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dimanche 22 décembre 2019

Joyeux Noël

Image : Adamante Donsimoni

Tout d'abord je tiens à vous souhaiter un merveilleux Noël, plein d'étoiles et de lumières au fond des yeux.
Nul ne va sans son contraire, sans son complémentaire. 
L'ombre est la face complémentaire de la lumière, par elle, on peut y accéder. 
Aimer, accepter l'ombre, accepter nos ombres, c'est au travers de soi aimer la lumière, c'est accepter le chemin, de joies en peines, c'est ressentir de la gratitude pour les obstacles rencontrés, qui nous aident à grandir vers notre vérité profonde : nous sommes tous des Êtres de lumière venus expérimenter la Terre. 
Adamante


mercredi 10 janvier 2018

En retard, la page 95


Encore pardon pour ce retard et merci pour votre compréhension.
Que votre année soit belle.











Souffle de lumière
sur boules de cristal
un courant d’air

Dans l’agitation de fin d’année, entends-tu le vent qui passe ?

L’arbre ploie
tout en tenant son rôle
son étoile brille

Une  frénésie festive frappe à nos portes. Des cœurs se voilent. Les larmes n’éteindront pas le feu dévorant de leur tristesse.

Reflet sur la vitre
des décors des voisins
tourbillon du doute

Laissons la porte ouverte sur l’espoir malgré les bourrasques et les tempêtes, dans trois jours c’est Noël…

ABC






La vieille tradition


Une nuit de décembre...
Toc toc toc toc !
Il a ouvert la lourde,
C'était la vieille tradition
Dans son simple appareil vert forêt
Portée sur l'épaule du solide bûcheron
Qui se fit payer en métal blanc...

Dans la pièce
La vieille tradition
Prit place à côté de l'âtre rougeoyant
Bras en croix pour s'y réchauffer...
Haut perchée la lune jouait sa curieuse,
Son ami Pierrot ouvrant les armoires
En quête de bouts de chandelle
De boules en verre coloré
Délaissant la plume, cette nuit-là...

La vieille tradition était revenue, nue
Décembre comptait sur les bonshommes
Pour la chamarrer, une fois encore...



jill bill






                   

Hachures de couleurs
Hachures de couleurs
Accès de douleur
Envie de bonheur
Pleine d'ardeur
Soirée de danseurs
Hachures de lumières
Colorées et enflammées.
Hachures de couleurs.

17 décembre 2017
Laura VANEL-COYTTE









Sur la pente de la colline du monde, Sisyphe remonte une fois de plus son rocher. Il est rouge d'effort et de colère et la terre verte de peur.

Sisyphe inlassable
obstiné, désespéré,
gravit la montagne.

Dans la nuit pas tout à fait noire, la lune indifférente éclaire sa progression harassée.

Sisyphe inlassable
obstiné, désespéré,
gravit le volcan.

©Jeanne Fadosi, mardi 19 décembre 2017







 
Couleurs...

Rouge blanc vert
Les couleurs de Noël
Dans un ciel incertain
Planètes ou étoiles ?
Étoiles elles produiront de la lumière
Planètes elles ne reflèteront que celle qui brûle nos ailes
Je veux garder l’espoir qui efface le noir
Dans cette aube naissante
J’entends la promesse du Père noël
Rouge blanc vert
Couleurs, je vous aime.

jamadrou © 19 décembre 2017   (A fleur de pinceau)








La belle histoire


Renaître de son sang
Renaître de ses cendres
Bulles d'eau et de feux
Particules de flammes
Du fond de l'Océan
Du haut des vieux volcans
Oracles de lumières
Un jet de vie dans la nuit
Un peu de merveilleux
Dans la soupe verdâtre
Sur les trottoirs huileux
Danse de soie
Boules bulles couleurs...

Ouvre ton œil curieux
Vers le gospel des anges
Redis toi les beaux contes
Les fables oubliées
Que chantent les sirènes
Que sifflent les oiseaux
Le choeur des voix célestes
Fais briller les regards
Dis nous la belle histoire
On y croira, peut-être....

Marine D












La nuit des temps

Dans son bleu
endormi et rêveur
l’Univers respire
à peine, à peine un souffle

endormi et rêveur
l’Univers aspire
il n’est encore rien
ou presque rien
à moins qu’il ne soit tout
indéfini en somme
à peine, à peine une vibration

il se rêve des vies
il se rêve des formes
il veut être
« pluridimensionné »
« pluriformé »
« plurisexué »


et soudain tout s’embrase
du froid primordial
jaillit la première flamme
le premier feu
la première semence
brume
étincelles
eaux

l’espace se peuple
étoiles
planètes
galaxies
la vie s’exprime
la terre connaît ses premières paramécies
le temps des glissements
le temps des hoquets
puis arrivent les formes
le premier chant
le premier cri
le sang qui circule
comme l’eau des rivières
chaud
si chaud
si fragile

le noir habité
a exprimé ses couleurs
ainsi est née la vie.

