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dimanche 10 juillet 2022

La page 202 en pleine méditation

 Gaspar David Friedrich



 

Du Gaspar David Friedrich


Il reste un morceau d'Abbaye
Sa grille
Et quelques chênes, épouvantails,
De quoi prendre peur un soir sans lune
Avec son air de vieux cimetière abandonné...


Solitude d'un moine au bord de mer
Méditation ou envie de large
Comme hier l'appel de son dieu,
Troquera t'il sa bure brune
Contre un ciré jaune, demain...


jill bill



 


Attendre un mieux


Aux portes de l'Abbaye démantelée une forêt sacrée et bien plus loin la mer qui gronde.
Passé le porche se dessine un improbable chemin.

Les ruines grises
se fondent dans la brume
l'espoir ancré



Loin des déviances et des haines du monde, un moine sur le rivage s'imprègne des clameurs de la vague et du vent.
Sa prière se noie dans la masse perpétuelle, dans le tumulte et les embruns... L'univers se transforme et broie, l'avenir s'est obscurci...




En son âme
Il a cru au miracle
il s'interroge




Il y aura toujours un coin de ciel bleu, un matin illuminé, une réponse se dit-il. Je dois partager ce monde
avec ceux qui se sentent perdus, leur insuffler de la force.


marine Dussarrat 


 


 

Une dentelle de pierre,
dans les bois d'arbres griffus
Crépuscule des dieux

Les vitraux ne diront plus
la mémoire qui s'efface

Un moine esseulé
âme perdue du monastère
sillonne la lande

Au loin, l'océan murmure
l'agonie de ses noyés.

En Avignon, dans la Cour d'honneur du Palais des Papes, un moine noir* tutoie la folie pour avoir voulu fuir celle des hommes. Son auteur a fui de longues années d'assignation à résidence.

Pour la liberté,
le mistral* gagnant,
une nuit étoilée

et un "combat poétique"
pour réveiller les consciences.

©Jeanne Fadosi, samedi 9 juillet 2022


*Ouverture du Festival d’Avignon 2022 : un "Moine noir", 2 000 spectateurs, une ministre et le mistral (francetvinfo.fr)
Le Moine Noir | Festival d'Avignon (festival-avignon.com)







 
 

Au plus près du silence
Il marchait au bord de la mer, vagues douces écumant les heures, ce matin gris veiné de bleu,


encore noyé de quelques brumes.


Un vaste champ de vie propice à la méditation et au recueillement.

 



Plus loin là-bas, dans la forêt des ombres, les vestiges noircis des horreurs de la guerre où


courent les frissons des âmes suppliantes. Un lieu encore maudit.



Vents et marées à l'aube des prières


du pardon tant souhaité


des soupirs libérés


du vol des sternes blanches


Au plus près du silence, sur son chemin choisi, il peint un jour nouveau tout en fraternité,


sérénité paisible rassemblant tous les hommes.


Sur les ruines du mal il fleurira peut-être de nouveaux chants d'amour, des éclats de tendresse


et de joie palpitantes.


La musique des mots s'échappe


caresse la crête des vagues


voyage en blanc sur la danse des flots


Instants de grâce
suspendus entre le ciel et l'eau


Balaline
  08/07/2022






Méditation :



 

La mer s’aquarelle

 
au creux de sa mémoire


leurs chênes en hiver 


attendant le renouveau


entourent de leur grandeur


ses ruines abbatiales 


sur les racines de son passé 


portes et fenêtres

offertes au courant d’air

apostrophent demain

Aube après aube
chaque futur se construit


il médite     

ABC
 

 


 

 

 

 

Le chant nostalgique


Avec en fond le chant nostalgique de la mer, les ruines de l'Abbaye gémissent dans le vent, concert de branches dénudées et de vieilles pierres. Les quelques arbres souffreteux, torturés, gardiens d'un passé révolu, expriment la désolation des paysages maudits

l'espace grignote

la vielle grille inutile-
la porte du vide

Quelques herbes rachitiques s'agrippent au sable. Ces lamentables touffes brûlées de sel de mer sont increvables, ici on s'accroche ou bien l'on meurt, il n'y a pas de demi-mesure


un moine égaré
un pénitent sans nul doute
erre, la bure au vent

le ciel sale du crépuscule
crache son ultime lumière.


Adamante Donsimoni
10 juillet 2022
sur les toiles L'abbaye dans une forêt de chênes et le Moine au bord de la mer de Caspar David Friedrich.
 



 

9 commentaires:

  1. Ruines et bord de mer pour notre plaisir de lecture, bravo les brins de l'Herbier, merci Adamante, amitiés, JB

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  2. Temps d'été, avec ou sans pause, une belle page à méditer !

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  3. C'est par hasard que j'ai entendu à la radio la programmation de cette adaptation d'une nouvelle de Tchekhov qui fait écho au 2e tableau de Caspar David Friedrich.
    Mais ce n'est sans doute pas un hasard si de la contemplation d'un autre tableau de ce peintre (Deux hommes contemplant la lune) est né dans la tête de Samuel Beckett sa pièce la plus célèbre En attendant Godot. (anecdote trouvée sur wikipedia-Caspar David Friedrich)
    Une fois de plus, j'apprécie les mots suggérés par les images et l'alchimie que procure leur réunion sur cette page

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  4. Un chant nostalgique bercé par les grondements de la mer pour apaiser peut-être ce moine égaré qui cherche un peu de lumière...
    Je n'ai pas pu je ne sais pas pourquoi mettre les deux images de la même grandeur.
    sur la page.

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    1. il y a eu une mise à jour système et j'ai le même problème avec ces images mais en haut vers la droite, il y a des icônes pour agrandir et adapter à notre écran. Bises

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  5. Encore une belle récolte pour garnir l'herbier. Bravo à vous .
    l'Marco

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  6. Pour Balaline
    Après un certain temps, un temps certain, à jouer avec les voitures, les vélos, les bouches d'incendie, les passages piétons sur ton blog, je dépose mon commentaire ici. J'ai capitulé devant cette technique refusant que je ne sois pas un robot à partir des photos floues de ce logiciel tatillon. Quelle époque vivons nous !
    Voici donc mon commentaire : Au plus près du silence j'ai goûté ce texte avec grand plaisir.

    J'en profite pour remercier (je n'arrive plus à déposer un commentaire en tant que pilote de ce blog) tous ceux qui passent et déposent un petit mot ici ainsi que sur le blog des participantes (car nous avons toutes un blog différent de l'Herbier). Encore merci.

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  7. Bonjour Adamante, bonjour à tous les brins

    Depuis l'incendie monstrueux qui ravage la Gironde, je n'ai pas eu le coeur à aller sur vos blogs et aujourd'hui, bien que loin de mon village depuis samedi , je vous envoie juste ce petit signe d'amitié entre angoisse et crainte lors de nouvelles infos.
    A toutes, je souhaite un bel été.

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  8. Dans la précipitation j'ai oublié de signer Balaline.
    Avec toute mon amitié.

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Merci de vos commentaires, ici et sur nos blogs respectifs. Adamante