Merci de ces participations où la femme et la création sont à l'honneur dans toutes leurs dimensions d'Êtres en Yin.
Merci à notre amie Françoise la marmotte qui, attirée par le bleu est revenue vers nous en brins de mots tricotés façon "les alpages".
Merci à ceux qui nous lirons, ici ou sur nos blogs respectifs, et qui n'ont pas pu participer. À ceux-la je rappelle qu'il y a toujours un petit coin des retardataires.
Merci enfin, de notre part à tous, de vos petits mots laissés en commentaires.
Belle semaine à toutes et tous.Adamante
Toile d'Arnaud Bouchet |
Bleu de glaise
Faite de terre
De glaise et de révolte
Puissante et primitive
Le centre de l'univers
Le ventre de la mère
Femme témoin
Retour au premier cri
Refuge ultime
La souffrance des otages
L'appel des suppliciés
Bleu de prusse
Bleus à l'âme
Bleu
Tricotage
Sur
l'envers du tricot
apposer
ses fantasmes
et
de la Femme Une
naît
une multitude
du
vieillard au Janus
du
cadavre au vivant
ces
mots me sont venus
en
passant
du
petit au plus grand
Françoise,
la Vieille Marmotte
15
janvier 2019
en
femme statufiée
déesse
féconde
d’âge
en âge
procréatrice
l’espèce
se perpétue
l’homme
la vénère
ses
enfants l’honorent
son
prestige parfois se perd
dans
la gangue bleue
de
ses rêves évaporés…
---
De
tout temps
l’artiste
explore
sa
féminité
ABC
Otages,
ô désespoir
A
qui on ôte la liberté
Le
temps d'un échange
Avec
un ou d'autres otages
Ou
contre une rançon...
Otages,
ô désespoir
Ombre
de vous-mêmes
Au
fond d'une geôle, lugubre
Lugubre
vos visages
Quant
à l'issue, incertaine...
Otages,
ô désespoir
Reverrez-vous
l'azur du ciel
Le
grand bleu... Le blues
Dans
vos pensées
Colore
tout en noire nuit...
Otages,
ô désespoir
Nourris
d'une once
Mais
de beaucoup d'angoisse
Un
autre soleil se lève
Sur
vos doutes, vos peurs bleues...
Otages,
ô désespoir
A
la merci d'une balle
Entre
les deux yeux
Comme
on abat un boeuf
A
sa dernière heure venue...
Otages,
ô désespoir
Vous
priez, croyants ou non,
Au
fond de la geôle, lugubre
Lugubre
vos visages
Quant
à l'issue, incertaine...
jill
bill
Un corps
d’ange se balance
Mouvement
lent du temps
Avant
après avant après
Pouvoir
descendre de cette balancelle
Ne plus
être otage du temps
Voler
sans ailes dans le bleu outre mer
Outre
tombe tomber de la balançoire
Choir
dans le grand bleu
Redevenir
hôte sans âge d’un pays bleu de cobalt
Cher à
mon cœur.
Le bleu s'insinue d'abord par traces, dans l'ombre de mots, de phrases insidieuses, dans l'intonation ironique. Un regard qui contredit le compliment de la première.
tu es en
beauté ce soir
tu as
cassé ta tir'lire ?
Les bleus
à l'âme se succèdent, juste des ombres bleutées, font leurs nids en silence.
Chaque mot, chaque petite phrase, même sans escalade, font de plus en plus mal.
Tu ne les
sens pas
enrubannés
des douceurs
de tes
illusions.
Parfois
viendront les coups. Les plus maladroits laissent des bleus. Les plus habiles
savent ce qui ne laisse pas de traces visibles.
Toute une
vie en otage
engluée
dans la nuit muette.
©Jeanne
Fadosi
illustration
sonore Bigflo et
Oly Dommage*
*
Il faut écouter jusque vers la fin pour comprendre mon choix
Un
appel à des réminiscences
Et
au trouble vertigineux
Devant
un corps cabossé
Qui
émerge des abysses
Bleu
de froid recouvert de glace
Malgré
les convulsions de la matière
Une
étrange et angoissante immobilité le fixe
Épinglé
sur une planche d'entomologiste
Otage
de la vie
La
prisonnière de son corps
Cherche
à s'évader
Josette
https://bricbracdejosette.blogspot.com/
Comme un oiseau englué
La
forme se cherche, tente de s’extirper du magma.
Lutte
perdue ?
Qu’importe,
le chemin est plus important que le but.
Comme
un oiseau englué se débat, l’expression condamnée à l’informel s’épuise. Un cri
peut-être, parcourant la vibration du bleu, s’évade un instant vers
l’improbable avant que de s’évanouir dans l’insondable néant.
Monstruosité
du chaos, la vie ne peut naître sans contractions et sans combat.
Ici
rien n’est totalement défini, tout se cherche.
Combien
faut-il de sursauts, d’ongles cassés, de reculs et d’avancées pour tenter
d’échapper au désespoir de ne pas réussir à être.
Car
la loi ici, c’est s’affirmer, s’extraire de la gangue pour devenir
Libre.
A chaque illustration nouvelle je me demande comment vont réagir les brins de l'Herbier, et ma foi… chapeau encore, merci et au plaisir la compagnie, JB
RépondreSupprimerMerci Adamante pour cette page bleue
RépondreSupprimerqu'ajouter à Jill après un tel commentaire. Tant de diversité et d'exploration de l'âme humaine, de la féminité, de la maternité heureuse ou bafouée, de la créativité de l'artiste qui nue les couleurs ou nuance l'une d'entre elles, qui tricote des mots du plus petit au plus grand ... bravo à tous et merci d'être là sur la Toile et bien réels aussi
RépondreSupprimerJeanne ton billet , met en scène en touches bleues délicates, les bleus de l'âme les bleus du corps de la femme, la femme battue. Battu, bleu tue, et l'entourage souvent n'y voit que du bleu...
RépondreSupprimerTon billet dans mon coeur a remporté la palme plume blanche celle posée sur le front de la Femme.
Je n'avais pas lu toutes les participations... j'ai lu les dernières grâce à toi.
RépondreSupprimerMerci, Adamante, et merci à tous pour ces superbes pages offertes.