Une photo d'une bouteille d'eau (bleue) prise à contre-jour sur la table du séjour.
Son embase ondulée et la lumière ont créé cette forme (entre autres).
💧 💧
💧
À l'anglaise
De la gelée
Aux myrtilles
Du plum-pudding
Avec un thé, Darjeling, mon chou !
C'est sa période anglaise
Comme Picasso avait les siennes...
Bonne-maman et les confitures
C'est du passé, dépassé !
Bonne-maman et les madeleines
Idem... !
Charlotte, ta mère, eh oui,
Se la joue reine d'Angleterre...
J'en suis, baba !
Manque plus que sieur Paddington
Au five o'clock !
Indigne du Rocher, entre nous,
Mais faisons bonne figure, sourire merveilleux,
Je connais ta mère, susceptible ;
Soyons diplomates !
Dieu créa Eve
ce cordon bleu en cuisine
Pomme d'amour
jill bill
https://jill-bill.eklablog.com/
💧 💧
💧
Objet n°2
Je suis un truc poli
qui fluctue sous les angles
retourne ses positions
sans perdre sa structure
Je suis un jeu subtil
de courbes et d’inversions
Je suis un vide
que l’on remplit
et qui laisse entrevoir
ce qui est caché
Que suis-je ?
(Regarde autrement
Un miroir te le dira Tout est illusion)
Mona
saisons.over-blog.com💧 💧💧
BrinztapPetit, bedonnant, rougeaud, des yeux ronds et noirs, le nez court en trompette surplombant une large bouche aux deux tiers édentée, aussi chevelu qu'un œuf, tel est Brinztap, un fou de musique.Ce nain, de la tribu des Brinz, vit un peu à l'écart des membres de son clan. Et pour cause : ces derniers ne supportent plus le vacarme que leur frère a le toupet de nommer mélodie.
Musique ! O musique-
nul n'est prophète en son pays
pauvre incomprisBrinztap est une heureuse nature, invariablement gai, toujours prêt à rendre service. C'est le meilleur des compagnons. tout le monde l'aime en dépit d'un terrible défaut : son amour immodéré de la musique. Enfin, si l'on peut nommer cela musique ! Brinztap, à l'aide de quelques pierres, de formules magiques et d'un peu d'eau chipée à la source chantante, a créé un instrument bizarre, brillant, lisse, aux nuances changeantes de bleu sidéral. Celui-ci réagit au toucher plus ou moins prononcé de son inventeur. S’élèvent alors des sons tantôt aigus, stridents; tantôt caverneux, sépulcraux. Les yeux à demi fermés, Brinztap sourit de bonheur en composant son hymne à la vie sylvestre. Tandis que tout le monde se bouche les oreilles en lui hurlant d'arrêter le massacre.
Sous les étoiles-
en compagnie des grillons
accords discordants
Martine Madelaine-Richard
https://martinemrichard.fr/blog
💧 💧💧
Petit Robot
C’est un petit robot à l’intelligence rationnelle
Bien soigné, bien préparé, bien calculé
Mais ce petit futé affûté peut tomber en panne
C’est ce que l’on a découvert quand il a voulu se baigner
Dans le bassin des jardins du Palais
Il a lustré ses lunettes de vue
Pour les transformer en lunettes de nage
Plouf… ZtZtZtZ … Contorsions et silence…
Le grand Patron était très fâché
Voyant que tous les circuits de Ti Robot étaient « out »
Coupés, démantibulés, hors service
Ce n’est pas malin
Maintenant il faut tout réinitialiser!
Quand le petit machin se réveillera
Il pensera comme moi
Faire ça ou peigner la girafe,
Je m’en bat la coquille !
Marine D 16/10/2025
https://marinezou.blogspot.com/
💧 💧💧
Miroir d'une larme céleste
Il y a eut un instant suspendu
Où le métal se fit mer
Où la surface vibra telle une peau frémissante
Et le bois témoin silencieux retint son souffle.
Une onde s'élève figée dans sa danse
Comme si le temps avait décidé de contempler
La beauté d'un chaos ordonné.
C'est une larme d'étoile tombée sur la table du monde
Un éclat de lune qui s'est égaré dans le jour.
Le reflet ne ment pas
Mais il transforme.
Ce qui s'y mire devient l'autre
Distordu
Sublimé
Tels les souvenirs
Que l'on polit trop souvent.
