Voici la moisson de ce mardi, tout est dit et bien dit, alors... bonne lecture.
La vie...
La vie n'est pas
Un droit chemin
Elle serpente
Entre le rose, l'anthracite,
Le vert, le bleu,
Les feuilles,
Les fleurs, les fruits,
L'arbre nu,
Le blanc de l'hiver...
La vie n'est point
Une ligne droite
Elle zigzague
Nous saoule,
Le destin
Nous dispute le gouvernail,
Le rouleau menthe à l'eau
Et les fleurettes
Façon Petit Poucet...
Marin d'eau douce
De vaguelettes
Sur les vagues de la mer
Tiens bon le cap
Quand la vie est coup de vent...
Peindre la vie mieux qu'en couleurs
Y mettre mille fleurs
Mille sourires.
Elle remercie
Son tablier de peintre lui sert à ranger
Son sécateur son plantoir son griffoir
Sa griffe elle oublie de la déposer
Sur ses tableaux colorés jamais terminés
Elle roule la pelouse avec des traînées vert tendre
Et peint la tondeuse en danseuse étoile
Sur son rouleau elle dépose des graines
Pour faire naître un printemps de nature généreuse
Liberté de penser de panser est au cœur de son esprit
Il repose sous sa casquette
Sous sa casquette pas de chef
Juste ses pensées
qui sont la nature même de sa liberté
Celle d’un poète jardinier déluré et clown à ses heures
Je la reconnais bien celle qui peint là
Tout ce qu’elle fait ne sert à rien
Mais ce rien c’est toute sa vie
Elle se dit que si chacun passait devant sa porte
Un rouleau vert printemps avec plein de graines de pensées
colorées
Le monde serait drôlement plus gai
Faire fleurir les pensées, n’est-ce-pas une belle activité ?
La vie est une si belle plante
Et moi je la connais depuis si longtemps celle qui peint là.
Sur les murs de la ville grise
Il a repeint la fleur nouvelle
Et le chemin vert qui serpente
Qui va et qui vient
Qui sent fort la pervenche
La fraise sauvage et le plantain
Mes pas ont suivi sa trace
Il n'y avait rien d'autre à faire
Il promettait l'oubli
La beauté, la fraternité
Chacun pouvait se servir
Cueillir la claire marguerite
Pour enluminer sa vie
Pour cicatriser les plaies
Pour dire à tous
On va changer ce qui fait mal
On se prendra la main
On se regardera
Avec douceur et bienveillance
Sans se juger
Car la vie c'est ainsi
Peindre le décor de sa vie
comme un chemin parsemé de fleurs
certaines n'ont pas d'épines !
Janot sifflotait
....
Le soleil
pénétrait à flots dans l'appartement de Mémé. Elle avait demandé à l'Entreprise
Joli-Coeur de le repeindre.
- <<
Vous savez, Mémé, comme il me plaît de refaire votre appartement ! Vous avez
choisi des couleurs qui me changent de l'ordinaire.
Toujours repeindre des murs, blancs ! .... Ici, je peins la Chapelle Sixtine. >> (N.B.1)
Toujours repeindre des murs, blancs ! .... Ici, je peins la Chapelle Sixtine. >> (N.B.1)
- <<
************** ! >>
Il y a tant
de petites fleurs sur mes chemins zig-zag pensa-t-elle en fermant les yeux.
N.B.1 - Anecdote véridique.
À l'ombre des arbres
elles sinuent d'une fleur à l'autre
les allées bonheur.
et
Elle ou il n'avait pas demandé à manger
ou la télé ou du savon
ou même un livre ou un cahier
avec crayon et gomme
Elle ou il avait demandé des peintures
et quelques pinceaux
ou un rouleau
Les geôliers en avaient bien ri.
Après des jours de diète
et de coups
avec son premier vrai repas
discrètement
l'un d'eux a laissé
quelques fonds de vieux pots
une brosse usée sur un manche
quelques débris de cotons-tige
Et un arrosoir.
Depuis dans sa cellule
elle ou il repeint le monde
avec du vert
un peu de jaune
et le rouge de son sang.
Le grand
cirque de la nature
Son dessin
s’étire, ondule à la surface de ses rêves. Son trait serpente, flâne comme les
badauds musardent en sifflotant. Les fleurs de son printemps intérieur
parsèment sa création.
