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vendredi 7 octobre 2016

L'herbier des herbes rares, moisson 50




Herbes rares ! Moisson et petits mots qui enchantent.



 
Merci à la Vieille Marmotte pour ce qualificatif que l’on attribue aux choses les plus précieuses et qui aujourd’hui se lit aussi à double sens après cette longue période de sécheresse.

Et puis, il faut avouer que j’ai publié ma proposition au galop, sans même mettre pied-à-terre, sans préciser la date du vendredi "prochain". 
Je sais la réactivité des herbes, à peine un léger brouillard après la le manque d'eau, certaines jaillissent comme pressées de rejoindre le ciel. 
Voici donc la moisson des herbes à croissance rapide bientôt rejointe, je l’espère, par celle des pousses à croissance plus lente. Allez soyons fous, on se donne tous le week-end !



Je termine en citant la Marmotte : "Amitiés aux Herbes Rares* !" 

*entendons ici : précieuses




Trou Noir
Espoir !




Bonsoir tristesse...

Au fil des rues
Dans la nuit noire
Et ces phares qui m'éblouissent
Tête basse, col relevé,
Je marche sous la pluie
La pluie qui mouille
Comme un gros chagrin...

Je rentre chez nous,
Non, non, c'est trop dur...
Entre nos murs il y aura toi
En portrait, si vivante, si jolie...
Alors,
Je m'saoule dans un bar
Un verre et un verre et encore
Pour ne plus penser
Que cette nuit
J'aurai si froid à la chambre
Toi dans une mortuaire,
Bonsoir tristesse...

jill bill







Nuage de poussières
Au ballet de l’instant
Le volcan soupire

L’araignée s’enfuit
Abandonnant sa proie
Aux tourments du jour

Les cendres pleuvent
Sur un désert d’ombres
Trou noir sans la nuit

Apostrophes blanches
En souffle de vie
Sous le noir et le gris
Renaît la lumière






Étincelle d’espoir

L’homme, à l’entrée de la grotte, terrifié par la lumière, dispute. L’inconnu est indésirable, la différence exclusion. Ce qui est doit être ce que l’on connaît, ce que l’on croit connaître, ce que l’on dit être, ce que l’on érige en vérité indiscutable. La réflexion, l’analyse, la compassion n’ont nulle place ici, le gouffre les avale, les digère, les anéantit. Vérité du cloaque où l’humain patauge empêtré de croyances et de certitudes. Face à ses dogmes, la liberté est un blasphème.
Scientifiques ou religieuses, que de certitudes s’effondrent avec le temps, avec l’émergence de nouveaux regards, de nouvelles voix. « Le premier qui dit la vérité doit être exécuté… » Oui, la parole a un prix, celui du courage. Il en faut pour vaincre l’immobilisme. On est si bien parmi les ombres de sa caverne, on les connaît, on les a domestiquées, on ne veut pas s’en trouver de nouvelles. Sur ce chemin de l’humain, qui va de la naissance à la mort, qu’il est doux de penser qu’une quelconque sécurité existe. La seule certitude est qu’une telle chose est un leurre. On pourra toujours cliver notre monde en espèces, en couleurs, en sexes afin de se donner l’illusion de dominer, tout au moins une partie, on ne pourra empêcher que la nature, qui préside à toutes destinées, est seule maîtresse à bord et qu’elle seule domine.
Ce qu’elle crée est Un, ce que nous sommes est un Un qui exprime, par choix ou par réponse à une nécessité d’équilibre de l’espèce, une possibilité parmi toutes les possibilités qui lui sont offertes en naissant. La différence est inconnue du noyau, il contient tout. La forme n’est juste qu’une question d’hormones.

Marcheront-ils un jour vers la lumière ces humains aux yeux voilés ?
Répondront-ils un jour à ce désir de retrouver l’étincelle qui brille en eux ? En prendront-ils le risque ? Car, enseignement du Popol Vuh, qu’il me plaît de penser juste : les Hommes garderaient au fond des yeux l’instant où ils étaient des dieux.






Les petits mots qui enchantent : 

La fête aurait donc lieu le vendredi.
Qu'aux Dieux ne plaise !
Ils seraient assurément tous là les convives,
ils se feraient silencieux eux aussi s'il le fallait,
pour n'effrayer personne, pour ne chasser ni ombre, ni silence.
L'essentiel étant d'être du rêve,
l'essentiel de participer aux mystères.
Rêver, oh rêver, rêver enfin, rêver encore !



Ah moi aussi j'y vois la lumière. Va pour le vendredi. Peu me chaut du jour, pour reprendre une expression tombée en désuétude, pourvu que j'ai un délai pour que ma plume et mon esprit d'escalier aient le temps de se dégourdir.
Merci de maintenir cet herbier qui m'enchante depuis que je le connais


J'aime cette entrée en matière à pas feutrés...


Coucou Adamante, je passais par hasard, comme parfois et là... j'ai vu de la lumière... ,-) Vendredi en huit donc, soit le 14 c'est bien ça... ma foi si ça t'arrange mieux ! Allez c'est reparti... merci, bizzz

Les araignées ne dorment jamais que d'un œil toujours prête à bondir...
Le respect de l'emploi du temps de chacun doit jouer dans la blogosphère comme ailleurs, alors compréhension et poésie c'est reparti...
chez toi pas de souci pour le vendredi sur mon blog ce sera peut-être un peu décalé, mais toujours après, jamais avant pour laisser la surprise chez toi.
Contente de te retrouver, bonne journée !

Tu feras au mieux... et c'est bien ainsi.
Passe une douce journée Adamante.



La suite (un peu après)  :



Au bord de cet aven, seules poussent les herbes folles.
Un souffle de vent d’automne, dans l’aven, a fait tomber quelques graines.
Époustouflée par tant de beauté, une graine est restée.
Ici, inutile de s’enterrer, elle est déjà entourée de noir et de gris.
Dans ce souterrain séjour, elle veut s’installer et s’adapter à ce nouveau lieu.
Stalactites et concrétions seront sa mosquée.
Silence et grandeur seront son église.
Immensité et universalité seront son domaine.
Minimalisme et dépouillement en noir et gris seront son nouveau temple
Colonnes et voûtes seront sa synagogue…
Elle se met à remercier d’avoir glissé, comme par magie, dans un tel lieu.
Des remerciements qui ressemblent fort à une prière.
Son sommeil fut calme et reposant. Doucement elle est tombée dans une forme de léthargie, une longue, longue hibernation…
De cette léthargie, elle n’est jamais sortie, lentement elle a glissé vers la mort.
Elle ne savait pas que pour grandir, s’élever, il fallait une vraie lumière.

PS : Ne soyez pas tristes, ne vous inquiétez pas pour la petite graine, il y a tant d’autres  choses qu’elle ne savait pas !
 Des centaines d’années plus tard, l’aven s’est effondré, le soleil a pu pénétrer et réchauffer la terre et les roches. Et la petite graine, bien conservée au frais et au noir,  a alors poussé. Elle fut la preuve qu’il y a des centaines d’années, dans les environs, des herbes folles avaient existé.  
                              Jamadrou




 
un deux trois soleil
pour voir la vie en couleur
au bout du tunnel

            Jeanne Fadosi