivais, a été supprimée par son auteur. J'ai donc mis une photo maison pour la remplacer, une qui ne disparaîtra pas aussi vite. 



Vous me manquez, alors une fois de temps en temps, sans contrainte, vous êtes partants ? 


Réception des textes jusqu'à samedi
 
La page lundi




Photo Gérard Destal (à indiquer sur vos parutions)



mardi 5 juillet 2016

Le Jardinier du ciel



"Le Jardinier du ciel"  ou "Le Grand Maître du Quatre" (conte de printemps), m'a été inspiré par un dessin de Jamadrou. Vous vous en souvenez, c'était ici.


Il m'a semblé qu'aujourd'hui serait un jour parfait pour lui faire un clin d'œil et répondre à sa page du jour, parce qu'aujourd'hui encore, le ciel est tellement gris qu'Adrien, le jardinier de mon conte, aurait encore fort à faire...





"Le Jardinier du ciel" ou "Grand Maître du Quatre" (conte de printemps)


Au début du printemps, chez nous, en France, il arrive que le ciel reste gris comme il peut l’être parfois l’hiver. L’hiver et le printemps se disputent la place, le premier a du mal à partir et le second à s’installer. Quand cela se produit, le soleil qui déteste les disputes refuse de quitter son grand lit à baldaquin. Pour avoir la paix, il tire ses épais rideaux de nuages moutonneux et il s’endort.
Mais la pluie se met à tomber, elle sait que la nature a besoin d’elle pour faire germer la vie et pousser les plantes. Elle ne veut pas être en retard. Alors elle zèbre l’espace de ses flèches humides. Mais comme il n’y a pas de soleil, elle est toute glacée. En la recevant les petites pousses hésitent à sortir de terre, elles frissonnent, il ne fait pas assez chaud pour quitter définitivement la graine.  
Les Hommes eux aussi ont envie de bouger, de sortir des maisons où ils se sont calfeutrés durant la saison froide. Ils commencent à déprimer. Leurs pensées deviennent toutes molles, toutes grises par trop d’ennui et manque de lumière.
Fort heureusement il existe un être capable de régler le problème, de mettre un peu d’ordre dans tout ça. C’est  Adrien, le jardinier, le Grand Maître du Quatre. Quatre signifiant ici vous l’aurez compris les quatre saisons.  Il sort courageusement son rouleau à dessiner le printemps, à effacer la tristesse, à illuminer le ciel, son grand rouleau magique avec un manche taillé dans un éclair d’Août.
Il enfile sa salopette de chaman, celle du renouveau de la nature. Mais il en a trois autres, pour l’été, l’automne et l’hiver. Elles sont suspendues à un clou, dans l’abri de jardin où il entrepose ses outils.
Il retrousse ses manches et se met à l’ouvrage.
Il écrit sur un pan du ciel une lettre de réclamation au Soleil, car le Soleil doit intervenir pour que le vieil hiver laisse place au jeune printemps.
Il trempe son rouleau de mousse dans la sève et trace un premier chemin vert orné de jonquilles, de fleurs de pissenlit, de boutons d’or, de pâquerettes et de violettes. Puis il en trace un deuxième, un troisième, un quatrième… Tous serpentent, ondulent comme l’eau dans le lit de la rivière. Le Soleil aime les chemins qui ondoient, il n’aime pas les chemins droits qui vont trop vite et vous empêchent de rêver. Adrien le sait, il s’applique et trace avec amour sa revendication de lumière. Dessiner un chemin droit serait une énorme, une impardonnable faute d’orthographe, mais aucun risque, Adrien est un expert. C’est pour cela qu’il est devenu le Grand Maître du Quatre, le grand faiseur d’espoir, le grand maître des cérémonies. Il connaît le protocole sur le bout des doigts et il a l’oreille du Ciel, il sait y faire avec la Terre, avec la Lune et avec le Soleil.

Il a écrit :

« Réveille-toi gros paresseux, étire-toi, ouvre les yeux
Penche-toi vers la Terre,
Regarde, écoute la chanson des fleurs 

Aïe ! Aïe ! Aïe !
Il fait triste
Aïe ! Aïe ! Aïe !
Il fait gris
Aïe ! Aïe ! Aïe !
Ce qu’il fait froid !

Les abeilles sont enrhumées
Elles éternuent, elles sont prostrées
Les abeilles sont enrhumées
Elles ne peuvent butiner

Aïe ! Aïe ! Aïe !
Il fait triste
Aïe ! Aïe ! Aïe !
Il fait gris
Aïe ! Aïe ! Aïe !
Ce qu’il fait froid !

« Réveille-toi gros paresseux, étire-toi, ouvre les yeux
Penche-toi vers la Terre,
Regarde, écoute la chanson des fleurs. »

Le message d’Adrien, tout en courbes et en rondeurs, a réveillé le Soleil. Il se lève du bon pied ce qui signifie qu’il est de bonne humeur. Il s’étire, bâille. Son énorme souffle, plein de braises et de lumière, disperse les nuages. Enfin il rayonne et, comme il fait trop chaud pour lui, l’hiver accepte de partir.
Aussitôt le printemps s’installe. Aussitôt les arbres, les fleurs, les herbes, tout ce qui pousse part à l’assaut du ciel. Les sources, les oiseaux, les papillons, tout ce qui coule, tout ce qui vole se met à chanter et, s’élançant hors de la ruche, les abeilles grisées par les parfums se mettent à bourdonner la chanson du miel qui parle de miel, de pollen et de soleil.

Adrien sourit, il aime particulièrement les abeilles, il les appelle « les petites fées du printemps».
Dorées comme le soleil, les petites fées d’Adrien sont les gardiennes de la vie, l’espoir des fleurs, l'espérance du monde car sans elles il n’y aurait aucune vie possible sur la Terre. Il n’y a que les industriels trop centrés sur leurs profits et les politiques qui craignent de leur déplaire pour l’ignorer et cracher sur la terre les pesticides qui tuent les abeilles.
Un printemps sans abeilles ce n’est pas un printemps, mais maintenant qu’elles sont là, que les pesticides ne les ont pas encore toutes détruites, le travail d’Adrien est terminé.
Satisfait, il range son matériel puis s’en va se reposer un peu dans son grand jardin lumineux. Il s’allonge dans l’herbe. Comme c’est agréable, comme il est doux le soleil du printemps ! 
Adrien est heureux, son métier est vraiment le plus beau métier du monde.

On le retrouvera peut-être au début de l'été qui sait, il y a tant à faire chaque saison.

©Adamante (sacem)