Ils sont si
tristes les murs de la ville, si plein d’ennui ! Alors il les maquille. Et
voici que commence la grande, la formidable représentation du grand cirque de
la nature. Jacques Prévert en Monsieur Loyal, du
haut de son ciel où dieu est un grand lapin qui connaît la musique, harangue la foule sous les roulements de tambours :
« Venez, venez, grands enfants, petits enfants, enfants du troisième âge,
enfants du premier âge, venez. Quittez les rails, partez à l’aventure, cueillez
la vie, cueillez les rires, faites-en des bouquets et offrez les autour de
vous ! »
André Hardellet
qui a revêtu la salopette du peintre rajoute :
« Choisissez le
chemin le plus long pour aller, faites des détours, alanguissez-vous dans ses
méandres, partez à la conquête de la liberté ! »
Alors comme
pris d’une envie irrépressible de bonheur, ceux qui les écoutent, ceux qui les
regardent sentent vibrer en eux le germe de la vie, cristal pur et inaltérable
de la magie.
L’artiste-peintre
Posé au
cœur de lui-même , l’artiste
De ses
folies, connaît peut-être le pire,
Mais, bien
heureux, aussi le meilleur….
Au
troublant miroir de sa honte
Il s’est mille
fois, miré.
Alors, au
terme de sa nuit ingrate,
Le regard rendu
limpide, enfin ;
De son seul
bonheur, oublieux,
Il a pris
le parti de rire,
Et fait, pour
nous, vœu de se livrer.
Rien qu’il
impose, oh non !
Rien même
qu’il propose ;
Simplement,
soudain
De parler, il
ose.
Et, sur les
murs vides des villes,
Sur les
tableaux des musées,
Sur les
blancs de nos consciences,
Muette
sirène, il chante sa vérité.
Et , ce
faisant, il nous dessille :
En quelques
traits habiles,
Il écrit la
vie, métamorphoses….
En quelques
vagues molles,
Nous invite
à rêver le monde .
De simples couleurs,
pareil !
D’ obsédantes
marottes, il nous éveille.
De ses lignes
folles ou sages,
Il délivre
un capital message :
Sous ses
pinceaux ou rouleaux
Frivoles et
libres, naissent des prés,
Puis,
merveilles, de haut en bas
Partout, de
simples fleurs.
Les
peintres sont de trop humbles enchanteurs.
Sages fous,
ou courageux poètes,
Ils forgent
nos yeux clos,
À de
lumineux avenirs .
Sergede la Torre
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Il a tracé
un chemin que j'ai emprunté
C'était
celui de ma vie
Il était
fleuri
Il
embaumait
C'était
celui du printemps
Il a tracé
un chemin que j'ai emprunté
Il
continuait ma vie
Les fleurs
s'ouvraient l'une après l'autre
Il
embaumait toujours autant
et même
plus qu'avant
C'était
celui de l'été
Il a tracé
un chemin que j'ai emprunté
Les fleurs
n'étaient plus les mêmes
Pourtant
elles étaient toujours là
Et
embaumaient le chemin tracé
C'était
celui de l'automne
Il a
commencé à tracer un chemin que j'ai emprunté
Les fleurs
étaient encore là
Le chemin
brusquement s'est arrêté
Saison
après saison
Il a tracé
les chemins de ma vie.
Pimprenelle
Une peinture et quelques mots et le printemps fleurit, j'aime particulièrement "les jolies couleurs qui changent de l'ordinaire"....
RépondreSupprimerOui, j'en ai lu quelques un sur les blogs respectifs, que dire, belle moisson encore pour l'illustration offerte... merci à vous deux, bizz
RépondreSupprimermerci pour cette moisson pleine de vitalité. Pour ma part, j'ai écrit le deuxième poème en pensant surtout au poète aux 800 coups de fouet (moins 50) et au combat de sa femme pour que le Monde ne l'oublie pas http://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20160331.OBS7533/ashraf-fayad-800-coups-de-fouet-pour-un-poeme.html
RépondreSupprimerbelle journée
<< Depuis dans sa cellule
Supprimerelle ou il repeint le monde
avec du vert
un peu de jaune
et le rouge de son sang.>> Tes mots me rappelle Séraphine de Senlis : http://leblogdelavieillemarmotte.over-blog.com/article-le-tanka-peinture-du-samedi-11-fevrier-2012-99068605.html
Merci pour la belle allusion au poète fouéttté .....
Lorsque j'étais en classe de philo, il y a bien de cela cent ans, non, il y a bien de cela longtemps, notre professeur, la bien nommée Bénédicte, nous tarabustait pour que nous ne soyons pas des psittacae. Tant pis, je vais faire la perroquet, et reprendre tes mots Adamante : TOUT est dit et bien dit. Merci à tous !
RépondreSupprimerTant de jolis mots pour un simple dessin!
RépondreSupprimerLe clown, poète barbouilleur à ses heures a versé une larme.
Merci pour cette brassée d'émotion.
je vous embrasse.
Magnifique moisson, Adamante.
RépondreSupprimerMerci pour cette page en partage.
Passe une douce journée.