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dimanche 21 janvier 2024

La page 227 est arrivée

 

Photo Laurence B - Prise au Canada



Par les chemins creux, tous deux

  partîmes

Rencontrâmes  Dame Froidure

Dur 

Dure.


Purcell: King Arthur - The Cold Scene (Ze Colde Scène)
 

Françoise - la vieille marmotte 


 





   Dans la forêt transie par le gel, un corbeau a lâché son fromage. Maître Renard qui le convoitait s'est cassé les dents en voulant le croquer. Les dents de glace qui l'accablent ne remplaceront pas ses crocs malmenés. La forêt indifférente rutile sous le soleil, les hiérarchies sont bousculées quand on peut s'y mouvoir.  Si le corbeau sait encore voler, le renard en est statufié. Le voici en conciliabule avec Maître corbeau qu'il traite d'escroc pour obtenir réparation.


Ah mon bon Monsieur

Apprenez donc qu'un flatteur

est cru juste une fois !


Quand la fontaine est gelée,

nul ne boit plus à son eau.


©Jeanne Fadosi, mercredi 17 janvier 2024












 



 

Magie cristal

L'émerveillement

vient magnifier ce jour

de perles de cristal

libérées de la nuit

et de son froid de loup

Pourtant

la vie est blottie là

tout en balbutiements

dans leur écrin de verre

où le vent joue une aubade légère

berceuse éphémère pour les tendres bourgeons

De rêves en blanc à la magie lumière

les premiers rayons

dessinent un pays scintillant de diamants

La beauté nue

sans fard sans artifice

s'offre au bleu azur

pour mieux se dérober

quand naîtra le soleil


Balaline  19/01/2024


" L'émerveillement, c'est la capacité enfantine à s'arracher à la terreur du monde. "    Christian Bobin

 




Fantôme de glace

sur une branche hivernale –

empreinte d’un oiseau

 

L’hiver impose sa rigueur. Tout est silence, tout est froidure, Dame Nature hiberne. L’oiseau s’est envolé. Sa silhouette de glace témoigne de son passage. Ailes déployées il est parti vers la chaleur et le réconfort.

 

Chantant son pays

Il l’a baptisé hiver –

Immensité blanche

 

Oui, son pays « c’est l’hiver ». Cascades de glace, tempêtes de neige, paysages à couper le souffle, vastitude et beauté au rendez-vous du grand Nord…

 

Non moins joli

en tableaux éphémères

notre saison du blanc

 

Du sud au nord, du nord au sud, le vent a ses humeurs. Dessinant nos paysages, il change le décor, d’un acte à l’autre la scène se transforme.

 

Flocons de givres

sur supports improvisés –

choisir sa parure

 

 

                             

Et quand soudain le soleil sort de sa torpeur, bousculant nos horizons de brumes, Dame Nature ouvre un œil pour, du bout de son pinceau, redonner quelques couleurs à nos cadres de vie.

 



  ABC



 











 

 Frimas



Hiver de cristal

Qui emprisonne la branche nue

Façonne un fantôme translucide

Digne d'un livre de contes

De cristal bel hiver

Tu éblouis par ta brillance

Marchand de glaces à l'eau

À l'oeil


Saison de cristal

Artisane hivernale, inventive

Souffleuse de verre éphémère

La nature pour vitrine

 De cristal la saison

Au théâtre de l'hiver

Tu plantes le décor

Et j'applaudis tes costumes, féeriques...


Froidure prison

à la nitescence d'argent

Peuplier Tremble


jill bill



 

 

   L'hiver est là. Le soir tombe, le jardin se transforme, des flocons de neige glissent et s'accumulent en un tapis immaculé, les arbres ploient...


Instant givré

les sapins restent impassibles

féerie et silence


   Tout est sucre glace, étincelant, resplendissant.

Où sont les écureuils, les belettes, les lapins de garenne et surtout les oiseaux, dans des trous, des cachettes, moelleuses et moussues, sous quelles branches encore sèches trouvent-t-ils leur refuge?


Serrés bien fort

les petits coeurs battent

sous la plume ébouriffée


   Un renard passe furtivement, laissant ses empreintes sur la neige.

