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vendredi 2 décembre 2016

Découvrons la page de l'Herbier 58



 
La comptine de l'Herbier


Chapelet de mardis
Chapelet de vendredis
Chapelet de poésies
Un brin de paradis

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Une photo du frère de Jeanne Fadosi 



Le goupillon égaré...

M'sieur l'curé
A égaré son goupillon... !!
Fâcheux
En ce jour
Du jet d'eau bénite,
Saint Christophe
Des voyageurs le patron...

Il demande
A son enfant... d'choeur
D'aller lui en quérir un,
Qu'importe,
Mais pas celui des...
Cabinets, grand dieu !

Le gamin s'exécute
Court aux quatre coins
Du village
C'est dans le courtil
Du fermier Lamare
Qu'il barbote
Comme un rince-bouteille
Aubaine, péché pardonné... !

La chose sert d'aspersoir
La Saint Christophe arrosée
Splash, splash, splash,
Comme il se doit, ouf... !

Ah m'sieur l'curé se fait vieux
Son ange-gardien
S'appelle petit Tom...








Prendre la lumière
Comme on prend les poussières
L’écouvillon de particules
Sait le faire
Sabre et goupillon ?
Lumière piégée
Guerre déclarée
Conscience dépoussiérée
Pas facile de nettoyer l’âme encrassée
La nature gentiment sait le proposer.









Juste quelques plumes caressant les roses d’une vie qui embaume au jardin de l’oubli. Un regard, une envie, la joie d’un parfum subtil, la mémoire revient d’un printemps, d’un été fleurissants au soleil d’une vie bien remplie. Les balaies de la plante s’offrent aux ballets des années, les dames roses lentement se sont fanées, sous une couverture de neige bordant l’espoir des jeunes pousses…











"Rose était terrorisée ! Les Thaumetopoea Pityocampa avaient abandonné leur ordre favori : en ligne droite, l'une derrière l'autre, pour se regrouper, menaçantes, écrasantes ! Mais de quoi avaient-elle l'air, je te le demande un peu ! Elles n'avaient vraiment pas le sens du ridicule ! On eut plutôt crû à des écouvillons goupillons tout juste bon à nettoyer les biberons !

Toute petite Rose, que pouvait-elle dire ? Ces Bonnes Personnes lui voulaient tant de bien ! Pourquoi Maman était-elle partie si vite ? où était Papa ? Il faisait bien noir tout à coup ! Rose baissa la tête. Elle comprit alors qu'elle aurait des amies.

Bien des années plus tard, elle riait encore de ses frayeurs. Elle avait appris qu'aucune forme d'autorité ne pourrait plus jamais lui donner des boutons ! Elle avait appris .... avait combattu tous les Marchands d'œillères. Elle était devenue tolérante et avait gardé son âme d'enfant."















Les nuits d’insomnie
J’écoute mes souvenirs d’étés

Je me souviens du soleil ardent
Et le soir venu des vers luisant
Que l’on traquait
Lors des balades nocturnes

Je me souviens
Des clairs de lune aux grandes marées
Nous éclaboussant entre les laisses
Où tu cherchais du verre dépoli

Je me souviens
D’un grand jardin aux graminées
De l’herbe aux écouvillons
Duveteuse aux épis soyeux
Et dont jamais je ne saurai le nom












Elle a fait sa toilette
Gratouillette simplette
Et moi je fais atchoum
Quand je hume le brin
Des herbes moustachues
De mon voisin barbu...










Elles tremblent
antennes par milliers
dans la lumière.
Elles sont lumière
elles sont lux
elles sont luxe
la nature les offre
à l’œil.

Elles tremblent
antennes par milliers
à l'écoute du silence
et de l'infini
murmure et fracas
douceur et tumulte
Elles sont langage
inaudible









Pour une amourette

La danse d'un été et ses douceurs de miel...

Quand l'océan frissonne
il berce ses oyats.
Au jardin, solitaires,
les hampes échevelées
se baignent de lumière.
Parées d'or pur,de plumes et de blanc
elles espèrent en choeur
l'envol de gourmets butineurs.
Pour une amourette dans ce fol été
les ballets du vent, les parfums miellés
deviennent caresse et chemin de vie
à l'orée du jour.










À l’ombre des buis, les myrtes crient des jurons….

Simone la Bonbonne ! 
Raymond – Goupillon !
Mireille  Rince-Bouteille !
Arthur la verdure !
Dans l’ombre du jardin,
Les enfants perdus se chamaillent,
Et se couvrent de jurons,
Enfin ils  jouent à faire bataille.
C’est ainsi ma mie, que les humains
S’essaient à s’aimer.

La rose en bouton fait la nique à la lumière
Puis, un jour,  s’offre aux buissons.

Tandis que sur leurs  tiges les goupillons
Font le cou d’argent à une  guirlande de saison
Écoute, ma sœur, luire l’écouvillon,
Écoute mon cœur gémir plus loin la broussaille !

