La comptine de
l'Herbier
Chapelet de mardis
Chapelet de vendredis
Chapelet de poésies
Un brin de paradis
AD
Une photo du frère de Jeanne Fadosi
Le goupillon égaré...
M'sieur l'curé
A égaré son
goupillon... !!
Fâcheux
En ce jour
Du jet d'eau bénite,
Saint Christophe
Des voyageurs le
patron...
Il demande
A son enfant...
d'choeur
D'aller lui en quérir
un,
Qu'importe,
Mais pas celui des...
Cabinets, grand
dieu !
Le gamin s'exécute
Court aux quatre
coins
Du village
C'est dans le courtil
Du fermier Lamare
Qu'il barbote
Comme un
rince-bouteille
Aubaine, péché
pardonné... !
La chose sert
d'aspersoir
La Saint Christophe
arrosée
Splash, splash,
splash,
Comme il se doit,
ouf... !
Ah m'sieur l'curé se
fait vieux
Son ange-gardien
S'appelle petit
Tom...
Prendre la lumière
Comme on prend les poussières
L’écouvillon de particules
Sait le faire
Sabre et goupillon ?
Lumière piégée
Guerre déclarée
Conscience dépoussiérée
Pas facile de nettoyer l’âme
encrassée
La nature gentiment sait le
proposer.
Juste quelques plumes caressant
les roses d’une vie qui embaume au jardin de l’oubli. Un regard, une envie, la
joie d’un parfum subtil, la mémoire revient d’un printemps, d’un été fleurissants
au soleil d’une vie bien remplie. Les balaies de la plante s’offrent aux
ballets des années, les dames roses lentement se sont fanées, sous une
couverture de neige bordant l’espoir des jeunes pousses…
"Rose était terrorisée ! Les
Thaumetopoea Pityocampa avaient abandonné leur ordre favori : en ligne droite,
l'une derrière l'autre, pour se regrouper, menaçantes, écrasantes ! Mais de
quoi avaient-elle l'air, je te le demande un peu ! Elles n'avaient vraiment pas
le sens du ridicule ! On eut plutôt crû à des écouvillons goupillons tout juste
bon à nettoyer les biberons !
Toute petite Rose, que
pouvait-elle dire ? Ces Bonnes Personnes lui voulaient tant de bien ! Pourquoi
Maman était-elle partie si vite ? où était Papa ? Il faisait bien noir tout à
coup ! Rose baissa la tête. Elle comprit alors qu'elle aurait des amies.
Bien des années plus tard, elle
riait encore de ses frayeurs. Elle avait appris qu'aucune forme d'autorité ne
pourrait plus jamais lui donner des boutons ! Elle avait appris .... avait
combattu tous les Marchands d'œillères. Elle était devenue tolérante et avait
gardé son âme d'enfant."
Les nuits d’insomnie
J’écoute mes souvenirs d’étés
Je me souviens du soleil ardent
Et le soir venu des vers luisant
Que l’on traquait
Lors des balades nocturnes
Je me souviens
Des clairs de lune aux grandes
marées
Nous éclaboussant entre les
laisses
Où tu cherchais du verre dépoli
Je me souviens
D’un grand jardin aux graminées
De l’herbe aux écouvillons
Duveteuse aux épis soyeux
Et dont jamais je ne saurai le
nom
Elle a fait sa
toilette
Gratouillette
simplette
Et moi je fais
atchoum
Quand je hume le brin
Des herbes
moustachues
De mon voisin
barbu...
Elles tremblent
antennes par milliers
dans la lumière.
Elles sont lumière
elles sont lux
elles sont luxe
la nature les offre
à l’œil.
Elles tremblent
antennes par milliers
à l'écoute du silence
et de l'infini
murmure et fracas
douceur et tumulte
Elles sont langage
inaudible
Pour une amourette
La danse d'un été et ses douceurs
de miel...
Quand l'océan frissonne
il berce ses oyats.
Au jardin, solitaires,
les hampes échevelées
se baignent de lumière.
Parées d'or pur,de plumes et de
blanc
elles espèrent en choeur
l'envol de gourmets butineurs.
Pour une amourette dans ce fol
été
les ballets du vent, les parfums
miellés
deviennent caresse et chemin de
vie
à l'orée du jour.
À l’ombre des buis, les myrtes
crient des jurons….
Simone la Bonbonne !
Raymond – Goupillon !
Mireille Rince-Bouteille !
Arthur la verdure !
Dans l’ombre du jardin,
Les enfants perdus se
chamaillent,
Et se couvrent de jurons,
Enfin ils jouent à faire bataille.
C’est ainsi ma mie, que les
humains
S’essaient à s’aimer.
La rose en bouton fait la nique à
la lumière
Puis, un jour, s’offre aux buissons.
Tandis que sur leurs tiges les goupillons
Font le cou d’argent à une guirlande de saison
Écoute, ma sœur, luire
l’écouvillon,
Écoute mon cœur gémir plus loin
la broussaille !
