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vendredi 18 janvier 2019

132 en bleu, bleu, bleu

Merci de ces participations où la femme et la création sont à l'honneur dans toutes leurs dimensions d'Êtres en Yin.  
Merci à notre amie Françoise la marmotte qui, attirée par le bleu est revenue vers nous en brins de mots tricotés façon "les alpages".
Merci à ceux qui nous lirons, ici ou sur nos blogs respectifs, et qui n'ont pas pu participer. À ceux-la je rappelle qu'il y a toujours un petit coin des retardataires.
Merci enfin, de notre part à tous, de vos petits mots laissés en commentaires. 
Belle semaine à toutes et tous.
Adamante



Toile d'Arnaud Bouchet




Bleu  de glaise

Faite de terre
De glaise et de révolte
Puissante et primitive
Le centre de l'univers
Le ventre de la mère
Femme témoin
Retour au premier cri
Refuge ultime
La souffrance des otages
L'appel des suppliciés
Bleu de prusse
Bleus à l'âme
Bleu













Tricotage

Sur l'envers du tricot
apposer ses fantasmes
et de la Femme Une
naît une multitude
du vieillard au Janus
du cadavre au vivant
ces mots me sont venus
en passant
du petit au plus grand

Françoise, la Vieille Marmotte
15 janvier 2019

















Terre-mère
en femme statufiée
déesse féconde

d’âge en âge
procréatrice
l’espèce se perpétue

l’homme la vénère
ses enfants l’honorent
son prestige parfois se perd
dans la gangue bleue
de ses rêves évaporés…
        ---
De tout temps
l’artiste explore
sa féminité

ABC





Otages, ô désespoir...


Otages, ô désespoir
A qui on ôte la liberté
Le temps d'un échange
Avec un ou d'autres otages
Ou contre une rançon...

Otages, ô désespoir
Ombre de vous-mêmes
Au fond d'une geôle, lugubre
Lugubre vos visages
Quant à l'issue, incertaine...

Otages, ô désespoir
Reverrez-vous l'azur du ciel
Le grand bleu... Le blues
Dans vos pensées
Colore tout en noire nuit...

Otages, ô désespoir
Nourris d'une once
Mais de beaucoup d'angoisse
Un autre soleil se lève
Sur vos doutes, vos peurs bleues...

Otages, ô désespoir
A la merci d'une balle
Entre les deux yeux
Comme on abat un boeuf
A sa dernière heure venue...

Otages, ô désespoir
Vous priez, croyants ou non,
Au fond de la geôle, lugubre
Lugubre vos visages
Quant à l'issue, incertaine...


jill bill


















Empreinte dans la nuit bleue froide et fuyante
Un corps d’ange se balance
Mouvement lent du temps
Avant après avant  après
Pouvoir descendre de cette balancelle
Ne plus être otage du temps
Voler sans ailes dans le bleu outre mer
Outre tombe tomber de la balançoire
Choir dans le grand bleu
Redevenir hôte sans âge d’un pays bleu de cobalt
Cher à mon cœur.

















Le bleu s'insinue d'abord par traces, dans l'ombre de mots, de phrases insidieuses, dans l'intonation ironique. Un regard qui contredit le compliment de la première.

tu es en beauté ce soir
tu as cassé ta tir'lire ?

Les bleus à l'âme se succèdent, juste des ombres bleutées, font leurs nids en silence. Chaque mot, chaque petite phrase, même sans escalade, font de plus en plus mal.

Tu ne les sens pas
enrubannés des douceurs
de tes illusions.

Parfois viendront les coups. Les plus maladroits laissent des bleus. Les plus habiles savent ce qui ne laisse pas de traces visibles.

Toute une vie en otage
engluée dans la nuit muette.

©Jeanne Fadosi



illustration sonore Bigflo et Oly Dommage*

* Il faut écouter jusque vers la fin pour comprendre mon choix







Au-delà du réel surgit l’émotion
Un appel à des réminiscences
Et au trouble vertigineux
 Devant un  corps cabossé
Qui émerge des abysses

Bleu de froid recouvert de glace
Malgré les convulsions de la matière 
Une étrange et angoissante immobilité le fixe
Épinglé sur une planche d'entomologiste

Otage de la vie
La prisonnière de son corps
Cherche à s'évader

Josette
https://bricbracdejosette.blogspot.com/

















Comme un oiseau englué


La forme se cherche, tente de s’extirper du magma.
Lutte perdue ?
Qu’importe, le chemin est plus important que le but.

Comme un oiseau englué se débat, l’expression condamnée à l’informel s’épuise. Un cri peut-être, parcourant la vibration du bleu, s’évade un instant vers l’improbable avant que de s’évanouir dans l’insondable néant.

Monstruosité du chaos, la vie ne peut naître sans contractions et sans combat.
Ici rien n’est totalement défini, tout se cherche.
Combien faut-il de sursauts, d’ongles cassés, de reculs et d’avancées pour tenter d’échapper au désespoir de ne pas réussir à être.
Car la loi ici, c’est s’affirmer, s’extraire de la gangue pour devenir
Libre.


Adamante Donsimoni




5 commentaires:

  1. A chaque illustration nouvelle je me demande comment vont réagir les brins de l'Herbier, et ma foi… chapeau encore, merci et au plaisir la compagnie, JB

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  2. Merci Adamante pour cette page bleue

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  3. qu'ajouter à Jill après un tel commentaire. Tant de diversité et d'exploration de l'âme humaine, de la féminité, de la maternité heureuse ou bafouée, de la créativité de l'artiste qui nue les couleurs ou nuance l'une d'entre elles, qui tricote des mots du plus petit au plus grand ... bravo à tous et merci d'être là sur la Toile et bien réels aussi

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  4. Jeanne ton billet , met en scène en touches bleues délicates, les bleus de l'âme les bleus du corps de la femme, la femme battue. Battu, bleu tue, et l'entourage souvent n'y voit que du bleu...
    Ton billet dans mon coeur a remporté la palme plume blanche celle posée sur le front de la Femme.

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  5. Je n'avais pas lu toutes les participations... j'ai lu les dernières grâce à toi.
    Merci, Adamante, et merci à tous pour ces superbes pages offertes.

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Merci de vos commentaires, ici et sur nos blogs respectifs. Adamante