Flore et Faune
Petite Fleur
Invita un beau jour
Petite Abeille, sa nouvelle voisine
A un déjeuner sur l'herbe
Nappe rose dragée
Pollen jaune mimosa
Rosée au vert
Rien d'autre, rien de plus
Pour réjouir l'apis cossarde
Oublieuse d'un présent
Flore
Lui ouvrit les bras
Faune
Prit son pied à sa table
En dîneuse goulue
Au sortir d'un carême
Pas le temps de nouer serviette
La convive fut vive
A bâfrer de bel appétit
Se souillant l'habit à rayures
Elle n'en laissa que peu
A son hôte ébahie
Contrairement à Petit Papillon
Point ogre mais moineau
Petite Fleur
Secoua sa nappe rose dragée
Encore toute chose
Abeille cigale
Alla de table en table, quel tableau,
Au bon coeur de Marie
De Marguerite, de Véronique
Bzzz bzzz bzzz bzzz pour toute conversation
La bouche pleine !
Avenir :
Première floraison
son parfum de tendresse –
folle gourmandise
Les moissons étaient mûres. Les fleurs resplendissaient. Abeilles, guêpes et bourdons se gavaient de pollen. Tourbillonnant sous le soleil, sa jeunesse resplendissait. Les curieux, les gourmands, les transis comme les prédateurs, tous n’avaient d’yeux que pour elle. C’était l’été.
Souriante et belle
sans souci de l’horloge
son heure papillon
Rencontres, festins de douceurs, éclats de rire, s’enivrant des cadeaux saisonniers, l’instant se savourait. Tous croquaient les fruits de la vie, jouissant du bonheur du jour.
C’était hier
la récréation est close –
sa fougue enterrée
Hasards, doutes, craintes, la vie s’accélère, à l’aune des circonstances, à l’échelle des autres, à la pendule du monde. Que va-t-elle faire de ses dix-huit ans ?
Garder à cœur
son espoir d’un renouveau –
demain peut-être ?
Intimement savoir que l’été reviendra. Les cycles perturbés n’ont pas dit leur dernier mot. Aujourd’hui encore si belle, ses projets sont en berne. Au plus intime d’elle, garder la porte ouverte pour accueillir demain…
Comprendre et aimer
leur envie d’être
la jeunesse est temporaire
La butineuse
Auprès de la ruche
l'éclaireuse a déployé
sa chorégraphie.
Sa danse a guidé le vol
des novices butineuses.
Au buffet ouvert
elles partagent leur festin
entre visiteurs
et vont d'une fleur à l'autre
s'enrubannant de pollen.
©Jeanne Fadosi, dimanche 25 octobre 2020
Douceur sucrée soleil
Automne en ses atours
Rivalise d'effets
Avec l'été enfui
Sur ses falbalas roses
L'abeille vagabonde
S'offre un dernier pollen
Douceur sucrée soleil
Le Temps euphorique
Compose l'ode gourmande
La plainte du vent
Chemin de fleurs, les parfums flottent comme une voile gonflée, chargée de pollen.
L’ombre d’une buse plane sur l’or des blés.
l’été bourdonne
les élytres enfiévrées
chantent l’extase
Moins de couleurs pourtant sur le bord des chemins, c’est la rançon due au progrès.
quelques fleurs des champs
offrent encore leur cœur-
appel des abeilles
Quelle solitude dans les herbes, un nouveau petit poucet a oublié son chemin. Une ouvrière est morte, loin de sa ruche.
petit corps poudré
abandonné à la terre-
la plainte du vent.
Les p'tits brins égarés
à une adresse e-mail sans issue !
Le p'tit sourire du lendemain
Si comme l’abeille je pouvais me réveiller un matin
débarrassée du temps, celui qui passe et ne revient pas
débarrassée de ce présent lourd de noirceur
alors je butinerais l’instant
en une imprécise destination
une insouciance première.