  La viole de Gambe égrène ses notes dont le son berce la ramée et enroule ses volutes baroques sur nos songes, sur la nuit que baigne la lune, sur ceux qui ne dorment pas et qui ressentent la vibration de la terre.


@ marine Dussarrat





 


Cristal de glace

 

   L'hiver, Dame Nature est sublime sous ses cristaux de givre et artistiquement parlant, elle nous émerveille !


cristaux de givre

sculpturaux scintillements-

un tableau d'artiste


   Mais, la terre  tremble de froid malgré cette magnificence et, dans  les recoins de la haute montagne, l'ambiance hivernale est magique.


cristaux de givre

les rameaux frigorifiés-

stalactites


les feuilles endiamantées

se parent d'un silence ouaté 



   N'ont-t-elles pas l'impression d'avoir des ailes, il me semble qu'elles prennent la forme d'un monstre glaciaire : le merveilleux et le fantastique s'emparent du paysage...


tout n'est que poésie

l'imaginaire se fond dans la glace-

broderie polaire


Claudie Caratini (pas de blog - commentaires ici -)

Le 21/01/2024

 



Cristal

 

   Il fait -6° ce matin. L'ambiance du jardin est figée, grelottante. Cette vision me ramène  à mes années de vie dans les Pyrénées.


   Que de magnifiques congères sculptées par la fureur du vent nocturne !  Au cœur des combes profondes le silence semblait sanctifié. Arbres et végétaux étaient saisis dans les filets glacés du Cers. Un spectacle fabuleux me fascinant chaque hiver.


   Mon esprit vagabonde encore un peu sur l'image lointaine du manteau verglacé de la montagne.


   Puis, le soleil franchit la brume hiémale. Le jardin étincelle sous ses rayons opalins ourlés de rose tendre. Autour de moi, mille et un diamants  s'animent aux branches, aux herbes. Parmi les  ombres bleues de la haie, le mystère de la nuit s'attarde paresseusement.


   Le froid me tire des larmes, me pince les doigts. Qu'importe ! Gainé de cristal éphémère, mon petit univers mue en une indicible poésie nordique.


Gelée matinale-

Le plastron du rouge-gorge

Son feu bienfaisant



Martine  MADELAINE-RICHARD




Les mâchoires du froid



En ce jour blanc, rien pour écorcher le silence. Il s’insinue partout, jusque dans mes pensées. Je me rappelle l’enfance quand, le nez collé au carreau, je contemplais l’éternité accompagner la lente descente des flocons. Quel étrange ballet. Encore aujourd’hui, il n’est pas un souffle de vent. Qu’est-ce qui pousse chacun d’eux à dévier ainsi sa route ? Tous semblent vouloir retarder le moment crucial du contact avec le sol. Est-ce l’amour du vol ou la prescience  d’une fin prochaine ? Une éphémère, peut-être, pourrait donner la réponse, mais il fait bien trop froid pour un si frêle insecte.  

 

Après ma longue promenade, avant que tout le ciel ne déverse une nouvelle fois son trop-plein de papillons glacés, je me suis installée près du feu, avec pantoufles, plaid et fauteuil afin de raviver mes extrémités gelées. C’est à peine si mon pied remue à rythmer le souvenir du craquement de mes pas dans la neige,  deux temps, peu de mesures et pas de da capo. Décidément, le jour est placé sous l’égide de l’immobile.  

 

Non loin de la maison, j’ai croisé un archange empêtré dans les broussailles, prisonnier de la glace, figé en plein élan. Qu’était-il venu faire ici ?  Je l’ai regardé longuement. Plantée face à lui, j’ai oublié le temps. À chaque instant je m’attendais à le voir s’envoler tant il semblait mettre d’efforts à s’extirper de sa prison de cristal. Mais il est resté là, téméraire et pourtant vaincu. 


Patience du ciel

et illusion du temps -  

les mâchoires du froid



Adamante Donsimoni

18 janvier 2024 - 

©musicstart-sacem

Je vous invite aussi à regarder sur mon blog mon précédent poste "LA QUÊTE DE L'AMOUR" 


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On nous refuse l'entrée par la porte, nous entrerons par la fenêtre, mais nous entrerons.    AD