Bienvenue dans l'Herbier de Poésies. Vers libres, prose poétique, expression libre des profondeurs de l’instant qui se dit sans rime ni métrique imposée. Mais aussi Haïku & famille favorisant le fond plutôt que la forme.
Je n'en dis pas plus au sujet de cette image pour ne pas vous influencer, et laisser ainsi à votre imagination la liberté la plus totale.
En haïbun, il va de soi. AD
Je vous invite à visiter la page 225 pour découvrir le haïbun de Martine qui n'a pu être présente lors de sa parution. Vous n'y manquerez pas et je vous en remercie.
Merci de ces participations où la femme et la création sont à l'honneur dans toutes leurs dimensions d'Êtres en Yin.
Merci à notre amie Françoise la marmotte qui, attirée par le bleu est revenue vers nous en brins de mots tricotés façon "les alpages".
Merci à ceux qui nous lirons, ici ou sur nos blogs respectifs, et qui n'ont pas pu participer. À ceux-la je rappelle qu'il y a toujours un petit coin des retardataires.
Merci enfin, de notre part à tous, de vos petits mots laissés en commentaires.
Le bleu
s'insinue d'abord par traces, dans l'ombre de mots, de phrases insidieuses,
dans l'intonation ironique. Un regard qui contredit le compliment de la
première.
tu es en
beauté ce soir
tu as
cassé ta tir'lire ?
Les bleus
à l'âme se succèdent, juste des ombres bleutées, font leurs nids en silence.
Chaque mot, chaque petite phrase, même sans escalade, font de plus en plus mal.
Tu ne les
sens pas
enrubannés
des douceurs
de tes
illusions.
Parfois
viendront les coups. Les plus maladroits laissent des bleus. Les plus habiles
savent ce qui ne laisse pas de traces visibles.
*
Il faut écouter jusque vers la fin pour comprendre mon choix
Au-delà
du réel surgit l’émotion
Un
appel à des réminiscences
Et
au trouble vertigineux
Devant
un corps cabossé
Qui
émerge des abysses
Bleu
de froid recouvert de glace
Malgré
les convulsions de la matière
Une
étrange et angoissante immobilité le fixe
Épinglé
sur une planche d'entomologiste
Otage
de la vie
La
prisonnière de son corps
Cherche
à s'évader
Josette
https://bricbracdejosette.blogspot.com/
Comme
un oiseau englué
La
forme se cherche, tente de s’extirper du magma.
Lutte
perdue ?
Qu’importe,
le chemin est plus important que le but.
Comme
un oiseau englué se débat, l’expression condamnée à l’informel s’épuise. Un cri
peut-être, parcourant la vibration du bleu, s’évade un instant vers
l’improbable avant que de s’évanouir dans l’insondable néant.
Monstruosité
du chaos, la vie ne peut naître sans contractions et sans combat.
Ici
rien n’est totalement défini, tout se cherche.
Combien
faut-il de sursauts, d’ongles cassés, de reculs et d’avancées pour tenter
d’échapper au désespoir de ne pas réussir à être.
Car
la loi ici, c’est s’affirmer, s’extraire de la gangue pour devenir
Impossible pour le moment d'intégrer la photo d'Arnaud. Vous la trouverez sur la page précédente en attendant minuit, heure à laquelle ici les citrouilles se transforment en carrosse et Cendrillon retrouve ses pantoufles.
J'ai enfin pu la récupérer ! Merci ma bonne fée !
En
transparence d’un rêve inachevé, j’ai vu la tour de demain.
Poursuivant
la route de la vie, je lui ai tourné le dos de peur qu’elle ne s’écroule.
Ce
n’était qu’un rêve, aujourd’hui imprimé à l’encre sympathique, au fond de mon
regard, quand mon chemin vacille.
Il
aura fallu beaucoup de temps, de patience et de persévérance pour revenir ici
pour la page du vendredi.
Elle
arrive un peu en retard, le miracle s'est produit ce soir alors personne n'a
pas été prévenu, j'ai récupéré les textes parus sur la page google de la
communauté (surprise ! surprise !) mais si le cœur vous en dit, vous qui
attendiez mon retour, vous pouvez toujours m'adresser vos textes sur l'adresse
e-mail de l'herbier et je rajouterai à la page.
Un
long silence qui se rompt et je l'espère le retour d'un fructueux partage.
Que
regardent les yeux fous de la ville, bras tendus vers un avenir
incertain ?
Le
vent arrache aux cheminées un sifflement aussi ulcéreux que le vin des pauvres.
