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lundi 24 octobre 2022

La page 206

 



Halte



H orrifiés nous le sommes
A ux choses qui nous endeuillent
L a guerre, et
T out ce qui l'accompagne
E ntre autres fléaux


Bras en croix

Pour toute barricade

Contre la loi du tyran

Qui impose les siennes


Bras en croix

Pour toute barricade

Contre un coryphée

Qui affame son peuple


Bras en croix

Pour toute barricade

Contre l'individu sans état d'âme

Qui épuise la planète


Bras en croix

Pour toute barricade

Contre cette humanité déplorable

Qui n'a pour dieu que la finance



jill bill






Badaboum :

 


Assis par terre, l’enfant persévérant s’évertuait à empiler les cubes de son jeu. Il rêvait de gagner la prochaine partie avec ses aînés, avant que toute la famille ne s’esclaffât en criant « Badaboum ! ». Posez la dernière pièce sans que l’édifice ne s’écroule était pour lui un chalenge.

 

L’un après l’autre

ajuster chaque morceau

il tirait la langue

 

Au bout d’un temps qui lui parut une éternité, il réussit enfin à poser tous les fragments. Il poussa un ouf et un « Youpi ! » retentissant. Prenant du recul, il découvrit qu’il avait construit un drôle de bonhomme.

 

Toucher au but

après des heures d’effort –

ses yeux brillaient

 

Ravi de son œuvre, il dessina un visage sur l’ultime pièce. Puis, il l’enfouit dans une poche de son pantalon. Il gardait secrètement ce trésor, comme un fétiche. Il le serrait dans sa main… Il s’imaginait déjà, en fin de partie, l’exhiber devant ses partenaires et la déposer triomphalement au sommet de la pyramide en clamant « J’ai gagné ! ».

 

Cube après cube

il se construisait lui-même

tel un jeu d’enfants

 

ABC

 










 


Aller, circuler ...



Ils ouvrent leurs bras

comme pour embrasser le monde

ou chercher un cap


Deux frères après tant d'années**

entre eux un mur a cédé


D'autres murs dressés

d'autres familles séparées

toujours les frontières


Au carrefour de la paix

un agent comme un pantin


Invisible croix

de rédemption chimérique

ou six pieds sur terre*


indique une direction

vers des possibles désirables


©Jeanne Fadosi, jeudi 20 octobre 2022

 



"La liberté de circulation est le droit pour tout individu de se déplacer librement dans un pays, de quitter celui-ci et d'y revenir. Elle est garantie par l'article 13 de la Déclaration universelle des droits de l'homme depuis 1948. Cette liberté n’est pas absolue et fait l’objet de restrictions."

Qu'est-ce que la liberté de circulation ou liberté d'aller venir| vie-publique.fr


Six pieds sur terre - Antoine Dole - Babelio

« Six pieds sur terre » de Jean-Luc Piraux, paraît chez Lansman éditeur – Les Trois Coups

“Six pieds sur Terre” : l’appel de la forêt, avec Ernst Zürcher (courrierinternational.com)














 L'homme qui mesure le temps


     L'homme qui calcule a décidé de mesurer le temps. La montre mesure le temps, disons qu'elle le compte, mais le temps je crois bien est différent pour chacun de nous ...


Un homme en gris

singulièrement attifé

tend ses bras


en croix peut-être

sans y croire


     L'homme de Vitruve de Léonard de Vinci rayonne dans l'espace, dans son cercle tournoyant (et son carré, qui sert à quoi , that is the question...) Wiki je sais en parle. On peut y projeter plein de concepts (dit le poète avec confiance...) tandis que l'homme en gris semble traquer le temps. Il le montre, il l'interpelle...

     Veut-il le dominer?

     Quelle idée de vouloir arrêter le temps, le diriger, lui qui toujours nous devance et se perd dans le passé à chaque minute, chaque seconde, personne n'a su inventer le temps qui reste immobile selon notre volonté...

     Monsieur de La Palisse n'aurait pas dit mieux...


En fait je me perd

dans mes supputations

et le temps s'enfuit


 Marine Dussarrat  - 20 octobre 2022










De Claudie, quelques tankas



Les bras en croix

un homme à la triste figure-

un épouvantail

son habit noir rapiécé

n'attire pas les corbeaux


 


Gesticulant

dans son habit en lambeaux-

drôle de clown


son visage grimaçant

fait rire les enfants


 

Les yeux, la bouche jaune

Halloween nous tend les bras-

Frankestein sourit


avec son rire satanique

il nous fait rire jaune.


Claudie Caratini -  22/10/2022


Pour Claudie, faute de blog, vous pouvez laisser un message en commentaire, ça fait toujours plaisir un petit mot n’est-ce pas ?










Ce qui se dit 



     Il faut aller par-là. Il la pointe du doigt cette direction invisible. Je me demande. Par-là est-ce la lumière ? est-ce l’intimation d’un ordre ou l’offrande d’un conseil avisé ? Que voit-il que je ne vois pas ? Je m’égare dans mes pensées, troublée de ne trouver aucune réponse dans le fourbi de mes neurones en panique. Je sens qu’il y a là une vérité qui se cache car il me parle ce crucifié, sans croix ni clous visibles. Il me parle. Se jouerait-il de moi sous ces airs retirés qui en imposent ? J’en doute. Ce que je perçois, ce dont je suis certaine, c’est qu’il y a en lui une insondable blessure. Son cœur est une autoroute fissurée, et la direction indiquée pourrait s’interrompre à tout instant. 


