Création autour d'un volcan - Adamante -
Cette nouvelle page c'est en résumé :
Nuit meurtrie, fracassée
Sur les lèvres des vivants, un doigt de lumière
Aux confins des îles, une bourrasque
L'orage arrive, la mort guette
Fantôme d'une femme
Printemps fauché, comme une quille
Ut harassé fait une pause, il rêve.
Des cendres, rien que des cendres
Mais toute destruction est renouveau.
Demain, à son réveil, le vent chassera les nuages.
Espoir en suspension.
Regrets éternels...
À feu et à sang
On a mis un morceau de cité,
L'esprit des morts
Flotte au-dessus des décombres
À la touffeur de pandémonium...
Là, fantôme d'une femme
Paupières closes pleure
Son printemps fauché
Comme quille dans un jeu,
Le jeu de quelques sanguinaires...
À l'aube avec les autres
S'en allant gagner son pain
Elle perdit la vie,
À l'aube, matinale et ignorante
Elle allait à l'abattoir,
Bétail pour ces bouchers...
Sur les lèvres des vivants
Son nom ricoche, incrédules,
Tandis que sur la pierre
Un marbrier déjà s'exécute...
Porter le noir du deuil
Sur soi et à l'intérieur
Et laisser sur une gerbe
Des mots qui font mal, mal,
« A notre fille, regrets éternels »
Adamante,
âme triste…
Comme
la pensée fuit l’évanescente plume fébrile,
Le
nuage, ténébreux, survole la lande
Et
le morne tracé flou des chemins fantômes.
«
L’orage arrive, la mort guette » hurle-t-il à qui ose l’entendre ….
"Adamante",
âme triste,
Douloureuse
silhouette, dans le vent sans mesure,
Avance
inscrite aux horizons des routes et croisées.
Yeux
ouverts, à elle seule, spectatrice désignée,
Elle
assiste à l’irruption tragique du réel,
À
l’impérative violence d’une honteuse explosion.
Seul
un doigt de lumière,
Avec
la netteté impassible et concrète du vrai
Nous
indique nos destins,
Et
nous rappelle au nécessaire poétique éveil.
Aux
confins des îles
ils
ont pris le vent marin
pour
ne plus revenir
un
poisson lampion
a
éclairé la scène
et
Sur
le dos du dauphin
La
belle a embarqué
Pas
de chance Nemo
L'oeil
de Caën a tout vu
Je
reste sur le quai
Une
bourrasque
cheveux
au vent
le
regard se déchire
un
œil aperçoit
la
flamme qui s’éteint
l’autre
se tourne
vers
une plage bleue
la
vie tourbillonne
sans
ménagement
autour
de l’axe
des
incohérences humaines
son
souffle meurtri
décoiffe
sa
chevelure blanche
Demain,
le vent
Chassera
les nuages
Ut
était harassé. Il décida de faire une pause. L'orage menaçait. Il déposa son
lourd sac à dos sur le sol, sorti un sac de couchage. S'allongea. Sa tête
reposait sur la seule pierre plate dénichée par là. Il s'endormit aussitôt.
Elle revint ... depuis quelque temps, elle revenait souvent Ut attendait ce
rendez-vous .... Elle émergeait toujours de l'azur. Aujourd'hui son épaule
restait dans l'ombre. Sa main potelée paraissait refléter une lueur
incandescente.
Lentement,
elle remuait l'eau de l'abreuvoir, systématiquement, d'une manière appliquée,
une eau qui se colorait peu à peu de sang. Ut frissonna. Il crut un instant
qu'il s'agissait de son propre coeur. Elle restait sereine, la Femme de Dieu.
Il ouvrit les yeux, La nuit était tombée, Claire. Etoilée. L'orage s'était
éloigné. Il eut faim. Demain, il redescendrait au village.
Dans ses entrailles
la lave hurlante
Dans l'air sidéré
des cendres
rien que des cendres
et l'anéantissement.
non. Une virgule se déplie,
une lueur
la vie
l'espoir en suspension
©JeanneFadosi
La nuit
Nuit meurtrie
Nuit fracassée
Nuit du fantôme noir
Gobant la lune rousse
Esprit sélénite
Vapeur irréelle
Tu flottes
Impavide
Sur le hors Temps froissé
Le rêve outremer
De mon insomnie...
Volcan
Tout n’est plus que spasmes,
grondements, fureur.
La fumée précède les langues
du feu.
Chargé de soufre, l’air devenu
irrespirable éteint la lumière, il fait nuit en plein jour.
La terre gémit, se tord,
vomit la lave qui s’écoule, ruisseaux brûlants échappés de ses veines. Ils
recouvrent, effacent, sculptent un nouveau paysage.
Demain, ici, un monde nouveau
balbutiera. Mais aujourd’hui, continent à la dérive, sous le regard
compatissant de la mère du Ciel,
la terre enfante.
Toute destruction est
renouveau.
Le coin des retardataires :
Comment dire
comment expliquer
les années ont passé
est-ce moi qui t'appelle
est-ce toi qui vient
que le rêve soit endormi
que le rêve soit éveillé
tu es là
cheveux bouclés
flottants au vent
yeux plissés
bouche un peu narquoise
toi quoi
pimprenelle
Et quelques poèmes en plus de la part de Marine, Volcan, volcan.
Et quelques poèmes en plus de la part de Marine, Volcan, volcan.
Fumeroles et fulgurances
Des lueurs mensongères
Insidieuses…
Halo diabolique
Braises et tremblements
Ciel plombé
Les fureurs du volcan
Aux confins des sommets
Univers corrodé
Un air de fin du monde
Secousses funestes
En bouche un goût amer…
L’esprit des eaux
Fuyant le feu et les abysses
A choisi de déserter
Bonjour Adamante, pas si simple l'illustration, mais encore une fois les plumes ont parlé... on ne peut qu'aimer le tout... merci à toi et bravo à tous, jill
RépondreSupprimerEncore une belle page, grâce à vous toutes et tous ;-)
SupprimerTrès beau résumé en ta dernière phrase, Adamante, "Toute destruction est renouveau", que dire de plus qu'attendre ce renouveau !
RépondreSupprimerMerci Annick, j'aime bien résumer avec vos vers, j'ai beaucoup aimé aussi "l'espoir en suspension" de Jeanne. Quel plaisir de découvrir vos textes, pas facile d'écrire après les avoir lu (ce qui m'arrive souvent). Invitation à lire le coin des retardataires.
SupprimerJ'aime beaucoup cette page.
RépondreSupprimerTon tableau permettait de nombreuses interprétations.
Merci pour tout, Adamante.
Merci, Quichottine, c'est vrai que j'aime tous ces regards différents, quelle richesse ! Belle soirée.
SupprimerInvitation à lire le coin des retardataires.
Bonjour Adamante,
RépondreSupprimerC'est fascinant, à chaque fois, de découvrir chaque interprétation du thème. La fureur des hommes, un volcan, la nuit...
Une très belle page. Bravo à tout le monde
Bien amicalement
;)
Je trouve aussi, je ne regrette pas avoir créé cet Herbier.
SupprimerBien à toi
Invitation à lire le coin des retardataires.
c'est un vrai bonheur que ce partage et j'ai beaucoup aimé ton résumé à partir des textes qui est bien plus qu'un résumé : un autre poème qui fait sens
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