Rien ne troublerait ce matin
au cœur d’une fleur mauve empli de tentations
tentations que je ne saurais confondre avec la vie
mais saurais inconsciemment
qu’il s’agit de ma survie, notre survie
Si comme l’abeille je sortais
volais au-dessus de cette fleur mauve-tendresse
à la beauté parfaite
cinq pétales disposés parfaitement
comme une main tendue
des étamines pleines de pollen
Quel haut vol ferait mon cœur lassé
J’amasserais dans mon panier à pollen
cette source de protéines de graisse de vitamines
Et j’irais tout déposer à la ruche pour nourrir les petites abeilles.
Je ferais tout ça parce que c’est ainsi
Aucun état d’âme, la vie sans avis
La vie où tout est écrit.
Suffirait-il d'un seul matin dans l’aube claire
D’une seule fleur mauve-tendresse
de quelques coups d’ailes,
de pattes couvertes de pollen
pour me faire croire
qu'il est encore possible de continuer à vivre impunément ?
AUTUMN SONG
La chanson de l'automne
Vibre en roux tourments
Le poids de la châtaigne
Celui d'un jour sans toi
Sur les coteaux brûlés
Piquettent de leur flamme
L'herbe mouillée du matin
Sur la fleur mauve encore offerte
Une vaillante abeille est venue
Gober les sucs confits
Cheminons dans les bois cramoisis
Tu connais les histoires
Que cachent les fourrés
Les lisières et les combes
Pour des éclats de rire
Des miettes d'à peu près
La vie en corde raide
- « Wouahou ! C kdo ! .....
..... - Partant ? Revenant ? Je n’ sais pas trop.
..... Je reviens tout juste de l’Hosto,
C’était pas rigolo.
- « Et maintenant c’est beau ? ....
- « Toi, oui, tu es belle avec ta robe chargée d’or .....
- « T’es pas un peu fou, non ? Tu m’as flanqué une belle trouille . Tout d’un coup, d’un seul, Meuh ssieu s’emballe. Il part au grand galop ! Sa copine l’appelle à grands cris . Mais non, Meussieur galope, galope ... Il s’en fout du précipice qui s’approche .... t’as plus quatre ans tout de même ... mmmmm ....grrrrr.
- « Ne te fâche pas. Tu étais partie. Loin. Ici, là, là-bas. Je t’attendais. Petit cheval dans la prairie, j’ai voulu voir plus loin si ...... je te retrouvais ....
Des quatre fers j’ai freiné. C’était juste, j’avoue.
Je n’ai entendu que le vent du désert et des pas dans le sable.
Freddy a tiré un peu fort sur la longe. J’ai le cou plein de bleus. Mais .
Raconte moi plutôt les grains d’or de ta robe ......
Françoise une Vieille Marmotte
Bonjour la compagnie de l'Herbier, la fleur et l'insecte, le temps que dure le printemps et l'été, trois petits tours et puis s'en vont ! Belles inspirations, merci Adamante, bravo aux brins... amitiés, JB
RépondreSupprimerBonjour Adamante ainsi qu'à tous les brins,
RépondreSupprimerComme toujours, je suis sous le charme des diverses inspirations que tu as suscitées. Un beau retour ! Merci et à bientôt
Bonne journée
:)
Un plaisir que de se retrouver sur ce chemin d'été, l'herbier a gardé toute sa fraicheur et sa beauté poétique. Le bonheur d'écrire et de partager est intact au fil des saisons...
RépondreSupprimerun magnifique partage au buffet des mots merci les brins merci Adamante
RépondreSupprimerDouce et belle ambiance de vos mots ici retrouvés
RépondreSupprimerMerci à tous.
Merci Adamante, c'est un beau florilège, mais tu sais nous dire aussi la plainte de l'abeille qui ne retrouve pas son chemin, hélas...
RépondreSupprimerHélas, les nicotinoïdes... Merci, Marine.
SupprimerUn grand merci aux valeureuses participantes, pour ce joli retour au pays de l'Herbier.
RépondreSupprimerBravo à ces nouvelles participations. Le plateau de friandises était incomplet. je me régale de vos jolis mots
RépondreSupprimerMerci
:)