On dirait que le métal pense
Qu'il rêve d'être rivière
Qu'il aspire à fuir sa forme
À se répandre dans les veines du réel.
Et moi je regarde.
Je me perds dans les courbes figées
Dans cette illusion de mouvement
Dans ce miroir qui ne renvoie rien d'autre
Que le vertige d'exister.
Il arrive que la lumière tombe
Non pour éclairer
Mais pour se souvenir
MARIE SYLVIE
https://mariesylvie.blogspot.com💧 💧💧
Le scarabée b leu
Ce tantôt une coccinelle
m'a fait un clin d'œil.
J'ai soigneusement évité
de la trucider.
Elle m'a évoqué
l'autre été sur un bleuet
un scarabée bleu
scintillant comme un saphir.
Peu avare de phéromones
les ailes figées
Attendait-il des donzelles ?
ou quelque danger ?
Son acide corrosif
m'avait épargnée.
Ce jour la bête à bon dieu
me murmure "je vis"...
... encore un peu ...
©Jeanne Fadosi
Fadosi continue
illustration sonore comptine pour apprendre l'alphabet :
💧 💧💧
Quand l’énigme est trop forte
Quand l’énigme est trop forte, le silence s’impose, chapeau, glaçon, gyrophare ? Probablement rien de tout cela, juste un intrus bleu emporté par une vague blanche.esprit en dérivel’insolite m’interpelle –casse-tête du jourABC
💧 💧💧
La créature bleueSur le parquet de ma chambre,Se traîne une énorme et informe créature bleue.Comment est-elle arrivée ici ?D’où sort-elle ?Elle avance en rampant,Et cela fait flop, flop, flop…Ses gros yeux blancs me fixent,M’hypnotisent et me terrorisent.Que me veut-elle ?Elle bloque la porte, je ne peux m’enfuir.Le réveil sonne, il fait jour,Il n’y a plus rien sur le parquet.Ma chambre est videOuf ! Ce n’était qu’un cauchemar !Livia
💧 💧💧
En gouttes bleuesDes gouttes bleues se glissent dans la canne d'acier, sous le souffle puissant, le ballet incessant des gestes et des mains, sous la dextérité du maître verrier.Des bulles en fusion, colorées, sculptées, presque vivantes, fascinantes dans leur transformation.Des jeux de lumière sur la pâte malléable qui s'étire, s'étire, joue avec la transparence, ses formes effilées, arrondies, légères, sublimées.De la pâte de verreSous la magie du souffleUne création d'artCe fût un chapeau bleu, un chapeau des dimanches où le soleil y joue ses reflets d'océan, de ciel azur par la fenêtre ouverte.Souffleur de verreCe voyage couleur merNé de grains de sableBalaline 24/10/2025
💧 💧💧
La conscience d’êtreMes pas se suivaient d’un rythme monotone, sans surprise. Mon esprit, bercé par la musique des graviers qui roulaient sous mes chaussures, s’abandonnait à cette sorte de léthargie qui apaise. La marche vide les pensées. Je longeais le bord de mer lorsque je vis, semblant sortir des eaux, un curieux personnage qui, d’un pas malhabile, tentait de s’aventurer sur la plage.Surprise, je m’arrêtais. Je fermais les yeux, puis les rouvris sur ce que j’aurais pu interpréter comme une hallucination. La léthargie nous entraîne parfois vers des lieux hors du temps habituel où des personnages insolites traversent notre champ de vision. Étais-je en train de vivre un épisode d’une rencontre du troisième type ? Avais-je pénétré une autre dimension ?Bleu-eau, bleu-ciel, bleu-mer, bleu-verre irisé de lumière, l’eau avait-elle pris forme pour me rappeler, s’il en était besoin, que ma vie, toute vie, partout sur Terre, venait des eaux.Ce Poséidon au corps de batracien, ce rêve de l’Océan qui semblait vouloir expérimenter l’envol venait à ma rencontre. À quelques pas de moi il s’arrêta. Nous échangeâmes alors un long regard, et je perçu au fond de moi, fruit de cette communion sans parole, au travers du poids de ma chair, cette légèreté, cette fluidité qui chez moi aussi vivait l’envol. Je vivais la mémoire de l’eau, j’étais cette mémoire, j’étais cette eau façonnée de lumièredans la vibrationdans l’essence de la viela conscience d’êtreAdamante Donsimoni25 octobre 2023
💧 💧💧
