Un internet capricieux, mais parait-il désormais fiable, espérons le.
Un vendredi blanc donc, j'en suis désolée, mais...
Voici pour vendredi prochain une œuvre de Françoise Isabel,
une invitation irrésistible au voyage.
Bienvenue dans l'Herbier de Poésies. Vers libres, prose poétique, expression libre des profondeurs de l’instant qui se dit sans rime ni métrique imposée. Mais aussi Haïku & famille favorisant le fond plutôt que la forme.
La vitrine "Totems" - recherche sur la transparence - |
J’ai voulu situer cette exposition entre transparence et nudité.
La transparence, que l’on peut observer en vitrine, équivaut à une disparition à soi-même. Disparaître ainsi de volonté délibérée, du fait du formatage de l’éducation, ou de façon imposée, par la pression de l’entourage ou de la société amène, en masquant les formes, à cacher l’expression naturelle d’un corps trop imprégné d’arrière-pensées honteuses dans les civilisations marquées par les religions du livre. Cela conduit à l’inexistence physique et morale, au refus d’un corps porteur de la malédiction féminine.
Martyrisés par les régimes pour effacer la rondeur ou voilés, le corps et l’esprit se retrouvent emprisonnés dans deux geôles dont on peut se demander laquelle est la plus terrible.
Le périple historique de la femme est jalonné de ces oripeaux que furent le voile, le corset, la cape de relevailles… chacun, soit par refus ou mise en scène contraignante du corps, réduisant la femme à un rôle subalterne ou d’objet.
La nudité, en opposition, est l’expression libre de ces formes assumées, épanouies et sans arrière-pensée.
Expression de la perfection de la création originelle que le regard humain semble avoir bien du mal à supporter.
Au travers des trois moments de l’exposition, c’est à une sorte de retour à la source, une ode à la vie, au corps porteur de l’Esprit que je vous convie.
Adamante
La petite salle "Émotions et Résistance" (une vingtaines d'œuvres acrylique / papier 30x40 (à partir de mes récréanotes - ) |
Adamante devant La géante et le géant - acryliques 80x80 (RdC) |
Campagne électorale acrylique - 65x92 |
"Parler du corps libre de l'homme et de la femme, parler de la liberté d'être, du respect de ce visage unique de l'infini que nous sommes, quand tout le monde parle de voiles et de corps à cacher, et de soumission honteuse à la règle religieuse ou démocratique ambiante est, selon moi, un acte en soi courageux et subversif. Et en soi un acte de résistance contre tous les obscurantismes et tous les rejets régressifs qui nous tentent ou nous font peur.
Peindre, c'est affirmer un engagement, une vision du monde, c'est peu au milieu des brouhahas du monde, c'est beaucoup parce que c'est singulier et que cela a le mérite d'être.
Rappel 15 millions de jeunes filles mariées de force dans le monde, il reste tout un travail de conscientisation de l'homme (humain) à faire pour nous libérer (hommes et femmes) des chaines de la peur et nous permettre d'entrer dans le bonheur de l'innocente nudité, de l'humilité merveilleuse d'exister." Serge de la Torre
Un extrait
(...) Un sujet très intéressant et qui fait réfléchir.
Curieuse coïncidence, je viens de terminer de lire un roman: " Le pavillon des pivoines" ( un opéra de Tang Xianzu, représenté pour la première fois en 1598 que l'on accusa de provoquer le mal d'amour chez les jeunes filles) où justement on parle de la liberté de la femme chinoise, de son envie d'exister par les arts, du culte des pieds bandés pour le plaisir de l'homme, du maître ( quelle horreur). La femme n'est qu'un objet que l'on prend et que l'on jette, que l'on vend.