ôtez-lui le bras 

la vérité expose

une lourdeur- Terre


     Avec ou sans son bras le voici, semblable à un empereur déchu qui se drape dans sa dignité intacte. Comme il me semble fragile pourtant sous son aspect de monolithe ! Et je crois entendre sa question : « Pourquoi ? pourquoi ? » Oui pourquoi ? Juste le cœur comprend. Lorsqu’il ne vous reste plus rien, que l’on vous a tout pris, alors l’Être dans le silence exprime sa vibration d’Être, et vous prenez conscience que les faits, que les formes ne sont que mensonges pour masquer l’essentiel. 


ce qui se dit là 

ce qui s’exprime par ces traits

c’est le Rien, total.

 

Adamante Donsimoni - 18 octobre 2022 




 











Proposition pour la page 207

Voir le dernier article mis en ligne aujourd'hui sur ce blog.










lundi 17 octobre 2022

Pour la page 206

 



Merci à lui d'avoir accepté l'invitation



Rendez-vous lundi prochain & petit rappel :


Remise des textes au plus tard le samedi
.
 

Ne mettez pas de PJ pour le texte, laissez-le dans le corps du mail, Pas de mise en page particulière

Titre en minuscules.

Afin que la présentation dans la page soit identique pour tous les textes, et pour me faciliter la mise en page -je ne peux pas diminuer les interlignes- ne faites qu'un seul passage à la ligne entre chaque vers du haïku  et deux après si c'est un tanka.

Un grand merci.  AD

 

Exemple :

XXXXX

XXXXXXX

XXXXX


XXXXXXX

XXXXXXX


vendredi 21 décembre 2018

Voici la page 130

œuvre de Krist Dimo



Relais :

L’homme bleu n’est pas givré
juste stupéfait.

Son grand-père, rouge,
aurait affirmé « de mon temps… »
son père, arc-en-ciel
aurait souri « cool, restons zen ».

Lui,
reste coi,
bouche bée.

Son fils serait plutôt vert.

Autre temps, autre saison
la roue tourne
l’homme bleu est d’hiver.













Clap de fin...

Je n'ai plus rien à te dire
Entre nous plus que soupir et silence
A se faire la gueule
Notre tableau quotidien...

Je te laisse à une autre
Un autre m'aime bien,
George a mille fois raison
Ne gravons pas nos noms au bas d'un parchemin...

Une seconde chance
Insistes-tu
Trémolo dans la voix, regard triste,

A me forcer la pitié

Comme on recueille un animal perdu...

Ni de pierre, ni de bois, ni de marbre
Je ne suis faite Pierre
Mais me satisfaire je ne puis
De ton manque de vie en rose
Toi uniforme tel un ciel de grisaille
Gai comme une porte de prison...

Et de changer tu me jures,
Sur la tête de ta mère,
Toi qui est son portrait craché
Aquoiboniste dans le sang...
























Casqué comme un templier
Une croix orne son front
Il reste impassible
Sans un mot, sans un cri
Bardé d'acier
Des coulées en bulles froides
Ont marqué son visage
En même temps que la pluie fine
D'un mois de décembre troublé
Il semble attendre
Des lendemains meilleurs
Comme moi
Sans y croire vraiment

                                         





















L'homme accablé

L'homme à tête d'airain
pleure toutes les larmes du monde
pour ne plus rien voir.

Et coule en pointes assassines
l'encre des désillusions !
©Jeanne Fadosi





                                           illustration musicale


                           Schubert, Trio op. 100 - Andante con moto









Homme-robot

Homme de labeur farouche !
Homme si froid, si dur d’apparence :
Âme sans sourire, ni expression,
 Sans parole, ni rondeur !

Homme défait de larmes,
De larmes et de liens :
Homme de peines,
De peine et de souffrance !
Homme de traces,
De griffures, de blessures :
D’outrages placidement acceptés !
Homme blessé,
Homme marqué par son histoire !

Visage d’humanité à construire :
Visage où faire renaître
 Un sourire est presque un chantier.

Oh ! Homme de glaise,
De plâtre ou de pierre !
Homme presque sans arme,
Homme à faire !

Tes yeux me disent un silence
Qui s’élève comme un cri terrible,
Une absence qui sature et m’interpelle.













Forteresse à la dérive


La forteresse au regard de sphinx dérive sur la mer comme un iceberg arraché à la banquise. Tête d’homme marquée d’une croix, raccommodée de bleu, d’acier. Cette cousine de la créature de Frankenstein semble dubitative.

Sensibilité
ce que l’on croit des monstres
une absurdité

L’œil à l’écoute, l’oreille au aguets, entend-elle la folie qui agite le monde ? Vomit-elle cette eau qui ruisselle de sa bouche sur l’ardoise de son socle, comme on se libère d’un trop plein de désespoir ?

Colosse égaré
dans cet univers gris bleu
l’impuissance, le froid.