Les pages autour des herbes - 87ème édition
par Jeanne Fadosi
Heures
de hasard, herbes de pluie
dimanche 3 septembre, onze heures
Après
les pluies de chaleur
les
panicules du maïs
caressent
le voile
estompant
le soleil
pour
le déchirer.
lundi 4 septembre, en début d'après-midi
Vaine
quête de hasard
ils
cherchent fortune
dans
un trèfle à quatre feuilles
Les
brins emperlés
scintillent
dans la lumière
trésor
d'abondance
mercredi 6 septembre, en début de soirée
Chronique
vespérale
Le
linge est lavé
Le
soleil encourageant
Le
vent polisson
Le
faire sécher sur le fil
comme
pour prolonger l'été ...
samedi 9 septembre, dix heures du matin
Soudaine
et brutale
la
rincée drue de l'orage
a
fait fuir l'abeille
lundi 9 octobre, onze heures du matin
Pluies
douces de la nuit
soleil
tiède des journées
l'herbe
est à la fête
en
début de soirée
Petit
peuple des herbes folles
gardez-vous
de la tondeuse
onze
heures du soir
Que
fais-tu dans ma maison
jeune
crapaud étourdi ?
Ignores-tu
que le confort des gîtes humains est un piège mortel pour tes frères ? Le chat
en a retrouvé un, il y a quelques semaines, dans les outils de jardin.
Fuyait-il la canicule ? La nature, bonne fille, l'avait momifié.
Je
te rends ta liberté
dans
l'herbe fraîche des pierres.
mardi 10 octobre, dix heures du matin
Pluie
et soleil au rendez-vous
de
l'autre côté de la vitre
festin
de roi pour le verdier.
Merci, Jeanne, j'ai dit chez toi tout mon plaisir à te suivre. Quel bonheur !
RépondreSupprimerTout comme j'aime, merci Jeanne ! ;-) jill
RépondreSupprimerAujourd'hui vendredi 13, lire tes Herbes Jeanne: un vrai bonheur, merci!
RépondreSupprimerC'est une page magnifique, bravo Jeanne
RépondreSupprimerJe fais le tour des pages, des commentaires et des réponses qui se tissent. Je tiens a te redire ici mon admiration pour cette poésie que j'aurais aimé voir célébrée comme elle le mérite.
RépondreSupprimerCoucou Jeanne
RépondreSupprimerAvec toutes mes excuses pour le retard, mais les vacances sont passées par là et je découvre avec bonheur ta douce poésie au fil des jours et des heures...
Moi aussi, la rentrée m'a cueillie avec moult lessives sur les fils au point que ceux-ci n'ont pas résisté... surtout avec le vent polisson ... :)
Ton crapaud me rappelle cette marée de milliers de minuscules crapauds translucides menés par leur mère dans la cour vers le paradis, càd notre étang... dans les Vosges...tous déboulant de nos caves voûtés fort humides... Nous avions bien remarqué la grosse mère brune et verte, mais l'avions laissée s'installer dans son antre, près d'une source qui suintait dans une des caves... J'en avais un peu la frousse tant elle était énorme ! mais elle a eu la gentillesse de m'ignorer !
Merci pour ta prouesse poétique qui évoque tant de bonheurs !
Bisous