Bienvenue dans l'Herbier de Poésies. Vers libres, prose poétique, expression libre des profondeurs de l’instant qui se dit sans rime ni métrique imposée. Mais aussi Haïku & famille favorisant le fond plutôt que la forme.
Image de la nébuleuse du cœur prise à partir de l’observatoire piloté à distance au Portugal par l’équipe AstroDarkTeam composée de Stéphane Rolland et Pascal Gouraud astronomes amateurs.
Coucou les Brins,
Voici une photo parue sur face book et qui m'a été accordée pour la proposer à vos mots pour lundi prochain. En haïbun.
Je prépare un article pour une petite causerie autour de lui. Comment vous, vous le voyez, quelle liberté vous décidez de vous octroyer, etc.
Merci à celles qui m'ont transmis quelques images qui paraîtront à l'avenir. Les semaines passent vite et je reviendrai vers vous sous peu, mais vous pouvez toujours m'envoyer ce qui vous semble convenir en attendant.
Attention, pas d'image sans l'accord de son auteur (à moins qu'elle ne soit spécifiquement notée du domaine public).
Un mini retard bien involontaire, vite réparé, nous sommes lundi n'est-ce-pas ? 😂🙏
Poésiement vôtre
Adamante
Divagation sur une image de la Creuse.
- " Toi le mort tu n’as qu’à bien te tenir.
- " ça va ça va grommelle -t-il. Tu ne me fais pas peur. Tu es plus grosse, oui. Je suis plus droit. …. Tu n’as rien compris . Juste je voulais te dire …..
Vincent Van Gogh, La Nuit étoilée, 1889, huile sur toile, 73 x 92 cm, Museum of Modern Art, New York
Le ciel de Vincent
Vincent
a posé son chevalet dans la nuit étoilée. Ses admirateurs, plus tard, pensèrent
que son talent visionnaire s'exprimait dans des délires sous substances. Bien
au contraire les paradis artificiels consumaient son génie et il lui fallait
être à jeun, la tête essorée par le vent d'autan pour atteindre
l'hypersensorialité,
Son esprit lavé
de toute pensée parasite
guidant le pinceau.
L'acte
de peindre était sa méditation, comme le prosateur la prose ou le bipède la
marche réflexe. Méditer, c'était peindre. Devant son chevalet disparaissait le
fardeau de la fuite. Lui qui, pasteur des âmes, s'était brûlé à l'impuissance à
soulager les âmes et les corps des ouvriers flamands, broyés par le machinisme
en essor.
Il avait senti
du capital la misère
fruit de ses entrailles
La
voûte étoilée avait dessiné pour les anciens La Grande Ourse et Cassiopée, tout
un bestiaire merveilleux des dieux de l'Olympe, le compas et le sextant, la
lyre et le peintre. Le ciel ne pouvait être vide et la Terre seule habitée. Son
oeil exercé au-delà des apparences projetait sur la toile des mondes encore
invisibles. Les savants de peuples antérieurs à Galilée avaient calculé un
cosmos précis et bâti des temples ou des horloges au zénith.
Sous ses brosses, l’espace tourbillonne, c’est
la danse des bleus criblés d’éclats d’or. Le ciel est en révolution.
Turbulences d’un peintre relié à l’univers, vertige de l’infini.
Vincent, un génie
l’œil et l’oreille du cœur
sur les étoiles
Messager du cosmos, il a peint sur la toile, une
folie de vibrations et de couleurs, la vie de mondes distants de millions
d’années. La démesure d’un regard
trop prégnant vous met à l’index de la société.
Ce fou de lumière
un clairvoyant sans doute
un homme blessé
La peinture fut pour lui un pont vers le
bonheur. Combien faut-il d’étoiles pour apaiser, ne serait-ce qu’un instant,
les cris d’une âme déchirée, la douleur d’un enfant mal aimé ?