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mardi 7 mai 2019

Souvenir, souvenir 2



Image Adamante



"Le visiteur du soir"


Le visiteur du soir a frappé à ma porte.
Tout encapuchonné, et, sous sa barbe noire
un sourire étonné.
Il m'a tendu la lanterne qu'il portait très haut...

"Tiens ! Tu dois me remplacer, car je n'ai plus la force !

- La force ?

Mais que dois-je faire ?"

Avais-je murmuré ou crié ?
Je ne sais.
La lumière vacillait et le visiteur avait disparu dans la brume qui montait.
J'ai mis la houppelande qu'il avait oubliée, caché un peu de mon visage dans une grande écharpe noire et je suis sortie dans la rue.
J'étais une ombre parmi d'autres, mais, très haut, le plus haut que je pouvais, je brandissais ce qu'il restait de lumière.

Il faisait froid, très froid...
Je me suis réveillée.






À la lanterne de son silence
Elle marche seule
Dans la nuit noire
De ses désespérances
Allumons la lumière

ABC




À la nuit, à la nuit
Lorsque tout dort dans les chaumières
Que les chats grimpent aux gouttières
Poil hirsute, œil de chasseur.

À la nuit, à la nuit
Lorsque nos rêves se déguisent
Que les heures coulent sans courage
Masques blafards, hantises amères.

À la nuit, à la nuit
Spectre éploré cherche Dame Blanche
Lumière confuse à sa lanterne
Phantasme bleu, sourire granit.

À la nuit, à la nuit
Les mots se désagrègent
Sur les chemins abandonnés
Confettis hâves, fumet terreux...






Toute grimée...
le regard s'habitue, et me voici
dans une imagination débordante, transformée
en un couple venant d'ailleurs.
La petite, en femme grillagée
marchant derrière son imam barbu...

Jeanne Parisel 
(le lien google+ n'est plus valable, si vous en connaissez un autre n'hésitez pas à me le transmettre. Merci)






Image Marine D







Sur le lac du temps immobile
le regard flotte,
vide de pensées,
cœur lourd
d'une attente en territoire inconnu
entre ici et ailleurs
ici et nulle part.

Entre espoir et abandon,
au bord du désespoir.

Sur le lac du temps immobile,
la vie suspendue
à l'inattendu.






Sur le lac d'argent
La nuit
                       approche
Flottent et s'étiolent
Les angoisses
                       les envies

La complainte
                          d'un violon
Clame l'amour perdu
L'absence

Indifférente
                           la vie passe
Tout se tait à la fin


Toujours tu me manqueras
Toujours je t'attendrai
Mon petit farfadet





Elle

ELLE semble si docile
Apaisée
Attentive
à la plaine argentée étendue à ses pieds.
Son échine est offerte
aux caresses des nuages
au bruissement des vents
aux regards envieux grimpant jusqu'à ses cimes.
Et nous marchons encore
dans ce silence blanc
aux vastes solitudes
l'esprit nu et fiévreux
à la conquête de la grâce.





3 commentaires:

  1. Un grand merci Adamante pour ces souvenirs que tu nous proposes, je relis ces diverses participations avec plaisir

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  2. Merci... j'avais oublié mes propres mots. :)
    Passe une douce journée Adamante.

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Merci de vos commentaires, ici et sur nos blogs respectifs. Adamante