Un livre passionnant qui s'appuie sur des références historiques. (...) Martine
Un autre extrait
(...) Le regard, justement, la morale, les coutumes ancestrales, l'obscurantisme... etc ... enferment trop souvent les femmes dans des rôles assignés, voire dans l'humiliation... Les phallocrates ont trouvé une parade pour se dédouaner de leur manipulation en considérant que leurs femmes, propriétés privées, s'emprisonnent de leur plein gré dans des conformismes ou des voiles, écrans entre elles et le monde extérieur.... auto-ségrégation ?... Attitudes ou voiles marquant la chasse gardée par les Hommes ! Femmes objets dont la vie est souvent un calvaire dans tant de régions du monde, dans tant de mariages.... A-t-on honte des femmes ? En a-t-on peur ?
La Foi en cause ??? mais la Foi, quelle qu'elle soit, est une expérience intime ! Prières et méditations se font dans des lieux de culte ou privés ... "au plus secret de sa chambre"... car chacun sait que "l'habit ne fait franchement pas le moine"... L'ostentation est très souvent marque d'orgueil ...
Les femmes sont elles obligées de vivre une "vie dissimulée" ? Le patriarcat est bcp plus présent qu'on ne le croit !!! (...) Luciole83
Mais voilà mai...
Peinture et pinceau
Feuille de papier
Fête des mères...
Les mômes à ces motsS'activent à qui mieux mieuxDu haut de leur âgeGrand comme trois pommes...Sur le banc de la maternelleChacun son styleSouvent en mode Picasso à la...Klee !P'tit PaulDonne dans la géométrieRond, carré, rectangle, triangleEt voilà le personnageDans les roses tendres,Tel un coeur de maman,Façon Bécassine, sans bouche,Façon cantatrice chauveYeux chewing-gum,Qu'importe, elle aimeraSans faire semblant...En juinPapa aura droit à son portraitFaçon héros... bien sûr !
Elle a le rose aux jouesVotre Belle FerronnièreDénommée SenecioEt les yeux qui fustigentPour atteindre ses lèvresIl faut avoir la cléVous le savez très bienCher monsieur KleeNon ça ne rime pasVous ne m'expliquez rien...Elle lève un sourcilL'avez-vous donc fâchée ?
© Marine
Ces dames de la chose...
Dans une ruelle d'Anvers
C'est là l'endroit
Des torrides vitrines,
Marie, Madeleine et les autres
Font commerce
De leurs charmes,
Plus vieux métier du monde...
Blonde, rousse ou brune
Assise sagement, nue,
Voire contorsionniste
Histoire d'exciter le bonhomme
Elle s'expose
Se consomme chaude sur place
Avec la bouche, les doigts
Comme un cornet de frites...
Un habitué, ou pas... Elle ferme tentures
Et les yeux sur ses façons,
Payée pour faire la chose
Sans amour,
Lui jette encore la pierre
La brave épouse irréprochable,
La cocue, qui ne le sait pas...
Brune
Nonchalamment assoupie
Blonde
Dormant à l’ombre d’elle-même
Appuyées sur leur rêve
Repoussant d’une seule main
Leur espace vital
Pour déployer
Finesse et grandeur
D’un corps svelte
Le sien
Le leur
En songeant à l’espoir éternel
D’une gracieuse féminité
©ABC
Femme alanguieFemme admiréeSensuelle ou résignéeFemme en attenteAu regard inspiréIntérioriséInaccessibleEloignéeParfois donnéeAu corps exposéLa femmeTout simplement
©Marine D
Le trois
Trois
symbole
au centre
ce qui émane de la conjugaison
de deux antagonismes
l’élévation
le mouvement
mais aussi soupir
fatalisme
le domaine du faire
du tenir
du vouloir
à sa droite, l’imperturbable
mais ce n’est pas encore la paix
plutôt le retrait
l’attente
pas de détachement
en filigrane le désir
l’envie
le masque du calme
à sa gauche, la sereine
sagesse et sentiment de paix
détachement
« Je suis »
vibration du cœur
l’amour sans attache
celui qui donne
et n’attend rien
riche du Tout
le trois
créé
nu
la femme
la vie
la Soleil
rayonnante
comme
au
premier
jour.
©Adamante
et un cinquième que je n'ai pas reçu pour être déposé ici et que j'ai découvert ce matin grâce à ABC, il aurait été dommage qu'il ne soit pas là.