Non loin du ciel, les dômes contredisent la douceur attendue de l’arrondi. Ils
sont fermeture, couvercles posés là pour étouffer les esprits rebelles, les
âmes éprises de liberté. Affreux symboles d’un « Sacré cœur » dévoyé
au profit de l’intégrisme. Il n’est point de compassion dans ce monde sans
amour ou la rédemption se dresse comme une menace. Sans amour pas de pardon,
sans pardon, la mort.
Quelques
croix fantomatiques se dressent vers les nuages. C’est le cri du silence, le
masque d’une béance qui déchire l’histoire humaine. Il n’est pas jusqu’à la
couleur qui ne sombre, dans ce monde automnale où l’on ne récolte que feuilles
mortes.
Voici une belle moisson autour du portrait réalisé par
Arnaud.
Chaque texte nous touche et dévoile un regard singulier, et plus
j’avance dans le temps de l’Herbier, plus je suis heureuse de vous lire. C’est
vraiment un grand bonheur.
Goûtez, dégustez, prenez le temps et revenez-y, d’autant
qu’il y a toujours des retardataires.
Aujourd’hui, je ne résisterai pas au plaisir de vous livrer
ici les impressions de Serge autour de notre petite communauté. Elles feront,
j’imagine, fourmiller de plaisir tous les brins qui la composent, n’est-ce
pas ?
Mais tout d’abord, car il faut toujours que l’humour
accompagne les choses les plus sérieuses, voici ces quelques mots de Mémée, à
l’aise dans ses sabots et philosophe à ses heures :
(Je vous l’aurais bien enregistré si je savais intégrer
un MP3 sans passer par youtube).
« C’est-y Dieu possible qu’on aime à c’te point là qu’on nous dise qu’on nous
aime !
Mais
dis-y voir toi, pourquoi faudrait-y qu’ça soye la honte que d’ rosir un p’tit
peu quand c’te chose là arrive ?
C’t’un
peu comme dans la pub qu’on voit à la télé où c’qu’un drôle barbouillé
d’chocolat, avec son air d’angelot tombé du paradis, nous dit comme ça :
« C’est bon la honte ! »
« Un
peu qu’cest bon ! Où c’qui s’rait don l’plaisir si qu’on
s’l’interdisait ? »
J'adore,
cette hebdomadaire sollicitation de l'herbier de poésie :
comme
un exercice périodique pratiqué dans un Dojo.
Une
occasion,
un
rappel du nécessaire essentiel.
Des
mots, bien sûr...
Ce
ne sont simplement que des mots,
mais
qui conduisent au cœur,
qui
défrichent à chaque fois ces chemins de l' infime cathédrale
Vertige d’un regard porteur de
vérité où le monde s’anéantit, où la pureté de l’être, la fraîcheur de l’enfant
gardien du temple annihile tous les désespoirs, gomme tous les refus, désamorce
toutes les guerres.
La colombe n’est plus qu’une
tache blanche sur la toile, éclat de lumière libéré de la forme.
Le geste d’une pensée s’envole et
nous rejoint, questionnant. Peut-on lire un reproche dans la symbolique des
formes du tracé d’un regard ou, plissant les yeux, une immense tendresse ?
Dansson immobilité apparente, la vie bouillonne d’un monde où
tous les devenirs sont possibles. C’est à nous, spectateur, voyeur,
inquisiteur, mais surtout impétrant de le traduire par la voix juste, de créer
en toute responsabilité ce qui nous doit advenir. Portrait miroir, regard du
sphinx, celui qui doute chavire. Il chancelle, disparaît. Pour avancer, il nous
faut repousser la terreur au bout de la nuit, nous affermir dans la pureté de
l’âme telle une goutte d’eau enceinte du soleil.
« Passe, tu es
pur ! » *
S’élèvera-t-elle cette voix des
« Formes d’Éternité ?*»Ouvrira-t-elle la voie au « lumineux d’aujourd’hui enfanté par
hier ?*» S’il passe, il acquiert le pouvoir de donner la vie, la
possibilité de poursuivre son chemin vers une autre porte pour déboucher
un jour, fondu dans les formes divines, dans les champs de l’infini indéfini.
Le chemin des initiés se lit dans
un regard d’enfant.
*En référence au merveilleux livre désormais
introuvable : « La toute puissance de l’adepte » de J.Ch.
Mardrus, traduction et exégèses des hauts textes initiatiques de l’Égypte
ancienne.