Adamante (sacem)
LE CHAMP DU SOUFFLE






mercredi 11 octobre 2017

Heures de hasard, herbes de pluie, par Jeanne Fadosi




 

Les pages autour des herbes - 87ème édition

par Jeanne Fadosi



Trèfle À Quatre Feuilles, Trèfle, ChanceHeures de hasard, herbes de pluie




dimanche 3 septembre, onze heures


Après les pluies de chaleur
les panicules du maïs

caressent le voile
estompant le soleil
pour le déchirer.




lundi 4 septembre, en début d'après-midi


Vaine quête de hasard
ils cherchent fortune
dans un trèfle à quatre feuilles

Les brins emperlés
scintillent dans la lumière
trésor d'abondance



mercredi 6 septembre, en début de soirée


Chronique vespérale

Le linge est lavé
Le soleil encourageant
Le vent polisson

Le faire sécher sur le fil
comme pour prolonger l'été ...




samedi 9 septembre, dix heures du matin


Soudaine et brutale
la rincée drue de l'orage
a fait fuir l'abeille




lundi 9 octobre, onze heures du matin


Pluies douces de la nuit
soleil tiède des journées
l'herbe est à la fête

en début de soirée

Petit peuple des herbes folles
gardez-vous de la tondeuse

onze heures du soir

Que fais-tu dans ma maison
jeune crapaud étourdi ?

Ignores-tu que le confort des gîtes humains est un piège mortel pour tes frères ? Le chat en a retrouvé un, il y a quelques semaines, dans les outils de jardin. Fuyait-il la canicule ? La nature, bonne fille, l'avait momifié.

Je te rends ta liberté
dans l'herbe fraîche des pierres.




mardi 10 octobre, dix heures du matin


Pluie et soleil au rendez-vous
de l'autre côté de la vitre
festin de roi pour le verdier.








lundi 19 décembre 2016

Image cherche mots Page 61



Je vous propose cette photo pour le vendredi 6 janvier 2017








En attendant, que ces fêtes soient pour vous  lumière  

et que s'illuminent 
vos yeux
votre cœur
et toute votre vie

Pace e salute

Adamante


 

mardi 29 mars 2016

L'herbier de poésie page 39




Création autour d'un volcan - Adamante -



Cette nouvelle page c'est en résumé  : 



Nuit meurtrie, fracassée
Sur les lèvres des vivants, un doigt de lumière 
Aux confins des îles, une bourrasque 
L'orage arrive, la mort guette
Fantôme d'une femme
Printemps fauché, comme une quille
Ut harassé fait une pause, il rêve.
Des cendres, rien que des cendres
Mais toute destruction est renouveau.
Demain, à son réveil, le vent chassera les nuages.
Espoir en suspension.





    





Regrets éternels...




À feu et à sang
On a mis un morceau de cité,
L'esprit des morts
Flotte au-dessus des décombres
À la touffeur de pandémonium...
Là, fantôme d'une femme
Paupières closes pleure
Son printemps fauché
Comme quille dans un jeu,
Le jeu de quelques sanguinaires...

À l'aube avec les autres
S'en allant gagner son pain
Elle perdit la vie,
À l'aube, matinale et ignorante
Elle allait à l'abattoir,
Bétail pour ces bouchers...

Sur les lèvres des vivants
Son nom ricoche, incrédules,
Tandis que sur la pierre
Un marbrier déjà s'exécute...

Porter le noir du deuil
Sur soi et à l'intérieur
Et laisser sur une gerbe
Des mots qui font mal, mal,
« A notre fille, regrets éternels »







 



Adamante, âme triste…

Comme la pensée fuit l’évanescente plume fébrile, 
Le nuage, ténébreux, survole la lande 
Et le morne tracé flou des chemins fantômes.
« L’orage arrive, la mort guette » hurle-t-il à qui ose l’entendre ….
"Adamante", âme triste,
Douloureuse silhouette, dans le vent sans mesure,
Avance inscrite aux horizons des routes et croisées.
Yeux ouverts, à elle seule, spectatrice désignée, 
Elle assiste à l’irruption tragique du réel, 
À  l’impérative violence d’une honteuse explosion.
Seul un doigt de lumière,
Avec la netteté impassible et concrète du vrai 
Nous indique nos destins, 
Et nous rappelle au nécessaire poétique éveil.










Aux confins des îles
ils ont pris le vent marin
pour ne plus revenir
un poisson lampion
a éclairé la scène

et

Sur le dos du dauphin
La belle a embarqué
Pas de chance Nemo
L'oeil de Caën a tout vu
Je reste sur le quai









 

Une bourrasque
cheveux au vent
le regard se déchire
un œil aperçoit
la flamme qui s’éteint
l’autre se tourne
vers une plage bleue
la vie tourbillonne
sans ménagement
autour de l’axe
des incohérences humaines
son souffle meurtri
décoiffe
sa chevelure blanche

Demain, le vent
Chassera les nuages







 


Ut était harassé. Il décida de faire une pause. L'orage menaçait. Il déposa son lourd sac à dos sur le sol, sorti un sac de couchage. S'allongea. Sa tête reposait sur la seule pierre plate dénichée par là. Il s'endormit aussitôt. Elle revint ... depuis quelque temps, elle revenait souvent Ut attendait ce rendez-vous .... Elle émergeait toujours de l'azur. Aujourd'hui son épaule restait dans l'ombre. Sa main potelée paraissait refléter une lueur incandescente.