Le soleil a donné des airs de chenilles à sa moisson,
Moi, je verse avec tendresse  l’humus des poètes,
….. Aux timides ajoncs, aux Callistemon  hérissés

Je verse quelques sentences en rimes,
Aux simples mortels, aux vaillants jardiniers ….










L’apothéose des folies

Mise en scène des herbes sous le soleil. Décors d’ombres tissé de feuilles. Évidence de la lumière sous les projecteurs de l’été où quelques écouvillons d’artifice étincellent pour séduire les roses.
La terre, l’air ne sont que crissements, stridulations, stridences. Le vent, chef d’orchestre, dirige la symphonie des amours, tout est ivresse. Sous sa baguette, la vie s'exalte. C’est l’apothéose des folies, tout paraît éternel. Le monde s’embrase, le feu aspire au ciel, il jaillit, s’étire, pourtant au sein de même de son impétuosité, les braises de l’instant enfantent déjà les cendres du souvenir.







 Au début de cette page je parlais de chapelets, et juste après avoir enregistré la publication, j'ai reçu un post émanant de chez Françoise qui m’a beaucoup émue, la disparition de Ousman Sow, cet immense sculpteur. Je lui emprunte cette photo, j'espère qu'elle en sera d'accord, vous pouvez lire chez elle ICI








15 commentaires:

  1. Ah je ne peux qu'applaudir encore à ces lectures Adamante... les plumes penchées sur ces plumets ont embarqué avec bonheur dans le train de l'imagination... Fascinant c'est le mot pour ce sculpteur, ses oeuvres lui survivront, qu'il repose en paix, JB

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  2. Adamante, tmu peux être heureuse et fière de ce très beau bouquet d'inspirations autour de cette photo. C'est une réussite ! Un grand bravo à tous les paticipants.

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  3. Merci pour tout Adamante, les embrasements de l'été ont rejaillit grâce à ton texte qui fait oublier les jours moins flamboyants ! Je pars mais je reviendrai pour lire les autres participations !
    Ces herbes folles ont inspiré nos amis poètes !

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  4. J'ai appris la disparition de cet extraordinaire sculpteur au fil des posts hier soir. Que la terre soit légère à Ousman Sow son oeuvre restera dans la lumière.

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  5. Une belle moisson d'écouvillons !!!
    L'artiste poursuit son chemin à travers son œuvre...

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  6. une page lumineuse comme la photo de Jeanne.
    Merci à tous

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  7. C'est fou, tout ce que peuvent inspirer trois rince-bouteilles éblouis de soleil et quelques boutons de roses rustiques serrés dans un coin d'ombre.

    Merci à tous,
    Serge

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  8. Une Moisson qui "Colle" encore au réel de l'Actualité ! Fascinant ....
    Comptine de l'Herbier ? Adoptée !
    Jill : Je découvre l'aspersoir. Vive l'humour !
    Jamadrou : Merci pour l'allusion à la chanson de Jean Ferrat, La sabre et le Goupillon, toujours d'actualité.
    ABC, parlons-en de l'espoir des jeunes pousses. ça ne saurait tarder.
    Jostte T, je partage aussi ce temps des souvenirs.
    Marine : tu t'es enrhumée ? à tes souhaits !
    Jeanne, de passage chez toi, j'ai découvert un beau compositeur contemporain original ! Merci
    Balaline : Du miel, du miel et encore du miel. C'est doux !
    Serge ? nous avons un problème de chenilles processionnaires en commun ! Pardon de l'avoir joué savante !
    Adamante, le vent est chef d'orchestre, un vent du Sud orageux qui rend un peu fou ! On s'en remettra, c'est sûr !
    L'écouvillon fait l'unanimité. Aurions-nous envie d'un grand ménage ?
    Une belle Cueillette entre les pages de l'Herbier ! A la semaine prochaine !

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    1. Merci de ce commentaire qui répond à tous, Françoise. J'aime beaucoup le regard que tu mets en avant pour chaque texte. Eh oui, nous devons avoir envie d'un grand ménage. Belle journée à toi.

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    2. J'ai fait atchoum 17 fois, à présent je les compte Françoise !

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  9. encore une moisson émouvante et un grand merci Adamante

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  10. De beaux textes, comme toujours, emplis de poésie et d'attente. L'amour est toujours au détour d'une phrase.
    Tu as su donner donner le souffle dont nous avons tellement besoin avec ces partages.

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  11. De la lumière qui éclabousse les mots dans le partage d'un soir de décembre et prolonge un peu notre été.
    Merci à tous

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  12. Toujours très beau... Bravo à tous et merci pour ces partages de talents.
    Bel hommage aussi à ce grand sculpteur.
    Passe une douce journée Adamante.

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  13. Magnifique toutes ces participations. la très belle photo les a merveilleusement inspirées.
    Pas assez de temps disponible et un peu d'oubli. Navrée d'avoir raté le coche Adamante
    bravo à tout le monde

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Merci de vos commentaires, ici et sur nos blogs respectifs. Adamante