Le soleil a donné des airs de
chenilles à sa moisson,
Moi, je verse avec tendresse l’humus des poètes,
….. Aux timides ajoncs, aux
Callistemon hérissés
Je verse quelques sentences en
rimes,
Aux simples mortels, aux
vaillants jardiniers ….
L’apothéose des folies
Mise en scène des herbes sous le
soleil. Décors d’ombres tissé de feuilles. Évidence de la lumière sous les
projecteurs de l’été où quelques écouvillons d’artifice étincellent pour
séduire les roses.
La terre, l’air ne sont que crissements,
stridulations, stridences. Le vent, chef d’orchestre, dirige la symphonie des
amours, tout est ivresse. Sous sa baguette, la vie s'exalte. C’est l’apothéose
des folies, tout paraît éternel. Le monde s’embrase, le feu aspire au ciel, il jaillit,
s’étire, pourtant au sein de même de son impétuosité, les braises de l’instant enfantent
déjà les cendres du souvenir.
Au début de cette page je parlais de chapelets, et juste après avoir enregistré la publication, j'ai reçu un post émanant de chez Françoise qui m’a beaucoup émue, la disparition de Ousman Sow, cet immense sculpteur. Je lui emprunte cette photo, j'espère qu'elle en sera d'accord, vous pouvez lire chez elle ICI
Ah je ne peux qu'applaudir encore à ces lectures Adamante... les plumes penchées sur ces plumets ont embarqué avec bonheur dans le train de l'imagination... Fascinant c'est le mot pour ce sculpteur, ses oeuvres lui survivront, qu'il repose en paix, JB
RépondreSupprimerAdamante, tmu peux être heureuse et fière de ce très beau bouquet d'inspirations autour de cette photo. C'est une réussite ! Un grand bravo à tous les paticipants.
RépondreSupprimerMerci pour tout Adamante, les embrasements de l'été ont rejaillit grâce à ton texte qui fait oublier les jours moins flamboyants ! Je pars mais je reviendrai pour lire les autres participations !
RépondreSupprimerCes herbes folles ont inspiré nos amis poètes !
J'ai appris la disparition de cet extraordinaire sculpteur au fil des posts hier soir. Que la terre soit légère à Ousman Sow son oeuvre restera dans la lumière.
RépondreSupprimerUne belle moisson d'écouvillons !!!
RépondreSupprimerL'artiste poursuit son chemin à travers son œuvre...
une page lumineuse comme la photo de Jeanne.
RépondreSupprimerMerci à tous
C'est fou, tout ce que peuvent inspirer trois rince-bouteilles éblouis de soleil et quelques boutons de roses rustiques serrés dans un coin d'ombre.
RépondreSupprimerMerci à tous,
Serge
Une Moisson qui "Colle" encore au réel de l'Actualité ! Fascinant ....
RépondreSupprimerComptine de l'Herbier ? Adoptée !
Jill : Je découvre l'aspersoir. Vive l'humour !
Jamadrou : Merci pour l'allusion à la chanson de Jean Ferrat, La sabre et le Goupillon, toujours d'actualité.
ABC, parlons-en de l'espoir des jeunes pousses. ça ne saurait tarder.
Jostte T, je partage aussi ce temps des souvenirs.
Marine : tu t'es enrhumée ? à tes souhaits !
Jeanne, de passage chez toi, j'ai découvert un beau compositeur contemporain original ! Merci
Balaline : Du miel, du miel et encore du miel. C'est doux !
Serge ? nous avons un problème de chenilles processionnaires en commun ! Pardon de l'avoir joué savante !
Adamante, le vent est chef d'orchestre, un vent du Sud orageux qui rend un peu fou ! On s'en remettra, c'est sûr !
L'écouvillon fait l'unanimité. Aurions-nous envie d'un grand ménage ?
Une belle Cueillette entre les pages de l'Herbier ! A la semaine prochaine !
Merci de ce commentaire qui répond à tous, Françoise. J'aime beaucoup le regard que tu mets en avant pour chaque texte. Eh oui, nous devons avoir envie d'un grand ménage. Belle journée à toi.
SupprimerJ'ai fait atchoum 17 fois, à présent je les compte Françoise !
Supprimerencore une moisson émouvante et un grand merci Adamante
RépondreSupprimerDe beaux textes, comme toujours, emplis de poésie et d'attente. L'amour est toujours au détour d'une phrase.
RépondreSupprimerTu as su donner donner le souffle dont nous avons tellement besoin avec ces partages.
De la lumière qui éclabousse les mots dans le partage d'un soir de décembre et prolonge un peu notre été.
RépondreSupprimerMerci à tous
Toujours très beau... Bravo à tous et merci pour ces partages de talents.
RépondreSupprimerBel hommage aussi à ce grand sculpteur.
Passe une douce journée Adamante.
Magnifique toutes ces participations. la très belle photo les a merveilleusement inspirées.
RépondreSupprimerPas assez de temps disponible et un peu d'oubli. Navrée d'avoir raté le coche Adamante
bravo à tout le monde