Lentement, elle remuait l'eau de l'abreuvoir, systématiquement, d'une manière appliquée, une eau qui se colorait peu à peu de sang. Ut frissonna. Il crut un instant qu'il s'agissait de son propre coeur. Elle restait sereine, la Femme de Dieu. Il ouvrit les yeux, La nuit était tombée, Claire. Etoilée. L'orage s'était éloigné. Il eut faim. Demain, il redescendrait au village.










  


Volcan

Dans ses entrailles
la lave hurlante
Dans l'air sidéré
des cendres
rien que des cendres
et l'anéantissement.
non. Une virgule se déplie,
une lueur
la vie
l'espoir en suspension

©JeanneFadosi













La nuit

Nuit meurtrie
Nuit fracassée
Nuit du fantôme noir
Gobant la lune rousse

Esprit sélénite
Vapeur irréelle
Tu flottes
Impavide
Sur le hors Temps froissé
Le rêve outremer
De mon insomnie...









Volcan

Tout n’est plus que spasmes, grondements, fureur.
La fumée précède les langues du feu.
Chargé de soufre, l’air devenu irrespirable éteint la lumière, il fait nuit en plein jour.
La terre gémit, se tord, vomit la lave qui s’écoule, ruisseaux brûlants échappés de ses veines. Ils recouvrent, effacent, sculptent un nouveau paysage.
Demain, ici, un monde nouveau balbutiera. Mais aujourd’hui, continent à la dérive, sous le regard compatissant de la mère du  Ciel, la terre enfante. 
Toute destruction est renouveau.





Le coin des retardataires :


Comment dire
comment expliquer
les années ont passé
est-ce moi qui t'appelle
est-ce toi qui vient
que le rêve soit endormi
que le rêve soit éveillé
tu es là
cheveux bouclés
flottants au vent
yeux plissés
bouche un peu narquoise
toi quoi

pimprenelle


Et quelques poèmes en plus de la part de Marine, Volcan, volcan.


Fumeroles et fulgurances
Des lueurs mensongères
Insidieuses…



Halo diabolique
Braises et tremblements
Ciel plombé



Les fureurs du volcan
Aux confins des sommets
Univers corrodé



Un air de fin du monde
Secousses funestes
En bouche un goût amer…



L’esprit des eaux
Fuyant le feu et les abysses
A choisi de déserter





mardi 23 février 2016

L'Herbier page 34





Entre louches et notes, la petite musique des mots illumine la 34ème page pour accompagner la barque de la nuit. Il nous en reste le goût sucré des confitures de grand-maman que l'on rêve de manger à la cuillère.





Comme des notes de musique
Sur la colline le ciel un instant
S'est animé
Montrant six cuillères magiques
Pour faire danser les gnomes 
Autour de La Befana 
Et de son chaudron marabouté.



Marine D






Chelou...  


Chez bonne-maman

La fenêtre de la cuisine

Est restée entrouverte

La nuit est tombée ;
Ouille... Quelque chose de louche
Se passe encore dehors...
Les louches à confiture
Ont repris la clé des champs ! 
Le raconter elle n'ose
À personne
Que va t-on en dire,
Qu'elle les perd...
Louches et esprits !!
Ca fait tout de même
Trois fois qu'elle en rachète
De chez Marc Lévitation...
C'est chelou, nan ?
jill bill







À trop sucer le miel
C’est à pleine louche
Qu’ils dévorent le noir
Une cuillère pour la peur
Une cuillère pour l’horreur
Une cuillère pour les pleurs
Attendant impatiemment
La cuillère de l’espoir…

ABC





Soleil couchant soleil levant bon an mal an 
la barque attend 
mer et nuit confondues 


Françoise Isabelle La Vieille Marmotte







Des notes de musique
s'envolent
des arbres vers le ciel

comme pour les réunir
les lier l'un à l'autre
qui dépend de l'autre 


Pimprenelle

























L'image suggère des notes plutôt monocordes et incite au rythme en effet :


réré dododo
la scie monotone
tambourine

réré dododo
doucement
fébrilement
la transe s'installe

réré dododo
sur les carreaux
la pluie
dans la chambre
la nuit

réré dododo
moite est la couette
Morphée s'invite
je glisse
avec la mélopée
vers le grand sommeil.

Jeanne Fadosi





Comme un rêve monte
à la surface de nos nuits
elles fusent
libres
vers le ciel
les lumières
échappées des réverbères
et leur rire
fait trembler les ombres.

Adamante









Et encore aujourd'hui, le coin des retardataires.


Il fut un soir, il fut un matin où tout s'est arrêté . Les oiseaux n'ont plus eu envie de chanter, la terre a cessé de tourner. Plus de bruit, plus de musique, silence total dans la lueur rouge d'un jour sans fin. Les notes avaient migré dans un pays sans fond et sans histoire. Oui il fut un soir il fut un matin où la musique s'est tue. Les notes avaient toutes pris la clef des champs.

Jamadrou